Affirmons-le d’emblée : contrairement à mon ami Gil Mihaely, je ne vois pas dans la volonté de créer une tranche marginale d’imposition à 75 % pour les revenus supérieurs à un million d’euros une stigmatisation des plus riches, encore moins une recherche de boucs émissaires. Certes, je ne suis pas aveugle et je vois très bien que le candidat socialiste a certainement voulu faire un coup politique, d’autant qu’il exposait àMediapart une thèse radicalement inverse en janvier 2011. A cet égard, cette campagne atteint les sommets du minable puisque les deux favoris désignés rivalisent de coups de com’, quitte à se contredire eux-mêmes à un an d’intervalle voire d’une semaine à l’autre comme Nicolas Sarkozy sur l’étiquetage des viandes selon le rite d’abattage[1. Alors que la polémique lancée par Marine Le Pen était jugée absurde par le candidat-président à Rungis il y a quelques jours et que le ministre de l’agriculture Bruno Lemaire jugeait stigmatisant l’étiquetage des viandes selon le rite d’abattage, ce qui était d’ailleurs cohérent avec le refus du gouvernement d’inscrire à l’ordre du jour les propositions de loi de Françoise Hostalier (février 2012) ou de Nicolas Dhuicq (2011), Nicolas Sarkozy a fait volte-face à Bordeaux samedi. Peut-être avait-il lu Causeur entre-temps.].

Mais oublions les deux candidats et causons de la proposition fiscale en elle-même. Il ne s’agit non pas, rappelons le, de taxer une certaine catégorie de contribuables à 75% mais d’imposer à ce taux les revenus supérieurs à un million d’euros. Tout contribuable ayant déjà rempli une feuille d’impôt l’aura compris. Afin d’entrer davantage dans les détails, on se reportera à un article du Monde fort bien documenté. A mon sens, il n’est pas choquant que de tels revenus fassent l’objet de tels taux et, au risque de surprendre, c’est plus mon éducation dans une famille conservatrice que ma récente fréquentation de Jérôme Leroy qui en est à l’origine. Mais est-ce si surprenant ? En 1967, le gouvernement avait fait passer la tranche marginale de 70 à 80%. Affreux marxiste, le général de Gaulle ? On peut trouver la mesure inappropriée en 2012 à l’heure où les capitaux sont libres de leurs mouvements, mais pour la juger moralement choquante et crypto-communiste il faudra repasser.

En fait, ce n’est qu’à partir des années quatre-vingts, avec la conversion commune de la mitterrandie et de la droite française à la frénésie libérale nous venant de l’Amérique de Reagan et de l’Angleterre de la Dame de Fer, que la France est entrée dans un cycle nouveau. Auparavant, à part Alain Madelin ou Jean-Marie Le Pen, personne n’aurait qualifié de « confiscatoire » un tel taux marginal d’imposition. Les travaux d’Emmanuel Todd sur les systèmes familiaux expliquent très bien les ressorts anthropologiques français et notamment notre attachement puissant à l’égalité. Cela se traduit naturellement par une volonté de ne pas voir exploser l’écart entre les plus riches et les plus pauvres. Voilà pourquoi en France, on trouve souvent indécent les salaires faramineux des joueurs de football alors que cela pose moins de problème en Allemagne ou en Angleterre. Il ne s’agit pas d’être envieux, jaloux ni de ne pas comprendre que de taxer les riches ne fera pas diminuer le nombre de pauvres : c’est une question de cohésion nationale. Si le deuxième million d’euros est taxé à 75 %, il en restera tout de même 250 000 soit dix fois ce que gagne un Français moyen, en plus du premier million taxé plus faiblement. Le Président de la République lui-même a naguère fustigé certains revenus démentiels, notamment dans son fameux discours de Toulon en 2008, démontrant d’ailleurs qu’il a lui aussi parfaitement conscience des risques que fait peser sur la cohésion nationale l’explosion de l’échelle des revenus. Peut-être se souvenait-il d’un certain Henry Ford qui estimait que l’échelle des salaires ne devait pas excéder le rapport 1 à 40. Et Ford n’était ni français, ni communiste mais seulement un entrepreneur américain lucide.

