Affirmons-le d’emblĂ©e : contrairement Ă  mon ami Gil Mihaely, je ne vois pas dans la volontĂ© de crĂ©er une tranche marginale d’imposition Ă  75 % pour les revenus supĂ©rieurs Ă  un million d’euros une stigmatisation des plus riches, encore moins une recherche de boucs Ă©missaires. Certes, je ne suis pas aveugle et je vois trĂšs bien que le candidat socialiste a certainement voulu faire un coup politique, d’autant qu’il exposait Ă Mediapart une thĂšse radicalement inverse en janvier 2011. A cet Ă©gard, cette campagne atteint les sommets du minable puisque les deux favoris dĂ©signĂ©s rivalisent de coups de com’, quitte Ă  se contredire eux-mĂȘmes Ă  un an d’intervalle voire d’une semaine Ă  l’autre comme Nicolas Sarkozy sur l’étiquetage des viandes selon le rite d’abattage[1. Alors que la polĂ©mique lancĂ©e par Marine Le Pen Ă©tait jugĂ©e absurde par le candidat-prĂ©sident Ă  Rungis il y a quelques jours et que le ministre de l’agriculture Bruno Lemaire jugeait stigmatisant l’étiquetage des viandes selon le rite d’abattage, ce qui Ă©tait d’ailleurs cohĂ©rent avec le refus du gouvernement d’inscrire Ă  l’ordre du jour les propositions de loi de Françoise Hostalier (fĂ©vrier 2012) ou de Nicolas Dhuicq (2011), Nicolas Sarkozy a fait volte-face Ă  Bordeaux samedi. Peut-ĂȘtre avait-il lu Causeur entre-temps.].

Mais oublions les deux candidats et causons de la proposition fiscale en elle-mĂȘme. Il ne s’agit non pas, rappelons le, de taxer une certaine catĂ©gorie de contribuables Ă  75% mais d’imposer Ă  ce taux les revenus supĂ©rieurs Ă  un million d’euros. Tout contribuable ayant dĂ©jĂ  rempli une feuille d’impĂŽt l’aura compris. Afin d’entrer davantage dans les dĂ©tails, on se reportera Ă  un article du Monde fort bien documentĂ©. A mon sens, il n’est pas choquant que de tels revenus fassent l’objet de tels taux et, au risque de surprendre, c’est plus mon Ă©ducation dans une famille conservatrice que ma rĂ©cente frĂ©quentation de JĂ©rĂŽme Leroy qui en est Ă  l’origine. Mais est-ce si surprenant ? En 1967, le gouvernement avait fait passer la tranche marginale de 70 Ă  80%. Affreux marxiste, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle ? On peut trouver la mesure inappropriĂ©e en 2012 Ă  l’heure oĂč les capitaux sont libres de leurs mouvements, mais pour la juger moralement choquante et crypto-communiste il faudra repasser.

En fait, ce n’est qu’à partir des annĂ©es quatre-vingts, avec la conversion commune de la mitterrandie et de la droite française Ă  la frĂ©nĂ©sie libĂ©rale nous venant de l’AmĂ©rique de Reagan et de l’Angleterre de la Dame de Fer, que la France est entrĂ©e dans un cycle nouveau. Auparavant, Ă  part Alain Madelin ou Jean-Marie Le Pen, personne n’aurait qualifiĂ© de « confiscatoire » un tel taux marginal d’imposition. Les travaux d’Emmanuel Todd sur les systĂšmes familiaux expliquent trĂšs bien les ressorts anthropologiques français et notamment notre attachement puissant Ă  l’égalitĂ©. Cela se traduit naturellement par une volontĂ© de ne pas voir exploser l’écart entre les plus riches et les plus pauvres. VoilĂ  pourquoi en France, on trouve souvent indĂ©cent les salaires faramineux des joueurs de football alors que cela pose moins de problĂšme en Allemagne ou en Angleterre. Il ne s’agit pas d’ĂȘtre envieux, jaloux ni de ne pas comprendre que de taxer les riches ne fera pas diminuer le nombre de pauvres : c’est une question de cohĂ©sion nationale. Si le deuxiĂšme million d’euros est taxĂ© Ă  75 %, il en restera tout de mĂȘme 250 000 soit dix fois ce que gagne un Français moyen, en plus du premier million taxĂ© plus faiblement. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique lui-mĂȘme a naguĂšre fustigĂ© certains revenus dĂ©mentiels, notamment dans son fameux discours de Toulon en 2008, dĂ©montrant d’ailleurs qu’il a lui aussi parfaitement conscience des risques que fait peser sur la cohĂ©sion nationale l’explosion de l’échelle des revenus. Peut-ĂȘtre se souvenait-il d’un certain Henry Ford qui estimait que l’échelle des salaires ne devait pas excĂ©der le rapport 1 Ă  40. Et Ford n’était ni français, ni communiste mais seulement un entrepreneur amĂ©ricain lucide.

