Les enseignants de classes préparatoires ne sont jamais convoqués pour corriger le Bac, malgré les défections, les mouvements d’humeur, les menaces de grève. L’administration sait bien qu’ils sont incontrôlables : ils voient en aval les résultats du laxisme, ils ont l’habitude de noter en valeur réelle — pas de tromperie sur la marchandise, on a en prépas les notes que l’on mérite —, ils auraient sans doute une légère tendance à ne rien laisser passer.
Or, la correction du Bac est l’art de laisser passer des énormités. La seule considération de la correction de la langue suffirait à disqualifier les trois-quarts des candidats — et on demande d’enlever deux points au maximum, quel que soit l’état de l’expression. Tout ce qui n’est pas expressément demandé par l’administration n’est pas requis : on demande par exemple une introduction en devoir d’Histoire, mais on ne demande ni problématique, ni plan — on se contente de requérir plusieurs paragraphes.
Le plus beau, c’est que des IPR menacent : « Lorsqu’un professeur corrige des copies d’examen, il réalise cette mission dans le cadre strict des règlements d’épreuve qui régissent cet examen. Ils sont impératifs et ne sont pas soumis à l’appréciation personnelle du correcteur. Un fonctionnaire qui se soustrairait de son propre chef à ces obligations romprait l’égalité entre les candidats et engagerait sa responsabilité personnelle, encourant recours et sanctions. » Ce joli texte a été diffusé brièvement sur le site de l’Académie de Versailles, avant d’être retiré — l’énormité de la menace a dû finalement choquer quelques usagers.
Soyons clair : l’administration rectorale ne peut rien contre un correcteur qui déciderait d’appliquer un barème un peu exigeant. Surtout s’il se couvre en photographiant, par exemple, les énormités qu’on lui a données à corriger. J’en ai fait l’expérience moi-même, il y a une quinzaine d’années.
C’était au lendemain de la réforme de l’EAF — l’Epreuve Anticipée de Français, comme on dit dans le jargon plein de sigles de l’Education Nationale. C’était au lendemain de la réforme patronnée par Luc Ferry (2000), qui entre-temps s’était retrouvé ministre. On venait d’inventer le « sujet d’invention » — ce qui en soi serait une bonne idée, sauf que je l’imagine davantage à Bac + 5, si l’on conçoit l’épreuve comme un « à la manière de ».
Et ce fut le cas cette année-là. Un texte de Pierre Loti extrait de Fantôme d’Orient, racontant comment, des années plus tard, il était retourné en vain à Istanbul pour y retrouver Aziyadé. On proposait alors à l’élève d’écrire le journal de bord de Loti dans son voyage de retour, avec sa déception, sa mélancolie, au milieu des nécessaires observations techniques propres à ce genre si particulier. Le tout en imitation de la langue quelque peu maniérée de l’écrivain rochefortais.
La probabilité pour que des élèves (et ceux de 2003 étaient pourtant meilleurs que ceux d’aujourd’hui) captent le style un peu ampoulé de Loti, maîtrisent les code du log-book, parviennent à mixer l’émotion plus ou moins feinte, le parfum du souvenir, et le clapotis des vagues était nulle, et les copies étaient nulles, et j’ai noté en conséquence. Autant faire assumer à l’administration le poids de ses (mauvaises) décisions.
Je ne prenais pas les élèves en otages : je savais bien qu’un administratif quelconque rajouterait dix points dans mon dos.

Le résultat fut que je ne fus plus jamais convoqué au Bac. Le premier qui dit la vérité, il doit être assassiné…

J’adjure mes collègues qui vont toucher leurs copies de Bac de faire preuve, cette année, de la même rigueur. Vous n’êtes pas satisfaits de la réforme du collège ? Vous êtes choqués que le Ministère occulte l’évaluation de la réforme du lycée ? Vous trouvez que l’on vous prend pour des nouilles ? Alors, notez en votre âme, conscience et capacité. Notez les copies pour ce qu’elles valent. J’ai argumenté sur LePoint.fr en ce sens, et je voudrais vraiment me faire entendre. Les menaces des inspecteurs sont sans objet, surtout si vous vous y mettez de concert. Photographiez avec vos portables tout ce que vous trouverez d’aberrant dans les copies qui vous sont proposées, dans toutes les matières. Je me ferai un plaisir de diffuser ces documents ici-même.
Et c’est le dernier et meilleur service que vous pouvez rendre aux élèves. Leur faire comprendre qu’ils sont victimes d’une escroquerie, qui va les envoyer se fracasser sur le mur du Supérieur. Leur faire appréhender leur niveau réel — et je ne doute pas qu’il y en ait de bons, mais si rares…
On requiert de vous, enseignants, une moyenne qui permette, par projection, de conserver les fatidiques 88 ou 90% de réussite dont le ministère se targue pour affirmer que le niveau monte. Ne soyez as complices de ce maquillage : le niveau s’effondre, nous le savons tous. Et si nous continuons à noter comme le désirent les petits chefs obéissants qui dirigent les centres d’examen, nous nous faisons objectivement complices de la plus grande entreprise de désinformation scolaire des temps modernes.
De toute façon, les notes seront modifiées dans votre dos. Alors, défoulez-vous — dites la vérité des prix. Sinon, la barre descendra encore, l’année prochaine, et encore, et encore. Partout. Jusqu’en dessous du niveau de la mer.

Jean-Paul Brighelli

PS. Merci à J-PH. C. pour le joli dessin…

113 commentaires

  1. Vous le dîtes dans votre article du Point.fr mais pas ici:
    Les pressions, les menaces, les barèmes insupportables mais imposés, existent depuis au moins 30 ans .

     » Les menaces des inspecteurs sont sans objet, surtout si vous vous y mettez de concert  »
    Le problème est bien là, il n’y a jamais eu de révolte collective et pour cause:
    Les professeurs « désobéissants » sont écartés définitivement de correction et sanctionnés: Vous savez sans doute comme moi que pour qu’un inspecteur sanctionne financièrement un professeur, il suffit qu’il ne l’inspecte plus; la note n’augmentant plus, le reste de la carrière se déroule au rythme le plus lent et au fil des ans, cela fait beaucoup d’argent perdu .

  2. Le niveau baisse, les élèves deviennent de plus en plus nuls, et tout ce que propose l’éducation nationale empire les choses. J’ai compris le message et je le vis d’ailleurs au jour le jour avec mes enfants (au déesspoir de leurs enseignants d’ailleurs, ce qui est encore plus rageant). Mais les pétitions, les manifestations, les blogs, les notations exigeantes de 3/4 profs au bac n’y changeront pas grand chose, on le sait bien.
    Alors, en tant que parent un peu desespéré et avec peu de compétences/connaissances, qu’est-ce que je fais ? comment je pallie cette nullité généralisée ? Vers qui, vers quoi, puis-je me tourner ?
    Pour l’apprentissage de la lecture, les méthodes syllabiques sont disponibles dans les librairies.
    Pour l’orthographe, la grammaire, je peux faire faire des dictées, faire réviser des règles de grammaire, pour enforcer ce qui est appris en classe. Mais pour la compréhension d’une texte, la construction d’une pensée, l’art de la rédaction ? Comment peut-on apporter ça à ses enfants, quand on n’est pas un littéraire ?
    Est-ce que vous avez quelque chose à proposer à des parents comme moi ?

