Capture d’écran 2018-04-24 à 06.37.42Enfants, nous n’avions que nos prénoms pour nous distinguer les uns des autres — et le pire, c’est que nous avions parfois le même prénom. Epidémie des années 1950 : Jean-Paul, Jean-Pierre, Jean-Louis, Jean-Jacques, Jean-Charles ou Jean-Christophe, cela ressemblait à la déclinaison d’un même patronyme. Alors nous nous appelions, en classe, par nos noms. La manie m’en est restée, et mes élèves d’aujourd’hui, habitués à la fausse « personnalité » de leur prénom, en sont visiblement choqués.
Au nom du Père, dit le rituel. À la rigueur, au nom du Fils ou du Saint Esprit. Ces noms n’étaient pas les nôtres. Par nous-mêmes, nous n’existions pas — pas encore.
Aucune tristesse particulière dans ce constat partagé par tous : il nous fallait nous faire un nom. Cesser de nous appeler Henri Beyle, et devenir Stendhal — après avoir essayé William Crocodile ou Henry Brulard. Etre nous-mêmes, c’était être enfin quelqu’un !
En attendant, nous pratiquions le pseudo ou l’hétéronyme — Alexander Search, David Merrick, ou Horace James Faber, parmi cent autres, faute de nous appeler déjà Fernando Pessoa. George Orwell plutôt qu’Eric Arthur Blair. Lewis Carroll, mieux que Charles Lutwidge Dogson. Tennessee Williams supplantait Thomas Lanier. Et nous essayions Pablo Neruda — ça vous a de la gueule — plutôt que Neftalí Ricardo Reyes Basoalto, qui ne ressemble à rien, ni à personne.
Sans parler de ceux qui choisissaient de divorcer de leurs racines provinciales, et s’appelaient Jules Romains plutôt que Louis Farigoule, ou Francis Carco plutôt que François Carcopino-Tusoli. Le pseudonyme n’était pas un surnom, mais un étendard acquis de haute lutte. Le signe de notre personnalité émergée du magma. La marque de Zorro — Zorro plutôt que Don Alejandro de la Vega.

La consécration absolue venait lorsque vous vous étiez fait un nom (propre), et qu’il devenait nom commun. Gloire à Mac Adam et à Eugène Poubelle ! Gloire à Bougainville et aux bougainvillées ! Gloire à Pierre Magnol et aux magnolias ! Gloire à John Montagu, 4ème comte de Sandwich ! Gloire à Clément Jaluzot (qui ça ?), cuisinier de César de Choiseul (?), comte du Plessis-Praslin — ah, celui à qui l’on doit les pralines…
Sans parler de Louis de Béchameil — ou de Suzanne Riechenberg, Agnès dans l’Ecole des femmes, mais elle fut aussi la maîtresse du futur Edouard VII, qui força Escoffier à baptiser « Suzette » les crêpes à l’orange et au grand Marnier qu’il venait d’inventer (et au passage, gloire à Louis-Alexandre Marnier-Lapostolle, 1857-1930)…
Et je connais une patineuse qui m’en voudrait d’oublier Ulrich Salchow… Ou Alois Lutz… Ou Denise Biellmann, qui osa la première, en 1981, la pirouette qui porte son nom. Ça méritait de passer à la postérité.

Le plus drôle, c’étaient ceux qui avaient cru se faire un nom — dans l’armée, par exemple. Général Jacques Aupick ! Sur sa tombe, au cimetière Montparnasse, un monument dresse la longue liste de ses décorations (11 lignes), rappelle tout en bas sa veuve, Caroline (8 lignes), et coincé entre les deux, signale en passant, en trois lignes mesquines, la présence en ce même lieu de son beau-fils, Charles Baudelaire — sans aucune mention de ses œuvres.Capture d’écran 2018-04-24 à 06.31.09 Sauf que Baudelaire s’est fait un nom pour l’éternité, et il ne reste d’Aupick que la douteuse fonction de beau-père mesquin d’un génie.

Il s’agit là de temps très anciens. On avait alors à cœur de s’illustrer — même en mal, voir Charles Ponzi, inventeur de la pyramide qui porte son nom pour l’éternité, et non celui de Bernard Madoff, vil imitateur…
C’est fini. Désormais, on naît illustre. L’enfant est une personne, a dit Dolto — du moins, dès qu’il a un compte Facebook. Sa parole est sacrée, a statué Meirieu — dès qu’il s’exprime sur Twitter. Et son image inaliénable, dit la Loi — dès qu’il la poste sur Snapchat.
Il n’y a pas si longtemps, on lui interdisait de parler à table, on lui conseillait de tourner sept fois sa langue dans sa bouche, on savait bien qu’il n’avait rien à dire. Rien s’il ne s’appelait pas Pascal, Mozart ou Rimbaud. Blaise a gommé Etienne, Amadeus a éclipsé Léopold, et Arthur a l’air d’être né de ses œuvres, et non de celles de Frédéric Rimbaud. Se faire un nom, rien de mieux pour tuer le père. Stendhal se devait d’avoir du génie pour oublier Chérubin Beyle, cet insupportable bourgeois grenoblois. Se faire un nom, c’est (re)naître de ses œuvres. Ex operibus.

Mais ça, c’était avant. Désormais, l’individu émerge ex nihilo. Il est à lui-même son propre néant, et s’en satisfait. Pire : il exige d’être reconnu pour ce vide auquel il se résume. Et non plus pour ce qu’il fait.
J’ai déjà dit que le selfie était le symptôme de ce nouvel individu de degré zéro. Ma collègue philosophe d’Hypokhâgne AL, femme remarquable et enseignante ejusdem farinae, a tout récemment posé un sujet de Concours blanc fort drôle — sur ce qu’il fallait entendre par « identité personnelle ». L’occasion ou jamais de vérifier qu’une problématique est un balancement entre pléonasme (Ah que coucou ! Mon identité, c’est ma personne, dit l’hilote) et l’oxymore (ah ? je croyais qu’une identité se définit par rapport à quelque chose qui lui est externe — auquel cas, je ne peux être identique à ma personne, et à la limite, être identique implique que l’on ne soit plus personne — à l’exception d’Ulysse qui fut quelqu’un lorsqu’il a prétendu être Personne). Je surveillais ses pioupious en même temps que les miens, j’ai commencé pour rire une intro sur la dialectique du photomaton (l’identité parfaite de l’image et du sujet — cheveux en arrière pour dégager les oreilles, lunettes dans la poche, pas de sourire, bouche close, il n’y a d’identité que judiciaire) et de l’image « artistique » d’une Gisèle Freund photographiant Virginia Woolf, née noyée.7d7c674bda72533c8d79b44d91cba9e6--bloomsbury-group-virginia-woolf Avec un crochet par la séquence fameuse de Persona (Bergman, 1966) où les visages de Liv Ullmann (celle qui ne va pas bien) et de Bibi Anderson (celle qui est censée la soigner) se mêlent et se confondent.BergmanPERSONAingmar-bergman-persona-1363700330_b.png La confusion des identités est le thème central de ce film prodigieux, dont s’est souvenu David Lynch quand il a filmé Mulholland Drive quarante ans plus tardBEIJOS - MULHOLLAND DRIVE (voir aussi le très angoissant Single White Female de Barbet Schroeder). Après tout, persona, en latin, c’est le masque — ce qui indique nettement que theatrum mundi etc., le monde est un théâtre et nous ne sommes que des masques.
Comme disait Wilde, « il ne faut regarder ni les choses ni les personnes. Il ne faut regarder que dans les miroirs. Car les miroirs ne nous montrent que des masques. » Ainsi parle Hérode à la fin de Salomé.
La preuve littéraire la plus frappante de cette perméabilité, cette identité du masque et de la personne est dans les Mémoires du duc de Saint-Simon :

« Bouligneux, lieutenant général, et Wartigny, maréchal de camp, furent tués devant Verue ; deux hommes d’une grande valeur, mais tout à fait singuliers.
On avoit fait l’hiver précédent plusieurs masques de cire de personnes de la cour, au naturel, qui les portoient sous d’autres masques, en sorte qu’en se démasquant on y étoit trompé en prenant le second masque pour le visage, et c’en étoit un véritable tout différent dessous ; on s’amusa fort à cette badinerie. Cet hiver-ci on voulut encore s’en divertir. La surprise fut grande lorsqu’on trouva tous ces masques naturels, frais et tels qu’on les avoit serrés après le carnaval, excepté ceux de Bouligneux et de Wartigny, qui, en conservant leur parfaite ressemblance, avoient la pâleur et le tiré de personnes qui viennent de mourir. Ils parurent de la sorte à un bal, et firent tant d’horreur qu’on essaya de les raccommoder avec du rouge, mais le rouge s’effaçoit dans l’instant, et le tiré ne se put rajuster. Cela m’a paru si extraordinaire que je l’ai cru digne d’être rapporté ; mais je m’en serois bien gardé aussi, si toute la cour n’avoit pas été comme moi témoin, et surprise extrêmement et plusieurs fois, de cette étrange singularité. À la fin on jeta ces deux masques. » (Mémoires, IV, 19).

Quand je pense que nos jeunes imbéciles contemporains (et pas mal de moins jeunes) se photographient sans cesse avec leurs portables et croient que ce qui en résultera est leur personne… Quand je pense que leur personnalité tout entière réside dans cette illusion d’être leur image — une surface plane qui dissimule un grand vide… Couleurs posées sur un néant.
Comme ils sont a priori, ils n’ont guère besoin de prouver ou de manifester leur être — sinon à travers leurs avoirs. Vous êtes (ce qui au passage vous dispense désormais de penser) — donc vous avez un i-phone, un i-book, un complet Cerrutti, une Smart, une Rolex, des lunettes Dior ou Gucci, une besace de chez Vuitton ou Jérôme Dreyfus, et des pompes Weston ou Louboutin, selon que vous êtes mâle ou femelle — encore que les différences s’estompent, n’est-ce pas, et que faute d’être Oscar Wilde, on peut toujours être la folle du quartier vêtue en Priscilla, reine du désert… Rappelez-vous Patrick Bateman, le « héros » d’American Psycho. Entre deux massacres, il énumère de manière obsessionnelle ses possessions, comme s’il avait peur de s’évanouir, et de révéler sa vacuité essentielle. Même le dentifrice ou le papier toilettes se doivent d’être « de marque » !
Heureux possesseur de tant d’objets dispensables, en est-il plus heureux ? Jamais il ne s’est tant vendu d’ouvrages sur le bonheur : sans doute de tels ouvrages amène-t-ils leurs propriétaires sur le chemin de la félicité — leurs auteurs, en tout cas, indéniablement.
Narcisse avait au moins cette excuse : il pensait que l’être admirable, dans la fontaine, était un autre que lui-même. Mais nos nombrilistes modernes sont amoureux d’un trou — celui dont ils viennent, celui qu’ils sont. Self-centered, disent très bien les Anglais : l’égocentrique regarde l’abîme où est fichée la pointe du compas traçant le cercle de l’Homo vitruvianus — qui, lui, regardait ailleurs.

Alors, identité en rien remarquable. Identité aux à-peu-près que détermine le système de la mode, ces apparences qui vous somment de ne pas être original tout en vous faisant croire le contraire. Conformiste est un mot qui commence mal.
Culte du Moi, disait Barrès. Cuculteries de l’ego, dirait-il aujourd’hui. À force d’être consumériste, le Je se consume — et ne renaîtra jamais de ses cendres. Après votre toute petite personne, d’autres masques prendront votre place dans la queue qui s’allonge chez le marchand de calembredaines et de gloubi-boulga.

