J’aurais dû me méfier : les Inrocks en avaient dit du bien. « Un pur régal qui se savoure d’un bout à l’autre de la pièce où se joue tambour battant l’antique bras de fer entre nature et culture, la guerre des sexes et la lutte acharnée des femmes pour échapper à leur relégation domestique en revendiquant leur émancipation intellectuelle. » Couleurs acidulées, décor hideux années 60 — l’adolescence de Macha Makeïeff, qui a exactement le même âge que moi. Une transposition qui ne veut pas dire grand-chose, les femmes des années 1960 avaient largement accès à la culture, et on célébrait alors Françoise Sagan plutôt que l’abbé Cotin — le modèle de ce Trissotin, trois fois Cotin et trois fois sot, qui donna effectivement un temps son nom à la pièce, au témoignage de Mme de Sévigné, entre autres.

J’aurais dû me défier : les mises en scène de Macha Makeïeff, nommée à la Criée de Marseille par Frédéric Mitterrand en 2011 avec la bénédiction de Jean-Claude Gaudin jolie collusion, ne m’ont jamais emballé, et les spectacles des Deschiens, qu’elle inventa jadis avec Jérôme Deschamps, sont au mieux du café-théâtre. Elle fait d’ailleurs jouer son fils, Arthur Deschamps, dans le rôle du valet. Ce n’est pas un problème en soi — Molière recyclait ses femmes dans ses pièces, et en 1672 c’était son épouse infidèle qui jouait Henriette.
J’aurais dû me renseigner : ce Trissotin-les Femmes savantes avait été créé pour les Nuits de Fourvières, en juin 2015, enregistré par la télévision d’Etat et était disponible sur YouTube. Mais on vit à Marseille dans un tel état de manque que la moindre manifestation culturelle fait événement. Et puis, la Criée, c’est à dix mètres de chez moi. Sans compter que je guette sans cesse des spectacles que je pourrais conseiller à mes élèves — je ne suis pas le seul, la salle était pleine de lycéens raisonnablement chahuteurs, et qui firent bon accueil à la pièce, dans laquelle ils ont probablement vu une pochade à identification maximale : les jeunes acteurs sont à leur image, nuls et pétulants. La jeunesse aussi est un naufrage. Jamais entendu des vers articulés avec cette lourdeur — protase-climax-apodose, un hémistiche montant, un hémistiche descendant, au mépris des rejets et des enjambements. C’était peut-être pire au XVIIème, mais de l’eau a coulé sous les ponts de la Comédie française.
Les vieux (pardon, Vincent Winterhalter, parfait Chrysale magnifiquement pleutre ! Pardon, Marie-Armelle Deguy, splendide Philaminte et harpie ménagère !) s’en tirent mieux.
Mais ce ne sont pas les vieux que l’on voit d’abord. La pièce, malgré son titre, est confiée aux jeunes. Etrange erreur, ou signe inquiétant de nos temps de jeunisme.

À la petite aube une bande de jeunes imbéciles rentrent de boîte, encore pleins de gin fizz et de MD. Une mini-jupe, deux bottes Courrèges. Le sommet, c’est Henriette, qui se change toutes les trois minutes, et dont l’univers se circonscrit visiblement à ce qui fait le souci des jeunes écervelées contemporaines : la robe de Machin et le sac de Trucmuche.
Bon. Pourquoi pas ? Les jeunes gens n’étaient pas forcément plus intelligents en 1672 (j’ai toujours un petit serrement de cœur quand je vois les Femmes savantes, où Molière, épuisé, commençait à cracher ses poumons avant de mourir sur la scène du Malade imaginaire l’année suivante), et ils étaient tout aussi obsédés par la mode en cours à la Cour.
Que Bélise soit jouée par un homme, c’est moins compréhensible. Certes, en 1672, c’était bien un comédien, Hubert, qui jouait Philaminte : cela faisait sens, dans la mesure où l’épouse de Chrysale porte la culotte — et cela permettait de la pré-ridiculiser. Mais Bélise, cette évaporée de la galanterie ?
Je n’avais rien compris. Les Femmes savantes, mes bons amis, est une pièce LGBT. La servante, Martine, serre Henriette de près, et Trissotin est joué par Geoffroy Rondeau déguisé en Conchita Wurst. Jugez plutôt :Du coup, je ne saisis plus bien les intentions de Macha Makeïeff. Le transsexuel est-il là pour qu’on se moque de lui — quelle horreur, à une époque où le transgenre s’étale partout, même dans les manuels scolaires ! Parce qu’enfin Trissotin est une crapule absolue, un type répugnant, voir la scène 1 de l’acte V, où inexplicablement — ici — cette chose barbue et violemment efféminée est sur le point de culbuter Henriette, comme jadis Tartuffe bousculait Elmire. Trissotin est d’ailleurs au Savoir ce que Tartuffe était à la Foi — et Philaminte est « savante » comme Orgon était dévot : de façon ridicule. De là à supposer que Molière préférait les gourdes aux femmes cultivées, il y a un pas que seuls nos contemporain(e)s les plus crétin(e)s peuvent franchir.
La raison pour laquelle le vieux abbé Cotin, l’immortel auteur de l’Uranie ou la métamorphose d’une nymphe en oranger (1659, réédité en 1666), est joué par un transsexuel m’a donc échappé — à part faire rire le parterre de lycéens allumés (trois d’entre eux se tapaient un vieux joint rue Plan Fourmiguier, juste avant d’entrer dans la salle). Les allusions qui faisaient rire en 1672 — Cotin sous Trissotin ou Vadius, l’autre savant helléniste sous lequel les contemporains de Molière reconnaissaient Ménage, surnommé, à la latine, Aegidius, et qui se haïssaient l’un l’autre — ne disent plus rien aujourd’hui à personne, sauf à des érudits qui ne se rendent pas aux spectacles de Macha Makeïeff. Les cabinets de curiosités du XVIIème siècle, les précipités chimiques des belles dames et des jolis messieurs, les lunettes astronomiques par lesquelles on croyait voir des hommes dans la lune, tout cela ne fait pas sens dans une transposition contemporaine.
Ah oui, reste le contresens majeur : « Plus que la misogynie, latente ou explicite que Molière fait entendre, c’est cette terreur que provoque chez les hommes l’illimité du désir féminin qui m’a intriguée — ici, désir de savoir, de science, de rêverie et de pouvoir — et plus encore le désarroi masculin qui en découle. » Ainsi parle Macha Makeïeff dans le fascicule distribué par les gentes ouvreuses, et que je n’aurais pas dû lire avant de voir la pièce. Cette manie aussi d’arriver à l’heure !
Soyons clair : il n’y a aucun désarroi masculin devant le désir de science des femmes, et je ne vois pas comment on pourrait accuser l’auteur de l’Ecole des femmes de misogynie. Simplement un mari dominé par son femme (ça, c’est de tous temps) et une épouse qui sur le tard (elle a deux filles grandettes, en âge d’être mariée, la ménopause la travaille, l’amour n’est plus là, elle se consacre à une lubie sur laquelle elle transfère son hystérie) a découvert l’écume du Savoir sous la houlette d’un salopard cupide.
Le plus beau, c’est que le texte de Molière parvient à surnager dans ce flot de contresens et de variétés anglo-saxonnes dégueulées par un électrophone vintage. J’aurais aussi bien pu rester chez moi et le relire. J’aurais dû.
Je ne sais qui sera élu à la mairie de Marseille en 2020. Mais il faudra très sérieusement reprendre en main la Culture dans cette ville.

