Pacha, ce n’est pas du tout ce que vous croyez.
Vous en étiez restés au pacifique Haroun el-Poussah, calife de Bagdad sans cesse menacé par les menées de l’ignoble vizir Iznogoud. Un pacha débonnaire, enfoncé dans son sopha, plus porté sur la sieste que sur le pal. Mais c’était dans les années 1960, sous la plume conjointe de Tabary et de Goscinny. Des Turcs à l’époque on ne savait pas grand-chose, sinon ce qu’en racontait la tradition scolaire — les « turqueries » sont un genre en vogue entre 1660 et 1750, en gros du Bourgeois gentilhomme aux portraits de la Pompadour puis de la Du Barry en sultanes sous le pinceau de Van Loo, en passant par Montesquieu (les Lettres persanes) et Crébillon (le Sopha).
Evidemment, il y avait eu, longtemps avant (vers 1480), l’extraordinaire portrait de Mehmet II par Bellini. Le peintre vénitien avait parfaitement saisi, en un profil acéré, ce que le sultan suprême avait en lui de cruauté implacable et d’autocratisme pas du tout éclairé.

Enter Erdogan.
Ce brave garçon massacreur de son propre peuple, négationniste impénitent, acheteur du pétrole vendu par l’Etat islamique, museleur de presse et ami des femmes a compris que le XXIème siècle reformerait les empires : Deng Xiaoping l’avait saisi l’un des premiers, Poutine n’est pas en reste, et Erdogan rêve de remembrer l’ancien domaine ottoman, du Bosphore à Alger en passant par Aqaba et Damas. Les Américains, qui se croyaient maîtres du monde, restent perplexes devant cette résurrection d’entités politiques qui existaient quand les Etats-Unis n’étaient peuplés que d’Indiens et de bisons. Quant aux Européens, ils n’ont jamais été un empire — et je crois profondément que c’est le vice de naissance de l’Europe, qui a refusé d’être politique, pour ne pas contrarier les rêves de grandeur des Prussiens qui remontaient et des Français qui descendaient — les Italiens ont payé pour voir, sous Mussolini, ce que coûtaient les rêves impériaux, et les Espagnols sont hors jeu depuis les Traités de Westphalie (1648) et des Pyrénées (1659) — ça date…
Du coup, quand l’Europe négocie avec un vrai sultan, elle n’y comprend rien et se laisse rouler dans la farine. Nous cédons au chantage d’Erdogan en lui offrant six milliards (« un acte de solidarité », a dit Hollande qui n’en rate jamais une) pour qu’il gère les réfugiés syriens, tout en lui garantissant un prochain succès dans les négociations d’entrée de la Turquie dans l’Europe : si ça se fait, le rêve lointain des pachas, qui s’était brisé à Lépante en 1571 et devant Vienne à plusieurs reprises (1529 et 1683, entre autres) prendra réellement corps, et 75 millions de Turcs accèderont librement à l’UE — l’une des exigences d’Erdogan est la suppression des visas pour ses concitoyens d’ici le mois de juin. Devant une telle invasion, le « grand remplacement » cher à Zemmour nous semblera de la roupette de samsonite — pardon, de la roupie de sansonnet. Avec un peu de chance cela coïncidera avec la mort de Bouteflika, qui amènera en Algérie une instabilité comparable à celle que la mort de Tito a provoquée en ex-Yougoslavie, et un ou deux millions d’Algériens viendront goûter l’hospitalité marseillaise.
Marseille où les Kurdes (enfin, ce qu’il en reste) protestent chaque jour (ci-dessus, à la gare Saint-Charles) contre la terreur instaurée par notre aimable pacha dans son propre pays. Sans compter que sur la question, Erdogan ne manque pas de donner à l’Europe des leçons de respect qui augurent bien de sa future présence à Bruxelles. Heureusement que quelques attentats viennent miraculeusement, à chaque fois, lui donner des motifs d’indignation. Quand je pense que les rumeurs de complot sur le 11 septembre continuent à aller bon train, et qu’il ne se trouve personne en Occident pour suggérer que les attentats d’Istanbul confortent merveilleusement l’intransigeance du calife des califes… Je sais bien que les Kurdes ne sont pas des enfants de chœur, que le PKK est classé « organisation terroriste », etc. — mais ils sont en première ligne contre l’Etat islamique, et contre son allié turc, et cela pour l’instant doit l’emporter sur toute autre considération.
L’Europe n’a rien à faire avec la Turquie d’Erdogan — sinon protéger les populations qu’il bombarde chaque jour avec obstination. Elle n’a pas à embrasser un islamiste assumé — ou bien elle devrait lui envoyer des émissaires féminines, pour voir si notre pacha fondamentaliste leur serre la main, lui. L’Europe n’a pas à payer Erdogan pour qu’il conserve quelques migrants — tout en continuant à forcer la Grèce à en accepter toujours davantage sur son sol. L’Europe doit aider ceux qui se battent contre le fascisme noir de ceux qui se rêvent califes et s’assoient sur la démocratie.
Et nous, nous ne devons pas soutenir l’Europe de Donald Tusk et de Jean-Claude Juncker — ou d’Angela Merkel et de François Hollande. Faire les « Etats-Unis d’Europe » selon le vieux rêve de Hugo, ce n’est pas baisser culotte devant le nouvel impérialisme ottoman — ce n’est jamais une bonne idée devant des empaleurs.

Jean-Paul Brighelli

126 commentaires

  1. Trêve de plaisanterie … Votre article est excellent.
    On a l’impression que « c’est reparti » : la même mollesse. Mais il leur arrive de lire quelques bouquins d’histoire à nos représentants européens ?

  2. Ce qui est bien c’est que nous sommes avec un gouvernement d’opinion pluraliste :
    M. Manuel Valls déclare : Il faut que les Français s’habituent à vivre avec le terrorisme (comme les Israéliens ?).
    M. Bernard Cazeneuve promet : Nous allons vaincre le terrorisme (compléter la case vide par un mot laissé en blanc style islamiste ou djihadiste).

    La démocratie du bien public ça fonctionne mieux que bien !

    • A Ankara question attentats ils font carton plein ! Nous avons donc des efforts à faire pour rattraper la sérénité d’Erdogan …

      « Votre sérénité » comme disait Francis Blanche à Pierre Dac dans un sketch fameux !

  3. Il n’y aura pas d’Etats-Unis d’Europe, et il n’y en a pas besoin.

    C’est encore une connerie des baby-boomers, qui n’en ont vraiment pas raté une, de lâcher la proie pour l’ombre, et la souveraineté réelle pour la « souveraineté partagée ».

    C’est parce que nos « dirigeants » ont pris le pli de passer leur temps à faire avaler à leurs citoyens des abandons de souveraineté sans rien en échange qu’ils se retrouvent comme des cons, quand il s’agit de négocier pour de vrai.

    Il faut que l’Europe retrouve la maitrise de ses frontières, et cela implique des choses pas forcément très 68 :

    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/03/18/31003-20160318ARTFIG00359-crise-migratoire-la-rupture-historique-qui-pourrait-emporter-l-europe.php
     » Seuls les Etats, qui disposent, selon la définition de Max Weber, du monopole de la violence légitime, sont en mesure de s’opposer au besoin par la force, certes avec retenue et discernement, au franchissement illégal de leurs frontières. Et c’est bien la grande faiblesse de l’Europe et des Etats de l’Ouest du continent que de renoncer par avance à ce recours à la force ; c’est l’abdication de toute maîtrise de son destin ; c’est la porte ouverte à toutes les soumissions. »

    Mais c’est comme ça, et ce n’est pas autrement.

  4. Ne jamais oublier la théorie de Christoph Hörster sur ce qu’il appelle « le management de la terreur…

  5. « L’avocat de Salah Abdeslam a l’intention de déposer plainte contre le procureur de Paris, François Molins.

    Après la conférence de presse du magistrat, hier, Me Sven Mary avait fait une première annonce en ce sens auprès du quotidien belge Le Soir. « La lecture d’une partie de l’audition de Mr Abdeslam en conférence de presse constitue une violation », a-t-il affirmé au quotidien, annonçant le dépôt d’une plainte lundi.

    Ce dimanche, il confirme cette intention à la chaine belge RTBF. « La lecture d’une partie de sa conférence de presse est une violation. C’est une faute et je ne peux pas la laisser passer », réaffirme l’avocat, qui compte déposer une plainte pour « violation de l’instruction ».

    Eh bien ! Je soutiens Maître Sven Mary ! Ceci dit qu’il ne se fasse aucune illusion : il n’y a pas d’état de droit en France !
    Molins peut bien se vautrer dans les délits et entraver le cours de la justice cela n’affectera en rien sa carrière, entièrement politique, qui ne doit rien au soutien de l’opinion publique et tout à ses amitiés corporatistes.

  6. Les communications de JPB. sont toujours de bon sens, on en aimerait autant de nos hommes politiques. Mais ce qui me chagrine toujours c’est que JPB. fut un militant gauchiste dans sa jeunesse, et que donc il a contribué à la construction du monde actuel, que par ailleurs il dénonce.

    • Heu… Des gauchistes de 68-75, il en est qui allèrent vers le PS — et ceux-là sont au pouvoir. D’autres qui allèrent à droite — Robert Ménard par exemple. Certains se suicidèrent — Recanati par exemple. D’autres enfin qui allèrent où bon leur semblait — et je crois que je suis de ceux-là. Mon maoïsme de ces années-là s’est transformé en préférence nationale — ce que fut d’ailleurs toujours le maoïsme. Rien à voir avec l’internationalisme prolétarien des trotskystes. Evitez les étiquettes généralistes.

      • ha maoïste ? autant pour moi. Mao était un grand homme, un humaniste et un amoureux de la culture.

  7. Par Saint-Charles, j’espère que ces femmes kurdes qui protestent contre Erdogan le Magnifique, le Grand Patate Türk, l’idole du Bazar, en restant assises au lieu de faire des enfants, le ménage et la cuisine comme le font toutes les bonnes musulmanes, seront bientôt pourchassées et punies comme il se doit. J’en vois même deux non voilées, des filles perdues, des quasi-femen déracinées, qu’on laisse s’exhiber en cheveux par une faiblesse coupable et un emploi laxiste des gaz lacrymogènes. Elles feraient mieux d’aller vérifier si la taille des concombres qu’on importe de Turquie est bien conforme aux voeux de la puissante Europe qui a pourtant passé des heures à légiférer dessus.

  8. Sans oublier le harem, défendu par la femme d’Erdogan. ILs sont déjà donnés, ces six milliards ? Et pris où ? Pourquoi on se laisse faire comme ça ? Et donner des leçons par des pantins ?
    Il faut d’urgence faire une diagonale politique, en mettant noir sur blanc une liste des dangers, en osant les nommer. Là, on s’en sortira. En tous cas, je suivrai le panache blanc, qui que ce soit qui le brandisse. Il faut en finir avec les atermoiements mais pour l’instant je ne vois personne ou beaucoup au contraire, mais sans poids politique. Aiutò !

    • Je me souviens d’une « Enquête exclusive » de Bernard de La Villardière ; émission très policée où un commissaire de police un peu naïf expliquait que beaucoup de collègues de BLV habitaient le coin … et BLV très embarrassé essayait de passer à un autre sujet …

  9. @Allons bon
    Y a pas un général qui va publier un livre bientôt ( le 24 mars ) où il dit, semble-t-il, quelques petites choses fort intéressantes ?