Jean-Paul Brighelli

PS. Le titre de cette chronique est emprunté à un vieux livre signé Jacques Séguéla, qui s’y connaît en apparences vaines. Mais comme c’est moi qui l’ai écrit…

259 commentaires

  1. Très amusant ce billet… sur un blog où les pseudos se « clonent » au fil des pages…

    je suis personne…

    • Le clonage des pseudos au printemps c’est de saison.
      Voyez dans le monde végétal …

      Avec les prénoms parfois il se produit des fausses surprises ; être d’une flopée dans la même classe d’âge.
      En fonction de votre milieu social (est-il besoin de préciser)
      Des considérations de sociologues sans doute.

      Je me demande combien naitront d’Emmanuel et de Brigitte entre 2017 et 2022 ou plus et si il y aura une différence significative avec la période 2012-2017.
      Par exemple, en avril 2018 y aura-t-il eu (puisque cela se sait rétrospectivement) plus d’enfants dénommés Donald (sans que cela soit handicapant tout au long de leur scolarité et plus tard) que d’habitude ?

      Les pseudos vous savez, voyez donc :
      https://www.lejdd.fr/societe/affaire-des-ecoutes-avant-paul-bismuth-nicolas-sarkozy-se-faisait-appeler-gilda-atlan-3461516
      Le bismuth c’était un médicament (que je n’ai jamais pris) au temps jadis, pour moi.
      Maintenant, en premier lieu, c’est un pseudonyme ou un bout de celui-ci (le reste vient immédiatement à l’esprit de beaucoup) connu, bismuth.

      • Euh, « Le bismuth est l’élément chimique de numéro atomique 83, de symbole B, … le bismuth est nettement chalcophile (c’est un élément chimique qui se rencontre fréquemment en association avec le soufre en raison d’une affinité supérieure pour cet élément que pour l’oxygène, on appréciera l’ironie de l’affinité sulfureuse …). Voilà, c’est dimanche, le jour du Seigneur, alors je fais ma BA ! 😉

  2. « Qu’il crève dans son bondissement par les choses inouïes et innombrables : viendront d’autres horribles travailleurs ; ils commenceront par les horizons où l’autre s’est affaissé ! »

  3. C’est la Cuite du Moi … ceci dit c’est salubre une cuite par mois pour évacuer l’inflation de l’ego ! Se mettre minable une fois de temps en temps histoire de toucher terre c’est ce qui manque à Macron.

  4. Merci JPB, je viens de faire lire ce billet à mes gamins (ados et adultes naissants), ils ont adorés ! Belle discussion ce soir à table…

    • Bin, vous me pardonnerez de ne pas partager cet enthousiasme quasi unanime ! Je suis un peu déçu, je m’attendais à un de ces élans élogieux, dithyrambique, de la Reine des Glaces … dommage !
      Faut dire aussi, que c’est pas chrétien que de donner de faux espoirs à ses lecteurs et lecteuses, qui s’attendent à un met Royal quand ils voient écrit « Tout Ségo ! » 😉

      • Ah oui, pour les ceusses qui ne suivraient pas, Reine des Glaces bicauze que sa Royale médiocritude, est désormais notre Ambassadrice d’épaule, ou avoisinant…

  5. Merci JPB, je viens de faire lire ce billet à mes gamins (ados et adultes naissants), ils ont adorés ! Belle discussion ce soir à table…

  6. « …l’égocentrique regarde l’abîme où est fichée la pointe du compas traçant le cercle de l’Homo vitruvianus — qui, lui, regardait ailleurs. »

    Vitruve à nouveau;le Maître nous y avait préparés dans sa chronique du 22 décembre 2017.
    hervé (évidemment une des créations romanesques d’Il Maestro) postait:

    Le 3 janvier 2018 à 15 h 23 min, le fantôme d’hervé a dit :
    Leonardo avait prévu bien avant les chinois de nous canton(n)er dans des cylindres de révolution (permanente):

    HommeDeVitruve3.jpg

    et Lormier rappelait qu’il ne faut pas oublier la femme dans la même posture:

    La femme de Vitruve en version mobile:
    https://www.flickr.com/photos/53694311@N03/4964507316

    Mais où donc le compas de Vitruve s’est-il planté ?

    Où- est le centre,où est la périphérie ?

  7. L’ego, le je(u), le moi, le surmoi et le ça : toute une ménagerie invasive et autophage que seules, jusqu’à maintenant, les béquilles religieuses ont réussi à canaliser durablement. Dans ce domaine, la multinationale papiste a des longueurs d’avance et s’insinue partout quand elle le peut (elle sait avoir l’éternité devant elle) :

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2018/04/25/la-baviere-impose-le-crucifix-dans-des-batiments-publics_5290658_3214.html

    Et si nos bavaroises * contenaient des crucifix cachés, des dispositifs truqués dans les habitacles diffusant des messages subliminaux comme un pot d’échappement de diesel diffuse des particules fines ?

    * qui n’en sont pas moins majoritairement des berlines

  8. Les prénoms-rois.

    Si j’avais été Emmanuel j’aurais dit à Donald :

    – Je ne comprends pas ! Quand vous parlez de dénoncer l’accord sur le nucléaire iranien vous parlez en tant que président des Etats-Unis ou en tant que président d’Israël ?

  9. Les délices de la politique.

    Il y a une enquête judiciaire sur la collusion hautement improbable entre Trump et Poutine – il n’y en a aucune sur la collusion Trump-Netanyahu qui elle est palpable.

  10. En politique on ne s’intéresse pas à la vérité des faits, on s’intéresse à faire servir les faits à établir une vérité de circonstance – et au besoin on réinvente les faits …

  11. Par essence dans une société petite-bourgeoise se faire un nom est une tâche quasi-impossible sauf à sombrer dans le grotesque de François Hollande président dialoguant avec la sauvage Leonarda ! N’est pas Robinson qui veut et Vendredi avait des qualités de serviteur qui manquaient à la Leonardienne romanichelle.

    Arthur Rimbaud quitta la ville petite-bourgeoise de Charleville pour se faire un nom à Paris – il ne parvint pas à percer – puis vint après quelques errances européennes à s’enfoncer dans les pays de la sauvagerie (à Aden et en Afrique) à la recherche de la fortune sinon du renom.

    La recherche du nom … tout un chapitre pour Proust !

  12. ego sum poppers ou ego sum pampers?
    L’abus de l’un entraîne l’usage de l’autre.
    A ch… les selfies!

  13. Il y a une contradiction insurmontable dans l’esprit de Brighellui (c’est joli non ?) qui au fond est un aristocrate du nom sans le savoir.

    Dans une société de classes – anté-révolutionnaire – le nom vous l’héritez et vous cherchez à l’illustrer en rendant un service signalé sans déchoir pour autant dans de basses besognes.
    Dans une société sans classe, seule la fortune peut vous distinguer et comme l’argent n’a pas d’odeur ni d’honneur vous pouvez vaquer à n’importe quelle basse manigance comme tel ou tel homme d’affaires rompu aux odeurs de caniveaux de l’Afrique.

    La société bourgeoise du 19e siècle ayant hérité de quelques principes des temps anciens avait conservé le sens de l’honneur – on se battait encore en duel pour des points d’honneur circa 1850 (cf Evariste Galois) et l’on se suicidait quand l’on avait perdu la face en faisant des affaires malheureuses (j’ai un aïeul banquier qui s’est suicidé après faillite d’un coup de pistolet en pleine nuit en 1879).
    La décomposition de ce qui restait de l’honneur laisse à nu l’homme.

    Il ne lui reste plus alors que le délire abstrait des « droits de l’homme » et autres « valeurs » dont se gargarisait Emmanuel Macron hier à Washington.
    Donald Trump lui n’aime que la gloire et la force du dollar – « ça c’est américain, ça c’est very great » dit-il quand il est enthousiaste. C’est un homme des temps anciens …

    • « Dans une société sans classe, seule la fortune peut vous distinguer »

      A méditer…

      Ca me rappelle un prêchi-prêcha qui m’a été raconté,jadis;une dame très catholique,s’occupant de jeunes enfants,leur tint à peu près ce discours (c’était l’époque de la guerre d’ Algérie.)

      « Tous les hommes sont frères…C’est bien parce que nos soldats se battent en Algérie qu’on n’a pas des obus qui nous tombent sur le nez. »

  14. Le duc de Bedford est le propriétaire de « Woburn Abbey » construit au 18e siècle ; après la seconde guerre mondiale la moitié de tous les bâtiments ont dû être détruits à cause de la « pourriture cubique » du bois … la structure est atteinte mais extérieurement cela ne se voit pas. Je trouve cela assez symbolique …

    Des images de l’Abbaye de Woburn avant la destruction :

    https://www.google.fr/search?q=woburn+abbey&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjhqqXN7tfaAhXDvRQKHemqAeUQ_AUICygC&biw=823&bih=431#imgdii=SYtia2HofAM3CM:&imgrc=Sh4i70FAiiSilM:

    • Ce qui est bien en Angleterre c’est que l’aristocratie a longtemps tout possédé et le peuple rien du tout ! Moyennant quoi la démocratie est exemplaire : tout change pour que rien ne change.

      On considère que dix propriétaires possèdent tout le centre de Londres, tout le capital foncier en une poignée de mains dont le plus connu est Grosvenor duc de Westminster. Mais le système est tellement opaque qu’il n’y a même pas de cadastre comme en France …

  15. La gueule d’ahurie de la Virginia sur la photo semble admirablement faite pour illustrer la gueule de bois britannique au lendemain du brexit. Au fond, la démocratie, c’est le trouble bipolaire triomphant sur le terrain politique : un jour oui, un jour non.

  16. « Un autre masque de mort tragique, celui de Géricault, … d’amant plus sauvage, plus sensuel et cynique de la vie que le jeune Géricault il n’en fut jamais … les maxillaires semblent faits pour broyer, sucer goulûment les lèvres des éphèbes et des femmes ». in « Les Masques » de Georges Buraud.

  17. Georges Buraud consacre tout un chapitre aux fétiches des îles Marquises, les Taipi petites poupées de laine et les massues à double-tête qui sont des massues-masques qui font usage d’armes !

  18. Il relève d’ailleurs que l’Occident est la seule civilisation qui a créé des masques en plâtre ou en cire des visages des morts ! Il en commente quelques uns Mère Angélique Arnauld de Port Royal (décevant), la Jeune noyée de 16 ans (suicide par amour), Géricault, Napoléon, Pascal (qui trônait au dessus du bureau de Gide), Beethoven, Baudelaire si sensuel (à mes yeux).

  19. Question selfies, nous n’en sommes plus à nous défendre contre la connerie qui submerge la planète mais à trouver la bonne lessive (ou la poudre arrêt-curé) en attendant la mousson.
    A de rares exceptions près, les moines bouddhistes sont tous des branleurs brahmant le contraire de leurs collègues hindouïstes, complices …
    Personne ne les écoute, mais ils font joli dans le décor :

    https://nsm09.casimages.com/img/2018/04/26//18042606485523694415686784.jpg

    • Angkor Wat pour ceux qui l’ignorent. Deux minutes après, j’ai vu un allemand en Crocs leur demander de faire un selfie avec eux.
      Mais de qui se moque-tong ?