Jean-Paul Brighelli

PS. J’ai ce week-end vu en avant-première le dernier film de Tim Burton, Miss Peregrine et les enfants particuliers. C’est une merveille, un conte cruel pour les grands enfants, une version nouvelle d’Alice — bref, courez-y.

132 commentaires

  1. Bon débat entre Robert Ménard et Ali Juppé sur les ELCO. Le grand mufti de Bordeaux est pour plus d’heures de français mais n’affirme pas vraiment son opposition aux ELCO.

  2. Il faut crier à « La Criée » quand cela ne va pas …
    tristesse de Molière quand il est traité comme du poisson pas frais !

  3. Si encore c’était un mensonge qui dit la vérité mais on dirait deux corps trop maigres qui font l’amour … des frissons nous parcourent l’échine à ces os qui s’entrechoquent.

  4. Les médias français accusent Bill Clinton d’avoir fait une boulette en disant que le nouveau système de santé américain désavantage les classes moyennes et ruine l’Etat … au lieu d’encourager les hommes politique à dire ce qu’ils pensent être la vérité ils les encouragent à la partialité sous prétexte que l’Obamacare est le grand œuvre de Barack Obama !

    Etrange conception de l’information que d’appeler bourde l’expression d’un sentiment profond sur l’équité entre citoyens et d’une analyse politique exacte sur le caractère dispendieux d’une loi !

    • Pour « Les Inrockuptibles » il importe peu que Molière soit trahi s’il devient l’auteur militant d’une cause si juste qu’elle dépasse toute vérité théâtrale !

      La fin justifie les moyens ce qui est l’expression parfaite de l’immoralité.

  5. Certes, on peut tout faire subir à Molière, il en sortira toujours vainqueur, mais le temps d’une soirée (matinée ?), il peut tout de même s’en prendre un bon coup dans les iambes…uhuhu.

    • Les fourberies d’Hervé sont goûteuses !

      Allez le visiteur remettez-nous ça !

  6. J’avais envie d’aller voir « Les Femmes Savantes » au Théâtre de la Porte St Martin je crois, avec les Bacri/Jaoui… Y êtes-vous allé? les critiques sont excellentes, mais cela ne veut rien dire comme le montre votre article!
    Pour ma part je n’ai pas trouvé Juppé mauvais hier soir, et même j’ai ressenti une profonde sympathie avec son agacement devant la mauvaise foi éclatante de Léa Salamé. J’avais envie de la claquer et je ne devais pas être la seule. Pourtant il y en a d’autres bien meilleures, cf Caroline Roux sur « C dans l’air ». Léa Salamé est au journalisme politique ce que Musso ou Lévy sont à la littérature – et encore; en plus d’être nulle, elle est mauvaise.

    • Aucune mais si je vais à Paris en ce moment, ce sera pour aller voir Edmond, au Théâtre du Palais-Royal. J’ai lu la pièce (Alexis Michalik, éditions Albin Michel) et elle est épastrouillante.

      • « épastrouillante » comme Eva Green l’est dans les trois saisons de « Penny Dreadful » que j’ai vues sur Showtime quand j’étais aux States.
        J’irai voir le dernier film de Tim Burton où elle étincelle dans son moi-jeu, parait-il.