Dans l’absolu, même si cette mesure doit évidemment faire l’objet d’une étude d’impact, ce que je concède bien volontiers à Gil, en rappelant que même le bouclier fiscal n’avait pas retenu Johnny Halliday, cette idée me paraît de « bon sens  ». Le « bon sens » m’expliquait l’autre jour une bonne âme de gauche, c’est ce que dégaine toujours un mec de droite, un conservateur congénital ! C’est sûr, c’est bien mon surmoi de droite conservatrice que François Hollande a touché la semaine dernière  !

27 commentaires

  1. « Il ne s’agit non pas, rappelons le, de taxer une certaine catégorie de contribuables à 75% mais d’imposer à ce taux les revenus supérieurs à un million d’euros.  »
    Je dirais même plus: imposer à ce taux les revenus supérieurs à un million d’euros par part fiscale !
    Soit effectivement au dessus d’un million pour le célibataire, mais au dessus de deux millions pour un couple sans enfants et au dessus de trois millions pour un couple avec deux enfants… ce qui leur laisse largement de quoi vivre !

  2. @ DD
    “Les travaux d’Emmanuel Todd sur les systèmes familiaux expliquent très bien les ressorts anthropologiques français et notamment notre attachement puissant à l’égalité”

    Amusant!! Sachant que les systeme scolaire français et un de pire pour les handicapés en Europe. Todd qui nous a vendu pendant des années la legénde de la France championne des marriages mixtes et qu’encore sur marianne traite sarko de fasciste, que la France n’a aucune identité et que les gosses de banlieus s’intégrent bcp mieux par rapport aux juif. A l’époque du Général on utilisait le gaz chimique pour tranquilliser les harkis dans les camps, faut-il faire la même chose avec les roms? Mais enfin le gaullisme c’est de plus en plus une réligion et le très peu des gens qui la pratiquent sont trop omnipresent dans les médias par rapport à leur score de 1%. En tout cas on l’aura compris DD travaille pour l’élection de Hollande. De toute façon Todd méprisant comme il est n’avouera jamais s’être trompé au cas où il aurait pas très bien expliqué. Si la France est inégalitaire c’est parce que justement les français ne sont pas si attaché que cela à l’égalité, par contre à la haïne de l’argent et de la réussite sociale oui. Donc De Gaulle marxiste? Non simplement catholique.

  3. Pas de commentaire sur le bobo gauchoTodd. Ce qui me gêne c’est la sortie « morale » de Hollande. Il n’est pas honteux de gagner de l’argent, ni de créer une entreprise, ni d’avoir un patrimoine, tant qu’on ne vole personne. Il est normal de payer des impôts pour permettre au pays d’investir, d’avoir des services publics…Mais il est dangereux de sortir de la politique et de l’économique pour nous servir un catéchisme digne des cercles les plus conservateurs. Qu’un peut-être futur Président s’érige en quasi gourou disant le bien et le mal, condamnant par ci, condamnant par là, et ce faisant opposant les riches (définis par le seuil de 1MM€) au pauvres, là, ça me choque. Pourquoi ne pas rétablir le ban pour les plus riches, indignes de faire partie de la communauté bien-pensante de gauche, les expulser. C’est à peu prêt ce que cherche à faire Hollande, du moins c’est sa profession de foi.
    Je ne serais pas choqué par un facteur multiplicateur du salaire moyen ou médian comme limite supérieur pour la rémunération la plus élevée, dans la mesure où se facteur ne serait pas défini par un Todd quelconque, mais par l’entreprise, et devant être publié.