  20. Résumons avant de vous quitter, définitivement, pour des tâches plus honnêtes : elle me fait peur Virginia Woolf sur la photo; Je lui trouve l’air un peu timbrée, genre Jackie l’éventreuse. Se faire Virginia du côté de WHitechapel par une nuit sans lune, ça doit être comme connaître l’envers du décor, non ?
    J’en frémis !

  21. Mombomiroir (suite)

    Lu dans l’hebdo télé de gauche ce commentaire d’un article sur la « rencontre » entre Toufriquet et des étudiants américains :

    « Emmanuel Macron ne ment pas, c’est la vérité qui se trompe »

    • Cette citation ne peut s’appliquer qu’à Chuck Norris.
      Et Macron n’arrive pas à la cheville de Chuck Norris.
      La seule chose qui arrive à la cheville de Chuck Norris, c’est son sexe.

  22. « Virginia Woolf,née noyée » quelle meilleure description du portrait de l’écrivain par Gisèle Freund pourrait-on donner?

    Quand Il Maestro publie une nouvelle chronique nous nous précipitons,nous nous attendons à être surpris…et nous sommes surpris;une fois encore,il s’est surpassé!

    Il existe un unique enregistrement de la voix de Virginia Woolf;il date de 1937;c’est le fragment d’une causerie sur les mots de l’anglais (et sur ce qu’un écrivain peut faire avec eux).

    Réflexion très simple, très peu « intellectuelle », mais infiniment profonde.

    On peut écouter Virginia Woolf en suivant le ien ci-dessous;on voit défiler des photographies diverses de l’écrivain: de certaines s’exhale une douceur infinie.

    Les paroles de Virginia Woolf sont transcrites et défilent au bas de l’écran.

    ( les mots « multitudinous seas » et « incarnadine » sont une citation de Macbeth Acte 2 scène 2

    « Will all great Neptune’s ocean wash this blood
    Clean from my hand? No, this my hand will rather
    The multitudinous seas incarnadine,

    L’océan de Neptune lavera-t-il ma main de ce sang;non ma main va plutôt donner une couleur incarnat aux flots multitudineux.  »

    https://www.youtube.com/watch?v=zcbY04JrMaU

  23. « La consécration absolue venait lorsque vous vous étiez fait un nom (propre), et qu’il devenait nom commun. Gloire à Mac Adam et à Eugène Poubelle ! Gloire à Bougainville et aux bougainvillées !…  »

    Aux Etats Unis, Macron a prétendu se définir comme un « maverick » (en France,il dit être arrivé au pouvoir par effraction…il serait juste qu’il soit chassé de l’Elysée à cous de pied au derrière.)

    « maverick » est un nom propre devenu un nom commun.
    (une jolie histoire d’absence DANS une liste)

    https://learningenglish.voanews.com/a/maverick-words-and-their-stories/2807850.html

  24. « Avec les prétentieux c’est toujours pareil. Moi, je! Moi, je! Sur le terrain, plus personne… »

  25. « Enfin Monsieur Blanquer s’en vint, et, le premier en France,
    Chanta dans la syllabe une juste méthode,
    D’un mot mis en sa place enseigna le pouvoir,
    Et réduisit les pédagogues aux règles du devoir. »

    lu ici : http://www.bvoltaire.com/bonne-vieille-methode-blanquer-fin-predicat-retour-b-a-ba/?mc_cid=8aeaa09b2d&mc_eid=87742fed5c

    Deux derniers paragraphes :
    « Si elles ont créé l’un des plus forts taux d’illettrisme en Europe, ces méthodes ineptes ont, en revanche, fait la fortune des orthophonistes, la proportion des enfants dyslexiques ayant tout à coup grimpé vers les sommets.

    Orthophonistes qui les ont « rééduqués » grâce à… la méthode syllabique ! »

    • Article de merde, comme d’hab.

      « Si elles ont créé l’un des plus forts taux d’illettrisme en Europe » Combien ? Quelle répartition par âge ?

      « la proportion des enfants dyslexiques ayant tout à coup grimpé vers les sommets » Combien ? Lien avec l’illettrisme ?

      Quand je lis ça, j’ai envie d’envoyer un chèque de soutien à éducation et devenir…

      • Bd Voltaire c’est un boulevard ; pour laisser passer les plus grosses il n’y a pas mieux qu’un boulevard.

      • http://lejournal.lejdd.fr/epaper/viewer.aspx

        Catherine Bréchignac, Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences:
        « Petit à petit, j’ai corrigé ma dyslexie, seule, en lisant »

        et:
        « Cette chercheuse ardente a l’oreille d’Emmanuel Macron et de Jean-Michel Blanquer. Elle leur répète que la réforme du bac ne doit pas sacrifier les maths et la physique. »

        • Monsieur Lormier,

          Please… Chaque profil dyslexique se singularise par la structure d’un mode de pensée, elle même construite sur une mémoire à prédominance visuelle ou auditive, conjuguée à l’utilisation de l’hémisphère droit ou gauche selon que l’individu soit gaucher ou droitier. Vous ne pouvez pas faire cas par l’exemple de cette femme. La méthode globale faisant appel à la seule mémoire visuelle, sans autre facultés cognitives, la fonction de la lecture est dès lors construite comme un réflexe. Il est extrêmement difficile de se débarrasser d’un réflexe.

          • Flo,

            Ne sachant rien de la dyslexie,je n’ai présenté aucune thèse;il se trouve que j’achète le journal du dimanche;j’y ai lu l’entretien avec Catherine Bréchignac-entretien fort intéressant; quand j’ai vu ici le mot « dyslexie », j’ai immédiatement songé à la Secrétaire perpétuelle.

            On entend souvent dire, par des spécialistes, qu’il y a beaucoup de cas de pseudo-dyslexie.

            Le pseudo-dyslexique bénéficie, dans les examens, des mêmes avantages que le vrai.

            Les maladies et leur histoire:vaste sujet.

            Il y a une trentaine d’années,beaucoup de jeunes filles avaient des « crises de tétanie »;on n’en entend plus parler;le remède préconisé par certains médecins? Une paire de gifles.

          • Pseudo-dyslexie ? Pseudos-spécialiste ? Vaste sujet.
            Ce que nous savons, en revanche, et en nous appuyant sur les seuls résultats (zéro – tête de mort comme dirait Baudelaire), c’est qu’aucun progrès n’a été faits dans les thérapies proposées, mais qu’elles brassent pourtant toujours autant de fric.
            Qu’un orthophoniste présente un seul de ses jeune patients débarrassé de sa dyslexie après 20 séances dans son cabinet – je me marre.

  26. Je vois que c’est toujours le dernier salon où l’on cause en sautant du Coca light…

  27. Le 26 avril 2018 à 12 h 35 min, Pierre Driout a dit :

    Arthur Rimbaud quitta la ville petite-bourgeoise de Charleville pour se faire un nom à Paris –

    C’est un peu réducteur, il a passé une bonne partie de son temps à se sauver de Charleville, Paris c’était plutôt une étape du périple (voir le Quentin-Latour, assez évocateur) de plus il y avait toujours l’histoire avec Verlaine qui devait être une aussi bonne motivation pour passer par Paris, qu’une recherche de nom.

    Il est mort à Marseille au moment où selon certains, sa gloire littéraire (qu’est-ce que c’est ?) commençait à battre.
    (ce dont il se moquait, qualifiant tout ce qui relevait de cette époque -durant laquelle il a écrit ce qui compte- de folies. Sa correspondance, pour partie avec un statut de voyageur de commerce ou négociant ou je ne sais comment, est intéressante aussi ; pas pour les mêmes raisons que ce pour quoi il est connu le nom de Rimbaud)

    • @Pierre
      N’auriez vous pas un de vous aïeux qui aurait refusé d’éditer Rimbaud de son vivant (avec l’exclusivité pour 100 ans par exemple) n’ayant pas pressenti un bon coup ?
      Tous les affairistes n’ont pas un sens aigu des affaires.

      • Ou plutôt qui aurait été empêché de le faire par un obscur conseil ou son analogue de l’époque
        .

    • Je sais que c’est une vieille coutume en France que de distinguer selon si l’on se trouve à Paris ou à la périphérie de Paris.
      quitta …. pour Paris
      Quelque chose de Becassine peut-être quittant sa Betagne fort sotte pour monter à Paris ; de la bande dessinée façon petit-bourgeois à pu vous imprégner étant enfant.
      (je pense plutôt qu’il était temps qu’il quitta Paris Rimbaud ; il faut voir ce que les autres disent du personnage, ils l’ont pris pour un sauvage d’Amérique ou des indes ou d’une quelconque forêt de province et il n’était pas à un éclat près. Il devait détonner dans le milieu littéraire, petit-bourgeois Parisien, Rimbaud)

      • De plus dans le cas Rimbaud, il y est passé 3 ou 4 fois à Paris (de la fugue adolescente à plus tard) par la prison aussi (ailleurs aussi)
        Rimbaud ; le plus connu des adolescents ?

        Le coup du petit paysan monté à Paris avec son baluchon pour se faire un nom,cela relève plus d’une quelconque imagerie avec l’exemple de Rimbaud, que d’une quelconque réalité.
        (il s’agissait bien du sujet ; le nom, se faire un nom … etc.)
        Pourquoi pas en réfugié débouté du droit d’asile pendant que nous y sommes ?

  28. Je m’en tiens à François Villon : « Il n’est bon bec que de Paris ! »

    Isidore Ducasse dit Lautréamont a quitté l’Uruguay pour connaître la gloire à Paris – en fait je ne connais aucun auteur français qui ne soit passé par Paris pour y connaître la gloire de Pascal à Rostand.

    Qu’on le veuille ou non Paris est le centre de la France ! Même le grand Brighelli quitta Marseille à l’instar de Pagnol pour se faire un nom …

    • Parfois il a fallu avoir recours à l’étranger ; Paris menait nul part
      (Pour ceux des lumières par exemple ?)

  29. On associe toujours Blaise Pascal à Clermont-Ferrand – esprit de clocher es-tu là ? – parce qu’il y est né alors que son père l’a amené à Paris avec ses sœurs à l’âge de 8 ans et il n’en a presque plus bougé !

  30. Je suis un peu surprise que les scientifiques qui fréquentent ce lieu n’aient pas noté que JPB ne mentionne pas dans son article les nombreux mathématiciens, physiciens dont le nom est désormais passé à la postérité …Quid d’Archimède, Newton,Thalès, Pythagore pour ne citer que les plus connus et dont les noms peuplent les cauchemars de bons nombres de collégiens et lycéens…serait-ce un réflexe Pavlov-ien de les oublier?

      • Un newton n’est pas un nom commun? un réflexe pavlovien, n’est-ce pas un adjectif commun? Ces « braves » messieurs pensaient-ils passer à la postérité? Newton imaginait-il qu’il sèmerait plus de graines que sa pomme?

        • Pffff… le Newton est l’unité de force. par pure bonté d’âme , je vous repompe wiki « Il est abrégé par N. Son nom a été choisi en hommage à Isaac Newton. 1 N = 1 kg. m/s², ce qui veut dire qu’un newton est la force capable de faire accélérer une masse de 1 kilogramme d’une vitesse de 1 mètre par seconde, chaque seconde. ».