  7. Le Grec de l’Antiquité qui allait voir une amusette d’Eschyle gravée sur un coin de marbre adorait ses Dieux Olympiens, le Français du XVIIème qui se rendait à l’Illustre Théâtre, vénérait son Roi auto-bronzant. L’homme d’aujourd’hui va au théâtre pour s’amuser de détails de mise en scène en trompe-l’oeil, de jeu d’acteurs qui pètent moins haut que le trou du souffleur, car il ne croit plus à rien !
    Car l’amateur éclairé par les feux de la rampe du théâtre de ces époques reculées n’avait pas le milliardième de nos distractions sonores, visuelles, virtuelles ou réelles et sa connaissance du monde était infiniment moins grande que celle de n’importe lequel des commentateurs inspirés de notre fameuse compagnie brighellienne.
    L’action, la réflexion, sont ailleurs mes petits chéris ! Votre place est réservée tous les jours à ce théâtre mourant de la comédie française républicaine vêtue d’oripeaux les plus criards, comme à La Criée.
    R.I.P.

    • Il n’y a plus de souffleur … c’est dommage ça aérait les bronches !

      Vous savez que le père de Léautaud était souffleur à la Comédie-Française ? Ce qui permis à petit Paul de contempler les actrices par les dessous …

      • Poste intéressant ! J’ai maintenant une explication de son amour immodéré pour les petites chattes.

  8. Tient, Zemmour va être poursuivi pour apologie de terrorisme. Ca type là arrive à facher tout le monde, les musulmans, les proches de victimes d’attentats, les laïques…

    Zemmour me fait penser à Robert Ménard qui pendant longtemps était le maître à penser de toute la gauche. Robert Ménard, grand défenseur des journalistes contre les dictatures chinoises et cubaines. Le hic, c’est que, en tant que maire FN, Ménard méprise les journalistes venus lui poser des questions sur sa politique. Comment de RSF à Le Pen, Ménard a-t-il basculé? Il n’a peut-être jamais « basculé ». Ce qui intéressait Ménard c’étaient les patrons de presse et la ligne qu’ils imposaient au profit de la CIA. Et si l’on admet que de RSF à Le Pen, la glorification de l’OAS, en passant par Ryad, il a toujours eu le même patron : la CIA, on comprend mieux le petit marigot au sein duquel il a toujours prospéré. Zemmour, c’est pareil…

  9. Sans vouloir vous vexer, j’ai quand même toujours un peu l’impression que ceux qui se déchaînent contre Zemmour, reprennent les chaussons fourrés du bon vieil antisémitisme traditionnel, qui de droite à gauche et de haut en bas, n’a jamais complètement disparu. Je me trompe peut-être, mais l’agressivité et l’acharnement contre lui me semblent tout à fait excessifs. Le plus gros reproche (?) qu’on peut lui faire, et semble-t-il qu’on lui fait, est son succès. Complètement injustifié?

    • Non, je ne suis pas vexé. Beaucoup de juifs n’aiment pas Zemmour, car ils n’aiment pas sa conception réactionnaire de l’identité française.

      Moi, ce qui me dérange chez ce Zemmour, c’est sa haine des musulmans mais son respect pour les terroristes. Là, il y a un problème…

      • Je crois qu’il a surtout eu une parole malheureuse. Quand on flirte avec le style : mourir pour la patrie c’est le sort le plus beau, on a vite fait de se prendre les pieds dans le tapis.
        Il y avait le Coran à la maison, parce que nous étions des lecteurs boulimiques et je crois pouvoir dire ouverts aux autres cultures, de même que nous avions de la littérature de Chine, des républiques soviétiques etc. à une époque où beaucoup de gens ne savaient même pas que ça existait. A mon avis mieux vaut lire un livre de cuisine, c’est un peu le même style et au moins on profite du résultat sans empoisonner forcément les autres. Et non, je n’ai pas de sympathie pour l’Islam, mais c’est de la faute de l’Islam, pas de la mienne. J’accepte toutes les opinions tant qu’on ne cherche pas à m’emmerder avec. Hélas, les religions ont volontiers des démangeaisons de ce côté là!

          • Là c’est clairement une insulte! Je conchie cet énergumène gâteux qui après avoir été l’artisan de la débâcle présente nous promet d’en remettre une couche pour notre plus grand bien naturellement. Il n’est d’ailleurs pas le seul.
            Et tous ces braves gens qui se pressent au rata, eux ne risquent pas d’être victimes d’attentats.
            Je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi on protégeait les dirigeants politiques : un de perdu, 1000 de retrouvés.