Dans l’absolu, mĂȘme si cette mesure doit Ă©videmment faire l’objet d’une Ă©tude d’impact, ce que je concĂšde bien volontiers Ă  Gil, en rappelant que mĂȘme le bouclier fiscal n’avait pas retenu Johnny Halliday, cette idĂ©e me paraĂźt de « bon sens  ». Le « bon sens » m’expliquait l’autre jour une bonne Ăąme de gauche, c’est ce que dĂ©gaine toujours un mec de droite, un conservateur congĂ©nital ! C’est sĂ»r, c’est bien mon surmoi de droite conservatrice que François Hollande a touchĂ© la semaine derniĂšre  !

27 commentaires

  1. « Il ne s’agit non pas, rappelons le, de taxer une certaine catĂ©gorie de contribuables Ă  75% mais d’imposer Ă  ce taux les revenus supĂ©rieurs Ă  un million d’euros.  »
    Je dirais mĂȘme plus: imposer Ă  ce taux les revenus supĂ©rieurs Ă  un million d’euros par part fiscale !
    Soit effectivement au dessus d’un million pour le cĂ©libataire, mais au dessus de deux millions pour un couple sans enfants et au dessus de trois millions pour un couple avec deux enfants… ce qui leur laisse largement de quoi vivre !

  2. @ DD
    “Les travaux d’Emmanuel Todd sur les systĂšmes familiaux expliquent trĂšs bien les ressorts anthropologiques français et notamment notre attachement puissant Ă  l’égalitĂ©â€

    Amusant!! Sachant que les systeme scolaire français et un de pire pour les handicapĂ©s en Europe. Todd qui nous a vendu pendant des annĂ©es la legĂ©nde de la France championne des marriages mixtes et qu’encore sur marianne traite sarko de fasciste, que la France n’a aucune identitĂ© et que les gosses de banlieus s’intĂ©grent bcp mieux par rapport aux juif. A l’époque du GĂ©nĂ©ral on utilisait le gaz chimique pour tranquilliser les harkis dans les camps, faut-il faire la mĂȘme chose avec les roms? Mais enfin le gaullisme c’est de plus en plus une rĂ©ligion et le trĂšs peu des gens qui la pratiquent sont trop omnipresent dans les mĂ©dias par rapport Ă  leur score de 1%. En tout cas on l’aura compris DD travaille pour l’élection de Hollande. De toute façon Todd mĂ©prisant comme il est n’avouera jamais s’ĂȘtre trompĂ© au cas oĂč il aurait pas trĂšs bien expliquĂ©. Si la France est inĂ©galitaire c’est parce que justement les français ne sont pas si attachĂ© que cela Ă  l’égalitĂ©, par contre Ă  la haĂŻne de l’argent et de la rĂ©ussite sociale oui. Donc De Gaulle marxiste? Non simplement catholique.