      • Mieux ! Des unités : Coulomb, Ampère, Volta, Watt, Joule, Ohm,…
        Pour n’en citer que quelques uns

  31. En fait si je connais un grand écrivain de langue française qui n’est passé par Paris que fort brièvement – trois semaines – pour une audience avec le roi Louis XVIII : Joseph de Maistre ! Mais il était sujet du roi de Piémont-Sardaigne et de Savoie et pas Français de nation.

  32. Ceci n’est pas une exégèse:

    « Désormais, l’individu émerge ex nihilo. Il est à lui-même son propre néant, et s’en satisfait. Pire : il exige d’être reconnu pour ce vide auquel il se résume.  »
    On se souvient d’une réponse du Maître à une commentatrice:
    « Votre bêtise,ma chère confine au néant. »

    « Couleurs posées sur un néant. »

    « Ses yeux profonds sont faits de vide et de ténèbres,
    Et son crâne, de fleurs artistement coiffé,
    Oscille mollement sur ses frêles vertèbres.
    Ô charme d’un néant follement attifé. »
    Baudelaire
    Danse macabre

  33. Voici la lettre qu’écrivit Virginia Woolf à son mari,avant de se suicider;lettre d’amour;abnégation,générosité (selflessness: »absence du Moi »)

    Dearest,
    I feel certain I am going mad again. I feel we can’t go through another of those terrible times. And I shan’t recover this time. I begin to hear voices, and I can’t concentrate. So I am doing what seems the best thing to do. You have given me the greatest possible happiness. You have been in every way all that anyone could be. I don’t think two people could have been happier till this terrible disease came. I can’t fight any longer. I know that I am spoiling your life, that without me you could work. And you will I know. You see I can’t even write this properly. I can’t read. What I want to say is I owe all the happiness of my life to you. You have been entirely patient with me and incredibly good. I want to say that – everybody knows it. If anybody could have saved me it would have been you. Everything has gone from me but the certainty of your goodness. I can’t go on spoiling your life any longer.
    I don’t think two people could have been happier than we have been.

    https://media.gettyimages.com/photos/english-novelist-and-critic-virginia-woolf-1902-picture-id55853534?s=612×612

  34. Au sujet des patronymes étranges je connais – je suis le seul ici je suppose – un directeur d’école primaire supérieure à Pithiviers vers 1895 qui s’appelait A. Nameless !
    Arthur ?

    • « Sous le pseudonyme de Nameless, M. Jean Dayma, professeur à l’école primaire de Pithiviers, a publié ce qu’il appelle les classiques primaires »
      « Le Pic. J. Dayma appartient à la Loge Etienne Dolet, d’Orléans »
      Les Francs-Maçons seraient-ils tous des farceurs ?

      • C’est donc un pseudonyme…

        Je vous propose un sujet de recherche:

        Relevez,dans The book of Snobs ,de Thackeray, les noms inventés par l’auteur;étudiez leurs significations, mettez les en rapport avec les personnages qu’ils désignent.

  35. P.S S’il y a un Franc-Maçon sur Bonnet d’âne qu’il se dénonce tout de suite : on aura moins d’ennuis !

    • Le Printemps appartient aux … Qataris ! Et Balenciaga à François Pinault groupe Kering.

    • je n’ai pas posté ma réponse au bon endroit et faisait référence aux posts suivants:
      Lormier
      a dit :
      Certes, certes…mais les noms que vous citez ne sont pas devenus des noms communs.

      Répondre ↓
      Le 27 avril 2018 à 11 h 30 min,
      elimal
      a dit :
      Un newton n’est pas un nom commun? un réflexe pavlovien, n’est-ce pas un adjectif commun? Ces « braves » messieurs pensaient-ils passer à la postérité? Newton imaginait-il qu’il sèmerait plus de graines que sa pomme?

      Répondre ↓
      Le 27 avril 2018 à 11 h 33 min,
      Dugong
      a dit :
      Mieux ! Des unités : Coulomb, Ampère, Volta, Watt, Joule, Ohm,…
      Pour n’en citer que quelques uns

      • Ne nous fâchons pas…

        « Archimède, Newton,Thalès, Pythagore »

        telle était votre première liste…

        j’admets que « newton » soit un nom commun pour les physiciens et quelques autres…mais Thalès et Pythagore ?

        « poubelle » est plus « commun » que « joule », n’est-ce pas ?

        Macron a voulu se définir devant la presse américaine comme un « maverick »:voilà un nom propre (américain) devenu nom commun.

        Bien entendu, Macron est tout sauf un « maverick ».

        NB qui n’a pas grand chose à voir:en mathématiques,il y a plus d’une attribution erronée;mais on laisse l’erreur se perpétuer ;on ne corrige pas.

        Ainsi par exemple Pell n’est pas le père de l’équation de Pell;bien malgré lui,Pell est passé à la postérité du fait d’une erreur de lecture.

        Que d’abîmes s’ouvre sous nos pieds !

        Lena Pepitone, qui fut la gouvernante de Marilyn Monroe affirme l’avoir vue se décolorer les poils du pubis à l’eau oxygénée !

        • Lormier ne laisse rien passer !

          Un jour j’ai voulu payer dans un bar en disant : « C’est moi l’auteur du théorème de Pythagore ! » ; le bougnat a appelé la police !

          • Il paraît que Picasso payait en signant les nappes … mais pour les matheux ce sera plus dur ! Peut être en faisant la plonge …

          • Mais si Lormier laisse passer…

            par exemple, il laisse passer:

            « La famille Pinault s’est faite un nom… »

          • Poubelle plus commun que Joule ? Oui mais nettement moins international … et dans le milieu des physiciens la poubelle sert surtout à jeter les petits bouts de papier.

        • « j’admets que « newton » soit un nom commun pour les physiciens et quelques autres…mais Thalès et Pythagore ? »

          Un cas particulier connu de tous les élèves de lycée jusqu’à récemment : Chasles, déjà célèbre par la relation dite de Chasles est passer dans le vocabulaire de l’enseignement des maths sous forme verbale :

          Chasliser (un coup), c’est appliquer la relation de Chasles (i.e. faire apparaître un point intermédiaire dans une égalité vectorielle).

          On peut chasliser plusieurs fois de suite. On peut chasliser excessivement.

          Tout ça est bien connu des profs de maths…

        • N’avez-vous jamais entendu ces perles dignes de Jean-Charles: le Thalès c’est le TGV pour Bruxelles et le Pythagore est un serpent… à pleurer…de rire…
          comme vous l’écrivez si bien :
          « Que d’abîmes s’ouvre sous nos pieds ! »

        • Je vous soutiens Monsieur Lormier. Du reste, j’ai toujours cru que Lena Pepitone fut, au choix : Danseuse au Crazy ou une des danseuses de saloon dans Lucky Luke.

          • – On a marché sur la Mère de Glace !
            – et Glace n’a rien dit ? Glace de mon écot ?

  36. C’est drôle le serpent qui se mord la queue ! La famille Pinault s’est faite un nom pendant des décennies sur l’anti-racisme aux dépens des Français de souche bouseuse et maintenant elle est accusée de racisme envers les sujets du Céleste Empire !
    Je ne les trouve pas très franc du collier les Pinault qui commerçaient le bois d’ébène et maintenant les fragrances !

  37. Le peuple français étant en fin de vie nous avons nos bons docteurs qui préconisent une sédation en douceur !

  38. « Sauf que Baudelaire s’est fait un nom pour l’éternité » dixit le grand Brighelli.

    Je ne connais pas le rappeur Baudelaire – mais je connais les rappeurs Corneille et Racine.

  39. En vérité je vous le dis l’éternité des grands auteurs français risque d’être fort courte … au prorata de la disparition accélérée du peuple français.

  40. Dans un monde qui serait centré sur la connaissance, on adopterait un système d’unités où la vitesse de la lumière serait égale à 1 (sans unité) *. On parlerait systématiquement d’événements distants de tant de mètres de temps *. Mieux encore, on chiffrerait indifféremment distances ou durées en einteins

    * évidemment, les excès de vitesse se chiffreraient sur les PV en puissance de dix avec exposant négatif. Les flics vous arrêtraient en vous disant « vous avez été flashé traversant le bled X à une vitesse de 50.10^-9 et c’est très grave »)

    ** proposition faite par John Archibald Wheeler, physicien génial US et salopard de première magnitude (membre de la division Jason à l’époque de la guerre du Vietnam).

  41. Je peux poser une question à JPB ? Selon vous en 2018 peut-on jouer « Mahomet ou le fanatisme » pièce de Voltaire au théâtre de la Criée à Marseille ? A Genève ils ont essayé ils ont eu des problèmes … comme diraient Laspalès et Chevallier.

  42. Entre deux driouteries insignifientes, j’attire votre attention sur le fait que la lumière se propage dans le vide d’environ 30 cm en 1 nanoseconde .

    Cela n’est pas du tout indépendant du fait que les constructeurs fabriquent de moins en moins d’ordinateurs et de plus en plus de smartphones (à une fréquence de quelques gigahertz, il devient difficile de synchroniser ce qui se passe dans une carte-(nique-ta)-mère

  43. Brighelli est un ambitieux ! Il pense que son renom durera deux nano-secondes alors que moi je n’aurais droit qu’à une nano-seconde !
    Quant à Dugong lui c’est carrément la folie des grandeurs : il vise la seconde d’éternité !

      • Y-a-t-il le moindre mot signifiant chez Dugong ? A part son éternelle fixation sur le « jeu de mot » lacanien ? Il fait penser à un enfant pré-verbal fasciné par ses feces !
        Ce qui sort de son derrière ressemble à ce qui sort de sa bouche … c’est tout mélangé et d’une uniforme couleur brune, mais le plus étrange c’est d’en rester au stade anal en ayant dépassé la soixantaine.

        • Quelle analyse !

          « Y-a-t-il le moindre mot signifiant chez Dugong ? »

          Il y en a toujours plusieurs mais, passé difficilement le premier, le reste vous échappe systématiquement.

          Je conçois que cela vous rabaisse dans votre propre estime et j’en suis navré pour vous.

          Avez-vous tenté de trouver un réconfort dans la religion (en tout cas, une version pour béta-zéro, pleine de rituels répétitifs) ?

          • Oui Brighellui dit que vous luisez comme une étoile filante au firmament ! En somme Dugong c’est la nouvelle religion pour les gros QI dont je ne suis pas !

          • Je dois reconnaître qu’avec un peu de patience, vous finissez par avoir des éclairs de lucidité.

            Il vous faudrait maintenant travailler pour que ça dure un peu plus que une nanoseconde.

  44. Le Dugong est un animal qui vit dans la vase et l’eau trouble des marécages … quel animal-totem !

    • Il y a quelque chose qui doit bien faire rire les commentatrices dans ces joutes masculines;je ne saurais pas dire quoi…mais c’est là.

      • Qui vous dit que je sois un homme plutôt qu’un extra-terrestre ? On voulait d’ailleurs tourner « La forme de l’eau » avec moi en vedette américaine … ou vous ?

  45. Cela fait trente ans que j’entends les Pinault gerber sur les Français ; l’idée que les Chinois plus grand peuple de la terre les traitent maintenant de racistes m’emplit d’aise !

  46. Thomas Frank (intellectuel du Parti démocrate) : « Je ne sais plus quoi penser de Donald Trump, idiot ou génie absolu ? »
    Par Alexandre Devecchio du Figaro.