  10. Bien drôle, ce que vous dites. Mais ce n’est pas une spécificité marseillaise. Dans ma bonne ville, il y a un théâtre et ce qu’on y joue, c’est de la même farine que ce que vous décrivez. Des grands textes sont systématiquement massacrés, non pas que je répugne à des mises en scène novatrices, au contraire, c’est bien aussi l’intérêt du théâtre, mais quand elles ne deviennent que prétextes à étalage ronflant de la morgue et de l’arrogance crétines d’un metteur en scène secondé par des acteurs qui sont en mode selfies sur la scène, c’est pour le moins très irritant. Mieux vaut aller à Paris ou suivre l’excellent conseil de Christian Biet qui écrivit jadis un texte intelligent sur la lecture du théâtre dans un fauteuil, texte que je ne manque jamais de soumettre à mes élèves option théâtre, infatués de leur rôle « d’artistes « , confits de prétentions alors qu’au bout de 3 ou 4 ans de théâtre, ils ne savent toujours pas lire un vers. Si vous voyiez, Brighelli, ce que sont des élèves de 1ère littéraire option théâtre, vous comprendriez vite pourquoi nos scènes provinciales dégoulinent de bêtise. Là aussi, la pédagogie folle a frappé. C’est l’enflure du moi, le théâtre archi contemporain est à l’honneur et quand ils se souviennent qu’il y a eu du théâtre avant le XXIème siècle, c’est pour le réduire à leurs obsessions actuelles. Troupes, formateurs, profs de théâtre au lycée ( souvent ex profs de lettres ou de philo incapables d’enseigner ), mjc locales, compagnies de théâtre auto-proclamées, tout ce petit monde grenouille et concourt à faire des élèves ce qui en a été fait pour l’enseignement général. Etonnez-vous qu’ensuite, on les retrouve dans des troupes et sur les planches de France et de Navarre. Et bien sûr, tout ça vit grassement avec les subventions de l’état.
    Et si vous saviez à quel point les collègues de théâtre développent chez ces élèves la haine du texte « ancien », du vers. Bref, le prof de lettres devient alors l’ennemi, le ringard. La littérature commence dans les années 90… Avant ? Avant ? Ben, non, y’avait rien, puisque j’y étais pas. Bon ! j’arrête là, vous avez touché un point sensible avec votre article !

  11.  » j’ai quand même toujours un peu l’impression que ceux qui se déchaînent contre Zemmour, reprennent les chaussons fourrés du bon vieil antisémitisme traditionnel »
    Oui, car il en va ainsi, chez ces gens-là, madame

    « Le plus gros reproche (?) qu’on peut lui faire, et semble-t-il qu’on lui fait, est son succès »
    Ça ne m’étonnerait pas de ces gens-là

    • Entendons-nous! je ne fais pas particulièrement partie du fan club de Zenmour, mais je trouve qu’il ne mérite, selon l’expression consacrée, ni cet excès d’honneur ni cette indignité. Il s’exprime dans une langue compréhensible, on peut être d’accord sur certains points, pas sur d’autres…la belle affaire! ça veut simplement dire que c’est un journaliste d’opinion, manque de pot ce n’est pas celle de tous les évangiles. Mais l’ennui ne naquit-il pas un jour d’uniformité?

      • Entendu ; il en va de même pour moi. Je ne l’ai jamais lu en plus et n’ai pas le désir de le faire.

        • A vrai dire je l’ai lu parce qu’à force d’entendre débiner quelqu’un ou quelque chose avec hargne, on finit par se demander quel est donc l’objet de tant de passions.
          Je me disais justement qu’à nous servir du migrant désespéré à tous les repas, les bonnes consciences allaient finir par atteindre un résultat complètement opposé à celui recherché. Je crois me souvenir d’une histoire de paysan athénien auquel on demandait pourquoi il avait voté contre Aristide. C’était, répondit l’homme, parce qu’il était fatigué de l’entendre appeler « Le Juste ».

          • J’ai défendu Eric sur ce blog quand i-télé l’avait sorti. Je crois qu’il a un peu pété les plombs — ça arrive quand on a un gros succès, on se prend pour un oracle.
            En l’occurrence, il ne me viendrait pas à l’idée de saluer des fanatiques — qui justement n’ont aucun mérite à mourir pour leur passion et leurs superstitions. Je salue bien bas, en revanche, les Kurdes, hommes et femmes, qui se battent contre l’Etat islamique et contre les Turcs qui les assaillent dans le dos — pour leur liberté, pas pour je ne sais quelle rémunération céleste. S’il y a des héros quelque part, c’est là. Et c’est eux qu’il faudrait rejoindre.

  12. J’essayais de rester dans le sujet, mais bon, c’est déjà reparti … Il y a des moments où l’on se dit sur ce blog que quels que soient les billets, les mêmes obsessions reviennent, les billets n’étant que des parenthèses, de vagues prétextes… Il est vrai que les profs ne sont plus très nombreux ici…

  13. La raison pour laquelle le vieux abbé Cotin,

    j’aurais préféré : « le vieil abbé Cotin ». C’est tellement plus dou-t-à loreille !!!

    En espérant ne pas avoir « sorti » une énormité.

    • Vous avez raison — j’y ai bien pensé, mais je tenais à ce que figure le vocable « vieux » pour faire pendant à tous ces « djeunes » dont nous accablent la mise en scène — et les médias.

      • Merci de nous avoir fourni la clef;j’incitais hypocritement « Alain  » à chercher l’explication…mais je ne crois pas que je l’eusse trouvée par moi-même.
        Si la jeunesse est un naufrage et si la vieillesse est elle aussi un naufrage,à quel moment de la vie sommes nous à flot.
        Parlant des jeunes Françaises , Mavis Gallant a dit un jour (vers 1970,je crois):elles passent directement de la virginité à la ménopause sans rien entre les deux.
        Heureusement,il y eut Mitterrand.