  3. Pas de commentaire sur le bobo gauchoTodd. Ce qui me gĂȘne c’est la sortie « morale » de Hollande. Il n’est pas honteux de gagner de l’argent, ni de crĂ©er une entreprise, ni d’avoir un patrimoine, tant qu’on ne vole personne. Il est normal de payer des impĂŽts pour permettre au pays d’investir, d’avoir des services publics…Mais il est dangereux de sortir de la politique et de l’Ă©conomique pour nous servir un catĂ©chisme digne des cercles les plus conservateurs. Qu’un peut-ĂȘtre futur PrĂ©sident s’Ă©rige en quasi gourou disant le bien et le mal, condamnant par ci, condamnant par lĂ , et ce faisant opposant les riches (dĂ©finis par le seuil de 1MM€) au pauvres, lĂ , ça me choque. Pourquoi ne pas rĂ©tablir le ban pour les plus riches, indignes de faire partie de la communautĂ© bien-pensante de gauche, les expulser. C’est Ă  peu prĂȘt ce que cherche Ă  faire Hollande, du moins c’est sa profession de foi.
    Je ne serais pas choquĂ© par un facteur multiplicateur du salaire moyen ou mĂ©dian comme limite supĂ©rieur pour la rĂ©munĂ©ration la plus Ă©levĂ©e, dans la mesure oĂč se facteur ne serait pas dĂ©fini par un Todd quelconque, mais par l’entreprise, et devant ĂȘtre publiĂ©.

  4. « Vous ne pouvez pas apporter la prospĂ©ritĂ© au pauvre en la retirant au riche. Tout ce qu’un individu reçoit sans rien faire pour l’obtenir, un autre individu a dĂ» travailler pour le produire sans en tirer profit. Tout pouvoir ne peut distribuer aux uns que ce qu’il a prĂ©alablement confisquĂ© Ă  d’autres. Quand la moitiĂ© d’un peuple croit qu’il ne sert Ă  rien de faire des efforts car l’autre moitiĂ© les fera pour elle, et quand cette derniĂšre moitiĂ© se dit qu’il ne sert Ă  rien d’en faire car ils bĂ©nĂ©ficieront Ă  d’autres, cela mes amis, s’appelle le dĂ©clin et la fin d’une nation. On n’accroĂźt pas les biens en les divisant. »
    Dr. Adrian Rogers, 1931

  5. @Pythéas

    Il semble que votre auteur qui Ă©crivait en pleine crise de 1929 n’a visiblement pas convaincu Roosevelt, lequel a pourtant vaincu cette derniĂšre quelques annĂ©es plus tard. Ce dernier n’a pas hĂ©sitĂ© d’instituer un taux marginal de 90%.
    Quand Ă  la France de 1967, je vous renvoie Ă  l’exemple du GĂ©nĂ©ral de Gaulle.

    A votre avis, à quelle époque notre nation était le plus en danger de mort ? Dans les années soixante ou dans les vingt derniÚres années ?

  6. encore une connerie de HOLLANDE;;
    apres;Ă©tre riche a 4000 euros;;il veut prendre 75% ;a mourir de rire
    sait t;il que l »on peu faire verser le surplus a l;étrangers;et toutes les astuces pour payées moins;
    de toute façons le dupont de droite a échouer dans presque tout les domaines;
    alors le dupont de gauche lui;va droit dans le mur;;
    la fuite des capitaux;sa prévisions de croissance de 0.5 alors que l;Europe rentre en récessions;le chomage grimpe de mois en mois;les fermetures d »entreprises;régulariser les immigrées en situations irréguliÚres;65 000 sous jospin;lui se sera 90 000;
    pas de logements;pas de travail;tout les budgets dans le rouge;
    c »est bien la finance qui dirige le monde;
    pourtant depuis plus de 30 ans ;le pays vie a crĂ©dit; grace a dupont de droite- et dupont de gauche;; pourtant des Ă©lites de la nation;les fumeux experts;les conseillĂ©s;les hauts fonctionnaires de BERCY;plus; les politiciens incompĂ©tent ;le pays est en faillite;d’exit M FILLON
    il faut a ce pays un tsunami point barre
    sinon;;comme le dit un ancien ministre socialiste,;se sera du sang et des larmes

  7. D’abord, comme DD, je pense qu’Hollande fait un « coup » et seulement cela.
    D’ailleurs, dans le passĂ©, le PS (DSK, Fabius par exemple sous le gouvernement Jospin) a aussi contribuĂ© Ă  favoriser les hauts revenus (fiscalitĂ© des stock-options par exemple). Pas Ă©tonnant quand on est depuis 1983 le « bon Ă©lĂšve » de la mondialisation nĂ©o-libĂ©rale et de la politique europĂ©enne qui va avec.