    Ni l’un, ni l’autre ; c’est juste un gars qui n’a aucun atome crochu avec les abstractions à rebours du gars Macron qui adore les petits jeux d’esprit et qui se prend pour le génie de la bouteille – un maverick nous dit Lormier.

    • génie de la bouteille ,que voulez-vous dire ?

      Avez-vous lu les explications sur le mot « maverick » offertes par la « Voix de l’Amérique  » ?

  47. Rien à voir avec la science ; Boycott est bien resté, il y a même un verbe.
    Initialement c’est le nom du type qui s’est pris un conflit social qui plombe. Maintenant c’est un exploit social de consommateurs (elles sont loin les révolutions, la police peut dormir tranquille) le boycott.

    Niveau pseudonyme avec lequel on se fait un nom il y a Cendrars (il en a eu d’autres) son nom aurait tout aussi faire l’affaire pour être connu.

    • Dans un autre registre on trouve aussi la kalachnikov. Quelle gloire pour son » père » d’ avoir autant de morts sur la conscience…
      L’ego n’en prend-il pas un coup?

      • On peut rayer un nom dans une liste voire une ville de la carte mais une kalach ne s’enraie jamais.

      • J’oubliais on peut faire une liste là aussi,
        Browning, colt, winchester etc et on peut même mentionner Guillotin…le couperet la aussi est tombé sur l’ego…
        Que d’anthroponymes !

        • J’y pense,les « lorettes » qui affectionnaient le quartier de Notre Dame de Lorette.

          Le Maître a réussi son coup:il nous fait réviser histoire et histoire littéraire.

          Philosophie:un peu moins…

  48. Connaissez-vous Yves Cannac ? Moi non plus … c’est un gros QI en tout cas ; normalien, major de l’agrégation d’histoire et major de l’ENA. Qu’a-t-il fait de particulier dans sa déjà longue vie ? Absolument rien. Je suis néanmoins tombé sur un livre de lui écrit en 1983 il y a quelques jours …

    Pourquoi je vous en parle ? Parce que j’ai toujours en tête la fameuse idée de JPB : faire de la République française la république des premiers de la classe … on supposera sans pouvoir le vérifier que les premiers ne seront jamais les derniers comme dit la parole fameuse de l’Evangile !

    •  » la république des premiers de la classe » ? quelle idée saugrenue ! un « premier de la classe » est rarement un bon chef ! par ailleurs l’ENA ne nous en fournit-elle pas de belles charrettes ? prenez la sinistre* promotion Voltaire, y’a que des pointures : Flamby, Ségo, Sapin … et j’en oublie ! Ah, et puis n’oublions pas les Attali, Juppé, Fabius .

  49. J’avoue tout : je suis la créature du lagon !

    Je réclame la protection pour les minorités menacées.

  50. Il y a le dénommé Judas qui lui aussi c’est démené comme un beau diable pour se faire un nom (pas fréquent dans le choix des prénoms courants) il a fait un coup double :
    – petite ouverture permettant ….
    – traitre

    • « Louis, We shall never surrender », a quotation from Winston Churchill’s We shall fight on the beaches speech.

  51. Le 27 avril 2018 à 13 h 23 min,
    Pierre Driout a dit :
    Y-a-t-il le moindre mot signifiant chez Dugong ? A part son éternelle fixation sur le « jeu de mot » lacanien ?

    Pourquoi dites-vous « lacanien  » ?

    Lormier avait été approuvé par Le Maître lorque il avait estimé que ce travail sur la langue avait quelque rapport avec celui de Joyce dans Finnegans Wake.

  52. Le 27 avril 2018 à 13 h 08 min, Dugong a dit :
    … j’attire votre attention sur le fait que la lumière se propage dans le vide d’environ 30 cm en 1 nanoseconde .

    Cela n’est pas du tout indépendant du fait que les constructeurs fabriquent de moins en moins d’ordinateurs et de plus en plus de smartphones (à une fréquence de quelques gigahertz, il devient difficile de synchroniser ce qui se passe dans une carte-(nique-ta)-mère

    Pourriez-vous développer un tout petit peu ?

  53.  » Ma collègue philosophe d’Hypokhâgne AL, femme remarquable et enseignante ejusdem farinae, a tout récemment posé un sujet de Concours blanc fort drôle… »

    a) Il Maestro, heureux homme qu’entourent tant de felmmes remarquables…

    b) » ejusdem farinae » (de même farine) cette locution est aujourd’hui toujours prise en mauvaise part (les Mérieu ,Zahartchouk et autres gens de même farine…).

    Effet de style ?

    c) de même farine que qui ?

  54. Le nègre Marron de la finance annonce la fondation pour la mémoire de l’esclavage.

    La fondation pour l’oubli de l’esclavage ce serait mieux selon moi. Mon opinion blanchit sous le harnois vaut ce qu’elle vaut …

  55. compte tenu des compliments lus ici sur les tarés sus-cités sus-nommés, j’oserai, de même farine, oui, de la farine de çon … 😉

  56. 27 avril 2018 à 19 h 18 min,
    Pierre Driout a dit :
    C’est cela même (Le Père Noël) ! Le génie dans la bouteille … longtemps renfermé dans le vagin de Madame Mère !…
    Maverick le franc-tireur nous disait Lormier qui un jour nous traduira le New York Times !

    Résumé de l’article de Voice of America
    Maverick, A Truly American Word
    Maverick. Un mot vraiment américain.

    Un maverick c’est quelqu’un qui refuse de suivre les règles coutumières du groupe auquel il appartient.
    Aux Etats Unis,on admire l’indépendance d’esprit de ce genre de personne .
    Origine du mot:au début du 19ème siècle, un certain Samuel Augustus Maverick ,venu de l’Est des Etats Unis,s’installa au Texas,où il acquit des terres étendues.Bien qu’il ne s’intéressât pas à l’élevage,il se trouva soudain propriétaire d’un troupeau,accepté en paiement d’une dette.

    Il mit le troupeau sur ses terres sans s’en occuper;bientôt,les vaches firent des petits…Les animaux de Maverick ,laissés en liberté, allaient sur les terres des voisins qui demandèrent à Maverick de marquer ses bêtes au fer rouge,comme ils le faisaient eux-mêmes.

    Maverick refusa,expliquant:puisque toutes les bêtes qui vous appartiennent sont marquées,il est facile de reconnaître les miennes:ce sont celles qui ne sont pas marquées.
    (Leur marque distinctive,c’est l’absence de marque..)

  57. Soupe populaire (suite)

    http://www.lemonde.fr/musiques/article/2018/04/28/abba-va-se-reformer-35-ans-apres-leur-dernier-album_5291799_1654986.html

    Abba, c’est le fond de la série Z dans la slime muzak. Deux types de fans : les innombrables bétas zéro et les pervers du vingt-sixième degré. J’en soupçonne quelques un.e.s de se complaire dans une des catégories, ici. Voire à l’interface…

    Allez, comme il ne faut pas désintoxiquer trop vite et trop fort, un petit coup de Rammstein * comme premier (léger) antidote. D’une certaine façon, Rammstein, c’est Abba chez les métalleux.

    https://www.youtube.com/watch?v=1M4ADcMn3dA

    On peut aussi se faire du mal en écoutant Margaret Price interpréter Brahms.

    * le groupe préféré de Stephen Hawking, dit-on

  58. …. Un maverick c’est quelqu’un qui refuse de suivre les règles coutumières du groupe auquel il appartient…… au début du 19ème siècle ……… au Texas

    Les coutumes au début du XIXème siècle au Texas (comme partout aux USA ou presque ) comme usages consacrés par le temps, sont naissantes.

    Ce Maverick est un rebelle d’opérette Texane ; il s’est affranchi de pas grand chose.

    On est toujours d’une certaine façon dans la pantomime* du sujet auto-fondé.

    *parade pour les érudits
    https://www.cairn.info/revue-recherches-familiales-2010-1-p-77.htm

    • Ce Maverick n’aurait-il pas des origines Corses ?
      … bêtes en liberté dans la nature, troupeaux mal (volontairement) répertoriés, comptabilité des animaux inexistante, …

      Par quelle fourberie jésuitique, Macron voudrait faire croire qu’il est là la tête d’un troupeau non marqué ?
      (une clique de démarcheurs fait-elle un troupeau ?)

  59. tu sais pas que sur ta mobo y’a un fil d’horloge dont le signal synchronise les échanges entre les composants et qui met du temps pour circuler ? si tu augmentes la fréquence de ce signal sur une mobo de grande dimensions tu auras des pb de décalage, sans compter les pb d’impédance –fils rapprochés et de différentes largeurs–, etc… on utilise des bus asynchrones pour se passer de ce signal ou on réduit les distances en empilant les couches du PCB comme dans les smartphones

  60. L’hôtel de la Marine où l’on veut installer cette fondation à l’américaine domine la place de la Concorde qui est surtout célèbre dans la mémoire des Français pour être le lieu de l’exécution de Louis XVI et de quelques milliers de gusses qui avaient le malheur de déplaire aux maîtres de l’heure.
    Mon aïeule Françoise Périgord avait 71 ans quand on l’a guillotinée le 18 mars 1794 – elle avait commis un grand crime : elle avait écrit des lettres à ses deux fils l’aîné gendarme de la Garde du Roi et le cadet commandant du Génie exilés en Allemagne ! Ses deux neveux furent guillotinés avec elle le même jour.
    Est-ce que Macron compte consacrer une petit salle de sa fondation aux guillotinés de la Terreur ?

    • « Mon aïeule Françoise Périgord  »

      Vous êtes donc apparenté au Père Igor,alias dugong; cessez de vous chamailler avec lui.

    • Vous avez une généalogie truffée ; des guillotinés sous la révolution à ceux qui échappèrent au peloton d’exécution à la libération.
      Vous n’avez rien durant la période autour de l’attentat du petit Clamart ?
      Je demande parce que l’histoire est facétieuse parfois. Mon géniteur qui est aussi mon père (ce n’est pas toujours le cas) a échappé à la guerre d’Algérie (à 6 mois près il n’y coupait pas) ; un des ses amis (qui l’est toujours) s’est retrouvé garde du corps du Gal Challe (un du quarteron de généraux à la retraite)
      En politique tout les séparait (quoi que, en y regardant de plus près … )

      Pour rester dans le sujet ; nous sommes en plein dans l’ère du Cyclope aveuglé par Personne ?
      C’est bien ce qui se disait ; gentil n’a qu’un oeil (l’oeilleton du téléphone portable ?)

      • Nous avons bien un président de hasard rentré dans la maison par effraction ! Qu’est-ce qui est plus étonnant ?

        Vous êtes au courant que l’histoire du pays appelé France ne se limite pas à la période 1939-1945 et à la décolonisation ?

          • Au sujet de l’OAS j’étais vraiment trop encore à l’état de projet (je suis né en 1963).
            Ma tante Isabelle de Blignières (1929-2017) épouse de Jean-Marie Grison était la sœur cadette du colonel Hervé de Blignières (1914-1989) chef de l’OAS en France.

          • Je ne doutais pas que par le plus grand des hasards quelqu’un de votre lignage (même un lointain cousinage) vous mêlerait à une autre page sombre de l’histoire de la France (qui ne s’arrête pas à la décolonisation ou à la période 39-45)

            La période 39-45 est intéressante aussi en cela qu’elle permet de voir comme si (il faut donc faire un effort) il s’agissait d’une situation expérimentale : ce que cela donne quand la forme politique République a disparu.