  14. Je me souviens qu’au temps de mes années collège, en quatrième je crois, notre prof de français nous avait passé un vieux film des années 70 d’Ariane Mnouchkine intitulé « Molière ». Il faudrait que je le revoie mais des images demeurent, comme une scène de carnaval, certaines scènes à la cour, l’enfance de Molière et la sublime scène de sa mort, montant l’escalier (excellente idée de Mnouchkine qui a évité de lui/nous faire descendre les marches pesamment).
    Notre prof avait réussi à réconcilier les collégiens que nous étions, préservés de leur e-culture le temps d’un visionnage, avec leurs classiques.
    Qui a dit que notre avenir est dans notre passé ?

    • Ah, c’était un film remarquable, avec un Caubère magnifique — j’avais vu à la même époque à la Cartoucherie un Dom Juan de et avec Caubère qui reste l’un de mes plus grands souvenirs de théâtre.

      • Il l’est toujours, remarquable. J’en ai une version ; « Restauré avec la participation des Archives Françaises du film du centre national de la cinématographie », est-il indiqué. C’est appétissant, avec un copyright comme on en fait plus ; « Les films du soleil et de la nuit ». Ciel ! Une mine d’or dans mon disque dur, en 2 parties. Meurtres programmés pour ce week end ; 2 fois 2 heures, avec préméditation.

        • « Meurtres programmés pour ce week end ; 2 fois 2 heures, avec préméditation. »…évidemment, quoi d’autre à La Cartoucherie ?

      • Je vais rarement au théâtre, mais j’ai vu, il y a deux ans « Macbeth » monté par Ariane Mnouchkine avec sa Compagnie du Soleil. Une scénographie incroyable, avec des réserves toutefois sur Lady Macbeth et sa costumière…mais bon, l’ambiance était surprenante: repas sur de grandes tables dehors et en plus le Soleil (le vrai) était au rendez-vous ce jour-là.

        • Chanceux, qui ne vivez pas dans cette Françe invisible (où, merveilleux hasard, les centrales nucléaires sont installées. Sans doute un tour du principe de précaution) loin du soleil. Le rapport avec Vincennes ?Faut voir.

    • Le Primat des Pédagols sur France Cul chez Finkielkraut, subito !

      PS : faut-il s’étonner que les pédagos qui, un temps, s’extasiaient devant les guignolades expérimentalistes (le poisson dans le Pierrier, etc), aillent maintenant jusqu’à vouloir noyer le poisson ?

      • Dans le Perrier…

        Le poisson dans le pierrier, c’est une idée judicieuse qui montre à l’évidence que l’erreur est féconde.

        Comme le ventre de la bête…

        • Demandons à un encyclopédiste de
          dénicher le livre qui porte ce titre;son auteur, me semble-t-il,loin de s’extasier devant l’expérience que voulait tenter le bambin la citait en exemple du crétinisme ambiant.
          Un précurseur du Maître ?

      • Un livre intitulé ; Eduquer après les attentats » . Je crains le pire. Sinon, il y a la solution de l’internat (mise à l’abri ; façon enceintes adiabatiques) J’ai tenté dans une vie professionnelle antérieure ; un coup à être mal vu, à défaut d’être lynché.

  15. J’écoute ce matin, dans l’émission REPLIQUES (chez »FINKI »), une conversation entre Robert REDEKER et cet ineffable renard de P. MERIEU.
    Et , tenez vous bien, » l’ineffable » parle soudainement plus clairement
    et dit (presque) Amen aux arguments de R., au moyen de toutes sortes de
    contorsions et circonvolutions « serpentesques et reniantes « …
    La guerre est en train de changer de camp. Le collabo est en train de vouloir faire à tout prix faire croire qu’il fut un résistant!
    (Au passage, comme je ne viens pas souvent, je dis à P.DRIOUT à quel point je le trouve lucide, « sachant », brillant!)

    • En fait, il prépare l’alternance. Il tient à être conseiller de Juppé, à la prochaine rentrée.
      Et ça ne manquera pas.

      • Ainsi, notre trissotin wikipédié préféré préparerait le coming-out de Jup(p)é ?

        En slang, une « alter nance », ce serait plutôt une nouvelle niche sociologique lgbt..

  16. Lili vous venez de me coller aux basques tout un bande de jaloux qui n’apprécient pas du tout, comme dirait Trump, que les femmes soient attirées par les hommes brillants !

    Il va falloir que je montre patte blanche pendant mille et un jours avant qu’on ne me laisse m’introduire dans la bergerie maintenant !

    • Il me semble que Trump a plutôt dit qu’il était, lui ,attiré par les jolies femmes,comme par un aimant.
      Il a dit aussi que sa célébrité lui permettait bien des audaces. Enfin,il a dit beaucoup de choses.
      A propos de « brillant »;il n’est pas impossible que tout le brouhaha provienne d’un propos de Poutine mal traduit.
      Poutine a dit de Trump qu’il était « yarkii », ce qui veut plutôt dire « voyant », »coloré », » ne passant pas inaperçu. »
      A propos des femmes,l’encyclopédiste-mémorialiste-archiviste que vous êtes se souvient sûrement de cette confidence très franche d’Orsenna. Occuper un bureau juste à côté de celui de Mitterrand lui a valu bien des parties de jambes en l’air que son seul charme physique ne lui eût jamais permis d’imaginer.