  4. « Vous ne pouvez pas apporter la prospérité au pauvre en la retirant au riche. Tout ce qu’un individu reçoit sans rien faire pour l’obtenir, un autre individu a dû travailler pour le produire sans en tirer profit. Tout pouvoir ne peut distribuer aux uns que ce qu’il a préalablement confisqué à d’autres. Quand la moitié d’un peuple croit qu’il ne sert à rien de faire des efforts car l’autre moitié les fera pour elle, et quand cette dernière moitié se dit qu’il ne sert à rien d’en faire car ils bénéficieront à d’autres, cela mes amis, s’appelle le déclin et la fin d’une nation. On n’accroît pas les biens en les divisant. »
    Dr. Adrian Rogers, 1931

  5. @Pythéas

    Il semble que votre auteur qui écrivait en pleine crise de 1929 n’a visiblement pas convaincu Roosevelt, lequel a pourtant vaincu cette dernière quelques années plus tard. Ce dernier n’a pas hésité d’instituer un taux marginal de 90%.
    Quand à la France de 1967, je vous renvoie à l’exemple du Général de Gaulle.

    A votre avis, à quelle époque notre nation était le plus en danger de mort ? Dans les années soixante ou dans les vingt dernières années ?

  6. encore une connerie de HOLLANDE;;
    apres;étre riche a 4000 euros;;il veut prendre 75% ;a mourir de rire
    sait t;il que l »on peu faire verser le surplus a l;étrangers;et toutes les astuces pour payées moins;
    de toute façons le dupont de droite a échouer dans presque tout les domaines;
    alors le dupont de gauche lui;va droit dans le mur;;
    la fuite des capitaux;sa prévisions de croissance de 0.5 alors que l;Europe rentre en récessions;le chomage grimpe de mois en mois;les fermetures d »entreprises;régulariser les immigrées en situations irrégulières;65 000 sous jospin;lui se sera 90 000;
    pas de logements;pas de travail;tout les budgets dans le rouge;
    c »est bien la finance qui dirige le monde;
    pourtant depuis plus de 30 ans ;le pays vie a crédit; grace a dupont de droite- et dupont de gauche;; pourtant des élites de la nation;les fumeux experts;les conseillés;les hauts fonctionnaires de BERCY;plus; les politiciens incompétent ;le pays est en faillite;d’exit M FILLON
    il faut a ce pays un tsunami point barre
    sinon;;comme le dit un ancien ministre socialiste,;se sera du sang et des larmes

  7. D’abord, comme DD, je pense qu’Hollande fait un « coup » et seulement cela.
    D’ailleurs, dans le passé, le PS (DSK, Fabius par exemple sous le gouvernement Jospin) a aussi contribué à favoriser les hauts revenus (fiscalité des stock-options par exemple). Pas étonnant quand on est depuis 1983 le « bon élève » de la mondialisation néo-libérale et de la politique européenne qui va avec.

    Mais, comme DD, je trouve la proposition des 75% légitime.
    Il y a quelques mois, François Lenglet, dans sa chronique sur RMC, faisait un historique comme celui de DD ci-dessus.
    Mais, bon, pour les fanatiques du néo-libéralisme (comme Fiorino et Pythéas) Lenglet est sans doute un « affreux marxiste » (pour les partisans les plus sectaires de Mélenchon, c’est un « affreux ultra-libéral »).

    Quelques remarques.
    Mardi, chez Taddéi, « l’affreux gauchiste » Éric Zemmour rappelait que bon nombre de footballeurs professionnels actuels gagnent 100 fois plus que Platini autrefois pour des résultats 100 fois plus médiocres.
    Mais, bon, pour Fiorino et Pythéas, puisqu’ils gagnent 100 fois plus, c’est qu’ils sont 100 fois meilleurs (CQFD).

    Souvenons-nous aussi de l’inévitable Christine Lagarde qui soutenait le salaire astronomique que Proglio exigeait à la tête d’ERDF : « c’est le meilleur ».

    On peut certes admettre que le dirigeant d’une entreprise qui prend des risques puisse quand la situation est favorable s’enrichir fortement.

    Mais, la dérive de ces dernières décennies est intolérable quand on constate que des dirigeants de multinationales perçoivent des sommes délirantes Y COMPRIS QUAND ILS ÉCHOUENT.
    Et puis la dérive concernant les patrons des entreprises publiques est aussi scandaleuse. Ces gens-là ne courent aucun risque : s’ils conduisent leur entreprise au bord du goufre, ils sont recasés sans problème.