            Ces époques ou la République est naissante ou renaissante (1944-1945) semblent funestes pour vos aïeux.
            Y aurait-il quelque malédiction ?

            En ce qui concerne l’OAS, moi aussi je n’étais même pas encore en vague projet (1964) ceci dit il y a eu des suites après 1962, en ce qui concerne l’OAS (c’était déjà une époque d’attentats en France) ; étalées dans le temps.

            De même ça n’a pas l’air très compatible avec la forme politique appelée République, l’OAS.
            J’ai toujours le plus grand mal à recevoir des leçons de ce qui vient de par là., entre autres. Même si je n’étais pas né lors du coup d’état avorté d’Alger.

      • Depuis qu’ils furent raccourcis, qu’est ce qu’ils s’étalent !

        Il aurait fallu maintenir la pression mais il y avait tant de racailles contre-révolutionnaires qu’on ne savait plus où donner de la tête.

  61. L’aîné des deux fils se nommait Ambroise Adrien de Texier et il a publié en 1798 à Berlin – il a d’ailleurs offert son livre au roi de Prusse – un roman en trois volumes « Les Colons de toutes couleurs histoire d’un établissement nouveau à la côte de Guinée » qui justement tombe à pic en plein dans le sujet du jour !

    Voici le thème résumé par Roger Little en 1995 :

    « Ailleurs, c’est une simple représentation théâtrale qui, dans Les Colons de toutes couleurs, roman d’Adrien de Texier publié en 1798, amène deux Noirs à se travestir en Blancs : « pour effacer la dissemblance qu’eût offerte la couleur de leur peau, ils s’étaient enveloppé le corps entier de mousseline ».

    Léon-François Hoffmann – 1973 : C’est un symbole : dans le royaume d’Adrien, les « colons de toutes les couleurs » ont adopté le principe de l’égalité raciale, ce qui n’a fait que favoriser le développement économique de la colonie. Il y a plus : Texier est, à ma connaissance, le premier écrivain à avoir prôné le mélange des races ; Philippe B… se mettra au diapason en prenant pour femme Zorilla, fille d’Adrien et de Zara. Dommage que l’auteur soit un piètre romancier : Les Colons reste un ouvrage utopiste et naïf.

  62. Son autre livre publié à Hambourg en 1796 en trois tomes « Du gouvernement de la république romaine » est recensé dans La Monthly Review or Literary Journal.

    Ralph Griffiths, ‎G. E. Griffiths – 1796 – ‎Extraits – ‎Autres éditions
    Du Gouvernement de la Republique Romaine, &c. i.e. the Government of the Roman Republic. By A. Adrien de Texier. 3 Vols. pp. 300 in each. Hamburgh. 1796. Imported by De Eoffe, London. Co much has been already written concerning the Roman people in the form of history or dissertation, in every land of literature, that it seemed scarcely possible for an author to merit the public attention by adding to the extant heap of commentary. In this country, Moyle’s Essay on the …

    La biographie Michaud dit que cela n’a pas fait oublier le livre de Louis de Beaufort paru en 1766.

    https://books.google.fr/books?id=fEg_AAAAcAAJ&pg=PA369&dq=texier+du+gouvernement+de+la+republique+romaine&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwie186V7tzaAhWMVxQKHVvqAJk4FBDoAQhGMAU#v=onepage&q=texier%20du%20gouvernement%20de%20la%20republique%20romaine&f=false

  63. Le 28 avril 2018 à 9 h 41 min, Thierry L a dit :
    « Ce Maverick est un rebelle d’opérette Texane ; il s’est affranchi de pas grand chose.  »

    La notion actuelle de « maverick » ne peut être ramenée à la seule personnalité de Samuel Augustus Maverick.

    Par exemple, Benoit Mandelbrot ,le père des « fractales » se définit come tel dans son autobiographie-que, malheureusement, il n’eut pas le temps de parachever avant sa mort.
    Je pense que le récit de son existence justifie pleinement l’épithète qu’il se donne;il n’a pas suivi le chemin attendu;mathématicien,il fait une thèse de « linguistique »,il passe peu de temps au CNRS,s’expatrie, et accomplit une bonne part de sa carrière comme chercheur chez IBM.
    Mais Macron… ENA,inspection des finances ,Rothschild…président de la République,mais marionette des oligarques…

    The Fractalist: Memoir of a Scientific Maverick
    de Benoit Mandelbrot

  64. Comme dirait Clemenceau l’histoire de France je la prends en bloc ! Ceci dit j’aime bien les chemins de traverse … loin des remugles de l’histoire officielle !
    A.A Texier est-il un contre-révolutionnaire parce qu’il condamne la république romaine du fait de sa violence guerrière ou bien au contraire un novateur en avance sur son temps parce qu’il prône le mélange racial ?

    J’ai lu les lettres qu’il adressait à son frère cadet – c’est lui qui l’enjoignait de le rejoindre en Allemagne. Ils sont rentrés tous deux en France en 1802 après l’amnistie de Napoléon Bonaparte. Bonaparte pensait à juste raison qu’il fallait recoudre les morceaux déchirés de la tunique française.

    • Napoléon dit ces mots très forts cités par J. Regnault (que je connais bien et pour cause) : « Il fallait désouiller la révolution française ! »

  65. Mon propos est tout bête (comme moi en somme) : Impossible de faire un musée de l’histoire de France place de la Concorde sans évoquer la révolution française et les morts de Louis XVI et Marie-Antoinette – sans parler des autres bien plus anonymes.
    A mon avis ce serait incompréhensible pour le peuple français.
    Faites un musée place de la Bastille … sans évoquer la Bastille ce serait aussi absurde.

  66. On peut ressortir la guillotine de poche pour faire plaisir à Dugong : la couteau à égorger le gendarme qui s’égare dans les Super-U le samedi à l’heure des courses familiales !

  67. Il y a quelque chose de capital dans la vie d’Ambroise-Adrien de Texier avant la Révolution : c’est son appartenance à la même loge maçonnique que le comte d’Artois futur Charles X, premier émigré de France dès le 16 juillet 1789.
    Donc d’un côté il est à l’avant-garde des idées de son temps, c’est un progressiste franc-maçon et d’un autre côté c’est un réactionnaire qui suivra le comte d’Artois dans son exil.

    • En même temps…
      ttps://www.lexpress.fr/actualite/sciences/les-mouches-frustrees-sexuellement-sombrent-dans-l-alcool_1094187.html

    • Vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire pour éviter que vos voisins ou clients ne sombrent dans l’alcoolisme.
      Il faut savoir donner de sa personne lorsqu’il s’agit de sauver l’humanité (et je sais que, dans le fond, ça reste un projet pour vous !)

  68. Tous égaux !

    Le 10 Thermidor de l’An II Robespierre est guillotiné place de la Révolution actuelle place de la Concorde et anciennement place Louis XV.
    L’article wikipedia nous montre une estampe de l’époque censée représenter la scène : malheureusement tout est faux !
    Un en arrière plan on voit le Palais du Louvre avec l’aile de Flore et le pavillon très reconnaissable car il est plus haut que le reste des bâtiments le long du quai des Tuileries donc au sud donc elle devrait être à droite de l’image. Et où passé le palais des Tuileries ? Il a disparu. La légende dit qu’il s’agit du garde meuble (1) c’est à dire l’actuel hôtel de la Marine qui ne ressemble en rien à ce bâtiment !
    Deux Ensuite l’exécution n’a pas eu lieu dans le jardin des Tuileries mais 800 mètres plus loin ! (3) est indiqué comme le Faubourg Saint Germain de l’autre côté de la Seine – mais où est la Seine ? Disparu elle aussi … (2) entrée du jardin des Tuileries une espèce de muraille ce qui tend à prouver que l’image est inversée.
    En résumé ma conclusion c’est que l’estampe est faite de bric et de broc avec de vieilles images recopiées par je ne sais qui par un éditeur en Province je suppose. C’est comme cela qu’on présente l’histoire …
    Si quelqu’un pouvait me dire que je me trompe j’en serais certes enchanté.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Exécution_de_Maximilien_de_Robespierre

  69. Lormier est un type rigoureux mais immensément naïf ! Il pense qu’une source documentaire doit être prise au pied de la lettre sans aucun esprit critique …
    Un exemple fameux dans les études généalogiques et historiques : le chartrier du château de Goué en Mayenne entièrement falsifié ou peu s’en faut fabriqué par un faussaire familial au 17e siècle Jean-Baptiste de Goué magistrat de son état.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_de_Goué

    • Même si Voltaire s’en plaignit, estimant qu’il y avait des hommes à la geste plus illustre mais moins bien récompensée, cette anecdote justifie tout de même la charge que Louis le XIVéme confia à Hozier dont beaucoup de ses contemporains, se sentant que trop peu étouffés par la vanité, allaient tout de même jusqu’à s’en inventer. Certains esprits chagrins concluent qu’il valait mieux être damoiseau sous Saint Louis que Maréchal sous Louis XIV… Bref, tous bidons !
      Votre pique est inutile, Monsieur Lormier n’intervient pas le Dimanche et tout comme vous je le regrette, il me manque mon adoré.

      • Il doit manquer des mots dans votre message car je n’ai pas tout saisi !

        Lormier pense que je suis un sympathique énergumène qui raconte des galéjades – plaise à dieu ou au diable – mais que les gens sérieux sont professeurs au collège de France comme François Héran.
        S’il se trompait ? Si Héran était un faussaire d’Etat ?

        • Il ne manque aucun mots. Vous parliez de titres de noblesse inventés ( ou pas, ce sont des vanités).Bien, face à l’usurpation galopante de titres en tout genre sous le règne de Louis XIV, le roi demanda à ce que l’on regroupe la « vraie » noblesse dans un dictionnaire – charge confiée à Hozier ce qui agaça Voltaire. (Bon, c’est vrai le lien entre Hozier et Voltaire est un peu flou)

          Lormier aurait si peu d’estime pour vous : non. C’est un pédagogue dans l’âme.

  70. Est-ce que Lormier peut bien m’affirmer que l’Etat français au cours de sa longue existence n’a jamais commis de faux juridiques ou politiques ou de toute autre nature ?

    Il a un culte visible pour les « papiers d’Etat » … les parchemins du régime !

  71. Par exemple est-ce que le rapport sur les « quartiers » remis par Jean-Louis Borloo à la demande du gouvernement de M. Macron est l’œuvre d’un faussaire politique ? Question à 48 milliards d’euros … excusez du peu !

    • Ceci étant dit : il est lucide, Boutih sur ce coup-là.
      .. Il y aura trois ou quatre expériences pilotes, du grain à moudre pour les éditorialistes, mais la décomposition, elle, va suivre son cours…
      Rien de méchant ; un peu de lucidité c’est tout.

      • Y’ veut quoi le Boutih, qu’on envoie l’armée * normaliser les banlieues ?

        Ca tombe bien : l’armée va reprendre une dimension « républicaine » grâce à la future guignolade du « service national universel obligatoire ».

        Un Tsahal bien propre sur lui, égalitairement genré, qui débarquera pour des Valmy glorieux dans les territoires occupés par les méchants qui n’ont pas reçu de formation citoyenne.

        Pfouii !

        * il faudra changer le nom des chars leclerc qui sonne à l’oreille comme un outil de domination des jeunes mâles blanc privilégiés sur les banlieusards basanés.