  17. Kim Kardashian a fait carrière – et fortune – grâce à ses atouts féminins – un peu gonflés d’après certains. Ce qui provoque l’ire de certains mâles ici qui la trouvent vulgaire – et je suppose le ressentiment de certaines femmes qui pensent qu’elle abaisse les femmes en outrant le côté bimbo de sa personne.
    Comme j’ignore à peu près tout de ses talents je laisse chacun juge de sa notoriété bien ou mal acquise.
    Toute personne devenue célèbre en recherchant uniquement la célébrité par des artifices s’attire certains jugements peu amènes.
    Il est difficile d’être célèbre honnêtement … mais bon ! je ne suis pas le théâtre du soleil donc j’ai bien dû conserver quelque part ma vertu de français moyen (beau titre de gloire).

    • L’indifférence n’est pas de l’ire. Ce n’est pas ce genre de femmes qui me rendent idiot (se dit-on dans l’après-coup, sur le coup le terme adéquat est « amoureux parait-il)

      • Ce que je veux dire c’est qu’il me paraît un peu trop « mission impossible » d’être très célèbre tout en gardant les vertus d’un français moyen !
        Soit on frôle la sainteté genre Abbé Pierre ou Sœur Emmanuelle, soit on tombe dans l’abjection …

        • Les vertus d’un Francais moyen… qui tout esbaudi de tant d’indifférence se lamente ; « vous verrez qu’ils ont part au vol que l’on m’a fait » Et oui mon gars, il fallait se réveiller avant.

    • J’adore l’idée qu’on puisse devenir célèbre parce qu’on a décidé de l’être.

      Grâce à la (fausse …) négation de cette tautologie je pourrais vous faire croire que je suis obscur car j’ai décédé de le rester.

  18. Prenez un homme qui est resté très vivant dans les mémoires le général de Gaulle ; il est encore en abomination chez les pieds-noirs !

    Lundi dernier j’ai rencontré un de ses petits-neveux professeur de lettres à la retraite qui faisait partie des 57 cousins-crétins qui avaient pétitionné il y a 20 ans contre Charles de Gaulle l’aîné des petits-fils de l’illustre rebelle de Londres parce qu’il avait rejoint JM Le Pen dans une élection européenne.
    De Gaulle avec ses énormes ambitions ne pouvait être un premier prix de vertu … et faire un procès à son petit-fils en usurpation de nom est tout à fait ridicule !

  19. Nadia Daam, patronnesse bobo chez Quinquin, nous dévoile « une expérience qui vise à enseigner aux plus jeunes à décrypter eux-mêmes les informations de santé, et débusquer charlatans, faux medicaments miracle, assertions sanitaires foireuses et conflits d’intérêts »

    http://www.slate.fr/story/125037/scientifiques-enfants-detecteurs-de-conneries

    Evidemment, le camp du bien trie le vrai du faux par le simple fait que le vrai est ce qui est produit immédiatement par le camp du bien * et non pas par une lente et parfois douloureuse maturation de la science qu’on a apprise et pratiquée longtemps.

    Autant dire qu’avec de tels contradicteurs, les charlatans/exploiteurs ont encore de très beaux jours devant eux et les petits africains vont pouvoir continuer à mourir en masse sous le regard interdit des bobos qui ne comprennent pas que leur discours ne soit pas définitif.

    * c’est à dire, notamment, les articles injonctifs de Mââme Nadia dans Slate

      • Lorsqu’on est confronté au niveau de vocabulaire des élèves de 6e ( et au-delà) il y a de quoi se faire des cheveux blancs.
        Eux et moi ne parlons -presque- plus la même langue; c’est un peu gênant …

      • C’est vraiment sans rapport mais ici les HS sont permis !
        Pour une fois sur Nez-haut une intervention distrayante (bon y zont des excuses, ce n’est pas une prof mais une mère d’élève …) http://www.neoprofs.org/t106127-saut-de-classe-pour-tous#3847089

        Je ne m’étais jamais posé la question dans des termes aussi abrupts et je le regrette.
        Dans mon collège un bon quart des élèves pourrait sauter au moins une classe sur l’ensemble de la scolarité tant les programmes sont indigents (et malgré tout insurmontables pour une fraction importante d’entre-eux).

        • Les vrais élèves ( entre deux tiers et un tiers de l’effectif chez moi) pourraient faire en un an ce que l’on fait en quatre…
          Mais, logique « cumulative » ou « spiralaire » ( lol) des programmes oblige, on fait comme les peintres en bâtiment: on rajoute des couches.
          Encore une invention des hyperspécialistes de l’apprentissage, qui ne doivent pas avoir d’enfants, car ces derniers, une fois arrivés en Première – par ex- ne se souviennent plus de ce qu’ils ont fait en 5/4/3e…
          Ah ah ah .

        • J’en ai un comme ça dans ma proche famille : 13 ans en 1èreS. Ce n’est pas une lumière mais il capte vite.

          Il y en aura de plus en plus, avec des pans entiers de savoirs manquants.

          Pas grave. Ils produiront du causement.


  20. Restent mille et une nuits pour les modulations du loup blanc!…

    L' »ineffable », s’il vise quelque nouveau pouvoir, n’est pas le seul dans l’esquisse de la danse du retournement de la posture (si je peux dire).
    Beaucoup, qui se sont fourvoyés dans les grands mensonges et impasses de ces dernières décennies, sont en train de nous régaler par une sorte de danse de saint-guy idéologique et langagière.( Peu de comédiens, troubadours, ou stars, qui restent aussi « collabos »que jadis); mais quelques journalistes se trémoussent (idéologiquement) comme dans la chanson tata yoyo…
    derrière d’église, et ils portent toute sorte de chapeaux!