  8. Fiorino écrit : « De Gaulle marxiste ? Non, simplement catholique ».
    On a compris : De Gaulle aurait été un héritier de cette culture catholique pour qui l’argent est diabolique.
    Certes, dans sa vie privée, familiale, De Gaulle agissait conformément à cette culture.
    Mais, comme homme d’État, il ne méprisait pas l’argent si celui-ci permettait le progrès économique de la France.

    De Gaulle a favorisé de très grandes entreprises. Son gouvernement les aidait même avec des commandes d’État.
    Justement, le PCF qui était dans l’opposition (même s’il avait des convergences avec le Général sur certains sujets comme la politique étrangère ou l’Europe) critiquait cette politique.
    Il qualifiait De Gaulle « d’homme des monopoles capitalistes ».

    La théorie créée par le PCF à la fin du gaullisme et surtout sous Pompidou était celle du « capitalisme monopoliste d’État ».
    Le principal inspirateur de cette théorie était Paul Boccara et elle était enseignée dans les écoles de formation du PCF (j’y ai personnellement participé). J’ai d’ailleurs chez moi les 2 volumes du livre sorti en 1971 sur ce thème (dois-je l’avouer : je n’ai jamais dépassé la page 10 du 1er tome ?).

    Je suppose que de nos jours, avec la mondialisation, la financiarisation abusive du capitalisme, les communistes qui prolongent la « culture Marchais » doivent regretter que le CME (capitalisme monopoliste d’État) soit révolu.

    En fait, De Gaulle n’était pas hostile à l’argent, ni à l’enrichissement des entrepreneurs (Marcel Dassault était député gaulliste mais on sait aussi que cet homme très riche était un patron social).
    Mais, à une condition : l’argent devait être utile à la société. Il devait permettre le progrès industriel, économique et social de la France.
    Quant aux patrons d’entreprises publiques, certes, on ne leur demandait pas de « faire la manche », mais, leur rôle était de servir l’État et non de se servir.

    Or, depuis quelques décennies, l’argent sert surtout à faire de l’argent.
    Quand l’enrichissement des riches permet aux pauvres de s’enrichir aussi, c’est légitime. C’est ce qui se passait sous De Gaulle.
    Mais, de nos jours, contrairement à ce qu’écrit Pythéas et conformément à ce que disait le cégétiste Xavier Mathieu chez Taddéi, l’enrichissement démentiel des riches va de pair avec l’appauvrissement des pauvres (et de la classe moyenne ajouterai-je). C’est peut-être un des rares points sur lesquels j’étais d’accord avec ce syndicaliste qui est un extrémiste.

  9. Revenons sur une erreur trop répandu si vous me le permettez.
    F D Roosvelt n’ pas vaincu la crise de 29, il l’aurait même amplifiée.
    C’ est l’ économie de guerre (hélas) qui a vaincu la crise de 29

  10. Il est tout à fait exact que la crise de 1929 n’était pas réglée aux États-Unis en 1941 lors de l’entrée en guerre de ce pays.
    Pendant la décennie, il y avait des périodes où la situation s’améliorait et d’autres de reculs. Pas étonnant : il n’y a pas de miracles en économie. Notons aussi que Roosevelt avait affaire à la Cour Suprême qui invalida bon nombre de ses mesures.

    Il n’empêche.
    En 1939, le PIB des États-Unis était revenu à son niveau de 1929 alors qu’il était en-dessous pendant le reste de la décennie.
    Le chômage était encore important en 1939 (environ 9 millions) mais il était de 13 millions au moment de l’élection de Roosevelt.
    Donc, dire que la politique de Roosevelt avait aggravé la crise est plutôt « audacieux ».

    Constatons aussi qu’après la Guerre, des pans entiers de la politique de Roosevelt furent conservés. Ce qui ne provoqua pas la ruine économique de ce pays, bien au contraire.

    – La loi Glass-Steagall qui séparait les banques de dépôts et les banques d’affaires fut appliquée jusqu’au début des années 80 (abrogée à la fin du siècle par un congrès républicain et un président démocrate, Clinton).
    – La forte imposition des plus hauts revenus fut maintenue jusqu’au début des années 80.