    • Je vous conseille les ouvrages du GRIP, ainsi que la consultation de leur site (pour vous documenter). Je ne sais pas quel âge ont vos enfants, mais sur le site d’une instit, Zaubette, vous trouverez un fichier intéressant pour l’apprentissage de la rédaction. Il est normalement de niveau CE1, mais je l’ai utilisé pour mes élèves de CE2/CM1 qui avaient cette année un niveau catastrophique.
      Sur le site Manuels anciens, vous avez accès à de vieux manuels de lecture. Pour ma part, j’utilise un vieux manuel de contes et l’année prochaine, je prendrai L’invitation aux voyages (extraits de textes du patrimoine).
      Le site de Marc Le Bris est aussi une mine d’or. Il a rédigé d’excellents manuels. Il est très dommageable que les siens comme ceux du GRIP ne soient pas édités!
      Je suis une maman instit (depuis 4 ans après 10 ans dans le privé). Je n’ai pas mes enfants dans ma classe, mais je refais la classe avec eux le soir. Et j’ai choisi le privé pour le collège de mon fils. Désolant d’en arriver là.

  3. Et pour ce problème ci :

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/06/16/01016-20150616ARTFIG00063-en-corse-deux-institutrices-critiquees-apres-avoir-voulu-faire-chanter-des-eleves-en-arabe.php

    quelle solution à la Gandhi préconisez-vous ?

    Dans le cadre de la ratification de la Charte annoncée par Hollande, le populu corsu va devoir choisir s’il soutient les langues régionales et minoritaires (corse, arabe) ou s’il ne les soutient pas. Rude dilemme en perspective…

  4. Dans les matières scientifiques (mathématiques et physique), cela risque d’avoir peu d’incidence, parce que les questions sont trop faciles. Moi qui ai tendance à ne pas laisser passer grand chose (notamment le défaut d’unité à un résultat, que je note systématiquement par un zéro dans une question à un quart de point, certains n’hésitant pas à donner des huitièmes), je n’ai pas une moyenne très en-dessous de celles mes collègues plus « indulgents » et, en tout cas, plus obéissants.

    Accessoirement : avez-vous enregistré le texte des IPR versaillais ? On me le demandait hier, et il avait déjà disparu quand je l’ai cherché.

      • Dézippons d’abord les malentendus ! Quelqu’un peut-il me donner l’unité S.I. de la constante macabre ? « Le Mouvement contre la constante macabre  » demande officiellement que son sigle en chiffres romains (MCLCM) soit converti en chiffres arabes pour lutter contre les discriminations.

        • Facile, la constante macabre est le débit de khonneries proférées par les sciances de l’éduk. Ça se chiffre en Meiriol par seconde.

          D’après les dernières mesures, il semblerait que ce débit soit d’autant plus grand que le proférant est éloigné du réel.

          En bref, une sorte de parodie de loi de Hubble du délirium pédagol.

    • Moot, vous trouverez les captures d’écran réalisées par nos soins dans le cache Google avant disparition des traces sur notre page Facebook : SNALC Créteil.

  5. Peine perdue! Je m’en vais corriger mes copies d’histoire-géographie de la série ES et je vais tenter tant bien que mal d’approcher le plus près possible la fameuse(fumeuse!)moyenne académique. Les corrections sont heureusement devenues de plus en plus rapides. A 60 ans cela fait belle heurette que je suis rentré dans le rang en refusant de jouer le vilain petit canard de service. Je suis pour ma part très pessimiste,car je ne vois pas comment nous pourrons remettre l’école sur les rails qu’elle n’aurait jamais du quitter et à travers elle remettre debout la République.L’école,telle que nous la connaissons aujourd’hui,est appelée à disparaître corps et âme. Les lumières s’éteindront inexorablement. Il n’y aura plus que la lune pour éclairer nos nuits. Le « suicide français » aura jeté son dernier feu.La soumission sera totale.

    • En Suède (d’où je reviens) il n’y a plus que des citoyens-zombies, décérébrés. Les lumières y sont mortes depuis longtemps déjà. Ils scrutent avec application leur partie de candy-crush, beuglent les mêmes choses à chaque verre, et la critique y est interdite (sauf celle des mâles blancs).

      • C’est à un véritable Waterloo intellectuel et culturel auquel l’Europe toute entière est confrontée. Une Renaissance est elle possible? That is the question. Si oui passera t- elle par une nouvelle période noire de notre histoire? Ou verte ? Auquel cas là Renaissance se doublerait d’une Reconquista .

  6. Tout ceci ressemble fort à l’Attaque des tomates tueuses !

    C’est tout rouge au-dehors, tout mou en-dedans et ça ne contient que des pépins d’opérette et du jus de cerveau !

  7. En 2017 dans notre démocratie d’opérette nous aurons droit au retour du concombre masqué, du cornichon grandiloquent et de la tomate farcie ! Ratatouille pour tout le monde …. il manque encore le nom du réalisateur de ce chef d’œuvre du cinéma français subventionné !

    • Je l’ai sur le bout de la langue. Je me demande si ce n’est pas celui qui a réalisé « l’attaque de la moussaka géante ».

  8. Philosophie de l’histoire ; en règle générale les peuples fuient l’épreuve de vérité sauf à être au pied du mur car la lâcheté est une vertu collective alors que le courage est une vertu individuelle.
    Transformer de nouveau le bac en épreuve de vérité paraît donc une tâche bien ardue !

  9. Vous avez des côtés très sympathiques, Brighelli, surtout quand tout est désespéré. Mais il faut redescendre sur terre. Vous fréquentez beaucoup de profs du secondaire ?
    Dugong donnait il y a peu, me semble-t-il une assez juste proportion: 75% de c…
    Venez dans une réunion d’entente et écoutez-les. Ou plutôt une réunion d’harmonisation. L’an passé, l’inspectrice avait listé les bons profs et les mauvais. Elle nous a appelés nommément pour nous rendre notre « copie » de correction composée de la courbe de nos notes et de notre moyenne. Les bons d’un côté de l’amphi, les mauvais de l’autre.
    Vous vous retrouvez à une petite dizaine, les autres se barrent, contents d’être enfin en vacances, après avoir fait des risettes à l’inspectrice qui vous oblige à émarger une liste prouvant que vous avez remis vos copies et que vous avez « bien » noté. Si pas de bonne moyenne, pas de liste à émarger et on vous tient responsable des copies non acceptées par le lycée en charge de les recueillir.
    Alors que se passe-t-il ? On râle, on essaie de discuter. Une bonne moitié lâche dès que l’inspection lève le ton. On se retrouve à 4 ou 5. Et de guerre lasse, on cède, une fois de plus. Un collègue a vu débouler cette année, l’inspectrice très énervée contre lui, d’emblée. Nul doute qu’il payait son refus d’avoir remonté les notes de bac. Moi, je m’en fiche, de toute façon j’ai fait tant de leçons de grammaire et d’orthographe quand cela était interdit au collège que je sais que je ne profiterai pas de la hors-classe. Mais pour ce collègue,qui avait vraiment besoin de fric, cela s’est avéré difficile.
    Entre les c… lâches et ceux qui essaient mais qui se font taper dessus, on fait quoi, Brighelli ?