    Mais, comme DD, je trouve la proposition des 75% légitime.
    Il y a quelques mois, François Lenglet, dans sa chronique sur RMC, faisait un historique comme celui de DD ci-dessus.
    Mais, bon, pour les fanatiques du nĂ©o-libĂ©ralisme (comme Fiorino et PythĂ©as) Lenglet est sans doute un « affreux marxiste » (pour les partisans les plus sectaires de MĂ©lenchon, c’est un « affreux ultra-libĂ©ral »).

    Quelques remarques.
    Mardi, chez TaddĂ©i, « l’affreux gauchiste » Éric Zemmour rappelait que bon nombre de footballeurs professionnels actuels gagnent 100 fois plus que Platini autrefois pour des rĂ©sultats 100 fois plus mĂ©diocres.
    Mais, bon, pour Fiorino et PythĂ©as, puisqu’ils gagnent 100 fois plus, c’est qu’ils sont 100 fois meilleurs (CQFD).

    Souvenons-nous aussi de l’inĂ©vitable Christine Lagarde qui soutenait le salaire astronomique que Proglio exigeait Ă  la tĂȘte d’ERDF : « c’est le meilleur ».

    On peut certes admettre que le dirigeant d’une entreprise qui prend des risques puisse quand la situation est favorable s’enrichir fortement.

    Mais, la dĂ©rive de ces derniĂšres dĂ©cennies est intolĂ©rable quand on constate que des dirigeants de multinationales perçoivent des sommes dĂ©lirantes Y COMPRIS QUAND ILS ÉCHOUENT.
    Et puis la dĂ©rive concernant les patrons des entreprises publiques est aussi scandaleuse. Ces gens-lĂ  ne courent aucun risque : s’ils conduisent leur entreprise au bord du goufre, ils sont recasĂ©s sans problĂšme.

  8. Fiorino écrit : « De Gaulle marxiste ? Non, simplement catholique ».
    On a compris : De Gaulle aurait Ă©tĂ© un hĂ©ritier de cette culture catholique pour qui l’argent est diabolique.
    Certes, dans sa vie privée, familiale, De Gaulle agissait conformément à cette culture.
    Mais, comme homme d’État, il ne mĂ©prisait pas l’argent si celui-ci permettait le progrĂšs Ă©conomique de la France.

    De Gaulle a favorisĂ© de trĂšs grandes entreprises. Son gouvernement les aidait mĂȘme avec des commandes d’État.
    Justement, le PCF qui Ă©tait dans l’opposition (mĂȘme s’il avait des convergences avec le GĂ©nĂ©ral sur certains sujets comme la politique Ă©trangĂšre ou l’Europe) critiquait cette politique.
    Il qualifiait De Gaulle « d’homme des monopoles capitalistes ».

    La thĂ©orie crĂ©Ă©e par le PCF Ă  la fin du gaullisme et surtout sous Pompidou Ă©tait celle du « capitalisme monopoliste d’État ».
    Le principal inspirateur de cette thĂ©orie Ă©tait Paul Boccara et elle Ă©tait enseignĂ©e dans les Ă©coles de formation du PCF (j’y ai personnellement participĂ©). J’ai d’ailleurs chez moi les 2 volumes du livre sorti en 1971 sur ce thĂšme (dois-je l’avouer : je n’ai jamais dĂ©passĂ© la page 10 du 1er tome ?).

    Je suppose que de nos jours, avec la mondialisation, la financiarisation abusive du capitalisme, les communistes qui prolongent la « culture Marchais » doivent regretter que le CME (capitalisme monopoliste d’État) soit rĂ©volu.

    En fait, De Gaulle n’Ă©tait pas hostile Ă  l’argent, ni Ă  l’enrichissement des entrepreneurs (Marcel Dassault Ă©tait dĂ©putĂ© gaulliste mais on sait aussi que cet homme trĂšs riche Ă©tait un patron social).
    Mais, Ă  une condition : l’argent devait ĂȘtre utile Ă  la sociĂ©tĂ©. Il devait permettre le progrĂšs industriel, Ă©conomique et social de la France.
    Quant aux patrons d’entreprises publiques, certes, on ne leur demandait pas de « faire la manche », mais, leur rĂŽle Ă©tait de servir l’État et non de se servir.