  11. En relisant le titre de l’article, je me suis demandé s’il ne s’agissait pas en fait de fromage. Le fromage de Hollande, pour les Français normalement constitués est souvent mou et fade (sauf le « Oud »), facile à découper en tranches, peut être rouge à l’extérieur, neutre à l’intérieur, laisse indifférent. Ne convient pas particulièrement aux Palais français.

  12. Ca promet la liberté d’expression de ce mouvement politique, on supprime les adhérents fachos antisémites et les réponses qu’on leur adresse!

    Circulez, il n’y a rien à voir!

  13. 1) Je ne suis pas adhérent à DLR et je ne peux en aucun cas engager ce mouvement même si je n’ai pas caché mon adhésion à ses propositions.

    2) Quand un commentaire devient sans objet, du fait qu’il renvoie à un autre supprimé, je le supprime aussi. C’est si difficile à comprendre ?

  14. Très.

    il est toujours intéressant de savoir qui on attire par un certain discours.

    Enfin, c’est pas grave, tout est copié.

  15. J’ai supprimé un commentaire scandaleux et les commentaires qui y répondaient.

    Quant au fait que ce serait mon article sur le 75 % de François Hollande qui attirerait les commentaires antisémites, laissez-moi rire.

    C’est seulement la seconde fois en quatre ans, qu’un commentaire antisémite arrive sur mon blog. Il a été censuré ce matin.

    Alors que mon adresse mèl figure dans la mention « me contacter » du blog, vous avez préféré me prêter un procès d’intention directement dans les commentaires. Mais les procès d’intention, c’est votre spécialité, n’est ce pas ?

  16. J’adore « mèl », ça veut dire beaucoup…

    Aucun procès d’intention, une réalité que vous avez effacé…

    C’est vous je vous signale qui m’en faites un en parano alors qu’étaient écrits des trucs à vomir que vos admirateurs n’ont d’ailleurs absolument pas relevés, tant c’est un discours normal chez les souverainsites condamnant le cosmopolitisme financier international.

    N’oubliez pas que votre gourou veut Lapen en premier ministre!

  17. Mes « admirateurs », comme vous dites, ont peut-être autre chose à faire que de venir sur le blog un samedi après-midi. Ils ont peut-être une vie, une maison, un conjoint, des enfants, des courses à faire…

    Et vous ne pouvez pas à la fois me reprocher de ne pas avoir censuré dans la minute et de le censurer quand je m’en aperçois.

    Sinon, je n’ai pas de gourou et le candidat dont vous parlez a fait quelques précisions hier sur Marianne2, que je vous invite à lire.

  18. Un de mes commentaires a été supprimé.
    Il faisait référence et dénonçait un scandaleux commentaire précédent.
    DD a supprimé le commentaire antisémite (et xénophobe), le mien était donc sans objet.
    DD supprime rarement des commentaires, mais j’approuve le fait qu’il ait enlevé celui qui était antisémite : il serait tenu pour responsable de ce qui est écrit sur son blog en cas de plainte.

  19. Concernant ce qu’a dit Dupont-Aignan (je précise que je ne suis pas adhérent de Debout la République).

    J’ai lu hier soir ce qu’en disaient certains journaux en ligne.
    Ce matin, j’ai entendu NDA sur Europe 1.
    J’ai ensuite écrit les commentaires suivants sur un blog de RTL (que je vais regrouper ici).
    Quand j’ai écrit cela, je n’avais pas encore lu le site « Marianne 2 ».

    Voici donc ce que j’ai écrit sur le blog « On refait le monde ».

    Nicolas Dupont-Aignan a créé un « scandale » médiatique.
    Il a osé dire que s’il était élu, il prendrait Marine Le Pen comme premier ministre.
    Ce matin, il a précisé : « j’aurais pu dire aussi Montebourg ou Chevènement ».
    Mais, parions que, s’il avait cité un de ces deux, ce serait le silence médiatique.
    Inversement, il refuserait d’être le 1er ministre de MLP.
    Son explication : il faut rassembler tous les patriotes.

    Selon NDA, depuis des décennies, le PS et l’UMP alternent au pouvoir pour faire la même politique.
    Quant au FN, il regroupe la majorité des opposants à cette politique mais stérilise leur volonté à cause de ses excès.