    • Manger ou être mangé.

      Se faire bouffer par un(e) petit(e) boudarelllo(a) déguisé(e) en nipéaire ou le, la * jucher sur un IPN avec des plumes et une matière collante.

      Tigres et tigresses en papier…

      * rayer les mentions inutiles (très bien, bien et assez bien)

    • J’oubliais : ne JAMAIS aller aux commissions (sauf si vous avez le cigare au bord des lèvres ou une furieuse envie de faire pleurer le colosse).

    • On note les copies sous la voûte éthérée et on attend que les cancres s’élèvent miraculeusement à la hauteur de leurs notes.
      On donne des contrôles déjà corrigés par le professeur avec la participation des élèves.
      Ainsi notre système scolaire sera rempli d’étoiles qui brillent en plein jour.

  10. Pour Moot :

    « Des précisions sur l’épreuve écrite de terminale S session 2015

    dimanche 14 juin 2015, par Le groupe des IA-IPR d’histoire-géographie

    A la suite des nombreux échanges que nous avons eus d’une part avec les professeurs, d’autre part avec notre hiérarchie, nous croyons utile de rappeler concernant l’épreuve d’histoire-géographie de terminale S session 2015 les éléments suivants.

    Ce rappel très synthétique est destiné à sécuriser la correction des copies des élèves que vous avez encadrés en S durant deux années, dans des conditions nouvelles que nous savons difficiles. Il servira de point d’appui aux réunions de préparation des corrections qui se dérouleront à différentes échelles dans l’académie.
    les conditions de préparation de l’épreuve. Les programmes et horaires de la série S ont connu des modifications considérables. Les élèves de S ont, entre la 1ère et la terminale, 4h30 d’histoire-géographie. A titre de comparaison, leurs camarades de ES/L disposent sur ces deux mêmes années de 8h de préparation. Les attentes sont donc différentes puisque les contenus d’enseignement et la préparation diffèrent très fortement. Enfin, les élèves de S ne disposent que de trois heures pour rédiger, à la différence de ceux de ES/L qui ont quatre heures.
    le règlement d’épreuve. Lorsqu’un professeur corrige des copies d’examen, il réalise cette mission dans le cadre strict des règlements d’épreuve qui régissent cet examen. Ils sont impératifs et ne sont pas soumis à l’appréciation personnelle du correcteur. Un fonctionnaire qui se soustrairait de son propre chef à ces obligations romprait l’égalité entre les candidats et engagerait sa responsabilité personnelle, encourant recours et sanctions. Vous trouverez un lien vers le règlement d’épreuve ci-dessous.
    la composition. Nous attirons votre attention sur les points suivants :
    une introduction est attendue. Mais elle ne comporte ni problématique ni annonce de plan.
    une organisation de la démonstration est attendue. Mais le plan n’est pas un attendu, le règlement précisant « plusieurs paragraphes ».
    une conclusion est attendue.
    tout ou partie d’un paragraphe peut, en géographie, être remplacé par un schéma.
    l’analyse de document(s).
    aucune introduction n’est attendue. En particulier, la « présentation du document », d’essence universitaire, n’est pas demandée. La consigne peut appeler le candidat à préciser le contexte de production du document ou à donner des indications sur son auteur, auquel cas l’élève souscrit à cette exigence. Elle n’est pas implicite, mais peut être explicite.
    aucun plan n’est attendu. Le candidat peut, s’il le souhaite, analyser un texte de façon linéaire.
    le candidat doit répondre à la consigne, en s’appuyant sur le(s) document(s).
    le recul critique, si la consigne n’y appelle pas explicitement, n’est pas attendu.
    le croquis.
    le candidat répond au sujet.
    les éléments de localisation (en particulier les points qui correspondent aux villes principales) sont destinés à aider le candidat. Nul n’attend de lui qu’il complète tous les points : il ne s’agit pas d’un exercice de contrôle des repères.
    il n’existe pas de « croquis type », a fortiori publié par un manuel, auquel le travail du candidat devrait correspondre.
    la légende doit être organisée de façon visible. Le nombre de figurés et d’items n’est pas fixé. Il peut être limité.
    il n’est pas nécessaire que le candidat ait colorié tout le fond de carte pour obtenir la note maximale.

    Nous vous remercions d’avoir pris connaissance de ces indications, très largement diffusées depuis leur parution, afin que les élèves puissent être évalués au baccalauréat dans des conditions conformes à leurs droits. »

    • Pour savoir construire un texte, il faut lire ces consignes en filigrane?

      « aucune introduction n’est attendue. » : une introduction doit bien sure être présente.

      « En particulier, la « présentation du document », d’essence universitaire, n’est pas demandée.  »
      il va de soi, pour les esprits bien formés, qu’il faut introduire le document.

  11. Comme ça, tout un chacun aura une idée précise des attendus des ces gens-là en HG…

    • En tout cas, merci, j’ai transmis à qui de droit, pour en causer sur les z’ondes (électromagnétiques, progressives, etc.).

  12. J’ai surveillé aujourd’hui l’épreuve du bac d’histoire dans un lycée de Courbevoie.

    J’ai pu lire 7 copies sur 21 candidats présents dans la salle.

    6 étaient totalement hors-sujet. Pas un peu, totalement : les élèves ont traité un sujet autre que celui demandé.

    Normalement, c’est 0. Je crains qu’ils aient plus.

  13. « Se faire bouffer par un(e) petit(e) boudarelllo(a) déguisé(e) en nipéaire ou le, la * jucher sur un IPN avec des plumes et une matière collante. »

    Oui, sauf que les 3/4 des collègues n’ont pas l’impression de se faire bouffer comme vous dites. Dans le fond, ils finissent par s’en foutre. Ils notent comme ça toute l’année, et plus ou moins obligés sinon, c’est l’administration qui leur tombe dessus ( je passe les crises des parents FCPE ) et quand tout le monde leur tombe dessus dans un conseil de classe avec le silence complice des collègues qui sont à13/14 de moyenne classe ( de plus en plus fréquent, cela me sidère d’ailleurs) , que croyez-vous qu’ils font, s’ils ne veulent pas les emmerdes ordinaires d’un prof « bashé »?
    On ne peut pas vivre des années dans un bahut en se payant un emploi du temps pourri, les classes les plus dures, les parents en rdvs perpétuel et des semi-émeutes d’élèves.
    Et puis je ne donne pas cher de la correction de bac des collègues de classe prépa, si elle était corrélée à la carrière et aux avantages financiers. Ils feraient bien comme les autres. On les a vus quand on touche à leur « gamelle »…
    In fine, on doit bien avoir le même taux de lâches dans notre profession que dans toutes les autres. Pourquoi voulez-vous que l’on soit des héros le temps du bac ? Héros, on l’est déjà au quotidien, quand on voit ce qu’on nous demande et dans quelles conditions on travaille dans certains bahuts.
    Quelle autre profession accepterait de se faire critiquer à longueur de temps et bousculer de réforme en réforme comme c’est le cas pour nous ?