  10. Oui, Jean67, il y a de plus en plus de gens qui savent de quoi ils parlent et qui osent le dire; j’achète toujours leurs livres mais ça n’aboutit pas politiquement.

  11. J’espère qu’il va y avoir des réactions proportionnées à ce que vient de dire l’avocat Sven Mary. Il peut défendre le tueur du Bataclan, il peut défendre des types qui ont violé et tué des enfants, en les laissant mourir de faim pour certaines, ce qui est proprement insoutenable ! Mais le pauvre ne pourrait pas défendre l’extrême droite ! Laquelle et accusée de quoi, d’ailleurs ? Il a sa petite ligne jaune, lui aussi, comme moi, d’ailleurs, qui enverrais « ad patres » les Dutroux et autres Abdelsam mais sa ligne jaune, à lui, elle le concerne exclusivement, elle ne signifie pas en arriver à la douloureuse conclusion à l’alternative « sauver des enfants ou des innocents » ou « des monstres ». Lui veut préserver son image, auprès de qui ? Mais de lui-même, voyons ! Brrrrr ! Il est mort à l’intérieur ce bavard !

    • Mais un avocat est libre de plaider ce qu’il veut du moment qu’il a l’accord de son client et à moins que celui-ci ne le récuse !

      Si Me Sven Mary veut accuser la France et son gouvernement de livrer des armes au Proche-Orient et de soutenir des mouvements qui propagent la terreur en Syrie afin d’affaiblir le gouvernement de Bachar El Assad voudriez-vous le lui interdire ?

      La situation de l’Etat français qui a depuis quelques années – depuis son retour dans l’Otan en fait – soutenu les mauvais chevaux en Libye et en Syrie rend pour le moins embarrassantes ses protestations morales d’aujourd’hui !

      La raison d’Etat … permettez-moi de ne pas la partager !

  12. « Quant aux Européens, ils n’ont jamais été un empire ».
    Non mais ils ont cherché à devenir une nation depuis que Julien Benda en a jeté les bases dans son Discours à la nation européenne qui était une sorte de réponse au Discours à la nation allemande de Fichte. Et avant Benda, Hugo lui-même l’appelait de ses voeux. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Un ensemble désuet de valeurs universelles théoriques humanistes auxquelles on jette un regard amusé puisque plus personne n’y croit, bien qu’on mime envers elles un respect simulé en voulant les enseigner bon gré mal gré à des communautés autistes qui refusent de les acquérir tant bien même qu’elles ne leur coûtent aucun centime d’euro.
    Alors Hollande roule des mécaniques dans le Bosphore sur son petit pédalo et fait croire aux français que son moteur tourne alors qu’il n’a pas le carburant qu’il faudrait y mettre dedans. Et on remettra ça en 2017 en élisant un soi-disant sauveur de la patrie ou un monarque qui nous fera croire qu’il va aller balayer devant la Sublime Porte d’Erdogan.
    Il faudra bien un beau jour faire rentrer cette classe politique dans une moulinette pour les recycler en croquettes pour chiens ou pour migrants.

  13. Hervé Gourdel à l’heure de sa mort – et qui ne disposait pas d’avocat pour porter sa parole – accusa le président Hollande d’être responsable de sa mort … on peut se moquer de la naïveté de ce guide qui alla se fourrer dans un guêpier en Kabylie histoire d’y faire du trekking mais ses arguments politiques étaient recevables d’un certain point de vue.

    « Hollande, tu as trop suivi Obama » voilà ses derniers mots !

  14. Evidemment, c’est le principe de l’avocat, mais il y a une perversion sordide à déclarer qu’on peut très bien défendre un Dutroux ou un Abdelsam et pas un mec d’extrême droite qui, a priori, n’a tué personne. La différence ne peut pas vous échapper !

    • Je ne défends pas maître Mary qui n’est d’ailleurs attaqué pour aucun délit ; je ne le soutiens pas non plus dans ses desideratas politiques … qui le concernent personnellement en l’occurrence car extrême-droite et extrême-gauche n’ont aucune espèce de sens pour des islamistes et des guerriers du djihad !

      Ce sont des notions propres à l’Occident qui n’ont pas de valeur au Proche-Orient !

    • Bien d’accord : un pédophile serial killer, pas de problème. Un assassin de masse, islamiste, ça me va. Mais un mec d’extrême droite , ouh là, non, là, c’est too much. Quel pauvre type. Le pseudo défenseur de l’Etat de droit qui de fait érige des personnes en citoyens de seconde zone, qui n’ont droit à aucune défense … si ça ce n’est pas une violation de son code de déontologie…

  15. Comme le temps passe…

    Il n’y a pas 60 ans, les paras sautaient sur Suez :

    http://www.ina.fr/video/I00018232

    alors qu’aujourd’hui, Hollande saute sur le premier prince saoudien venu (qui parait-il est chez lui chez nous, comme tous ses coreligionaires) pour lui lécher les babouches (et plus si affinités).

    Massu, reviens ! Ils sont devenus fous.

  16. Je ne vois pas le rapport avec la défense qu’il prêpare, il s’agit de ce qu’il pense, lui, tout seul. Ne passons-nous une bonne partie de notre temps à nous demander si nous sommes honnêtes, si telle attitude ne vise pas à… ou telle remarque à, enfin bref, la vie quoi ? Et voilà ce monsieur qui s’interroge à haute voix, là une bonne lentille, là, une mauvaise. Bon, assez parlé de lui. Continuez à ironiser, j’apprends des choses avec vous, malgré cette manière, manie, de toujours chercher la petite bête et je n’ai plus beaucoup de temps.

  17. Six milliards d’euros pour les migrants, ou bien, six milliards d’euros dont une partie (grosse?) financera la guerre contre les Kurdes ( ou bien, d’autres funestes projet à l’endroit de l’Europe) ?
    … Et Merkel qui banque. Ils ont perdu le sens du commun.

    • Écoutez Flo, vous êtes bien gentille mais quand on vous parle de l’avenir radieux d’une humanité heureuse sans frontières vous nous parlez de vos malheureux 6 milliards d’euros. Il faut vous élever au-dessus de ces contingences si vous voulez qu’on vous lise autrement.

      • Notez, six milliards d’euros, Dassaut peut se frotter les mains ? Une légion d’honneur pour Erdogan ?

  18. Citation: « un ou deux millions d’Algériens viendront goûter l’hospitalité marseillaise. »

    Outrance! Outrance sur le nombre ou sur l’hospitalité? Ou aucun des deux?
    On pourra rappeler, dans des cours d’histoires remaniés, la situation de l’Algérie sous la tutelle turque, avant la colonisation de 1870. Pas commencé de rire.
    La conjugaison du pétro$$$ et de la haine atavique de l’occidental fait de nous des dindons sans farce ni forces. Attendons le retour – proche- des retraités et homos qui coulent des jours paisibles au Maroc, avant d’entamer un retour précipité pour fuir le nouveau régime islamique qui lavera plus hallal que blanc.
    Bonne semaine sainte à tous!

  19. « D’autres enfin qui allèrent où bon leur semblait — et je crois que je suis de ceux-là. Mon maoïsme de ces années-là s’est transformé en préférence nationale … »
    Non, pas convaincu. Cela me rappelle les gens quelque peu honteux à l’époque de voter Giscard et qui disaient : « je suis pas de droite, mais non, pas les socialistes ! ».
    En fait, appeler à voter Sarkozy en 2007, aller sans complexe serrer la paluche à Ménard, passer son temps à cracher sur la gauche (évidemment écrit « gôche »), c’est être tout simplement de droite, flirtant avec ce qu’elle a de plus extrême. Ce n’est pas avancer sur le fil de je ne sais quoi, c’est choisir son camp (comme disait Goebels).
    Le camp de beaucoup d’intervenants ici est clair : la droite. Les mots ont un sens. En tout cas pour moi. Mais comme la vérité se trouve en partie en mettant un pied dans le camp d’en face, je consulte ce blog. C’est parfois nauséabond, parfois intelligent, en tout cas j’y trouve des gens qui ont des convictions. Et puis, ici, on écrit un français de qualité, référence indispensable à mes yeux.

    • Charbonnel,

      Vous êtes un homme de bonne foi – comme le guide Gourdel !
      Mais méfiez-vous des faux amis …

      La vérité la voici : si le gouvernement français actuel n’avait pas armé les factions qui s’entre’déchirent au Proche-Orient il n’y aurait pas eu d’attentats à Paris en 2015 !
      Est-ce donc cela être de gauche ? Semer la division et la panique dans les populations qui nous sont étrangères ?
      Hélas ! Je suis conscient que vu ses attaches aux Américains et donc à l’Otan le précédent président aurait probablement mené la même politique inconsciente.

      C’est donc aux Français de réagir et de savoir quelle morale politique ils veulent car sinon ils peuvent craindre le retour de bâton …

      Quant à espérer le moindre degré de moralité des récupérateurs des attentats de 2015 !

  20. Se plier aux décisions de Bruxelles dont la plupart des députés sont soumis aux lobbys, qui flinguent notre agriculture, notre industrie, nos emplois, c’est ça être de gauche ?
    Adhérer aux politiques d’austérités européennes menées en sous main par la finance mondiale – ils en crèvent en Grèce – c’est ça être de gauche ?
    Ne plus avoir aucune souveraineté, c’est ça être de gauche ?
    La nausée que provoque le livre de Pasquot suffit à ne plus vouloir entendre parler ni de gauche ni de droite.

  21. Flo 21 Mars 2016 à 0 h 17 min #
    Vous m’étonnez Jean,

    Je l’ai toujours entendu. Et même lu. Mais je peux parfaitement reconnaître mon erreur.

    https://www.academia.edu/1200202/Le_sens_du_commun

    Merci, Flo, pour cette référence. Je ne connaissais pas ce texte. Je pensais que vous vouliez dire « Ils ont perdu le sens commun, c’est-à-dire le bon sens, c’est-à-dire « ils déraillent ».
    Le sens « du commun », c’est le sens de l’intérêt commun »?

    • @ Jean67,

      Le sens « du commun », c’est le sens de l’intérêt commun »?

      Hum… Vous me faites douter. Je voulais parler de bon sens « ils perdent la tête».

      @ Sanseverina (ou M’sieur Brighelli)

      Heu… Cela vous prendra que deux secondes. Voudriez-vous bien vouloir nous éclairer sur le sujet ?

  22. « Ils perdent la tête »?
    Alors c’est « Ils perdent le sens commun », ou, plus simple, « Ils perdent le sens ».

    Le « bon sens », au début du Discours de la Méthode ( pour bien conduire sa raison dans les sciences »), c’est la raison.
    « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée »…

  23. Si Donald Trump entre à la maison Blanche en janvier prochain et change radicalement la politique étrangère de l’administration américaine nous allons voir de nouveau notre Hollande Gros-Jean comme devant ! Il est vrai qu’il s’est habitué avec Obama à danser le quadrille depuis quatre ans …

  24. Ni de gauche, ni de droite ! C’est cela, être à droite. Tiens, je préfère encore Ménard. Lui, au moins, il l’est, de droite. Et pas qu’un peu.