  21. A quand une s.x-tape réunissant nos plus brillants éléments : Hervé, Zorglub, Dugong, Brighelli en maître de céans et moi introducteur des ambassadeurs ?

    La célébrité, la publicité chantait Jeanne Moreau !

  22. Où l’on découvre que Brighelli lit les « Inrocks ».
    Très courageux à lui de faire son coming out masochiste sur son propre blog.

  23. A l’instant M.Schultz expliquait sur LCP, la supériorité de l’Allemagne comme et parce que état industriel, vantant au passage son avance en terme de transition énergétique. L’éternel psychodrame des libéraux avec l’état ; je t’aime moi non plus. Car un socialiiste Allemand à Bruxelles, c’est un libéral, il me semble. En plus il devrait rester modeste ; ils n’ont jamais eu de Molière en Allemagne, en plus en Allemagne à l’époque l’unité relevait d’un futur lointain.C’était un sac de confettis d’états l’Allemagne quand Molière jouait.

    • Plus tard, peut-être conscient de ce manque, l’avaleur teuton n’a pas attendu des années avant de gober les sudètes et bon nombre d’autres morceaux d’empires en voie de putréfaction.

      • Une aventure nationale horrible qui se termine en catastrophe terrible en 1945. Encore un problème d’adolescence ; car l’allemagne était un état-nation adolescent (âge cruel si je me souviens bien)

  24. Par contre pour certains, qui pensent bien, parler d’état-nation c’est obscène. Il faut lire N. Elias qui raconte à sa façon comment il s’est constitué l’état-nation en France ; à partir du processus de curialisation. C’est l’époque de Molière ; en plein dedans.

    • Oui enfin la partie progressiste de la société française c’est la bourgeoisie parisienne dont Poquelin dit Molière est un illustre représentant.

      • Oui, les lumières sont sorties de là pas d’ailleurs ; la révolution aussi.
        L’avantage de vivre dans une ville depuis longtemps ; la population rurale n’apportait pas de progrès. Il n’y a pas eu que les salons ; la diffusion des idées par l’écrit compte.Comme descendant d’imprimeur vous le savez.

  25. Quand le Régent prend le pouvoir au détriment des bâtards de Louis XIV – épisode célèbre narré par Saint-Simon – il s’installe au Palais-Royal et la régence dont Voltaire est un des rois aura son centre névralgique à Paris notamment rue Quincampoix avec le système de Law.

  26. Sanseverina a écrit : « Il est vrai que les profs ne sont plus très nombreux ici… »

    C’est quoi cette prétention du vrai et du faux ? Et j’imagine que Sanseverina est une vraie prof et les autres des faux…

  27. J’ai acheté hier le premier livre d’Alexandre del Valle – Islamisme et Etats-Unis – dans sa réédition d’octobre 2001 juste après le 9-11-2001 !
    C’est au fond son seul livre mais cela reste un monument – Ground Zero – son actualité tient au fait de la présence de Donald Trump aux présidentielles de novembre qui est le seul en mesure de changer les fondamentaux de la politique étrangère américaine tels qu’on les subit depuis la chute du mur de Berlin.

    • Le général Pierre-Marie Gallois, l’archange de la dissuasion nucléaire française, en avait écrit la préface – très mesurée – et le journaliste du « Monde » Péroncel-Hugoz une postface en 1997.

      On est évidemment loin de l’ère hystérique de Plenel …

      • J’ai regardé la fiche wikipedia : Péroncel-Hugoz est né à Marseille en 1940 et a fait ses classes au lycée Thiers !

  28. Je reconnais que Chirac malgré tous ses manques criants avait eu une intuition juste en s’opposant à la seconde guerre d’Irak disant qu’on allait ouvrir la boîte de Pandore.
    Son expérience de la guerre d’Algérie l’avait suffisamment marqué pour qu’il comprenne les dangers à réveiller les vieux démons de l’islam (Jospin aussi avait participé à cette funeste guerre).

    • La guerre d’Algérie, sans doute mais aussi un peu de culture, on en revient toujours à cela:
      « Encor s’il suffisait de quelques hécatombes
      Pour qu’enfin tout changeât, qu’enfin tout s’arrangeât
      Depuis tant de « grands soirs » que tant de têtes tombent
      Au paradis sur terre on y serait déjà
      Mais l’âge d’or sans cesse est remis aux calendes
      Les dieux ont toujours soif, n’en ont jamais assez
      Et c’est la mort, la mort toujours recommencée
      Mourons pour des idées, d’accord, mais de mort lente
      D’accord, mais de mort lente  »
      A JPB:
      Si vous rencontrez Eric Z. ds un couloir ou la patronne E.L. qui le défend, vous lui transmettez ce couplet de ma part .
      J’ai discuté 2 ou 3 minutes avec Eric Z. à Nice, il y a 2 ans; il m’avait dit : « J’ai toujours été très, très bien reçu à Nice »
      Qu’il se méfie!
      Encore une ou deux déconnades comme celui d’il y a 2 jours et il ne sera même plus invité au salon du livre.