  14. Et puis s’il y a un corps qui devrait être en première ligne pour la défense d’une correction juste au bac, c’est bien l’inspection !
    Après tout, ils étaient jadis plus de notre côté, non ? Du côté de la pédagogie, au bon sens du terme. Et maintenant, ils redoublent les conneries de la hiérarchie administrative. Pour un peu, ils deviendraient pires que certains chefs d’établissements.
    Et ce serait aux profs d’aller encore au front ?
    Bon, j’arrête là, ça m’énerve et je vais finir par perdre tout le bénéfice de mes longueurs et pourtant, j’en ai fait !

    • La raison est toute simple, Sansévérina :

      – quand le bac concernait 5 à 10% d’une classe d’âge cela pouvait être un véritable examen.
      – depuis qu’il touche 90% d’une classe d’âge cela n’est plus qu’un examen purement symbolique.

      Auriez-vous l’idée de faire passer un permis de voter dans un pays démocratique ? Autant retourner au suffrage censitaire n’est-ce pas ?

  15. A Sanseverina :
    Vous avez parfaitement raison:
    1)La partition « prof de prépa », « prof du secondaire » est plus que maladroite ( je connais plein de profs de prépa qui, avant d’enseigner en classe prépa, enseignaient dans le secondaire)
    Par ailleurs, le niveau et la façon de noter dans bon nombre de classes prépas ont bien évolué aussi; comment pourrait-il en être autrement ?
    2) Concernant les IPR:
    « Après tout, ils étaient jadis plus de notre côté, non ? »
    Oui, il y a très, très, longtemps, c’était comme cela; maintenant, depuis 1990 je crois, les IPR sont aussi et avant tout IA (inspecteurs d’académie)
    ET cela change tout !

  16. « Vous savez sans doute comme moi que pour qu’un inspecteur sanctionne financièrement un professeur, il suffit qu’il ne l’inspecte plus; la note n’augmentant plus, le reste de la carrière se déroule au rythme le plus lent et au fil des ans, cela fait beaucoup d’argent perdu . »

    Certes…c’est mon cas. Et alors? Je n’échange pas mes convictions et mon honneur contre monnaie sonnante et trébuchante.
    La réalité du métier, c’est Sanseverina qui la révèle, je cite:
    « On ne peut pas vivre des années dans un bahut en se payant un emploi du temps pourri, les classes les plus dures, les parents en rdvs perpétuel et des semi-émeutes d’élèves. »
    Et oui. Faut faire avec. Si tu n’es pas « projet », si tu n’es pas « compétences », si tu n’es pas « sorties pédagogiques », alors tu es le mouton noir (black ou de couleur pour les politiquement correct) en attente de l’abattoir.
    Il n’y a aucun consensus réel entre profs, hors le blabla de la salle des profs; in fine c’est chacun pour soi. Hypocrite roi!

  17. J’ai été « oublié » 14 ans par l’Inspection.
    Je suis resté 12 ans au 11ème échelon.
    J’ai regardé une foule de lèche-bottes caracoler dans l’estime des IPR et de leurs chefs d’établissement…
    Je m’en fiche. Je les emm…

  18. Le tout est une question de proportion : si un pourcentage infime (comme c’est le cas maintenant) refuse l’inspection et refuse de noter au rabais lors des corrections du bac : il est bien évident que ces professeurs seront sanctionnés d’une manière ou d’une autre. Mais si le pourcentage des courageux augmente, c’est l’administration qui commence à avoir des problèmes.

  19. Si vous êtes resté 12 ans au 11ème échelon, c’est que vous y êtes arrivé assez tôt 🙂

  20. Il y a certainement de bons professeurs de collège et de lycée qui fréquentent ce blog mais j’en vois pas mal qui s’échinent à nous transmettre leurs propres peurs des lendemains.

  21. Mail reçu indirectement sur le sujet :

    « oui, oui et oui ! sauf que l’année dernière dans l’académie d’Amiens pour le DNB les chefs de centre sont venus en cours de correction demander à chaque correcteur les notes mises sur le 1er paquet, qu’ensuite ils ont calculé la moyenne de chaque prof et l’on a EXIGE de niveler les notes vers le haut… Des collègues ont été inspectés à la suite de la correction 2014 et lors de l’entretien, ceux-ci ont eu droit à un sermon pour rappeler la bienveillance demandée, bref, les profs maltraitent les élèves…. Et oui, tout prof sérieux et compétent qui actuellement ne joue pas les animateurs de colo se voit ensuite refuser l’augmentation de ses points à lui….
    En résumé, on augmente la note des élèves et l’on baisse la note des profs, ça il faut aussi que cela se sache !!!
    mais sans doute est-ce cela la notion d’égalité !

    Patricia
    prof d’allemand et d’histoire, directement concernée par cette pression sur la notation, dégoutée plus que jamais par ce système qui relève de la malhonnêteté intellectuelle. »

  22. Admirez les bonnes pratiques des zipéaires et cde pour gérer la meute de correcteurs :

    https://www.youtube.com/watch?v=y5kvJBsOeXg

    Remarquez que la tendance « naturelle » est de prendre son paquet et de s’en aller dans un coin calme.

    Si vous restez en retrait, vous ne remplirez pas votre gamelle mais vous aurez au moins l’opportunité de tester l’accessibilité à quelques rondelles…

  23. Bonjour, j’ai lu votre livre il y a longtemps et cela faisait un certain temps que je n’étais pas venue sur votre. J’y reviens après avoir lu votre article du Point sur la notation au bac. J’enseigne dans le privé dans l’académie d’Amiens, au lycée depuis 2 ans, et j’ai été échaudée par les pratiques de notation au bac. A l’écrit du bac de français, pour rester dans la moyenne demandée, j’avais préféré augmenter les meilleures notes que les plus mauvaises, mais finalement, reste la même sensation d’avoir été lâche ou d’avoir mal fait son métier. Du coup durant toute cette 2e année d’enseignement je me suis rendu compte que j’avais beaucoup moins d’estime et pour moi-même et surtout pour le travail que je faisais. Cela est certainement ressenti par les élèves.
    J’en parle beaucoup à mes collègues qui, jeunes ou proches de la retraite, pensent quasiment tous la même chose. Dans le privé encore plus que dans le public, on se rend compte que personne ne bougera, sauf quelques personnalités fortes à qui les parents, inspecteurs ou directeur comprennent qu’il vaut mieux ne pas se frotter! Du coup les pressions retombent sur la masse de ceux qui ne savent pas de défendre, les stressés, les insomniaques, ceux qui ont diablement besoin d’argent, les mères seules, etc.

    2 ans en lycée et la déception est telle que je prépare doucement ma reconversion, non sans essayer de faire bouger les choses, car je rencontre beaucoup de parents très conscients aussi du problème…

    Par rapport aux dernières lignes de votre article, l’année dernière donc, lors des corrections des copies de français en série technologique, j’avais été tellement effarée par certains passages, que je les avais recopiés, dans le but de faire un blog, écrire un livre ou autre. En attendant, n’ayant pas votre adresse mail je ne vous envoie pas ce document, mais en voici quelques extraits. Promis, je pense à recopier quelques copies de Terminales L cette année, en littérature c’est quelque chose ;-(

    * Dans ce corpus proposé à l’étude nous pouvons voir quatres extraits de roman du XVIIeme siècle à nos jours L’Honoré de Balzac par Eugène Grandet, L’Homme qui rit de Victor Hugo, Mangeclous de Albert Cohen et la chambre des officiers par Marc Dugain.
    -> Dans L’Honoré on peut voir une pauvre fille de vingt-deux ans son visage semble repoussait tout le monde sauf le père grandet qui l’a prend pour travailler mais l’as rejette mepris

    * On voit bien que dans les quatres textes les personnages en questions ont était victimes d’un accident. Ils sont toussent toucher au visage voila pourquoi nous pouvons dire que ces portrait se rapproche du personage.