    • Ne vous inquiétez pas Charbonnel même si les étiquettes traditionnelles ont tendance à valser ces temps-ci, il restera encore 65 millions de sujets de mécontentement pour se diviser en France puisqu’il y a 65 millions de concitoyens !

      C’est une vieille blague mais bon ! on fait ce qu’on peut en ces temps de vaches maigres.

  25. Le Point doit trouver que je suis vecteur d’abonnements, alors après une heure ou deux il met mes articles en « réservé aux abonnés »

    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-a-mort-la-langue-21-03-2016-2026746_1886.php

    Mais comme je n’ai pas de secrets pour vous…

    « Les nouveaux programmes du collège visent à empêcher les élèves de parler français : telles sont les conclusions de l’Association des professeurs de Lettres, qu’analyse ici Brighelli.

    Le 19 mars, l’APL (l’Association des Professeurs de Lettres, bref, les profs de Français) a publié une motion très ferme sur les nouveaux programmes du nouveau collège — celui que Mme Vallaud-Belkacem désire imposer contre 80% des enseignants et tous les parents d’élèves qui se sont penchés sérieusement sur la question. Pour une fois qu’une personnalité de Gauche fait la quasi unanimité…

    Une entreprise de démolition

    L’APL « s’élève solennellement contre l’œuvre de démolition menée tous azimuts depuis plusieurs mois. Elle constate en effet la convergence de politiques conduites de manière autoritaire par le gouvernement qui se montre hermétiquement fermé à la concertation avec les associations comme aux objections des savants les plus éminents du pays, tient le Parlement à l’écart de décisions qui pourtant impliquent l’avenir de la nation et profère, à propos de la réforme du collège, les affirmations les plus éhontées devant l’opinion publique. »
    Il fallait que ce fût dit. Voilà des mois que les enseignants demandent à être reçus par leur ministre. Surdité rue de Grenelle. Voilà des mois que certains journalistes (pas tous, il en est tant qui sont aux ordres) veulent inviter Mme Vallaud-Belkacem à un débat contradictoire face à l’un ou l’autre des spécialistes de la question. Autisme rue de Grenelle.
    Mais que reprochent donc les professeurs de Lettres aux grandes incompétences qui ont accouché de ladite réforme ? « La réforme de l’évaluation, la mise en place des EPI et les nouveaux programmes scellent la suprématie de compétences transversales et comportementales sur les savoirs disciplinaires qui seuls peuvent élever les enfants confiés à ses écoles à la dignité de citoyens éclairés et qu’elle assujettit aux slogans de la bien-pensance officielle. »
    Comment ? Les merveilles du « socle de compétences » — mis en place par François Fillon, et jamais contesté par la Droite classique, l’incompétence n’étant pas une vertu strictement de gauche — ne séduisent pas les enseignants ? Quelle aberration ! La simple observation des programmes de Français sur les « cycles » 3 et 4 (la « logique curriculaire » mise en œuvre au ministère a aboli les classes telles que nous les connaissions, dorénavant les objectifs sont affichés par « cycle » de trois ans, cela permet de refiler en douce aux collègues de l’année suivante les élèves qui ont le plus de mal à suivre — interdisant de fait les redoublements, c’est toujours ça de gagné) montre que les notions grammaticales les plus simples ont disparu au profit de « compétences » transversales » — savoir s’exprimer, quel que soit le moyen — toujours « en voie d’acquisition », ce qui fait pencher la balance du côté du verre à moitié plein.

    Langue interdite

    L’APL — on s’en doutait — n’est pas tendre pour la disparition programmée des enseignements classiques : « L’éviction du latin et du grec hors de nos collèges est emblématique d’une volonté d’interrompre la transmission d’un patrimoine linguistique, littéraire, artistique, juridique rendu illisible par l’oblitération des références qui l’ont continûment irrigué. » Ben oui : la France et le français plongent leurs racines (linguistiques et culturelles) dans une Histoire trois fois millénaires — mais à quoi cela peut-il bien servir pour remplir le formulaire de Pôle Emploi ? « En France la nation est largement fille de ses lettres » — certainement, mais qui le dira à des gens qui croient que « ministre » — mot qui exprime une fonction, et non un sexe — peut se mettre au féminin, ou que « professeur » est susceptible de prendre un « e » ? L’usage, le bon usage prôné par Vaugelas et Maurice Grévisse, n’est sans doute qu’une rumeur infondée — « un bruit de chiottes », dirait Mme Vallaud-Belkacem. « Et puis merde à la fin ! », ajouterait Emmanuelle Cosse. Ce retour au stade anal, typique des pervers polymorphes, est quand même un peu inquiétant. Quant aux raisons profondes qui poussent un tel gouvernement à détruire l’enseignement du français, face aux diktats européens et aux divers communautarismes…

    Lanceurs d’alerte

    L’APL achève son réquisitoire en dénonçant l’école à deux vitesses que ce projet létal encourage — « une école de charité, une école pour pauvres, que les classes aisées et les classes moyennes vont fuir plus résolument encore ».
    Mais le ministère restera ferme face à ces critiques. « L’idéologie, expliquait Hannah Arendt, est l’émancipation de la réalité à l’égard de l’expérience » — et le ministère de l’Education en est là : le réel n’est pas satisfaisant, alors on lui impose un cadre idéologique, une fiction à laquelle on veut croire. C’est le mécanisme bien connu des prophéties auto-réalisatrices : ainsi, ici, descendre le niveau va permettre de le remonter. Si !
    Si je me risquais moi aussi à faire un peu de prévisionnisme, j’expliquerais que le PS a d’ores et déjà perdu le vote enseignant. Mais je n’en suis même pas sûr : de manipulations en désinformations, la Gauche tentera jusqu’en 2017 de rassembler sur son candidat tous ceux qui la vomissent (et cela fait du monde) mais qui peuvent encore être abusés par la peur du loup.
    En tout cas, quand la catastrophe aura commencé — dès septembre prochain, si des digues ne sont pas élevées par toute la population, et pas seulement par 800 000 enseignants que leur ministre n’écoute pas —, quand vos enfant seront engloutis par la vague, ne blâmez pas les professeurs de ne pas vous avoir prévenus. Ils s’échinent à le faire depuis bientôt deux ans. »

    http://www.aplettres.org/pages.php?p=article&art=84

    http://www.education.gouv.fr/cid95812/au-bo-special-du-26-novembre-2015-programmes-d-enseignement-de-l-ecole-elementaire-et-du-college.html

    • On parle toujours du pervers polymorphe.
      Mais le pervers mono-morphe existe-t-il aussi ?
      Si non, nous serions devant un pléonasme.

  26. Pour répondre un peu sérieusement à Charbonnel au sujet des concepts de droite et de gauche ; dans les dernières années Sarkozy et Hollande ont voulu instituer le bi-partisme à la manière des Etats-Unis et de l’Angleterre.
    Sauf qu’en France cela n’a jamais existé !
    Il y a toujours eu plusieurs courants très divergents, à droite les monarchistes catholiques et les bonapartistes républicains, à gauche les communistes et les socialistes démocrates. Cela fait au moins 4 courants principaux … et j’en oublie un bon nombre !

    • Brighelli qui connaît bien la Corse vous dira qu’on retrouve encore à l’état pur ces courants politiques dans la petite île parce qu’il est bien connu que les insulaires conservent des traits de caractères plus longtemps que les continentaux.

      C’est Darwin qui avait fait le premier ce genre d’observations aux Galápagos pour les espèces sauvages. Mais ce qui est vrai pour l’histoire naturelle est vrai aussi pour l’histoire humaine.

  27. « la Gauche tentera jusqu’en 2017 de rassembler sur son candidat tous ceux qui la vomissent (et cela fait du monde) mais qui peuvent encore être abusés par la peur du loup. »

    Comme aux régionales !
    Eternel recyclage des complices…

  28. En ce qui concerne Robert Ménard c’est un fils de pied-noir (excusez cette expression un peu populaire) ; or les Français d’Afrique du Nord étaient comme des îliens au milieu d’une contrée qui leur demeurait largement exogène (peu de mariages entre pieds noirs et musulmans à cause de la religion) et ils ne voyaient pas non plus en métropolitains de souche ; donc ils ont conservé un atavisme de comportement et de caractère et on les voit sur les forums – par exemple chez Ivan Rioufol ou sur Boulevard Voltaire – qui ressassent la guerre d’Algérie et la trahison de De Gaulle (la grande Zohra comme ils l’appelaient par mépris) plus d’un demi-siècle après ! Le 19 mars 1962 leur reste encore à travers la gorge …
    A Béziers peut-être que Ménard veut ressusciter la France de la 3eme république qui sait ! Chacun son rêve …

  29. http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/03/21/31003-20160321ARTFIG00144-molenbeek-de-la-commune-ouvriere-a-la-cite-communautaire.php
    « Autre ritournelle: l’excuse sociale, la société injuste, la Belgique «qui les a mal traités». Pourtant Salah Abdeslam est l’exemple-type du garçon qui aurait pu mener une vie rangée et confortable. Employé un temps de la STIB – l’équivalent de la RATP – il disposait d’un salaire correct et d’un emploi garanti à vie. Après le changement de bourgmestre en 2013 et l’éviction du socialiste Philippe Moureaux, sa famille fut évincée de leur logement social parce qu’elle disposait de revenus annuels de plus de 100 000 euros! Vous avez dit «social»? »

    • Tout cela me fait bien rire.

      Vous vous laissez accuser et culpabiliser envers les différentes minorités (à commencer par les femmes), vous les installez de force aux premiers échelons du pouvoir via les diverses politiques de discrimination « positive ».

      Mais elles se foutent bien de vous. Et vous êtes en train de vous laisser piquer votre pays.

      En auriez-vous donc un autre, pour être aussi léger, de manifestations contre Occident aux aimables circonvolutions et périphrases pour ne jamais appeler un chat un chat, et une invasion une invasion ?

  30. « aux aimables circonlocutions », sans doute ?

    Sur Moolenbeck, une explication lumineuse ( par le malheur social, évidemment ) du mec qui avait falsifié ses diplômes et qui a pas mal de condamnations à son actif ! Comment on appelle ça ? Ah oui, ça me revient : un repris de justice !

  31. Patrick Sébastien : « Le Front National, ce n’est pas mes idées »

    Eh bien vous voyez Charbonnel : Patrick Sébastien a des idées et ce petit coquin nous les cachait en faisant tourner sa serviette !

  32. « En tout cas, quand la catastrophe aura commencé — dès septembre prochain, si des digues ne sont pas élevées par toute la population, et pas seulement par 800 000 enseignants que leur ministre n’écoute pas —, quand vos enfant seront engloutis par la vague, ne blâmez pas les professeurs de ne pas vous avoir prévenus. Ils s’échinent à le faire depuis bientôt deux ans. »

    Oui, on croit toujours avoir touché le fond et en fait… Discutant avec de jeunes étudiants italiens qui préparent le capes d’italien dans notre beau pays, je peux vous dire à quel point ils sont abasourdis par la didactique des espe et le refus français de faire partager le savoir à nos élèves : les séquences, les rapporteurs de jury de capes externe qui écrivent noir sur blanc que les candidats au capes ne doivent pas faire montre de leurs connaissances universitaires. L’un d’eux me disait il y a quelques temps qu’il ne comprenait pas comment on pouvait demander à des élèves de tout redécouvrir par eux-mêmes… C’est très rafraîchissant de voir combien nos conneries pédagos épouvantent ces jeunes étudiants .
    Ma seule question : quand aura-t-on touché le fond ?
    On se marrait, il y a peu, quand on se rappelait la phrase de Ennio Flaiano :  » Coraggio, il meglio è passato ».