    Or, depuis quelques dĂ©cennies, l’argent sert surtout Ă  faire de l’argent.
    Quand l’enrichissement des riches permet aux pauvres de s’enrichir aussi, c’est lĂ©gitime. C’est ce qui se passait sous De Gaulle.
    Mais, de nos jours, contrairement Ă  ce qu’Ă©crit PythĂ©as et conformĂ©ment Ă  ce que disait le cĂ©gĂ©tiste Xavier Mathieu chez TaddĂ©i, l’enrichissement dĂ©mentiel des riches va de pair avec l’appauvrissement des pauvres (et de la classe moyenne ajouterai-je). C’est peut-ĂȘtre un des rares points sur lesquels j’Ă©tais d’accord avec ce syndicaliste qui est un extrĂ©miste.

  9. Revenons sur une erreur trop répandu si vous me le permettez.
    F D Roosvelt n’ pas vaincu la crise de 29, il l’aurait mĂȘme amplifiĂ©e.
    C’ est l’ Ă©conomie de guerre (hĂ©las) qui a vaincu la crise de 29

  10. Il est tout Ă  fait exact que la crise de 1929 n’Ă©tait pas rĂ©glĂ©e aux États-Unis en 1941 lors de l’entrĂ©e en guerre de ce pays.
    Pendant la dĂ©cennie, il y avait des pĂ©riodes oĂč la situation s’amĂ©liorait et d’autres de reculs. Pas Ă©tonnant : il n’y a pas de miracles en Ă©conomie. Notons aussi que Roosevelt avait affaire Ă  la Cour SuprĂȘme qui invalida bon nombre de ses mesures.

    Il n’empĂȘche.
    En 1939, le PIB des États-Unis Ă©tait revenu Ă  son niveau de 1929 alors qu’il Ă©tait en-dessous pendant le reste de la dĂ©cennie.
    Le chĂŽmage Ă©tait encore important en 1939 (environ 9 millions) mais il Ă©tait de 13 millions au moment de l’Ă©lection de Roosevelt.
    Donc, dire que la politique de Roosevelt avait aggravé la crise est plutÎt « audacieux ».

    Constatons aussi qu’aprĂšs la Guerre, des pans entiers de la politique de Roosevelt furent conservĂ©s. Ce qui ne provoqua pas la ruine Ă©conomique de ce pays, bien au contraire.

    – La loi Glass-Steagall qui sĂ©parait les banques de dĂ©pĂŽts et les banques d’affaires fut appliquĂ©e jusqu’au dĂ©but des annĂ©es 80 (abrogĂ©e Ă  la fin du siĂšcle par un congrĂšs rĂ©publicain et un prĂ©sident dĂ©mocrate, Clinton).
    – La forte imposition des plus hauts revenus fut maintenue jusqu’au dĂ©but des annĂ©es 80.

  11. En relisant le titre de l’article, je me suis demandĂ© s’il ne s’agissait pas en fait de fromage. Le fromage de Hollande, pour les Français normalement constituĂ©s est souvent mou et fade (sauf le « Oud »), facile Ă  dĂ©couper en tranches, peut ĂȘtre rouge Ă  l’extĂ©rieur, neutre Ă  l’intĂ©rieur, laisse indiffĂ©rent. Ne convient pas particuliĂšrement aux Palais français.

  12. Ca promet la libertĂ© d’expression de ce mouvement politique, on supprime les adhĂ©rents fachos antisĂ©mites et les rĂ©ponses qu’on leur adresse!

    Circulez, il n’y a rien Ă  voir!

  13. 1) Je ne suis pas adhĂ©rent Ă  DLR et je ne peux en aucun cas engager ce mouvement mĂȘme si je n’ai pas cachĂ© mon adhĂ©sion Ă  ses propositions.

    2) Quand un commentaire devient sans objet, du fait qu’il renvoie Ă  un autre supprimĂ©, je le supprime aussi. C’est si difficile Ă  comprendre ?

  14. TrĂšs.

    il est toujours intéressant de savoir qui on attire par un certain discours.

    Enfin, c’est pas grave, tout est copiĂ©.