    * Ce corpus est constitué de quatre textes, le premier est celui d’Eugénie Grandet, Honoré de Balzac (1834)

    * Le second est L’homme qui rit de Victor Hugo provenant de Livre Deuxième publié en 1869 dont nous disposons de la deuxième partie

    * Le lecteur a un effet de degou et de peur car il imagine le visage de la personne et ne voudrait pas etre a sa place. Ces tellement atroce, ces dit avec des mots poignardant. Pour chaque personne un visage doit etre doux et beau hors la ces le contraire, chaque personnages a était touchaient au visage, en se temps la, la medecine n’était pas au top donc ne pouvais pas refaire completement le visage, il faisait le necessaire pour que la personne puissent vivre.

    Bon, ce n’est que le début, il y a 4 pages.
    Suite à quoi j’ai envoyé un long mail au professeur qui était chargé de l' »harmonisation » pour lui dire que je trouvais que ce n’était pas parce qu’on avait des élèves de STSS et de STMG qu’on devait être moins exigeant, qu’au contraire si on était intimement persuadés que les lettres apportaient une grande richesse personnelle, il fallait qu’on permette à ces jeunes de s’exprimer correctement et d’avoir les capacités de lire les grandes textes français, et d’ailleurs que, souvent, ces jeunes se rendaient bien compte que, du fait de leurs lacunes, ils étaient condamnés à passer à côté d’un trésor et même de la simple possibilité d’accéder à une quelconque élévation sociale. J’ai plaidé pour un meilleur enseignement de l’orthographe et de la grammaire à l’école, dans le respect de l’intelligence de tous les enfants, qui ont soif d’apprendre et méritent qu’on leur apprenne très correctement et très sérieusement toutes les règles qui régissent notre langue. Ce n’est pourtant pas difficile.

    Eh bien cette dame était mille fois d’accord avec moi. Mais elle-même avait été arbitrairement nommée par on ne sait qui et avait des consignes.

    Et tous les professeurs de l’oral avec qui j’ai parlé étaient mille fois d’accord avec moi, aussi.

    Quand on se mettra tous, ensemble, à protester… ça pourrait faire mal. Mais… ça n’arrivera jamais, si???
    Quoique…

    • Ecrivez « L’homme qui pleure » roman-réalité d’un professeur fraîchement nommé en lycée ! Je ne sais si vous deviendrez aussi populaire que Victor Hugo …

      • « Ecrivez « L’homme qui pleure » roman-réalité d’un professeur fraîchement nommé en lycée ! « …
        Ce pauvre hippopotame prostré dans les rues de Tbilissi ne vous a pas suffi ? Vous voulez aussi noyer le mammouth ?

          • Au sujet des animaux préhistoriques Valéry Giscard d’Estaing – dit VGE pour les intimes en dinosaures politiques – défend sa réforme du collège unique dite Haby dans les pages du Monde et pourfend la pauvre Najat V-B !

  24. @ Daniel Arnaud

    Je signale la fermeture du blog Omerta au rectorat (https://omertaaurectorat.wordpress.com/), dont les auteurs ont été menacés de sanctions … On n’est certes pas en Corée du nord, comme dirait Mara Goyet, mais est-on encore dans un état de droit?
    Je signale également que des stagiaires sont actuellement remerciés, après passage devant de délicieuses « commissions » où l’administration s’en donne à coeur joie. Ceux qui sont tombés sur des tuteurs infects (ce n’est pas rare) et qui étaient dans le collimateur dès le début de l’année découvrent que toute la chaîne administrative s’est arrangée pour charger la barque: chefs d’établissement qui se prononcent sur des éléments de pédagogie pour lesquels ils ne sont pas compétents, rapports d’IPR qui inventent des fautes de langue (en langues vivantes, alors que les prétendues tournures fautives figurent dans au moins 4 manuels récents …)… Les problèmes de « gestion de classe » sont systématiquement imputés aux stagiaires, alors que ces classes ont été rendues justement ingérables par le laxisme de l’administration elle-même…

  25. Je suis assez pour qu’on crée un parc à thèmes avec tous les animaux politiques disparus depuis belle lurette ! Steven Spielberg si tu m’entends … la Giscardie était habitée par des animaux à sang-froid croqueurs de diamants …

    • En somme le père gagnait sa vie en exhibant sa fille dans des exercices de voltige aérienne et c’est lui qu’on évacue en état de choc !

      Je croyais que le travail des enfants de 12 ans était interdit depuis longtemps ? On se croirait dans Dickens …

    • Première mesure à prendre: Décupler toutes les allocations de recherche sur la théorie des cordes.
      Deuxième mesure à prendre (préconisée par Michel Serres): fournir à chaque élève de la nation un iphone avec l’application cavorite installée par défaut.

  26. Vous me direz que les prodiges de la musique classique se produisent très jeunes en public certes ! mais les exercices de piano et gammes de violon ne tuent personne !

    Les enfants stars que des parents sans scrupules exploitent pour leurs talents précoces finissent souvent mal ! Il y a une longue liste d’exemples jusqu’à Michael Jackson.

    • Pour un Léopold Mozart qui a instruit son fils comme l’on sait et en a fait un enfant-star à travers l’Europe combien de papas abusifs comme le père de Beethoven !
      Le pauvre Ludwig a beaucoup souffert dans son enfance et a vécu une vie d’adulte très sombre de mélancolique, de dépressif solitaire et d’alcoolique.

  27. Vous voyez, Brighelli, ce n’est pas tant sur les profs qu’il faut mettre la pression, en leur disant de noter les copies ce qu’elles valent mais bien plutôt sur les inspecteurs qui sont à l’EN ce que le middle management est à la grosse entreprise : des gens très très bien payés pour fouetter les profs et les obliger à appliquer les directives du ministère et des rectorats, comme les managers fouettent, placardisent, stressent les cadres des grosses boîtes.
    Car qui nous oblige à mettre en application ces conneries de directives ministérielles, ces réformes successives ? Les chefs d’établissements et les inspecteurs. Qui réunit les équipes pédagogiques à chaque nouvelle réforme pour nous imposer de nouveaux programmes mal ficelés, l’abandon progressif de la rigueur et l’introduction sans cesse plus invasive de textes non littéraires ? Qui nous vante le laxisme en orthographe et en grammaire ? Qui nous impose les conneries des sciences de l’éducation, les dernières recherches en didactique à la place d’une bonne bibliographie pour le programme de lettres de terminale L ?D’ailleurs ces inspecteurs/trices se vantent souvent eux-mêmes d’avoir une thèse, en quoi ? En sciences de l’éducation. Et pour les jeunes profs démunis ou les vacataires, que leur donne-t-on à lire en français ? La NRP ! Qui transmet le poison sans cesse, encore et encore, si ce ne sont les inspecteurs ?
    Et qui a donné en commentaire-composé aux élèves de 1ères ES et S ce matin au bac un texte de Laurent Gaudé préféré à un texte de Racine ? Les inspecteurs !
    Alors qu’on arrête de demander aux profs de régler tous les problèmes.
    Cette notation au rabais du bac ravit les parents, les élèves, les chefs d’établissements et les inspecteurs qui sont les garde-chiourmes, les argousins du système.
    Vous vous trompez de cible. Ce sont eux qu’il faut attaquer, pas les profs.