  72. Sur France Cul, ce matin, un spykhologue cause gravement de la notion de « bullshit ».

    Il s’est qualifié lui-même de chercheur en neuro-sciences.

    Quand un spykhologue s’auto-promeut en scientifique, est ce du mensonge ou du bullshit ?

  73. Driout ne donne-t-il pas l’image du total bullshiteur de blog ?

    Son indifférence au vrai et au faux n’est-elle pas un dépassement de ces deux contraires par sa notion personnelle « d’honneur » ?

  74. Tous ego !

    « L’homme moderne est un amas de 75 000 milliards de cellules qui cherchent à être converties en pixels. »

    http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/la-selection/content/1946571-frederic-beigbeder-extrait-de-une-vie-sans-fin

    Moi, je me passe très bien d’une prétendue glose de Beigbeder ou de Brighelli sur le selfie, par contre, l’artichaut à la juive, casher ou non, là je trouve qu’il y a un problème de reconnaissance, et que les commentaires seraient les bienvenus. Beigbeder et Brighelli ont encore loupé le coche !

  75. Pitoyable ! Un type qui meurt de trouille et qui ouvre sa grande gueule dès que le danger est passé …

  76. « Il n’est que trop vrai que nous ne sommes sortis du royaume, que nous n’avons pris les armes qu’après une continuité d’horreurs, d’anarchie, d’impunité
    de crimes prolongée pendant deux années entières. La patience, la résignation individuelles sont de toute inutilité. Loin de tendre à la fin de ces troubles intestins, le germe, toujours subsistant, allait toujours croissant. Avec cette constitution, il n’y avait pour les êtres raisonnants que deux partis à prendre : celui
    de se faire une patrie en abandonnant leurs concitoyens à leur malheureux sort et le parti le plus courageux de repousser, par la force, des principes destructeurs de tout gouvernement. Cette dernière marche était digne de la noblesse française. Je ne voudrais pas, pour rien au monde, ne pas l’avoir adoptée ».
    (Lettre de M. Adrien-Ambroise de Texier, à sa mère. V. Pierre DE VAISSIÈRE, Lettres d’  » aristocrates », la Révolution racontée par des correspondances privées, 1789-1794
    p. 369, 1907)
    Adrien-Ambroise de Texier (1753-1805) ex-gendarme de la Garde du Roi a émigré en septembre 1791 pour Coblence avec un groupe d’amis.

    http://scans.library.utoronto.ca/pdf/5/30/lettresdaristocr00vaisuoft/lettresdaristocr00vaisuoft.pdf

    • Talleyrand qui était l’incarnation de l’intelligence lucide et cynique avait pris le parti de la Révolution en 1789 parce que c’était le parti le plus fort face à un roi d’une faiblesse insigne ; il fuit la France en septembre 1792 à la suite de l’envahissement des Tuileries au mois d’août.
      Il obtiendra une amnistie particulière dès septembre 1796 donc six ans avant les autres émigrés.

      • Septembre 1795 en fait.
        Ce boiteux ne boitait pas de l’œil et il voyait juste alors que le jeune Chateaubriand parti à Coblence en juillet 1792 ne revint en France qu’en 1800.

    • Non, là je ne peux pas laisser passer !

      Si l’on doit commencer à célébrer toutes les morts qui nous réjouissent, notre vie ne sera plus qu’un océan de libations et nous serons dans l’obligation de requérir les services de flo ou de dobolino pour éviter de sombrer dans l’addiction.
      C’est outrancier (au sens strict si on accepte qu’une étymologie puisse être multiple).

  77. Pierre Driout
    a dit :
    « Talleyrand qui était l’incarnation de l’intelligence lucide et cynique … »

    Pensez-vous qu’une intelligence « lucide » soit nécessairement « cynique » ?

    • Dans le cas précis de Talleyrand on sait que son cynisme n’était pas que de façade. Quand enfin il réussit à se faire nommer ministre des affaires étrangères du Directoire après moult intrigues il sauta de joie – ce qui pour un boiteux … – et répéta sur tous les tons : « Nous allons une fortune immense, une immense fortune  » ce qu’il fit !

  78. La part idéaliste chez Talleyrand devait être extrêmement réduite car on ne la découvrit jamais !

    • Il a été extrêmement étonné de se rendre compte que Louis XVIII et Charles X n’avaient aucune considération pour lui alors qu’il faut bien dire qu’ils lui devait leur trône puisqu’enfin il a imposé le retour des Bourbons que personne n’attendait plus. Par contre le prince-affairiste Louis-Philippe fils du régicide duc d’Orléans s’entendait à merveille avec lui !

  79. Lormier,

    Si vous ne me noyez pas dans le même sac que le petit chat Blanquer je m’estime heureux et ne vous en demande pas plus !

    • « La situation de 2018 n’a pas changé, à une variante près. La crise économique est toujours là,… »

      Ce que votre site n’explique pas,c’est cette crise économique elle-même;tout se pass cpmme ci aux yeux de ces gens, « la crise économique » était un phénomène naturel,tout aussi inéluctable que les fortes marées

      « Dans son souci de rationaliser les comptes, ce dernier [l’exécutif] a décidé de limiter le cumul des mandats  »

      Quel rapport entre la limitation du cumul des mandats et la rationalisation des comptes.

      « la production de richesses est simultanément une distribution de richesses grâce aux mécanismes du marché… »

      Phrase spécieuse: »production de richesses,qu’est-ce à dire ?

      L’industrie pharmaceutique qui aux Etats Unis produit et promeut à tour de bras des analgésiques à base d’opiacées « produit des richesses » demandez à leurs actionnaires);ces analgésiques sont addictifs;les patients accros séjournent ensuite dans des centres de désintoxication,lesquels eux aussi produisent des richesses (d’autant plus grandes que les traitements sont inefficaces)

      • « limiter le cumul des mandats et à imposer 13 Md€ d’économie aux communes » sont les seules mesures prises depuis un an, dans un but d’économie (rationaliser les comptes).
        Quant à la fin de votre commentaire, ça ressemble à un « homme de paille ». La création de richesse est une notion de base en économie, seriez-vous à ce point dérangé par la suite de la phrase « la production de richesses est simultanément une distribution de richesses grâce aux mécanismes du marché« , c’est à dire sans intervention étatique ?
        Et pour les ceusses qui z-auraient pas bien compris mon opinion sur le-dit plan Borloo, développée par l’article de CP, à savoir que recommencer à appliquer
        à coup de milliards, des solutions politiques qui n’ont jamais marché, voici-t-une petite explication avec de zoulies-z-images, style BD, accessible à tous :
        https://i0.wp.com/h16free.com/wp-content/uploads/2012/02/aspirine.jpg?w=500

  80. Moi je dis que le Vaudou chanté par Rose Laurens il y a trois décennies et plus n’a jamais été plus d’actualité – nous sommes entrés dans l’ère de la magie noire et le président Macron est notre grand sorcier !

  81. Le plan Borloo ? Des incantations avec des gris-gris qui coûtent la peau des fesses …

  82. Le 30 avril 2018 à 18 h 03 min,Pheldge a dit :
    « La création de richesse est une notion de base en économie… »

    Si c’est une notion de base en économie,vous n’aurez aucune peine à répondre à cette question: aux Etats Unis les entreprises pharmaceutiques qui produisent,promeuvent et vendent en quantité des analgésiques à base d’opiacés et servent de confortables dividendes à leurs actionnaires créent-elles des richesses ?

    • Oh ben oui, Lormier ! Carrément ! C’est une énorme production de richesses. C’est bien pour ça que les patients en ont été gavés. Certes, c’est immoral, mais c’est la loi du marché. A terme, ils vont devoir reverser la richesse produite aux victimes, à la mode américaine, sous forme de juteuses indemnités. Et peut-être qu’à terme, il y aura plus de gens pour se méfier et refuser de prendre ces médicaments : et ce sera la main invisible du marché.
      Si l’état n’est pas le problème, il a montré qu’il n’est pas non plus la solution : cf affaire du sang contaminé, entre autres facéties étatiques.

      Dimanche, je suis allée au Mur de la Peste : belle histoire stupide, qui a gaspillé un fric fou et réduit la population du Comtat Venaissin à la famine et à cinquante ans d’endettement massif, sans changer quoi que ce soit à l’avancée de l’épidémie de peste. Et c’était une idée d’états : tout d’abord le vice-légat du Pape en Avignon, puis la France de la Régence.

  83. Ah ! au fait le chêne de Macron a été mis en quarantaine à Washington ; moi je propose qu’on mette carrément en quarantaine Macron mais personne ne m’écoute …

    • Vous avez raison, Paris est bien le centre de la France et il faut passer par Paris pour se faire un nom. Voyez ce Macron que tout le monde ignorait il y a 3 ou 4 ans et que Paris a élu roi d’un Olympe dont nous ignorions tout il y a un an ; ce qui nous désigne à l’envie (au limite de la concupiscence) de l’univers entier.

  84. Encore un pédonculé un peu root victime de harcèlements par des mâles blancs qui se tirent un peu trop sur le manche.

  85. Montre-moi comment tu plantes un chêne, je te dirai quelle sorte de branleur tu es (suite)

    https://pbs.twimg.com/media/DblZ0kwWsAAer6S.jpg

    La plupart des photos publiées sont coupées dans la partie inférieure. Celle-là, probablement prise par Toufriquette, montre que l’arbuste a déjà été mis en terre et qu’on a disposé autour un peu de terreau fluide comme de la francine pour un petit saupoudrage symbolique. Les politiciens adorent faire croire qu’un saupoudrage est synonyme de meilleur traitement *.

    Toufriquet, jambes raides, dos courbé, ne tiendrait pas cinq minutes sur un chantier. Sur une autre photo, on voit bien qu’il saisit la pelle comme un manche ou plutôt comme un potentiel micro (voir photo du micro à macron dans le lien ci-dessous, because the robocop qui disjoncte quand il compte jusqu’à deux).

    Melania, potiche au port de co(n)nifère, posée là, raide comme une bûche, a enfin trouvé une fonction à sa mesure : tuteurer une ébauche d’arbre est une noble tâche pour une quelqu’une jusque-là turlututeuse au bois, boulot d’abattage dont elle n’a jamais vraiment débauché.

    Trump le simplet apparaît comme un anti mister Chance. Aucune chance qu’on puisse le confondre avec le personnage du film de Hal Ashby.

    * la thérapeutique phytosanitaire des fonctionnaires après des années d’homéopathie se dirige tout droit vers une traitement de coupe sévère.

      • Vous vous êtes très bien débrouillés sans moi, dites donc…
        Promis, nouvelle chronique demain matin — là, je me pose…
        Muguet à tout le monde !

    • Belle image, on y voit deux couples de 2 générations différentes (de gauche à droite ou vice versa) réunis autour d’un symbole fort.
      C’est beau les valeurs de l’écologie transmises ainsi à travers les générations.

  86. http://www.bvoltaire.fr/fort-emmanuel-macron-paye-taxe-dhabitation-a-lelysee-sauf/

    Georges Michel (colonel e.r) raconte les dessous d’une histoire trop belle pour être vraie.

    Michel Jobert dans ses Mémoires dialogués raconte que Charles de Gaulle le week-end payait le prix des repas qu’il prenait avec sa femme à l’Elysée. Il considérait qu’il n’était plus en service je suppose … un peu comme il aurait payé au mess des officiers le repas de son épouse invitée le dimanche à partager le sien.