  33. Merci Jean, je n’ai pas relu. Faute de frappe, promis, juré ! Allez, jouez-nous une petite « chopinade » pour nous faire oublier ma très grande faute…

  34. Beaucoup de paroles sans grand intérêt aujourd’hui dans ce blog qui sent un peu l’enlisement, non ? Mais la critique est aisée me direz-vous…
    J’ai surtout remarqué que Jean67 répondait toujours aux blablas de Sanseverina pourtant aussi passionnants que des discours d’une vendeuse de tricot, ce qui me fait supposer qu’il en est amoureux. Du coup on est deux et ça va saigner!
    Et moi qui pensais que les blogueurs de BdA étaient comme les moines de Voltaire, « des gens qui s’assemblent sans se connaître, vivent sans s’aimer, et meurent sans se regretter ».
    C’que c’est que d’être enfermé dans ses préjugés quand même.

    • Je me suis mis à boire depuis que je fus enfermé jour et nuit sur « Bonnet d’âne » par une mauvaise marâtre qui m’a jeté un sort ; fuyez Hervé la méchante sorcière du Sud !

      Signé le bonhomme en paille qui parle qui parle …

  35. JP, pas le temps de tout lire ce soir, en gros: si les profs de français se plaignent maintenant, c’est bien tard! ça fait des années qu’ils sacrifient leurs élèves à leur avancement, en baissant la tête et en appliquant les programmes débiles qui sont les notres au collège. Idem pour les autres matières, à qq exceptions près.

    La prop’ gouvernementale trouve son apogée ds le dernier clip « anti-raciste ». Rira bien qui pleurera trop tard le dernier.
    A table

  36. Driout,

    sauf si vous en êtes, laissez aux pieds-noirs leur tristesse et ne jugez pas ce que vous ne connaissez pas, fors les livres ( lesquels?)

    • Rassurez-vous, Sisyphe, les métropolitains (dont je suis, et en plus je suis né plus de 10 ans après 62) ne tarderont pas à mieux comprendre ce qu’ont ressenti les français qui ont tout perdu en Algérie.

      Au rythme de l’invasion, ce sera la valise, la dhimmitude ou le cercueil.

      Il ne restera plus qu’à remercier les fossoyeurs qui pour l’instant se gardent bien de vivre dans les quartiers transformés en zone malfamées par les soins de leur politique « pleine de bon sens ».

      La Charia, c’est pour demain.
      Et à tous ceux qui pensent que j’exagère, je réponds que je le souhaite sincèrement (je souhaite sincèrement exagérer !).
      Mais sortez dans la rue, postez-vous un quart d’heure devant une gare, et comptez…
      Recommencez dans 6 mois, même heure, même endroit.

      Si vous aimez les frissons, faites cela devant une école maternelle publique…

      Enfin, si vous êtes un reclus ou un angoissé et avez peur de l’air frais, allez sur le site de votre mairie, rubrique « naissance ».

      Le changement, c’est maintenant, le remplacement aussi.

  37. Turqueries ?
    Cela me rappelle le titre d’un livre de P. de Villiers, auteur que je n’ai jamais lu : « les turqueries du grand mamamouchi ».

    Mais suite à sa conférence de Béziers pendant laquelle, malgré le sujet sérieux, je me suis bien amusé (https://www.youtube.com/watch?v=jqmW0q3uJBI), j’ai décidé de faire comme 300 000 autres et acheter son dernier livre sur la situation actuelle, les hommes politiques, etc., au diable les a priori plutôt négatifs que j’avais sur cet énarque très lucide sur cette fabrique dont le nom est un palindrome (il parait d’ailleurs que les palindromes du coran sont une preuve de son origine divine… défense de rire. Moi je croyais que c’était la violence, les meurtres, le traitement des femmes et autres merveilles qui venaient du saigneur…).

    Au passage, cher JPB, peut-on visionner votre conférence complète ou doit-on se contenter de votre courte interview diffusée via le site de la mairie ?

  38. Il m’arrive de profiter d’une station rituelle matinale expulsatoire pour jeter un coup d’œil aux patenôtres secrétées dans les crap bullsheets.

    Et voilà que je tombe sur cette accroche : « Colloque : de l’engagement à la radicalisation » qui, l’espace de quelques nanosecondes, suggère que les bas fonds de la nébuleuse pédagole pratiquent l’autoanalyse réflexive.

    Mais non.

  39. Encore une moule-frite arrosée de bière qui a explosé à Zaventem !

    Ceci n’a aucun rapport avec le couscous- je dis bien : ceci n’a aucun rapport avec la couscoussière …

    • Diable ! mais « Libération » vous a précédé en publiant la traduction d’une tribune américaine de Robert Littell – le père du romancier Jonathan – selon qui le successeur d’Adolf Hitler est Donald Trump qui d’ailleurs est le père de tous les désordres du monde à venir si par malheur il venait à succéder à Obama.

      En France on a la même version qui court en remplaçant Trump par Le Pen père et fille et petite-fille …

      • Entre parenthèse quand Obama fut élu il y a maintenant presque huit ans, j’avais écrit que l’erreur majeure qu’il allait commettre ce serait de retirer l’armée américaine d’Irak ; cela n’a pas manqué … en se retirant l’armée US a laissé un vide vite comblé par les bandes fanatiques de l’état islamique !

        J’admets d’ailleurs que la première erreur revient à Bush Jr qui en destituant le dictateur nationaliste Saddam Hussein laissait le champ libre aux querelles intestines des diverses factions musulmanes … ce fut pareil en Egypte et en Libye puis en Syrie où Bachar el Assad a failli tomber du nid !

  40. Le lobby juif américain dont Littell fait partie est persuadé qu’en semant la panique dans le monde musulman il assure la survie d’Israël ! Si l’on veut … jusqu’au jour où une organisation terroriste islamique fera sauter une centrale nucléaire ou se procurera une arme nucléaire !

    • L’argument juif est un syllogisme : au nom des crimes commis par Hitler qui a failli rayer le peuple juif de la carte du monde, l’Occident doit combattre l’Islam militant (pléonasme) pour assurer la survie d’Israël ! Donald Trump arrive et dit : Cela suffit ! On a déjà donné ! On reconnaît Jérusalem pour capitale d’Israël pour solde de tout compte et on vous laisse vous dépatouiller pour votre survie en milieu hostile … évidemment cela déplaît aux juifs français comme américains !
      Trump veut en plus s’entendre avec la Russie qui elle-même est un grand soutien de la Syrie nationaliste ennemie juré d’Israël.
      Voilà à peu près les données géopolitiques du jour …

      Je vous passe les palinodies de Valls et de Hollande qui comptent pour du beurre … l’un disant la France est en guerre l’autre qui surenchérit l’Europe est attaquée. Ce sont des supplétifs ou des utilités comme on dit au théâtre.

  41. Bonjour à tous ,
    Oui la Turquie …
    Souvenez vous le traité constitutionnel européen ( TCE ) 2005 dont le texte abscons avait été distribué .
    Campagne électorale ,propagande massive pour le oui, vote .
    Et flûte! Rejeté par nos ingrats compatriotes …
    J’ai le vif souvenir qu’à la fin de ce texte était listé les pays que cela concernait …Parfois les formules valaient leur pesant de mélasse ! (hein c’est comme ça qu’on dit , JP ?)
    Et bien il y avait ….
    La Turquie .
    Donc ça pose problème : qui a voulu cette Europe , quelle Europe ?
    *Les populations ?
    *Leurs dirigeants ? ( Kohl et Mimi les réconciliants , de l’éternelle amitié franco allemande ?)
    (Au fait c’est qui , c’est qui les dirigeants européens ?
    D’où ils viennent , qu’est ce qu’ils veulent ,qui les met en selle ?)
    *Les USA ? : beaucoup le soutiennent : grand marché après guerre et façon de limiter les possibles visées expansionnistes soviétiques ? Russie qui comme chacun sait n’a qu’un rêve : garer ses tanks et ses armées à Dunkerque …
    En tous cas l’Europe c’est aussi obligatoirement l’OTAN, ses bases militaires et une curieuse défense commune …Commune de qui et l’OTAN c’est quoi exactement ?
    *L’Allemagne ?: oui l’Europe se construit sous tutelle allemande avec son euro mark imposé , monnaie très forte , surprotégée des dévaluations.
    Monnaie qui satisfait la finance , la rente , mais fait crever nos industries notre agriculture et provoque avec l’endettement néolibéral, la paupérisation massive de nos pays .
    Pays de fainéants il est vrai .
    Chacun a oublié qu' »Arbeit macht frei » …et les bienfaits de l’esclavage .Du STO pardon ….!
    Mais qu’était l’Allemagne au lendemain de la guerre ?
    En ruines , coupée en deux à cause de salauds de soviétiques, avec leurs satellites et de ce filou de Joseph invité à Yalta …!!!
    Qui ,le Joseph , comme chacun sait avait déclaré une guerre totale , d’extermination, et sans quartier (oui, pléonasmes) à la gentille Allemagne , un peu nazie et à peine fasciste …..
    Et l’Allemagne depuis ,elle obéit à qui ?
    Prend ses ordres où ?
    En tous cas Allemagne et Turquie étaient alliées au début du XX ème siècle …

  42. La situation actuelle aboutissement normal de la société multiculturelle que nos élites ont voulu et veulent encore ? Probablement, mais encore faudrait-il que l’Islam soit une culture… au lieu de détruire toute culture.

  43. Cours du Soir

    Un papy se présente aux cours du soir pour les seniors, s’adresse à la jeune prof et lui demande : » Bonjour madame, je désire m’inscrire à un cours de langues mortes « .

     » C’est tout-fait possible, monsieur. Mais désirez vous apprendre le latin ou le grec ancien ?  »

     » Ni l’un ni l’autre madame. Je voudrais apprendre l’Araméen, la langue parlée par Jésus !  »

     » Mais mon bon monsieur, ça n’existe plus l’Araméen, c’est une langue éteinte depuis près de 2000 ans. Et pour quelle raison voudriez-vous spécialement parler l’Araméen ?  »

     » Ma petite dame écoutez : je ne vivrai sans doute plus très longtemps. Alors, en arrivant au Paradis, j’aimerais pouvoir m’adresser directement au Christ, dans sa propre langue !  »

     » C’est bien ça monsieur, mais qui vous dit que vous irez au Paradis ? Peut-être irez-vous en enfer ?  »

     » Ça c’est pas grave, je parle déjà couramment l’arabe !

  44. Sur le sujet, lire: « La Turquie dans l’Europe- Un cheval de Troie islamiste?  » (Alexandre Del Valle)

  45. Portez comme un joug le Croissant
    Qu’interrogent les astrologues
    Je suis le Sultan tout-puissant
    Ô mes Cosaques Zaporogues
    Votre Seigneur éblouissant

    Devenez mes sujets fidèles
    Leur avait écrit le Sultan
    Ils rirent à cette nouvelle
    Et répondirent à l’instant
    À la lueur d’une chandelle.