    • On n’a toujours pas vu qu’un ygène ou un nipéaire protestataire s’immole.

      Et si un syndicat, sortant de l’ordinaire, leur offrait des jerricans de super et des allumettes, qu’en feraient-ils ?

    • Chère Sanseverina, Il y a longtemps que l’obtention du diplôme a remplacé une authentique acquisition des connaissances.
      Chaque nouvelle réforme de l’EN fût un toit posé sur un édifice vermoulu à la base par le sillon creusé
      depuis 1947 par le rapport Langevin-Wallon écrit par la gauche, appliqué par la droite.
      La réforme Haby du collège unique devenu le collège pour les nuls: les couches favorisées de la population
      se retranchent dans les centres-villes, les classes moyennes mettent leurs enfants dans les écoles privées.
      Un regroupement familial qui a eu le même effet que d’approcher une allumette d’un baril de poudre. Les sinistres
      séides de Foucault et Bourdieu toujours à la manoeuvre rue de Grenelle. La disparition de la culture classique
      qui vous fait soupirer est bien l’oeuvre de la droite libérale et de l’extrême gauche; détruire tous les obstacles
      freinant la consommation d’un côté, détruire la culture bourgeoise de l’autre. Nous y sommes.
      Dugong vous propose une solution mais il fait une faute de goût: remplaçons l’essence par de l’Armagnac.

      • (Dis)solution judicieuse quoique coûteuse pour cibler ceux d’entre eux qui utilisent des semelles de crêpe et se caractérisent par une démarche amortie et le silence dans l’approche.

    • non, si un grand pourcentage d’enseignants refuse d’appliquer les consignes de notation, l’administration sera bien obligé de reculer et elle pourra plus les sanctionner, mais quand on connaît ce milieu on sait que les enseignants sont des lâches.

  28. Voilà comment se passe dans la patrie de votre ministre en titre :

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    actu

    Nouveau Maroc: 4 mois de prison pour homosexualité
    Home ACTUALITE Flash Actu
    Par LeFigaro.fr avec AFP
    Mis à jour le 19/06/2015 à 18:50

    Deux hommes accusés de s’être embrassés en public début juin sur un site historique de Rabat, au Maroc, ont été condamnés aujourd’hui à quatre mois de prison ferme.

    Lahcen, 38 ans, et Mohsine, 25 ans, qui étaient poursuivis pour « outrage public à la pudeur » et « acte contre nature avec un individu du même sexe », ont également écopé d’une amende de 500 dirhams chacun (environ 45 euros).

    Les prévenus, qui sont revenus sur leurs aveux en garde à vue, n’étaient pas présents au moment de l’énoncé du jugement.

    Hassan Ettass, un des avocats de la défense, a annoncé son intention d’interjeter appel. Il a également réclamé que des accusations de mauvais traitements à l’encontre de ses clients
    soient étudiés devant le cour d’appel.

    • Ayant vécu quelques années à Marrakech, je me souviens d’un gigantesque baisodrome. Notamment homosexuel.

      • Saviez-vous que même l’Afghanistan a connu une période libérale ? Seulement voilà cela n’a pas duré l’islam a fini par reprendre le dessus ; Tanger sous le mandat français était l’asile de tous les gays occidentaux en rupture de ban, sous Mohammed VI la loi religieuse reprend du poil de la bête …

  29. Remarquez l’état français est tout autant homophobe ou presque puisque je suis obligé de saisir la cour européenne des droits de l’homme pour le faire condamner !

  30. Pour les parents désireux que leurs enfants apprennent à lire sans douleur :
    « Bien lire et aimer lire : Méthode phonétique et gestuelle » de Suzanne Borel-Maisonny » (ESF éditions).
    Je ne suis pas enseignante, cependant j’ai appris à lire à mon fils de 3 ans 1/2 sans aucune difficulté, il m’en a toujours su su gré.
    J’ai demandé un jour à une orthophoniste pourquoi cette méthode n’était pas préconisée par l’E.N., elle a levé les bras au ciel et m’a suggéré de changer de sujet !

  31. Avec le temps, les notes deviennent comme les assignats ou les lires italiennes.
    Il fallait avoir des milliards de lires pour acheter son journal et pouvoir le lire, il faudra bientôt avoir 200/20 au bac pour savoir lire.
    C’est l’inflation.
    Les notes pourraient d’ailleurs être mises sur le marché à terme : « jeune, tu peux passer ton bac quand tu veux. Tu déclenches. Et arrivé en fin de terminale, en fonction de la conjoncture liée à ta date de déclenchement, tu ramasses une pelle ou une mention. »

    • Je m’élève contre cette transalpinophobie.

      Parlons plutôt de zimbabwenisation des diplômes.

      Que faire avec tout ces faux papiers détenus par les vrais gens ?

      Le Premier Sinistre Morgan Tsvangirai avait suggéré l’année dernière à un agriculteur d’utiliser les billets «pour fertiliser ses champs»

      Dernier avatar des intellectuels aux champs ?

  32. @ Françoise

    Je ne censure jamais rien — sauf vraiment horreurs tombant sous le coup de la loi.
    Simplement, il suffit que je sois en déplacement pour que la validation d’un message attende quelques heures.
    Et il peut arriver qu’un message se perde au milieu du Spam — près de 400 messages par jour me vantant les mérites de produits divers et variés dont je n’ai ni le besoin, ni l’envie. J’essaie de faire gaffe, mais ça peut arriver.
    Donc vos messages ont bien été validés — avec un certain retard. Et dans l’ordre chronologique.
    Quant à la raison pour laquelle certains messages passent directement quand d’autres sont soumis à une censure préalable, ce n’est pas moi qui décide, c’est le programme : il suffit souvent qu’il y ait un lien internet inséré pour que la machine suspecte ledit message d’être un Spam publicitaire.

  33. Très drôle, le coup du Tigre !
    Mais si on leur avait parlé de l’Oeuf rate, auraient-ils pensé à un breakfast cramé ?

    • Cher M. Brighelli,

      Agrégé (et docteur) de philosophie de 40 ans, je me classe spontanément dans la catégorie des « vieux cons à poil ras » qui s’obstinent à ne pas noter comme à l’ “Ecole des fans”. Il se trouve qu’il y a deux ans, suivant un de vos appels similaires à noter de façon objective le bac, j’ai noté en mon âme et conscience cet examen (en étant tout de même assez généreux).
      Cela m’a valu fin 2013 une visite furibarde de mon IA-IPR, lequel m’a inspecté dans une Terminale STI qui comptait comme l’une des pires que j’ai jamais eu (et pourtant, comme TZR, j’en ai vu beaucoup…). D’emblée, le ton était donné : l’IPR avait sous le coude un tas de photocopies de mes copies de bac. S’ensuivit une séance de « correction du correcteur » où il me fut asséné qu’il était « indigne » de donner une note inférieure ou égale à 6/20, que je ne pouvais pas mettre zéro à un candidat qui s’était contenté d’écrire une phrase où il se demandait ce qu’il faisait là, etc., etc.