    • Ceci dit De Gaulle ne poussait pas le ridicule jusqu’à verser une taxe d’habitation !

    • Comme la taxe d’habitation va être supprimée, il ne paiera plus rien du tout. Le flan après le Flamby !

    • Les factures d’électricité aussi se dit-il.
      (il était peut-être d’une époque où l’électricité avait été un luxe avant d’être un accessoire du quotidien)

  87. Je m’aperçois avec horreur qu’on a oublié de signaler Dick Fosbury, révolutionnaire et vainqueur du concours de saut en hauteur aux JO de Mexico (1968 !) avec sa technique de passage dorsal après rotation (un plus grand gâchis énergétique à l’impulsion que le rouleau ventral mais tellement plus d’énergie cinétique dans la course d’élan qu’il a fait florès).

    https://www.youtube.com/watch?v=rX3bCh8v1FE

    • On a tous essayé juste après, et on s’est niqué le dos sur des sautoirs marseillais en sable véritable…
      Quels cons ces ados !

  88. P.S Je rajoute la référence pour Lormier car il est très pointilleux.

    « Ni dieu ni diable ». Conversations de Michel Jobert avec Jean-Louis Remilleux, Albin Michel, 1993

    • Michel Jobert n’était pas gaulliste historique – il a combattu dans l’armée française d’Afrique du nord en Italie notamment mais n’était pas un « Français libre » – mais il était très proche de Pompidou. Né à Meknès au Maroc (comme Michel Galabru à Safi) il a vécu au Maroc jusqu’à ses 18 ans mais il n’a jamais prétendu être un fils du Maroc comme cet imbécile de Bertrand Delanoë qui se prétend fils de Tunisie !

  89. Vu le nombre de mes cousins qui sont nés en Afrique cela ferait beaucoup d’Africains dans ma famille !

  90. Tous égaux devant la loi – ça c’est le principe républicain (en principe).

    Brighelli admire beaucoup Talleyrand qui n’avait que faire des lois – il n’appréciait que le parti du plus fort du moment. On sait qu’il se faisait payer de toutes mains – étrangères le plus souvent – les services qu’il rendait. D’où son immense fortune à sa mort. Il n’a jamais songé à se présenter devant les électeurs qu’il méprisait sommairement en gros et en détail (tout se paye même les électeurs). Il y a une certaine cohérence chez lui : c’est un aristocrate qui considère que le plus malin emporte toute la mise et ne laisse que des rogatons aux autres. Il faut juste laisser de l’espace aux convenances …

    Le problème avec Macron c’est qu’il est censé être un magistrat républicain – le premier de France – tout en expliquant quand il est à l’étranger et qu’il se livre à cœur ouvert qu’il n’en a rien à foutre des lois.
    Voilà je vous laisse tirer la conclusion finale. Mais selon moi son destin logique c’est l’abolition de la république – le coup d’Etat en fait – insidieux ou permanent comme on voudra le nommer.

  91. Exemple : la chambre des Lords vient de faire un geste aristocratique.

    Elle décide que si Theresa May ne parvient pas à un accord sur le Brexit avec la Commission européenne il n’y a plus de Brexit ! C’est à dire qu’elle considère que le referendum qui a donné la parole au peuple n’existe plus.
    Dans ce referendum était-il mentionné que le parlement aurait le droit de bloquer la sortie de l’Angleterre de l’union européenne ? Nullement …

    • Il faut parfois savoir protéger le peuple contre certaines conséquences facheuses de ses actes…

  92. Vers quel régime la France se dirige-t-elle ? Cela c’est un vrai mystère … j’entrevois plusieurs possibilités. Car contrairement à ce que certains affirment témérairement la république basée sur le suffrage universel est loin d’être le seul système envisageable et il serait bien péremptoire d’être sûr que cela va perdurer ad vitam aeternam !

  93. Je ne voudrais faire peur à personne en ce 1er mai où le muguet se présente virginalement à nos cœurs émus mais enfin l’Etat-républicain français me semble être un mort-vivant à qui on raconte de jolies histoires pour ne pas lui dire que sa maladie est mortelle.

  94. A partir de quel moment ne serons-nous plus en République ? Israël est une démocratie mais ce n’est pas une république – un arabe israëlien n’a pas les mêmes droits et devoirs qu’un juif.
    Il semble que Macron veuille reconnaître les Français par leur appartenance cultuelle – voir le grand discours des Bernardins. Donc un système où l’appartenance religieuse prime sur l’appartenance civile.

    Il y a d’autres systèmes politiques évidemment ! Je ne veux pas tous les énumérer.

  95. Les Deschiens autochtones du Japon, un pacson sur NHK en début de soirée ou sur les multiples chaînes nationales ou privées japo-niaises qui diffusent dans tous les pays de la région des jeux avant ou après leur « Plus Belle La Ville » (avec souvent un héros lieutenant de Police enquêtant sur un héritage détourné, un meurtre dans un cimetière à la clé vers le milieu, et un baiser français profondément administré à l’héroïne juste avant le générique de fin), Kitano le samedi soir, dans un Talk Show venu faire exprès de rigoler aux saillies d’un humoriste maison à propos d’un cuiseur à riz top-notch, le bruit habituel de l’autodérision quoi, comme chez nous. Rien de nouveau sous le soleil levant…Ras le bol à la fin !
    C’est pour me changer les idées que j’ai vu « Isle of dogs » en anglais sous-titré thaï dans un multiplex de Bangkok coincé entre deux séances d’Avengers: pas besoin d’explications, le sous-texte anti-mur mexicain est clair, le test de Kobayashi-Maru infligé au maire Nagasa-Trump impeccablement vissé.
    Le cinéaste refuse toujours de dépayser ses fans, ses fidèles, avec les mêmes macarons roses du Gros Budapest Motel servis par Pierre Hermé dans la gueule des toutous.
    Il ne prend aucun risque, on dirait du sous-Gondry sous amphéts placebo; son « Isle of Dogs » ne mangera jamais de pain ni de croquettes aux oméga-3, non, aucune chance que le « méchant » installé dans le bureau ovale du Chenil blanc vienne lui demander des comptes comme les services de police de la Reine Elizabeth le firent pour Ben Johnson.
    Du velours aristochien son film.
    Tout comme le hashtag #metoo mis en branle pour niquer les porcs de Fox News revint comme un boomerang dans le groin des financiers hollywoodiens du Parti Démocrate, sa dystopie dénonciatrice à matière japonaise lui renvoie de la même façon des morceaux de viande de la fameuse dénonciation pour fait d’appropriation culturelle entre les ratiches. Dans le coin ça peut marcher, le Japon est encore plus ou moins bien vu d’après ce que j’ai constaté.
    Les mêmes daimyos, ces Guerriers de la Justice Sociale de la SJW qui normalement auraient dû trouver le film à leur goût, l’attaquent désormais pour stéréotypes indus concernant la psyché japonaise. Cela ne connive même plus, la connivence n’étant plus ce qu’elle était, camarade nostalgique !
    Pendant ce temps-là, je suis sûr (et heureusement) qu’il y a un Hachiko, chien (Akita) fidèle, qui attend chaque jour à la bouche d’entrée du métro Bercy son maître cinéphile, mort de vieillesse dans une salle obscure pendant la rétrospective Kenji Mizoguchi du mois d’avril à Paris.
    Ces fantasmagories d’Anderson n’apportent pas toujours grand-chose au cinéma, sinon un avis partial et partisan, je dirais même subalterne; certes, je trouve que son idée d’île en territoire perdu de la chose publique regagné sur la mer im-monde ou les boues de la fausse urbanité, est très bien choisie mais J.G Ballard avait déjà proposé un roman en béton sur le sujet en 1974 (Concrete island).
    Y’aura toujours plus d’humanité dans l’œil d’un chien porteur de la fièvre truffoïde quand il remue la queue que dans l’œil d’Anderson quand il se donne la peine de
    remuer ses images aqueuses.
    Il y a aussi des chats dans le film (mais pas assez siamois pour voir le film en Thaïlande) et ils n’ont pas la côte dans « L’Île aux chiens », fourbes, hypocrites,
    enfin j’dis ça sans en être vraiment sûr, mais faut-il déshabiller Minou pour mieux habiller Milou ?
    En revanche, les rats y sont sympas, et la chouette est vraiment super chouette.
    On arrive vite sans le vouloir au point Good-Wiener-Dog, arrêtons-nous-là, non sans avancer d’abord que l’on continuera à voir beaucoup plus de poésie dans le « Akira » de Katsuhiro Otomo, manga en 1988, (scène saisissante où, t’en souvient-il, Tetsuo Shima jette tout le contenu de son manuscrit, feuilles volantes dans le foyer rougeoyant d’une cheminée d’appartement) que chez les volumineuses productions statiques du maître Anderson.
    Même si on en reste à l’hypothèse d’une fable politique, on s’ennuie un peu devant cette représentation somme toute classique d’un régime totalitaire, dont les chiens sont ici les victimes. Même la rigidité systématique de tous les humains apparaît étrange : les gentils sont psychorigides mais restent des personnages secondaires.
    Les chiens sont bien plus intéressants : ils doutent, hésitent et changent d’avis, mais à l’inverse des humains, ils ne raffolent pas de la liberté, synonyme pour eux de misère sans foyer. Ils sont très fidèles et fortement soumis à leurs maitres. Au choix entre loup et chien, Lafontaine plaidait loup si je me souviens bien tandis qu’Anderson répond chien: un sérieux coup de patte aux conventions occidentales. La liberté n’est pas ici la valeur cardinale, et Chief, le Poor lonesome dog est plus un orphelin qu’un rebelle.
    Autre incongruité corrélée à la précédente : malgré le pathétique des situations, les chiens ne font pas dans le pathos. Le potard « expression des affects » est calé au minimum. Alors que les humains s’agitent et s’énervent comme sur des planches rugueuses, les ego des chiens sont rabotés, le sur-je(u) banni, les amours sobres et les colères feutrées. A l’image des tambours « Taiko » du film, les chiens restent calmes dans cette agitation et se mettent spontanément au service du collectif.
    Leur résistance à l’oppression est cependant si peu romantique qu’elle en semble soupçonneusement bourgeoise. Leurs rêves sont peuplés de coussins, radiateurs et ragoûts… Ils affichent une dignité consciente et ennuyée à l’image d’un Bartleby plus que d’une d’Antigone comme à la limite de l’action.
    Pas très charmant, mais sont-ils pour autant sans affect ? Non. Le tyran Anderson contraint, comme je le disais, l’expression des affects au minimum, l’interdit pour les mots et la tolère pour le corps à condition que ce soit sans mouvement… ça passe quand même, et d’autant plus fort, dans quelques moments un peu suspendus et liquides.
    Bonne fête du travail (précaire) les bolos !

    • Bonne fête de rien ! Nous avons les Blacks Blocs à la maison pour nous désennuyer de n’être ni Chinois ni Japonais ni bon à rien quand même !

    • J’ai hésité et j’ai renoncé — pourtant le Grand Budapest Hôtel était un film intéressant.
      Merci de l’avis circonstancié !
      JPB is back !

    • Imaginons qu’un facétieux factieux lui fasse gueuler « Je vous ai compris ! » le 5 juillet lors de son message à la jeunesse algérienne…

  96. A quoi sert la fête du travail ? A donner du travail aux vitriers …

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