  29. Tiens, voilà du Boucheron ! Evidemment, c’est dans l’hebdo télé :

    http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20160707.OBS4181/patrick-boucheron-non-l-histoire-ne-sert-pas-a-fabriquer-le-vivre-ensemble.html

    « les migrants sont des êtres politiques, capables comme nous tous de concevoir et de mener des actions collectives pour défendre des revendications qui dépassent leur propre sort, aussi bien dans leur pays d’origine que sur les lieux de la migration »

    Euh, surtout sur les lieux de la migration…

    Apprenons-leur la rhétorique, le karaté dialectique et l’agit prop et quand ils seront à point, renvoyons-les militer dans leurs pays d’origine.

    Hasta la victoria siempre companeros.

  30. Cépakhon (suite) :

    http://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/0211373654105-les-nations-unies-veulent-offrir-lespace-aux-pays-les-plus-pauvres-2033600.php

    « Cette navette devrait permettre aux pays qui n’ont pas les moyens de développer leurs propres programmes, d’envoyer une charge utile dans l’espace. »

    Et les objets inutiles ? Les Philippins pourraient envoyer Duterte et le larguer dans l’espace. Depuis que les US ont rompu unilatéralement le traité de l’espace, on peut s’autoriser à y jeter impunément tout type d’ordures.

    • Encore une belle commission Theodule il semble.
      Pour les disciplines fondamentales, je suis persuadé, avec l’expérience, que l’innovation ne sert à rien, au moins jusqu’au niveau bac+2.
      Les TICE ok : mais en faire une discipline.
      La video, le smartphone en classe, les tablettes : OK mais par modules spécifiques. Ils n’apportent pas plus qu’un livre, pour apprendre et apprendre à travailler.

  31. Le président de l’Assemblée des directeurs d’IUT compare sa paroisse à celle des BTS :

    http://etudiant.lefigaro.fr/orientation/actus-et-conseils/detail/article/les-clefs-de-la-selection-en-iut-21631/

    « Comme le BTS, l’IUT met l’accent sur l’acquisition de compétences professionnelles. Mais l’IUT, rattachée à une université, donne plusieurs avantages à l’étudiant, comme l’accès aux bibliothèques universitaires et la proximité avec les enseignants-chercheurs. A l’inverse, le BTS prépare à des métiers et à des compétences bien précis. »

    Un causement résolu qui pointe en creux l’argument-massue en faveur des IUT : ils permettent la fuite en avant dans la continuation des études.

  32. Mort d’Andrzej Wajda, le cauchemar des typographes du XXème siècle. Un extrait de sa filmographie:
    – Zły chłopiec, 1950 courtś zmétrage,
    – Kiedy ty śpisz, 1952 courtś zmétrage,
    – Wszystko na sprzedaż, 1969 filmtsz,
    – Krajobraz po bitwie, 1970 filmtsz,
    – Kronika wypadków miłosnych, 1986 filmtsz,
    etcz…

  33. Pierre Tcherniakowski, dit Pierre Tchernia (à la demande des ouvriers du livre) mort à 88 ans, Andrzej Wajda mort à 90 ans. Elle a du taf la grande faucheuse en ce moment. Le continent européen en paix depuis trop longtemps ne cesse de vieillir, ce qui va coûter une fortune aux gens de ma génération. Oui aux guerres civiles, aux pandémies dévastatrices, aux catastrophes naturelles, etc…Je prône donc la pratique de l’étouffement sous l’oreiller pour les plus de 80 ans qui fera des miracles pour l’équilibre des caisses de retraites. Ne parlons pas d’euthanasie mais de traitement des encombrants dans la chaleur et la simplicité de la cellule familiale.

    • Cela rejoint E. Todd qui après avoir parlé de fascime rose a déclaré militer pour la mise à mort de sa génération (réelle? ca n’était pas précisé) Je suis contre la peine de mort pour les vieux ; égoistement, je pense à l’avenir pas si lointain

  34. Ne vous inquiétez pas pour les ouvriers du Livre CGT ils sont payés à la lettre compte-double … les noms comme Tatischeff et Tcherniakowski sont du nan-nan pour eux !

  35. Entendu hier sur arte (n’étant pas parfait, il m’arrive de suivre) à propos du label (en est-ce un ?) « made in » ; l’unifiication de l’Allemagne étant tardive (1871), son industrialisation l’a été aussi. Elle se serait développée en apprenant de ce qui s’était fait ailleurs. Deux choses ; les pionniers rament souvent pour les autres, plus tard et il vaut mieux, parfois, démarrer tard (c’est le cas de Jules César, m’avait-on dit)

  36. Le 10 Octobre 2016 à 10 h 50 min, Pierre Driout a dit :

    « Ca vous fait quel âge pour le reste ? »
    L’âge de culbuter comme un forcené en haut de l’armoire, par le truchement de rideaux accommodants, les infirmières lubriques qui bientôt videront les bassins des cohortes décrépites de ce blog.

    • Connaissez-vous l’ouvrage de référence de Jean-Luc Hennig « Obessions » ? Vous y trouveriez matière à confirmer vos présupposés sur les rapports si délicats entre soignants et soignés …

  37. « Obsessions – Enquête sur les délires amoureux » Albin Michel 1985 – 370 pages.

  38. Quel dommage, alors qu’au théâtre de la Minoterie, maintenant théâtre de la Joliette, il y avait une excellente pièce: « mon traître », d’après le roman de Chalandon

Comments are closed.