      Quant au rapport d’inspection, il mériterait largement le prix Jdanov. Dès les premières lignes ça commence. Comme j’avais demandé à l’un des rares élèves prenant le cours à quelle phrase précisément je m’étais arrêté la séance précédente, le zélé commissaire politique nota illico : « M. …. avoue d’emblée ne pas savoir à quel moment de son cours il situe son propos. ». Parce que j’avais exprimé un désaccord sur la façon d’aborder telle notion, j’eu droit à l’affirmation que je ne connaissais pas le programme, etc… Finalement le verdict tomba : crime d’élitisme bourgeois du fait d’objectifs pédagogiques trop ambitieux.

      Les proviseurs des lycées où j’enseignais comme TZR (qui ne savaient strictement rien de moi, si ce n’est qu’il m’arrivait de demander parfois des sanctions disciplinaires contre des élèves) se contentèrent les deux années suivantes de calquer leurs appréciations sur cette prose de l’inspection (je suis ainsi supposé manquer de « rayonnement » auprès de mes élèves, ne pas être assez « à l’écoute » des élèves et de leurs parents, etc…).
      Je vous laisse imaginer l’effet qu’aura ce rapport sur le reste de ma carrière. Pour ce qui est de la vitesse d’avancement d’échelon, voilà longtemps que je me suis fait une raison ; par contre, ça m’ennuie concernant mes futures candidatures à un poste de professeur de prépa…
      Et je n’ai même pas été dispensé de correction de bac pour les années suivantes !

      Comme quoi, ainsi que l’ont fait remarquer ci-dessus Sanseverina et d’autres, l’inspection n’est pas sans moyens pour pourrir la vie de ceux qui refusent la kollaboration à l’entreprise actuelle de liquidation des valeurs intellectuelles au sein de l’Ecole.

      A votre disposition pour d’autres perles.

  34. La main à la pâte : une expérience qui a enfin réussi à rendre utile l’énergie des élèves !

    « L’électricité, un jeu d’enfant

    Un manège installé à Pediatorkpe, une petite île très pauvre du Ghana

    Une ONG américaine a installé dans des écoles africaines des tourniquets produisant de l’électricité quand les enfants les font tourner. »

    • C’est très incorrect et à l’inverse de la métaphore des esclaves de Jancovici.

      Les premiers panneaux photovoltaïques installés par les coopérations diverses en Afrique ont été rapidement démontés et revendus.

      Les mauvaises langues disent que les derniers aussi.

  35. Honte sur moi et sur ma descendance: je connaissais le Tigre et l’Euphrate mais ignorait la couleur du potamos numbeurre ouane…
    Compliqués, ces géographes colonialistes: le Nil bleu, le Nil blanc, le fleuve jaune, le rouge, la rivière noire, le coloré…géographes ou chromatophiles?
    :)!!

  36. Cri du bachelier 2015 que ses géniteurs amènent manger une grillade : un hippopotame herbivore, c’est un os qui mord !

  37. Il y a deux ans, lors de la réforme de l’épreuve d’Histoire Géographie du Brevet, nous avions envoyé par mail à notre IPR (de Versailles) toutes les bourdes en demandant si on était sensé mettre les points. Au final, le consensus s’est fait autour de « on note comme on peut, de toute façon, ils ne recorrigerons pas derrière nous ». L’an passé et cette année, les équipes sont dispersées dans toute l’Essonne et il se murmure que c’est pour éviter les rébellions contre des corrigés ubuesques.
    Dans mon collège, certains profs ne m’ont pas dit bonjour de l’année à cause d’une distinction entre pédagos avec super emploi du temps et les autres. Mais on sait aussi qui les élèves reviennent voir, curieusement, plutôt les seconds qui leur ont tenu un langage de vérité. Comme quoi, la démagogie finit par être perçue négativement par les élèves quand ils prennent du recul.

  38. Quand on fume trop d’herbe on finit par voir des blanchettes toutes vertes qui courent sur le macadam à la poursuite de chardons et de roses sans épines !

  39. Dans mon premier commentaire quelque peu outralpinphobe et idiot (celui-ci l’est aussi…), je parlais d’inflation, et inflation, cela rime avec castration.
    Le lien ? Aucun sans doute, je ne suis que professeur de mathématiques et il m’aurait fallu un certain temps pour introduire intelligemment mon propos, dans un français correct, propos visant à dénoncer la castration que subissent nos élèves, castration de leur intelligence bien évidemment.
    Castration de par l’action et l’inaction ministérielle certes, mais là, il faut être clair, castration médiatique aussi.
    Chaque trois jours en moyenne, on change de récidiviste, mais l’agression médiatique n’arrête pas. Les médias s’en donnent à cœur joie. Ils récidivent sans arrêt sur une opinion publique qui subit les attouchements journalistiques et pire télévisuels dans la cité d’ « informe et Gomorrhe ». Avec chacun obligé de subir l’information sur les maîtresses du président, le dérapage verbal de x ou y (comme quoi les mots auraient encore un sens…), les pertes en bourse de 20 millions d’euros de monsieur X (soit la retraite annuelle de 50 000 veuves d’agriculteurs qu’un seul homme peut se permettre de jouer au casino des placements) ou la taxe Duchmol (pour éponger avec un kleenex fiscal, au bord de la Seine, le débordement du Pacifique aux îles Tonga).

    On peut ironiser, comme dans les régimes totalitaires, l’humour est la pauvre dernière défense contre l’étouffement et le désespoir. Mais la télévision, les radios et parfois la presse écrite, tout ce que l’on résume par le mot de « Médias », ont provoqué un réchauffement du climat neurologique de l’espèce humaine. Une pollution cérébrale, par voie auditive et visuelle, enferme les sociétés des hommes, depuis des décennies, sous un immense voile de plastic pédago-médiatique planétaire.
    C’est l’effet de serre médiatique qui amplifie celui de la Z’Education Nationale. Avec non seulement un appauvrissement de la bio-diversité culturelle, mais aussi la disparition de deux espèces capitales pour la survie de l’intelligence sur terre : l’esprit critique et le doute méthodique. Sans parler de l’irrévérence, du droit à penser NON, à nier.