    Réponse des Cosaques Zaporogues au Sultan de Constantinople

    Plus criminel que Barrabas
    Cornu comme les mauvais anges
    Quel Belzébuth es-tu là-bas
    Nourri d’immondice et de fange
    Nous n’irons pas à tes sabbats

    Poisson pourri de Salonique
    Long collier des sommeils affreux
    D’yeux arrachés à coup de pique
    Ta mère fit un pet foireux
    Et tu naquis de sa colique

    Bourreau de Podolie Amant
    Des plaies des ulcères des croûtes
    Groin de cochon cul de jument
    Tes richesses garde-les toutes
    Pour payer tes médicaments

    • Apollinaire, enfin ! C’est dans la Chanson du mal-aimé, donc dans Alcools.

          • Mouarf !
            Il faudrait que j’installe ma cafetière , pour cafeter , à coté de mon PC !
            En tous cas tu appuies là où ça fait du bien !
            Et je vais relyre avant d’apuiier .

  46. Ehud Barak a proposé un deal : on vous débarrasse de Daesh si vous nous apportez la tête de Bachar el Assad sur un plateau !

    Bon ! c’est un peu du chantage de l’ancien chef des services secrets israéliens !

    P.S Comme dirait Belmondo c’est tout le charme oriental de cela, moitié loukoum, moitié ciguë !

  47. Federica Mogherini (ministre des affaires étrangères européennes – non ! vous ne rêvez pas) a choisi la voie des larmes pour répondre à la terreur ! Comme c’est touchant cette inondation qui vient alimenter le Jourdain …

  48. Mes petits choux, ne pensez-vous pas qu’il serait temps de reculer pour moins bien sauter, à Bruxelles ou ailleurs ? La dissuasion religieuse étant bien moins coûteuse et mieux adaptée que la nucléaire dans cette forme de guerre, elle n’a peut-être pas fini de payer. Quelques pas en arrière de dix siècles suffiraient à nous départir de notre altière résignation pour lutter à armes égales avec nos ennemis à grands coups de dissuasion Biblique, comme de bons Croisés, comme des DonaldTrumpers en costumes paramentiques roulant à l’assaut de Constantinople pour terrasser le dragon.

    • Ca y est : Hervé est tombé dans le Puy-du-Fou !

      Je me doutais bien qu’à force de faire dessiner des patates à nos enfants – grâce à la réforme des mathématiques modernes d’André Lichnerowicz – leur cervelle finirait écrasée par le presse-purée !

  49. Dans ces cas-là pourquoi ne pas se faire eunuque pour gouverner le sérail afin de prendre davantage encore de recul ?

    Vous, seigneur des hauts parages, confiez votre dame à un eunuque en lui donnant la clef du jardin mystérieux et vous partez gaiement aux croisades sans vous souciez du tiers provisionnel ! D’ailleurs en revenant les gueux seront là pour payer et la dîme et votre nouvel habit du dimanche pour aller à la messe ! La vie rêvée quoi à la mode de chez nous …

    A la mode de chez nous
    Savez-vous plantez les choux ?

    (les choux de Bruxelles s’entend)

    • Savez-vous planter les choux.
      À la mode, à la mode.
      Savez-vous planter les choux.
      À la mode de chez nous.
      On les plante avec les pieds.
      À la mode, à la mode

  50. C’était pas possible de garder ça pour moi tout seul, il fallait que j’en fasse profiter les copains.
    Faut vous dire que j’ai utilisé un cochon-truffier pour dénicher ça, mieux qu’un avion-renifleur. C’est du lourd, c’est beau comme la rencontre d’une boite de conserve et d’un décapsuleur:

    https://www.legifrance.gouv.fraffichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000032282279&dateTexte=&categorieLien=id

    Là, on est protégés les gars, ceux qui veulent poser des bombes vont y réfléchir à deux fois parce que les pouvoirs publics ont la situation bien en main. Le summum, c’est la caméra bien en vue pour qu’il puisse être constaté par tous que l’enregistrement est en cours. Le hic, c’est que ça n’entrera en vigueur que le 1er janvier 2017 avec réflexion d’au moins deux ans sur les évaluations pour décider si la loi sera maintenue ou abrogée.
    On aimerait connaitre le nombre de rédacteurs et de relecteurs de ce pur chef-d’oeuvre.

  51. On va encore dire que les Polonais sont des têtes de lard !

    La Pologne refuse désormais d’accueillir des migrants sur son sol dans le cadre du programme de répartition de l’UE, a annoncé ce mercredi la première ministre Beata Szydlo, en réaction aux attentats de Bruxelles.

    « Après ce qui s’est passé hier à Bruxelles, il n’est pas possible en ce moment de dire que nous sommes d’accord pour accepter un groupe quelconque de migrants », a déclaré Beata Szydlo à la télévision privée Superstacja. Jusqu’à présent, son gouvernement conservateur était d’accord pour accueillir environ 7000 réfugiés, respectant un engagement pris par le gouvernement centriste précédent d’Ewa Kopacz.

  52. À partir de demain, trois jours de Festival du latin et du grec à Lyon.
    Le député PR Annie Genevard, ancienne prof de Lettres classiques, y lira quelques textes antiques, en soutien aux enseignants que le ministre veut déposséder de leur enseignement.

  53. L’un des terroristes de Bruxelles avait été arrêté en juin dernier en Turquie et « expulsé » — quand on sait combien la police turque quand elle vous tient a du mal à vous relâcher, c’est chiement suspect.

    • Mais c’est bien pour ça qu’on les paie, les Turcs, pour qu’ils nous renvoient les « terroristes » ( on devient politiquement correct ) performants, non ?

  54. Quand on en est à faire un festival de… c’est soit que les choses vont très très bien, soit qu’elles vont très mal…En être réduit à mettre le latin dans un festival…Mais bon, entreprise louable et que je ne critiquerai pas.

  55. Les derniers bruits de chiottes venant des USA :
    Trump versus Clinton, c’est une resucée d’un mauvais film : Caveman contre Underwoman,
    soit en bon français :
    l’homme des cavernes contre la sous-femme.

  56. À l’attention d’Hervé
    Demain soir, grand débat dans son émission préférée animée par D. Pujadas
    Sommes nous suffisamment armés pour combattre ?

  57. Bonne lecture !

    BOEN du 17 mars 2016
    http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=99531

    Cycle 4
    Programme d’enseignement de complément de langues et cultures de l’Antiquité

    NOR : MENE1603855A
    arrêté du 8-2-2016 – J.O. du 1-3-2016
    MENESR – DGESCO MAF 1

    Vu code de l’éducation, notamment article D. 311-5 ; arrêté du 19-5-2015 ; avis du CSE du 21-1-2016
    Article 1 – Le programme d’enseignement de complément de langues et cultures de l’Antiquité au cycle 4 est fixé conformément à l’annexe du présent arrêté.

    Article 2 – L’arrêté du 9 juillet 2009 relatif à l’enseignement de langues et cultures de l’Antiquité au collège est abrogé.

    Article 3 – Les dispositions du présent arrêté entrent en vigueur à compter de la rentrée scolaire 2016 dans les trois niveaux du cycle 4.

    Article 4 – La directrice générale de l’enseignement scolaire est chargée de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

    Fait le 8 février 2016

    Pour la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche
    et par délégation,
    La directrice générale de l’enseignement scolaire,
    Florence Robine

    Annexe
    Programme d’enseignement de complément de langues et cultures de l’Antiquité au cycle 4
    Le texte qui suit applique les rectifications orthographiques proposées par le Conseil supérieur de la langue française, approuvées par l’Académie française et publiées par le Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990.