    Un constat.
    Autour de Marine Le Pen, il y a quelques authentiques républicains.
    Citons Collard, Dutheil de la Rochère, Coûteaux, Philippot. Les 3 derniers soutenaient Chevènement en 2002.

    Mais, la contradiction de cette candidate, c’est que derrière il y a encore des gens d’extrême-droite nombreux au FN.

  20. et ALORS
    derriere M HOLLANDE;il y a des communistes;des trotskistes;le NPA;
    des gens d-extrêmes gauche?
    qui était a Occident;;un MINISTRE de notre gouvernement;un extrémiste;;;
    la droite républicaine est un partis légale;n »en déplaise a certains?
    en douter ;;est un scandale;; et vous le verrez bientot dans les urnes;
    le dupont de droite a écoeurer ses électeurs
    le dupont de gauche;fait les mémes promesses;et vu l »état de notre pays;
    beaucoup de déçu seront dans la rue
    d-ou;;du sang et des larmes

  21. Bonjour DD,
    A propos de Roosevelt, vous dites : « lequel a pourtant vaincu cette dernière quelques années plus tard. ».
    Cette affirmation a été mainte fois discutée, et le consensus historique et économique (cad, ceux qui ne sont pas convaincu d’avance) qui prévaut présente plutôt la 2ème Guerre Mondiale comme l’événement qui mis fin à la crise. C’est difficile à accepter en France, puisque le New Deal y est systématiquement présenté sous un jour favorable.

    Par ailleurs, le taux marginal de 90% ne concernait qu’un seul contribuable, Rockfeller, qui trouva directement avec l’IRS des montages pour éviter de payer ce taux. Par ailleurs Roosevelt et Rockfeller entretenaient des relations cordiales, ce dernier ayant plusieurs fois séjourné à Hyde Park.

    Il est d’ailleurs surprenant de vous voir analyser une ‘frénésie libérale’ qui aurait touchée la France dans les années 80. Hors décloisonnement des marchés financiers (difficile de ne pas le faire, quand tous vos partenaires le font), je ne vois vraiment rien… Sinon, nous aurions maintenu l’écart avec le Royaume Uni et serions toujours devant lui à l’heure actuelle !

    Enfin, en 1967, il n’existait ni ISF, ni CSG, ni CRDS, ni les 50 hausses ou créations de nouvelles taxes du dernier quinquennat (!!). Le Franc était encore adossé sur l’or, le monde beaucoup moins ouvert (doux euphémisme, quand 1/3 de la pop mondiale vivait de l’autre coté du rideau de fer et 1/3 n’avait pas de quoi se nourrir tous les jours) et Rueff avait l’oreille du Général : assez d’éléments pour faire passer la pilule à des riches qui n’avaient ni les moyens ni l’envie de partir.
    En 2012, après 35ans de social-démocratie et de budgets en déséquilibre (sous couvert de ‘relances’, et dont on peut constater le puissant effet sur l’activité économique et le chômage), avec un ISF permettant de taper ceux qui ont su se constituer un patrimoine plutôt que de tout claquer comme de bons patriotes, et dans un monde ouvert (et avec sensiblement moins de dictatures), ce genre d’annonces met effectivement notre pays en danger.
    Si je suis d’accord avec vous sur le diagnostic, je n’inverse pas les causes et les conséquences.

  22. Bonjour Pythéas

    Je ne nie pas la différence de contextes. En revanche, attaquer cette mesure en la qualifiant de quasi-communiste est ridicule. C’était le but de ce papier.

  23. Dans mon commentaire du 08/03 à 10h55, j’ai affublé Pythéas du terme « fanatique du néo-libéralisme ».
    Je pense m’être précipité car je suis parfois agacé lorsque je lis des citations qui se veulent « argument d’autorité ».

    Or, son commentaire du 13/03 à 14h47 montre qu’il n’assène pas des vérités toutes faites, mais qu’il argumente sérieusement.
    Je suis d’accord avec lui sur certains points. D’autres sont plus discutables (= qu’on peut discuter).

    Mais, je reconnais que ma première réaction a été hâtive.

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