  15. J’ai supprimĂ© un commentaire scandaleux et les commentaires qui y rĂ©pondaient.

    Quant au fait que ce serait mon article sur le 75 % de François Hollande qui attirerait les commentaires antisémites, laissez-moi rire.

    C’est seulement la seconde fois en quatre ans, qu’un commentaire antisĂ©mite arrive sur mon blog. Il a Ă©tĂ© censurĂ© ce matin.

    Alors que mon adresse mĂšl figure dans la mention « me contacter » du blog, vous avez prĂ©fĂ©rĂ© me prĂȘter un procĂšs d’intention directement dans les commentaires. Mais les procĂšs d’intention, c’est votre spĂ©cialitĂ©, n’est ce pas ?

  16. J’adore « mĂšl », ça veut dire beaucoup…

    Aucun procĂšs d’intention, une rĂ©alitĂ© que vous avez effacĂ©…

    C’est vous je vous signale qui m’en faites un en parano alors qu’Ă©taient Ă©crits des trucs Ă  vomir que vos admirateurs n’ont d’ailleurs absolument pas relevĂ©s, tant c’est un discours normal chez les souverainsites condamnant le cosmopolitisme financier international.

    N’oubliez pas que votre gourou veut Lapen en premier ministre!

  17. Mes « admirateurs », comme vous dites, ont peut-ĂȘtre autre chose Ă  faire que de venir sur le blog un samedi aprĂšs-midi. Ils ont peut-ĂȘtre une vie, une maison, un conjoint, des enfants, des courses Ă  faire…

    Et vous ne pouvez pas Ă  la fois me reprocher de ne pas avoir censurĂ© dans la minute et de le censurer quand je m’en aperçois.

    Sinon, je n’ai pas de gourou et le candidat dont vous parlez a fait quelques prĂ©cisions hier sur Marianne2, que je vous invite Ă  lire.

  18. Un de mes commentaires a été supprimé.
    Il faisait référence et dénonçait un scandaleux commentaire précédent.
    DD a supprimé le commentaire antisémite (et xénophobe), le mien était donc sans objet.
    DD supprime rarement des commentaires, mais j’approuve le fait qu’il ait enlevĂ© celui qui Ă©tait antisĂ©mite : il serait tenu pour responsable de ce qui est Ă©crit sur son blog en cas de plainte.

  19. Concernant ce qu’a dit Dupont-Aignan (je prĂ©cise que je ne suis pas adhĂ©rent de Debout la RĂ©publique).

    J’ai lu hier soir ce qu’en disaient certains journaux en ligne.
    Ce matin, j’ai entendu NDA sur Europe 1.
    J’ai ensuite Ă©crit les commentaires suivants sur un blog de RTL (que je vais regrouper ici).
    Quand j’ai Ă©crit cela, je n’avais pas encore lu le site « Marianne 2 ».

    Voici donc ce que j’ai Ă©crit sur le blog « On refait le monde ».

    Nicolas Dupont-Aignan a créé un « scandale » médiatique.
    Il a osĂ© dire que s’il Ă©tait Ă©lu, il prendrait Marine Le Pen comme premier ministre.
    Ce matin, il a prĂ©cisĂ© : « j’aurais pu dire aussi Montebourg ou ChevĂšnement ».
    Mais, parions que, s’il avait citĂ© un de ces deux, ce serait le silence mĂ©diatique.
    Inversement, il refuserait d’ĂȘtre le 1er ministre de MLP.
    Son explication : il faut rassembler tous les patriotes.

    Selon NDA, depuis des dĂ©cennies, le PS et l’UMP alternent au pouvoir pour faire la mĂȘme politique.
    Quant au FN, il regroupe la majorité des opposants à cette politique mais stérilise leur volonté à cause de ses excÚs.

    Un constat.
    Autour de Marine Le Pen, il y a quelques authentiques républicains.
    Citons Collard, Dutheil de la RochÚre, Coûteaux, Philippot. Les 3 derniers soutenaient ChevÚnement en 2002.

    Mais, la contradiction de cette candidate, c’est que derriĂšre il y a encore des gens d’extrĂȘme-droite nombreux au FN.