    Les enseignements relatifs aux langues et cultures de l’Antiquité, en rendant possible la confrontation entre le monde antique et certaines des questions posées par le monde contemporain, aident à mettre celles-ci en perspective. Les cultures de l’Antiquité sont à la fois proches de nous par une tradition culturelle suivie, continuellement réinterprétée au cours de l’Histoire, et véritablement distantes ; se familiariser avec elles permet aux élèves de toutes origines de prendre conscience des écarts, des différences et des emprunts dans le dialogue des cultures. Leur découverte, en obligeant à prendre de la distance pour interpréter des œuvres, des formes d’organisation et des représentations du monde conçues dans des contextes différents de celui dans lequel nous vivons actuellement, contribue à la formation de l’esprit critique.
    La découverte du latin qui a fourni le substrat à partir duquel le français s’est constitué au fil des évolutions et des emprunts à d’autres langues, et du grec qui a servi de base au vocabulaire savant, favorise une meilleure compréhension des fonctionnements de la langue française et aide au développement de compétences lexicales et sémantiques. Cette découverte permet aux élèves d’entrer dans une démarche comparatiste entre langues et de prendre conscience, de surcroît à un moment de leur scolarité où ils choisissent une seconde langue vivante étrangère ou régionale, que toutes les langues qu’ils parlent déjà ou qu’ils apprennent au collège ont une longue histoire. L’approche des systèmes linguistiques du latin et du grec, par leur différence avec le français, renouvelle le regard sur la langue française et en consolide la connaissance. La connaissance des créations littéraires et artistiques et des faits historiques de l’Antiquité, et l’attention portée aux traces qu’ils ont laissées, rendent plus intelligibles les œuvres qui ont puisé leurs références dans des modèles antiques.
    L’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité commence dès le cycle 3. En français au cours de ce cycle, les élèves ont découvert les bases latines et grecques du vocabulaire français et lu des récits tirés de la mythologie et des œuvres ou des extraits d’œuvres antiques traduites. En histoire, en début de cycle, ils ont observé les traces de civilisations antiques, celtes, gauloises, grecque, romaine, dans leur environnement proche et ont étudié les contacts entre elles, particulièrement entre les Gaules et la civilisation romaine. En classe de sixième, ils ont abordé les récits fondateurs, les croyances et la citoyenneté dans la Méditerranée antique au Ier millénaire ; ils ont vu comment les récits mythiques pouvaient être mis en relation avec les découvertes archéologiques, ils ont découvert le monde des cités grecques. Enfin, ils ont eu une première approche de l’histoire romaine en étudiant l’empire romain dans le monde antique.
    Au cycle 4, cet enseignement des langues et cultures de l’Antiquité relève de trois dispositifs qui se complètent :
    – Il s’inscrit dans le cadre d’enseignements dispensés à tous les élèves, particulièrement le français, à travers la découverte de l’histoire de l’écriture, l’étude du lexique qui fait connaitre les éléments de composition issus du latin et du grec et la constitution d’une culture littéraire et artistique qui s’appuie sur des corpus intégrant des œuvres de l’Antiquité.
    – Il fait l’objet d’enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), déterminés au sein de chaque établissement, qui proposent des approches des langues et cultures de l’Antiquité faisant converger les apports de différentes disciplines.
    – Il est dispensé aux élèves volontaires dans le cadre de l’enseignement de complément langues et cultures de l’Antiquité dont le programme figure ci-après.
    Les élèves qui ont fait le choix de cet enseignement de complément acquièrent au cours de leur scolarité en collège une première connaissance des cultures de l’Antiquité qui permet d’en saisir les constituants fondamentaux : langues, histoire, sciences, littérature, arts, croyances, modes de vie. Cette découverte est une incitation à poursuivre l’étude des langues et cultures de l’Antiquité dans la suite de leur scolarité. Elle constitue également un acquis pour ceux d’entre eux qui ne feront pas le choix de poursuivre cette étude mais disposeront, grâce à l’enseignement de complément, d’une représentation des cultures de l’Antiquité et de leur étendue.
    Dans l’Antiquité, le dialogue entre les deux cultures, latine et grecque, a été constant. Le contact avec la culture antique conduit aujourd’hui à mettre en regard, chaque fois que possible, ses expressions latine et grecque. Au plan linguistique, l’apprentissage de l’une des deux langues ne devra pas être exclusif d’incursions et d’éclairages en direction de l’autre langue. Au plan culturel, les différents thèmes du programme associent des éléments provenant des deux cultures, afin qu’en particulier la culture grecque soit présente chaque fois que possible.
    La connaissance que les élèves acquièrent de l’Antiquité se fonde, d’abord, sur l’étude des textes authentiques, que l’on fait lire en latin et en grec, mais également, de manière cursive, en traduction, ainsi que sur celle des œuvres d’art et des vestiges archéologiques. Elle se nourrit aussi des œuvres que l’Antiquité a inspirées au fil du temps. Écrivains, peintres, sculpteurs, architectes, cinéastes, auteurs de bandes dessinées, philosophes, musiciens etc. ont trouvé en elle une source inépuisable de création et de réflexion. L’étude de ces œuvres offre l’occasion de rapprochements féconds mais aussi d’une réflexion sur l’altérité en amenant à prendre conscience de la diversité des interprétations en fonction des époques et du contexte.
    Le professeur élabore librement, à partir de la liste de thèmes proposée ci-après dans la partie « Culture littéraire, historique et artistique », les problématiques de séquences qui visent au développement d’une culture littéraire et artistique et à l’acquisition de compétences de lecture, de compréhension et de traduction des textes antiques prenant appui sur l’étude de la langue. Il organise son projet pédagogique annuel en ayant soin de choisir des thèmes d’étude qui lui permettent d’aborder des aspects diversifiés et complémentaires des cultures de l’Antiquité et d’élaborer une progression dans la connaissance de la langue et des méthodes pour accéder aux textes. Il a soin de varier les lectures et les activités pour ménager l’intérêt des élèves et susciter le plaisir de découvrir et d’apprendre. Le travail exploite toutes les possibilités qu’offre le numérique pour réaliser des visites virtuelles et les élèves poursuivent leur apprentissage de la recherche documentaire sous toutes ses formes. Chaque fois que possible, le professeur a recours aux ressources locales ou accessibles et organise des échanges et des rencontres avec des professionnels et des spécialistes des langues et cultures de l’Antiquité pour nourrir son enseignement.
    Compétences travaillées
    Acquérir des éléments de culture littéraire, historique et artistique
    Disposer des repères nécessaires pour se construire une représentation de l’étendue historique et de l’ampleur culturelle des civilisations antiques.
    Disposer de connaissances sur des œuvres, des faits, des croyances et des institutions caractéristiques des civilisations antiques ; utiliser à bon escient les ressources permettant d’affiner ces connaissances.
    Repérer l’influence des œuvres antiques ou de l’histoire ancienne dans des productions culturelles de différentes époques ; en tirer parti pour mieux comprendre ces productions culturelles.
    Lire, comprendre, traduire, interpréter
    Développer des stratégies pour accéder au sens d’un énoncé simple dans la langue étudiée.
    Repérer et traiter les indices donnant accès au sens d’un texte en mobilisant ses connaissances culturelles et linguistiques.
    Proposer et justifier la traduction d’un passage, à partir de sa propre analyse et/ou de traductions disponibles.
    Mobiliser ses connaissances linguistiques et culturelles pour interpréter un texte.
    Comprendre le fonctionnement de la langue
    Comprendre le principe de fonctionnement des langues à déclinaison.
    Connaitre les grandes catégories qui structurent la langue étudiée.
    Saisir l’organisation d’un énoncé simple dans la langue étudiée en utilisant les connaissances en morphologie et en syntaxe nécessaires.
    Utiliser les ressources et outils qui permettent de vérifier ou compléter ses connaissances linguistiques.
    Culture littéraire, historique et artistique
    La liste ci-dessous rassemble des thèmes à partir desquels des problématiques sont élaborées par le professeur. Les thèmes signalés par un astérisque (*) permettent d’aborder à la fois des éléments de la culture latine et de la culture grecque.
    Ces thèmes sont regroupés en grands ensembles :
    trois en classes de cinquième et de quatrième : « De la légende à l’histoire », « Vie privée et vie publique », « Le monde méditerranéen antique » ;
    quatre en classe de troisième : «De la république au principat », « L’empire romain », « Vie familiale, sociale et intellectuelle » en latin ; « Du mythe à l’histoire », « La Grèce dans son unité et sa diversité », « Vie familiale, sociale et intellectuelle» en grec ; et un ensemble commun, « Le monde méditerranéen ».
    Chaque année, le professeur veille à puiser dans tous les ensembles au programme du niveau concerné ; il opère des choix entre les thèmes, peut en rapprocher certains, sans chercher à les traiter de façon exhaustive.
    Certains thèmes se prêtent particulièrement à un travail interdisciplinaire et peuvent donc faire l’objet d’un Enseignement Pratique Interdisciplinaire. Dans ce cas, on veille à la complémentarité entre ce qui est étudié dans le cadre de l’enseignement de complément et ce qui l’est dans le cadre de l’EPI de façon à éviter toute redondance.
    Thèmes pour la construction de séquences
    Classes de cinquième et quatrième
    De la légende à l’histoire

    Les origines de Rome et ses figures héroïques
    – La fondation d’une cité :
    .* Les légendes de fondation : Carthage, Marseille, Athènes, Mycènes, Rome…
    .* De Troie au Latium
    . La ville de Rome et son site : urbanisation, influences étrusques
    . les premiers rois de Rome
    – Les épisodes célèbres de la Rome royale
    La république : histoire et institutions
    – La naissance de la république, les épisodes célèbres des premiers siècles de la république
    – Patriciens et plébéiens ; le clientélisme
    -* Assemblées, délibérations et votes dans le monde antique
    – Les grandes figures politiques de la République
    Vie privée et vie publique

    – Famille, filiation, place des femmes, âges de la vie
    – L’habitat
    – La vie quotidienne
    – Les sentiments et leur expression
    -* Maitres et esclaves dans l’Antiquité
    -* Éducation et formation dans l’Antiquité ; magisters, rhéteurs…
    -* La religion romaine, divinités, rites et fêtes ; figures grecques et figures romaines de divinités
    -* Théâtre, jeux et loisirs publics
    Le monde méditerranéen antique

    Carthage et les guerres puniques
    * Alliances et conflits entre cités dans le monde antique
    * Puissances terrestres et puissances maritimes dans le monde antique
    Classe de troisième
    Latin
    Grec
    De la république au principat
    – Les crises et la fin de la République
    – La naissance du principat, Auguste
    Du mythe à l’histoire
    – L’époque minoenne
    – L’époque mycénienne
    – Athènes : mythes fondateurs ; de la tyrannie à la démocratie

    L’empire romain
    – L’impérialisme romain : l’armée romaine et les guerres de conquêtes
    – La Paix romaine, la romanisation de l’empire
    – Figures d’empereurs

    La Grèce dans son unité et sa diversité
    – Les espaces de partage culturel : jeux, théâtre, fêtes
    – Deux modèles de cité, Athènes et Sparte
    – Unités et conflits ; des guerres médiques à la guerre du Péloponnèse
    – D’Alexandre à l’époque hellénistique
    Vie familiale, sociale et intellectuelle
    – La vie à la ville et la vie à la campagne
    -* Citoyens, non citoyens
    -* Polythéisme et monothéismes
    -* Rome et les provinces (Sicile, la Gaule…)

    Vie familiale, sociale et intellectuelle
    – L’architecture palatiale et domestique
    – Les classes sociales
    – La vie quotidienne
    – Cultes et pratiques religieuses, les sanctuaires
    – Grandes figures de la Grèce ancienne et leur influence : Socrate, Périclès, Démosthène
    Le monde méditerranéen
    -* Rome et la Grèce : échanges et influences
    -* Les pratiques de l’argumentation dans la Grèce et la Rome antiques
    -* La transmission culturelle, de la Grèce à Rome ; de l’Antiquité au Moyen Âge et à la Renaissance

    Certains thèmes peuvent être étudiés en articulation avec des questionnements au programme en français au cycle 4, par exemple « Les origines de Rome et ses figures héroïques » et « Héros/héroïnes et héroïsme » en classe de cinquième, « Vie privée et vie publique : les sentiments et leur expression » et « Dire l’amour » en quatrième, ou encore « Citoyens, non citoyens » ou « De la République au principat » avec « Agir dans la cité : individu et pouvoir » en troisième. Le professeur ménage ainsi des rapprochements féconds entre les langues et cultures de l’Antiquité et le cours de français.
    Les thèmes concernant la vie privée et la vie publique se prêtent particulièrement à des mises en relation avec le programme de l’enseignement moral et civique.
    L’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité contribue à la formation des élèves en histoire des arts, enseignement transversal et pluridisciplinaire, particulièrement à travers l’exploration de la thématique « Arts et société à l’époque antique et au haut Moyen Âge ».
    Enfin, le programme du cycle 4 fournit de nombreuses pistes de croisements interdisciplinaires qui peuvent enrichir et prolonger les thèmes au programme de l’enseignement de complément pour les EPI langues et cultures de l’Antiquité (cf. liste en annexe) et permettre ainsi un travail convergent avec l’ensemble des disciplines, qu’elles relèvent des humanités littéraires comme des sciences. Ces EPI sont notamment l’occasion de travailler sur des questions lexicales, comme l’apport des langues anciennes dans la constitution du lexique français.
    Lecture, compréhension, traduction
    Tout au long du cycle, les élèves fréquentent régulièrement des textes authentiques variés, littéraires ou non, appartenant à des époques et des genres différents.
    On développe la pratique de la lecture-compréhension pour les habituer, comme en cours de français ou de langues vivantes, à exprimer des hypothèses de lecture traduisant un premier niveau de compréhension du texte. Pour ce faire, en les faisant interagir, on les habitue à repérer dans le texte latin ou grec des éléments signifiants, à les mettre en relation les uns avec les autres, sans avoir recours ni à la traduction ni au dictionnaire. L’enseignement méthodique et explicite de la compréhension en langues anciennes vise à construire des lecteurs autonomes, capables d’entrer, sans appréhension, dans un texte étranger et d’y accéder. La lecture oralisée est un exercice important du cours de langues anciennes. La capacité à mettre en voix un texte ancien est un des indices de la compréhension de celui-ci.
    La traduction est une activité qu’il convient de pratiquer en mettant en œuvre des démarches variées et en proposant des dispositifs diversifiés. Elle est un exercice essentiel du cours de langue ancienne, tout particulièrement en classe de 3e. Au fur et à mesure du cycle, les élèves prennent conscience du fait que la traduction est une activité qui requiert des opérations nombreuses, comporte différentes étapes et fait appel à des compétences multiples. C’est pourquoi cette activité implique un apprentissage spécifique, régulier et progressif tout au long du cycle.
    Elle permet de développer la capacité des élèves à comprendre et à interpréter, à faire des choix raisonnés et à approfondir le travail sur la langue source (le latin, le grec) mais aussi la réflexion sur la langue cible (le français). Elle est l’occasion de faire sentir aux élèves que les langues ne sont pas superposables et de proposer, par conséquent, une approche problématisée de la syntaxe et du lexique.
    Les élèves doivent en fin de cycle être capables de traduire individuellement et de façon aboutie un texte authentique court et accessible. Des exercices d’entrainement d’utilisation des dictionnaires latin-français ou grec-français accompagnent ce travail.
    Le commentaire est pratiqué dès la première approche du texte puis à travers les activités de compréhension et de traduction. Les rapprochements avec d’autres textes ou documents sont également des aides pour la compréhension.
    Attendus de fin de cycle
    En latin
    – Lire oralement un texte latin.
    – Repérer des indices signifiants pour émettre des hypothèses de lecture et interpréter un texte.
    – Comprendre globalement un texte authentique simple.
    – Traduire individuellement et de façon aboutie un texte authentique court et accessible.
    – Situer les textes littéraires dans leur contexte historique et culturel.
    – Interpréter des textes littéraires en fondant son interprétation sur quelques outils d’analyse simples.
    En grec
    – Lire oralement un texte écrit en grec.
    – Savoir rechercher un mot dans un dictionnaire de grec.
    – Repérer des indices signifiants pour émettre des hypothèses de lecture portant sur un énoncé court et accessible.
    – Traduire des phrases simples.
    Connaissances et compétences associées
    Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève
    Lire à haute voix un texte latin ou grec