    Chacun voit, sent et sait cela.
    Que se passe-t-il en effet ? La pollinisation intellectuelle des sociétés humaines qui leur permet d’avancer, se fait de moins en moins bien. Parce que les abeilles pollinisatrices que sont la liberté de penser, l’esprit scientifique ou la raison critique, sont détruites par des « Régent », « Gauchos» et autres insecticides médiatiques et pédagogiques, pulvérisés par les TF1, CNN et autres médias de Murdoch, Berlusconi ou Bouygues, aidés de nos ZIP-et-air et autres pédogos lobotomiseurs. Ce que le langage consacré appelle la pensée unique.
    Mais avouons que c’est excessif car cette pensée unique admet encore la pensée. Et c’est là que notre chère institution a son rôle à jouer.
    Qui dit pensée, dit possible liberté. Supprimons la pensée.
    Nos élites à la sauce OCDE y travaillent, leurs programmes sont là, leurs résultats aussi.
    Seuls les aveugles-sourds-muets-manchots-cul de jatte ne le voient pas.
    Et tous ces admirateurs des sociétés ultralibérales seraient licenciés depuis longtemps s’ils étaient jugés sur leurs résultats.
    Pour parodier quelqu’un de critiquable sous bien des rapports, l’Éducation Nationale « est dangereuse pour les hommes. L’alcoolisme, le bavardage et la politique en font déjà des abrutis.
    Était-il nécessaire d’ajouter encore quelque chose ? Le mal est fait… Personne ne pourra empêcher maintenant la marche en avant de cette infernale machine. Adieu travail ! Demain, on pensera sans effort, puis on ne pensera plus et on crèvera de la plus triste vie. »
    (LF Céline, au sujet de la télévision, propos écrit entre 1957 et 1961, à l’époque de la mire et des programmes fort éloignés de la téléréalité, lisez Michel Desmurget, un autre génie, mais pas fou lui, ou moins fou que Céline, ce qui est facile).

    • Bonsoir, moi aussi je suis mathématicien et je finis ma thèse cette année. L’an prochain par intérêt taxonomique, je m’assigne la tâche de faire une recension des meilleurs commentaires bonnédaniens. Le votre est un beau poème en prose digne de je ne sais quelle anthologie.Ça ressemble à du Ponge sans vraiment en être. C’est au fond très personnel. Je suis sûr qu’à présent vous allez relire votre texte d’un autre regard. Et vous découvrir sous un nouveau jour. Big up !

      • Si vous avez quelque ambition, permettez-moâ une correction : « moi z’aussi, je suis mathématicien… », et dites-le vite, avec l’interdisciplinarité, vous risquez fort ne plus savoir ce que vous êtes.
        Avec Ponge, vous me rappelez ce brave M. Jourdain…
        En vous moquant à juste titre de ma prose post’apéritive (et dans le nord du sud, nous n’en finissons pas d’ouvrir, ce qui cause des dégâts y compris lexicaux), vous nommez Ponge sans savoir peut-être que c’est aussi le nom d’une société assez ancienne qui fabrique… du matériel d’élevage notamment bovins.
        Quelle merveilleuse approche de ce que nous faisons nous z’aussi.
        Mais nos amis agriculteurs élèvent, grâce aux pédagogistes, l’Éducation Nationale abaisse et rabaisse… Une différence de taille.

  40. Le principal obstacle à un redressement de l’Ecole, ce ne sont même pas les programmes, les méthodes, les horaires. Ce sont la hiérarchie et, hélas, les enseignants eux-mêmes.
    Personne ne les a obligés à souscrire aux IDD et TPE. Personne ne les oblige à mettre sur pied de jolis projets parfaitement inutiles et souvent coûteux, Personne ne les oblige à organiser d’innombrables sorties qui empiètent sur les cours et démobilisent les élèves. En dehors des examens (où l’on peut admettre que certains cèdent face aux injonctions venues d’en haut), personne ne les oblige à mentir, à surnoter, à longueur d’année pour s’assurer l’estime des classes, des parents et de l’administration.Personne ne les oblige à continuer de voter pour des syndicats qui, bien souvent, initient les réformes ou les accompagnent. Si les professeurs disaient (rêvons un peu): « Nous exigeons une Ecole qui instruise, », nous n’en serions pas là. Tout est affaire de rapport de force.

  41. L’administration s’appuie sur le renouvellement du corps enseignant. En 2012, près de la moitié venait de l’être. Des gens parfois sans esprit critique car mal-instruits, sans points de repères car n’ayant pas connu l’Ecole d’avant Jospin, indifférents au sort des enfants du peuple car issus plus que par le passé des classes moyennes supérieures … Réjouissons-nous!

  42. Au sujet de la baisse de niveau j’ai souvent remarqué comme enseignant depuis 2001 que celle-ci pour les parents et grands parents concerne d’abord les autres enfants. Leur progéniture, la chair de leur chair est toujours du génie en bouture. En cas de sanction méritée, ou de mauvaise note l’étant toute autant, la plupart vont au Rendez Vous avec la hiérarchie, à la diplomatie chaussée de gros sabots voire à la menace de judiciarisation.

    On me dira, avant Noèl, réputé sévère, j’avais le droit avant les conseils du deuxième trimestre à des chocolats censés me rendre plus coulant et qui bien sûr n’ont jamais rien changé aux notes que je donnais…

  43. ‘Le principal obstacle à un redressement de l’Ecole, ce ne sont même pas les programmes, les méthodes, les horaires. Ce sont la hiérarchie et, hélas, les enseignants eux-mêmes. »

    Et aussi les parents qui jugent bon de ne plus éduquer leurs enfants, y compris sur les bases et encore moins de ne surtout pas leur transmettre quoi que ce soit de culturel.

    A ce sujet, je me souviens de cette mère m’affirmant que « si sa fille s’intéressait à la culture, elle avait la télé par câble dans sa chambre » ce qui prouvait tout

  44. Et j’avoue qu’en lisant cet article je songeais à toutes ces petites péronnelles et jeunes tourtereaux sans cervelle narcissiques, prétentieux, n’ayant aucune limite à leur égocentrisme et des exigences souvent grotesques, méprisant les enseignants tout en ressentant un profond complexe d’infériorité du fait de leurs carences

  45. L’éducation laisse à désirer, c’est certain, mais l’Ecole devrait imposer ses propres règles, au lieu de quoi elle accompagne le mouvement et, souvent, l’amplifie. Le pire (et c’est absolument nouveau), c’est que le professeur qui n’est pas jugé assez « bienveillant » peut désormais avoir des ennuis. A Bordeaux, des collègues ont ainsi fait l’objet d’un rapport, puis ont été convoqués par le rectorat. Leur faute? De prétendues difficultés relationnelles avec certaines classes où Moncoeur, Monchéri et Mapuce jugeaient abusif q’ils exigent le silence!
    Sur la « bienveillance » due aux élèves, voir http://explicitementvotre.blogspot.fr/2014/10/la-bienveillance-lecole.html
    Sur l’égocentrisme des chères têtes blondes, voir http://www.formapex.com/lesprit-dynamique/612-le-mouvement-pour-le-developpement-de-lestime-de-soi-quand-lenfer-est-pave-de-bonnes-intentions

  46. Les collègues qui ne se sentent pas concernés ont tort TOUT peut désormais être reproché à un enseignant. Voir http://eduscol.education.fr/cid48005/mission-du-professeur-exercant-en-college-en-lycee-d-enseignement-general-et-technologique-ou-en-lycee-professionnel.html et en particulier ceci: « communiquer l’envie d’apprendre, favoriser la participation active des élèves, obtenir leur adhésion aux règles collectives, être garant du bon ordre et d’un climat propice à un travail efficace. » Je ne connais AUCUN professeur qui ne soit, à un moment ou un autre de l’année, en infraction avec cette circulaire. C’est pourtant sur elle que l’on s’appuie parfois pour sanctionner et menacer d’une procédure pour « insuffisance professionnelle » … A vomir!

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