  20. et ALORS
    derriere M HOLLANDE;il y a des communistes;des trotskistes;le NPA;
    des gens d-extrĂȘmes gauche?
    qui était a Occident;;un MINISTRE de notre gouvernement;un extrémiste;;;
    la droite républicaine est un partis légale;n »en déplaise a certains?
    en douter ;;est un scandale;; et vous le verrez bientot dans les urnes;
    le dupont de droite a Ă©coeurer ses Ă©lecteurs
    le dupont de gauche;fait les mémes promesses;et vu l »état de notre pays;
    beaucoup de déçu seront dans la rue
    d-ou;;du sang et des larmes

  21. Bonjour DD,
    A propos de Roosevelt, vous dites : « lequel a pourtant vaincu cette derniÚre quelques années plus tard. ».
    Cette affirmation a Ă©tĂ© mainte fois discutĂ©e, et le consensus historique et Ă©conomique (cad, ceux qui ne sont pas convaincu d’avance) qui prĂ©vaut prĂ©sente plutĂŽt la 2Ăšme Guerre Mondiale comme l’évĂ©nement qui mis fin Ă  la crise. C’est difficile Ă  accepter en France, puisque le New Deal y est systĂ©matiquement prĂ©sentĂ© sous un jour favorable.

    Par ailleurs, le taux marginal de 90% ne concernait qu’un seul contribuable, Rockfeller, qui trouva directement avec l’IRS des montages pour Ă©viter de payer ce taux. Par ailleurs Roosevelt et Rockfeller entretenaient des relations cordiales, ce dernier ayant plusieurs fois sĂ©journĂ© Ă  Hyde Park.

    Il est d’ailleurs surprenant de vous voir analyser une ‘frĂ©nĂ©sie libĂ©rale’ qui aurait touchĂ©e la France dans les annĂ©es 80. Hors dĂ©cloisonnement des marchĂ©s financiers (difficile de ne pas le faire, quand tous vos partenaires le font), je ne vois vraiment rien
 Sinon, nous aurions maintenu l’écart avec le Royaume Uni et serions toujours devant lui Ă  l’heure actuelle !

    Enfin, en 1967, il n’existait ni ISF, ni CSG, ni CRDS, ni les 50 hausses ou crĂ©ations de nouvelles taxes du dernier quinquennat (!!). Le Franc Ă©tait encore adossĂ© sur l’or, le monde beaucoup moins ouvert (doux euphĂ©misme, quand 1/3 de la pop mondiale vivait de l’autre cotĂ© du rideau de fer et 1/3 n’avait pas de quoi se nourrir tous les jours) et Rueff avait l’oreille du GĂ©nĂ©ral : assez d’élĂ©ments pour faire passer la pilule Ă  des riches qui n’avaient ni les moyens ni l’envie de partir.
    En 2012, aprĂšs 35ans de social-dĂ©mocratie et de budgets en dĂ©sĂ©quilibre (sous couvert de ‘relances’, et dont on peut constater le puissant effet sur l’activitĂ© Ă©conomique et le chĂŽmage), avec un ISF permettant de taper ceux qui ont su se constituer un patrimoine plutĂŽt que de tout claquer comme de bons patriotes, et dans un monde ouvert (et avec sensiblement moins de dictatures), ce genre d’annonces met effectivement notre pays en danger.
    Si je suis d’accord avec vous sur le diagnostic, je n’inverse pas les causes et les consĂ©quences.

  22. Bonjour Pythéas

    Je ne nie pas la diffĂ©rence de contextes. En revanche, attaquer cette mesure en la qualifiant de quasi-communiste est ridicule. C’Ă©tait le but de ce papier.

  23. Dans mon commentaire du 08/03 Ă  10h55, j’ai affublĂ© PythĂ©as du terme « fanatique du nĂ©o-libĂ©ralisme ».
    Je pense m’ĂȘtre prĂ©cipitĂ© car je suis parfois agacĂ© lorsque je lis des citations qui se veulent « argument d’autorité ».

    Or, son commentaire du 13/03 Ă  14h47 montre qu’il n’assĂšne pas des vĂ©ritĂ©s toutes faites, mais qu’il argumente sĂ©rieusement.
    Je suis d’accord avec lui sur certains points. D’autres sont plus discutables (= qu’on peut discuter).

    Mais, je reconnais que ma premiÚre réaction a été hùtive.

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