    Utiliser une traduction pour repérer et comprendre des éléments du texte en langue ancienne

    Extraire des informations de supports variés (textes en langue ancienne, textes en langue française, textes traduits, documents iconographiques…) en vue de construire du sens, interpréter, problématiser

    Repérer différents types d’indices signifiants pour émettre des hypothèses de lecture
    Identifier un réseau lexical dans un texte
    Mobiliser des connaissances linguistiques permettant de construire une compréhension du texte
    Construire sa compréhension du texte en tenant compte des indices repérés collectivement

    Se repérer dans le dictionnaire latin-français/grec-français

    Revenir sur sa traduction en tenant compte des annotations du professeur

    Proposer une traduction aboutie en étant capable de justifier ses choix

    Savoir rattacher le contenu d’un texte à ses connaissances historiques ou culturelles

    Mobiliser ses connaissances linguistiques et culturelles en vue d’interpréter un texte en langue ancienne.

    Exercices pour mémoriser l’alphabet grec
    Exercices d’entrainement à la lecture orale en utilisant, notamment, les outils numériques

    Analyse propédeutique de corpus de textes et/ou d’images pour faciliter l’entrée dans le texte d’étude en langue ancienne

    Exercices de comparaison de traductions incluant les « belles infidèles » :
    – pour prendre conscience de la variété des possibles et de leur inégale valeur ;
    – pour réfléchir aux effets recherchés ;
    – pour mieux appréhender les subtilités du texte en langue ancienne et celles de la langue française ;
    – pour rendre plus conscient le rapport des élèves à la langue française ;
    – pour aider les élèves à devenir des traducteurs et leur apprendre à réfléchir sur leurs choix.

    Lecture-compréhension collective d’un texte en langue ancienne vidéoprojeté de manière à annoter le support au fur et à mesure du repérage des indices
    Traductions mot à mot de passages ciblés

    Élaboration de fiches méthodologiques d’utilisation du dictionnaire
    Exercices d’entrainement à l’utilisation des dictionnaires papier et numériques :
    pour retrouver un verbe, un nom, un adjectif
    pour avoir une lecture informée et orientée
    Exercices collectifs de traduction, en classe entière et en atelier, avec débats sur les choix opérés
    Réalisation d’un court-métrage en langue ancienne avec sous-titrage en français
    Doublage en latin d’un extrait de film
    Traduction annotée d’un texte latin ou grec présenté avec traduction(s) pour justifier des choix opérés
    Étude de la langue
    L’étude de la langue au collège a pour finalité de permettre aux élèves de lire, comprendre, traduire de courts passages et de réfléchir sur la langue. C’est par le recours aux textes littéraires mais également à d’autres supports (épigraphie, numismatique, sentences, textes scientifiques…), dont la difficulté est progressive tout au long du cycle 4, que l’on fait étudier la langue. Chaque texte fait l’objet d’apprentissages lexicaux, morphologiques et syntaxiques, en préparation, en accompagnement ou en prolongement de la lecture.
    La découverte et la compréhension des mécanismes de la langue, abordés comme des systèmes cohérents, sont facilitées par l’observation réfléchie des deux langues, latine et française, grecque et française, et par l’emploi raisonné de la traduction. Pour ce faire, on présente les textes de façon extrêmement variée en fonction des objectifs d’apprentissage recherchés.
    Le lexique fait l’objet d’un apprentissage raisonné et en contexte, qui donne la priorité aux mots les plus fréquents. La mémorisation est facilitée en travaillant par champs lexicaux ou par classe morphologique.
    De manière à donner davantage de sens à l’apprentissage, on contextualise l’histoire des langues et des alphabets, on fait découvrir leurs origines et leur devenir, en français et dans d’autres langues européennes.
    On distingue plusieurs modalités pour acquérir des connaissances sur la langue :
    – la mention « observer et comprendre » dans le tableau ci-dessous indique qu’il s’agit pour l’élève de repérer des régularités, d’analyser des formes ou des structures afin de comprendre comment elles sont composées ou comment elles s’articulent entre elles.
    – la mention « mémoriser et réinvestir » renvoie à une phase d’apprentissage qui doit aboutir à une maitrise des formes ou structures étudiées permettant à l’élève de les identifier directement dans les textes lus.
    En recourant adroitement à ces deux modalités et en fournissant des aides appropriées, il est possible de mettre les élèves en contact avec des textes authentiques mettant en œuvre des procédés linguistiques plus divers que ceux que proposent des textes fabriqués pour les besoins de l’enseignement, dont l’usage ponctuel peut néanmoins être utile aux apprentissages.
    Attendus de fin de cycle
    – Comprendre et maitriser les principes d’une langue à déclinaison.
    – Savoir repérer et analyser en contexte l’emploi d’unités lexicales.
    – Connaitre les éléments fondamentaux du système verbal.
    – Repérer les éléments constitutifs d’une phrase complexe .
    – Savoir mobiliser des compétences d’intercompréhension des langues :
    . circuler entre les textes : passer d’un texte en langue latine ou grecque à un texte traduit, passer d’un texte traduit à un texte en langue latine ou grecque ;
    . circuler entre les systèmes de langue : établir des correspondances entre le système linguistique français et les systèmes des langues anciennes. À partir de celles-ci, ménager des ouvertures vers les systèmes linguistiques des autres langues étudiées par les élèves.

    Connaissances et compétences associées
    Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève
    5e/4e
    Phonétique (latin et grec)

    Connaitre la prononciation du latin
    Connaitre l’alphabet grec et sa prononciation
    Activités d’observation réfléchie de la langue (repérage, comparaison, analyse, classement…) à partir de textes présentés de manière variée :
    – avec ou sans traduction,
    – partiellement traduits,
    – accompagnés de différentes traductions,
    – texte latin ou grec dont on a ôté des éléments pour les faire récrire en fonction de la traduction proposée en regard, etc.

    Activités d’observation réfléchie de la langue à partir d’expressions latines contenues dans le français (curriculum vitae, casus belli, post meridiem, agenda…).

    Exercices de constructions de phrases latines ou grecques en utilisant une carte heuristique.

    Exercices de thème sous toutes ses formes (écriture de bulles de BD, de sous-titrage de films, en écrivant « à la manière de… »…).

    Exercices d’entrainement, écrits et oraux, individuels et collectifs, facilitant l’appropriation et la mémorisation des formes et des notions.

    Emploi d’outils numériques, tels que les cartes heuristiques.
    Recours aux affichages et aux outils personnalisés (type « sous-mains »).
    Morphosyntaxe (latin et grec)
    Comprendre le fonctionnement d’une langue à déclinaison
    – connaitre les cas et les fonctions
    – utiliser ses connaissances de la morphologie nominale pour accéder au sens des textes
    Morphologie nominale du latin
    Observer et comprendre la formation :
    – des trois premières déclinaisons
    – des adjectifs de première et seconde classe
    – des degrés de l’adjectif
    – des pronoms et adjectifs pronominaux is, ea, id ; hic, ille, iste ; idem ; ipse
    – des pronoms personnels et adjectifs possessifs
    Mémoriser et réinvestir les déclinaisons :
    – des noms des trois premières déclinaisons
    – des adjectifs de la première classe
    – des adjectifs de la seconde classe
    – des pronoms personnels (sauf réfléchis)
    Morphologie verbale du latin
    Comprendre la formation des formes verbales en distinguant radical, marques de mode-temps et marques de personne pour les modes personnels et en observant :
    – les marques de personne de l’indicatif actif et de l’impératif présent actif
    – le recours à deux bases, celle de l’infectum et celle du perfectum, pour former les temps de l’indicatif
    – les formes du verbe sum et de ses composés à tous les temps de l’indicatif
    – les formes des verbes eo, fio, fero
    Observer et comprendre l’opposition entre infectum et perfectum du point de vue morphologique (temps primitifs) et syntaxique (valeur des temps)

    Mémoriser et réinvestir :
    – les temps primitifs de verbes latins de grande fréquence
    – la conjugaison de sum et de ses composés à tous les temps de l’indicatif
    – l’indicatif actif des conjugaisons régulières
    Syntaxe du latin
    Identifier les groupes syntaxiques, leurs constituants et leur fonction
    Distinguer phrase simple et phrase complexe
    Identifier les constituants de la phrase complexe
    Observer et comprendre la construction :
    – de l’ablatif absolu ;
    – de la subordonnée infinitive ;
    – des subordonnées causales et temporelles à l’indicatif.
    Observer, comprendre, mémoriser et réinvestir la construction :
    – des compléments de lieu, temps, moyen, manière, cause, accompagnement (principes généraux)

    Lexique et sémantique
    Mettre en réseaux les mots par champ sémantique et par famille lexicale ; regrouper des mots par famille morphologique
    Observer le sens des préverbes et rapprocher entre eux des verbes présentant les mêmes préverbes ou formés avec les mêmes radicaux
    Repérer la synonymie et la polysémie
    Observer les variations sémantiques des verbes en fonction de leur construction
    Les outils et méthodes pour comprendre et pour apprendre
    Savoir utiliser manuels, classeurs, dictionnaires, lexiques comme des outils

    3e latin
    Morphologie nominale
    Observer et comprendre
    – les quatrième et cinquième déclinaisons
    – la déclinaison des noms de nombre

    Observer, comprendre, mémoriser et réinvestir :
    – la déclinaison du pronom relatif
    – la déclinaison du pronom personnel réfléchi de troisième personne
    – la déclinaison des pronoms-adjectifs indéfinis
    – les formes du degré de l’adverbe
    Morphologie verbale
    Observer et comprendre :
    – la formation du gérondif et de l’adjectif verbal
    – les marques du passif et la formation du passif et du déponent

    Observer, comprendre, mémoriser et réinvestir :
    – le subjonctif présent, imparfait et plus-que-parfait à l’actif
    – la conjugaison des verbes eo, fio, fero, volo, nolo, malo
    – l’indicatif passif et déponent (3° personne du singulier et du pluriel)
    Syntaxe
    Observer et comprendre :
    – la construction des propositions relatives
    – les principes essentiels concernant la construction et le sens des propositions indépendantes ou subordonnées au subjonctif permettant d’exprimer :
    – la défense, la condition, le souhait
    – le temps, la cause, le but, la conséquence
    Observer, comprendre, mémoriser et réinvestir :
    – la construction de l’ablatif absolu

    Observer, comprendre et mémoriser les principales particules de liaison
    Lexique et sémantique
    Poursuite du travail engagé en classes de 5e-4e

    3e grec
    Phonétique
    Connaitre l’alphabet grec : écriture, valeur phonétique des lettres, esprits, accents
    Morphologie nominale
    Observer et comprendre le système casuel

    Observer, comprendre, mémoriser et réinvestir :
    – La déclinaison de l’article
    – Les première et deuxième déclinaisons des noms
    – Les adjectifs de la première classe
    – Les démonstratifs οὗτοϛ, ὅδε, ἐκεῖνος
    Morphologie verbale
    Observer et comprendre :
    – la formation du présent, de l’imparfait, du futur sigmatique, de l’aoriste sigmatique des verbes en – ω à l’actif.
    – la formation du participe présent et aoriste actif et moyen-passif

    Observer, comprendre, mémoriser et réinvestir :
    – la conjugaison à l’actif des verbes en – ω non contractes à l’indicatif présent et imparfait
    – la conjugaison du verbe εἰμί à l’indicatif et à l’infinitif présent
    – l’infinitif présent, futur, aoriste des verbes en – ω non contractes
    Syntaxe
    Observer, comprendre, mémoriser et réinvestir :
    – La construction des compléments circonstanciels (principes généraux) pour exprimer : le lieu, le temps, le moyen, la cause, la manière, l’accompagnement
    – la construction du génitif absolu
    – La valeur des temps verbaux (valeur temporelle, valeur aspectuelle)
    – Les propositions subordonnées introduites par ὅτι et ὡς
    – Les principales particules et leur valeur
    Lexique et sémantique
    Mettre en réseaux les mots par champ sémantique et par famille lexicale ; regrouper des mots par famille morphologique
    Observer le sens des préverbes et rapprocher entre eux des verbes présentant les mêmes préverbes ou formés avec les mêmes radicaux
    Rappel des pistes pour la thématique « Langues et cultures de l’Antiquité » des EPI présentes dans le volet 3 du programme du cycle des approfondissements (cycle 4)
    Partie « Français »
    5e : Recherches sur l’utilisation du latin au Moyen Âge. Les évolutions de la langue française.
    5e, 4e : Décryptage de textes latins du Moyen Âge au XVIIIe siècle (religion, sciences et philosophie).
    5e, 4e : Chasse aux expressions latines ou grecques encore utilisées aujourd’hui ; fabrication d’un glossaire illustré.
    3e : Travail autour des mythes, et leur rôle dans la littérature du XVIe au XXIe siècle (réécritures des tragédies grecques, poésie lyrique, romans).
    Partie « Langues vivantes et régionales »
    En lien avec les langues et cultures de l’Antiquité, le français, une autre langue vivante étrangère ou régionale
    Les langues, quelques différences et convergences, comparer les systèmes linguistiques dont le français et les langues anciennes, réfléchir sur la production du vocabulaire et le sens des mots, aborder l’histoire des langues. Construire des stratégies d’apprentissage communes aux diverses langues étudiées.
    En lien avec les langues et culture de l’Antiquité, le français, l’histoire et la géographie, l’histoire des arts
    Mythes, croyances, héros… Explorer les récits, les œuvres artistiques, le patrimoine archéologique. S’appuyer sur les thématiques culturelles communes aux langues pour aider à comprendre le monde.

    Partie « Histoire »
    Importance des documents latins et grecs du Moyen Age : étude de chroniques. Comprendre en quoi le latin et le grec sont liés à l’identité européenne.
    Thème 1 de la classe de 5e, « Chrétientés et islam (VIe-XIIIe siècles), des mondes en contact : Byzance et l’Europe carolingienne ».
    En lien avec les langues anciennes ; contribution au parcours d’éducation artistique et culturelle.

    Partie « Éducation physique et sportive »
    Sport et Antiquité: L’Olympisme – Des jeux olympiques aux pratiques d’aujourd’hui
    En lien avec les langues de l’antiquité, l’histoire

    Partie « Physique-chimie »
    En lien avec les langues de l’Antiquité, l’histoire, les mathématiques, la technologie.
    Histoire des représentations de l’Univers : les savants de l’école d’Alexandrie (Eratosthène et la mesure de la circonférence de la Terre, Hipparque et la théorie des mouvements de la Lune et du Soleil, Ptolémée et le géocentrisme, Aristote et la rotondité de la Terre…) ; les instruments de mesure (astrolabe, sphère armillaire…).
    En lien avec les langues de l’Antiquité, l’histoire, les mathématiques, la technologie.
    Sciences et Antiquité : héritage de la Grèce antique dans la construction de la science.

    Partie « Mathématiques »
    En lien avec les langues anciennes, l’histoire, les sciences.
    Questions de sciences dans l’Antiquité : mesure de la circonférence de la Terre par Eratosthène ; racines carrées ; Thalès, Pythagore ; fractions égyptiennes ; différents systèmes et formes de numération

  58. Ératosthène revient.

    Toi aussi, prof de langue morte, puits de sciences, tu creuses !

  59. « Pour la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche
    et par délégation,
    La directrice générale de l’enseignement scolaire,
    Florence Robine »

    Par délégation, dévolution et démission.

    Mais peut-on être à la fois au fourvoiement et au moulin à prières ?

    • Est-ce la coupe de cheveux de Brighelli dans sa jeunesse lointaine que vous cherchez à épingler ?

  60. Grand prix de l’humour politique, les candidats (albicans) pour 2016 qui sera un cru très très moyen :

    – « Je voudrais réussir à ne pas être candidat » – Jacques Attali
    – « À droite, ce n’est plus une primaire, c’est une équipe de foot » – Jean-Christophe Cambadélis
    – « Mon intelligence est un obstacle » – Bruno Le Maire
    – « Le 49-3 est un outil qui peut favoriser la discussion » – Bruno Le Roux
    – « La France est un pays ami de la Corse » – Jean-Guy Talamoni
    – « Entre ceux qui ne veulent rien faire et ceux qui veulent tout défaire, nous, nous allons bien faire » Nigo de Tulle.

  61. Désolé mais je ne comprends pas très bien le post de abcmaths
    23 Mars 2016 à 19 h 50 min mâtiné d’ironie pujadiste sur le thème: « Sommes nous suffisamment armés pour combattre ? »
    Je vais faire un aveu: je suis un esprit très simple, à peine instruit par une Éducation Nationale par trop syndiquée pour être honnête; je mets volontiers les cornichons ramollis de journalistes de radio ou de télé à macérer dans le bocal de vinaigre éventé de la médiacratie dominante.
    Je rêve de journaliste en besoin d’écriture narrant par le menu découpes, charpies et démembrements, de ce qu’il a vu en courant les terres de terreur de l’Orient Heureux. Tout le reste est littérature parisienne récitée la larme à l’œil …sec.
    Lépante! Vienne! Montjoie Charlemagne ! Trump! Taïaut ! Taïaut ! J’en appelle aux vrais dieux courroucés car il parait même que notre prophète crucifié parlait couramment le français avec une pointe d’accent marseillais, c’est dire la fiabilité qu’on pourra lui accorder à son retour parmi nous pour nous défendre face à l’envahisseur.

  62. Programmes de latin grec… ( voir ci-dessus )

    Quelqu’un a réussi à les lire ?

    Moi, j’ai calé à la troisième ligne ! Quand je lis « mettre en perspective », je ne comprends plus. Beaucoup trop intellectuel pour moi !

    • Je suis trop paranoïaque pour lire des instructions ministérielles : je verrais des complots partout !

      Complot contre la raison par exemple … et contre mon équilibre mental !

  63. Il faut être ce que l’on est !

    Quand François Michelin a accédé à la tête de la firme Michelin en 1955 mon grand-père lui a dit : « Soyez ce que vous êtes, n’essayez pas de singer votre père ou votre grand-père. Soyez authentique avec vos forces et vos faiblesses. Mais ouvrez l’oeil, et le bon. Allez dans les ateliers ».

    A la tête d’une classe un professeur, un instituteur doit être le responsable et le maître à bord. Ce ne sont pas les bureaucrates qui dirigent l’atelier où l’on s’instruit !

  64. Un ex responsable du MI6 britannique intervient dans le débat sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE :

    http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/terrorism-in-the-uk/12202855/bexit-brussels-attacks-eu-mi6-security.html

    pour dire que cette sortie serait un atout dans la sécurité du Royaume-Uni :
    – cela permettrait de se débarrasser de la CEDH, qui empêche les expulsions de terroristes
    – cela renforcerait l’isolement de la politique migratoire aberrante de l’UE/Allemagne
    – le seul avantage, le mandat d’arrêt européen, est en fait peu utile d’après lui
    – et Europol ne sert pas à grand chose.

  65. La question religieuse influence-t-elle les élections présidentielles en France depuis 1965 ? Cette question peut paraître oiseuse à un Français athée comme moi mais enfin elle se pose sans nul doute aux Etats-Unis et probablement en France aussi.
    Ted Cruz qui est de mon point de vue un fanatique chrétien propose que la police américaine ratisse les quartiers musulmans des villes américaines ; c’est autrement plus subversif qu’un moratoire sur l’immigration musulmane comme le propose Trump !
    Obama répond qu’à Cuba d’où le père de Cruz est originaire on quadrille ainsi pour empêcher les révoltes et les fuites des citoyens.
    Cruz a remporté l’Utah le pays des Mormons et a obtenu le soutien des candidats qui ont renoncé à l’investiture comme Jeb Bush et Carly Fiorina, ce n’est donc pas un candidat négligeable.
    Trump est bien tout ce qu’on veut sauf un fanatique religieux.

    En 2017 quel sera le rôle de la religion dans l’élection présidentielle en France ? On peut craindre que cette question ne soit centrale vu la multiplication des attaques terroristes en Europe.

  66. Merci Baden de votre judicieux conseil, mais vous auriez dû me le donner en termes plus frustes. Ressentir de la gêne à être grossier, c’est passer à côté d’une bonne partie du plaisir que l’on éprouve dans les relations ordinaires entre humains consentants. En tout cas, soyez remercié pour la pub gratuite que vous me faites ici, car j’ai un fan-club qui me rémunère en bons d’achat Edouard Pasclerc, ce qui peut être utile quand on traverse une mauvaise passe.
    BàV.

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