L’Observatoire de la laïcité, le « machin » dirigé par Jean-Louis Bianco, après une pleine année d’auditions diverses de responsables bien-pensants et de syndicats ejusdem farinae, a rendu son avis sur les menaces pesant sur la laïcité à l’université.
Je résume : il n’y a pas de menace. Ni réelle, ni fantôme.
Après un long rappel historique de la loi de 1905, le rapport conclut :

« La plupart des auditionnés ont rappelé le caractère « isolé »5, « marginal »6 et « sporadique »7 des incidents impliquant la question plus globale du fait religieux au sein de l’enseignement supérieur public. Il est apparu que dans chacun des cas mentionnés, une issue a pu être trouvée par le dialogue ou en faisant référence au règlement intérieur (…) Les auditions et les réponses aux questionnaires ont ainsi révélé une situation globale respectueuse de la laïcité (…) La plupart des auditionnés ont, en revanche, souligné et critiqué le traitement médiatique des rares incidents existants : « Cette question a surgi dans la sphère publique à l’occasion d’incidents sporadiques mais fortement médiatisés dans un registre du fait divers à sensation et avec une iconographie qui présente les évènements de façon stéréotypée. » »

Dégagez, il n’y a rien à voir.
Ça valait le coup de s’interroger. Vraiment.
L’Observatoire a ainsi demandé son avis qualifié au Président de la Conférence des Présidents — Jean-Loup Salzmann, le type qui essaie depuis deux ans de dégommer Samuel Mayol à Paris-XIII et traite de billevesées l’emprise constatée par une commission indépendante des intégristes sur cette fac. Il fera un super-recteur de super-région tout à fait convenable.

Le Comité Laïcité République, par la plume de Jean Glavany (député PS des Hautes-Pyrénées), Patrick Kessel (ex-Grand Maître du Grand Orient) et Françoise Laborde (sénatrice PRG de Haute-Garonne), a réagi immédiatement à cette coulée de lubrifiant.

« Nous devons constater que, si l’avis de l’Observatoire prétend le contraire, ce dernier a consulté le Président des Universités mais en aucune sorte les professeurs et ceux qui auraient pu témoigner de situations dégradées dans les établissements où ils travaillent. C’est le cas en particulier, de Samuel Mayol, Président de l’IUT de St Denis. Il en résulte que les difficultés rencontrées sont minimisées. »

Et de se référer au constat beaucoup plus alarmant réalisé dès 2013 par le Haut Conseil à l’Intégration (dissous depuis par Jean-Marc Ayrault dans une splendide illustration de la vieille technique de la poussière sous le tapis). Il aurait aussi bien pu citer un (bon) article du Monde sur le sujet, où un simple journaliste sans les normes moyens du « machin » gouvernemental, dressait en mars dernier un constat tout aussi accablant — et accablé.
Et de conclure :
« Le déni n’est pas la réponse appropriée face à la nouvelle poussée de l’extrême droite qui se nourrit des dégâts occasionnés par les communautarismes, dégâts que ressentent les citoyens sur le terrain avec le sentiment d’être abandonnés. »
Mais, chers amis du Comité, le déni est la parade universelle de ce gouvernement. Que conclut Cambadélis de Régionales marquées par la montée du vote FN et le rejet de la politique gouvernementale ? Un tweet enthousiaste le résume :

C’est comme dans le Malade imaginaire : « Le déni, le déni, vous dis-je… » La politique de « refondation de l’école » a valu au PS des centaines de milliers de votes nuls — ou franchement hostiles — de la part de centaines de milliers d’enseignants, y compris dans des régions stratégiques comme l’Ile-de-France. La politique macronienne lui a valu des millions de voix déplacées sur la droite la plus extrême. Quant aux régions, ma foi, ils ont payé pour voir. Mais rue de Solférino, tout va très bien, madame la marquise.

Soyons sérieux. La loi de 1905 prononçait la séparation de l’église (catholique, essentiellement) et de l’Etat. De l’Islam, à l’époque, pas de nouvelles.
Mais face à une religion expansionniste, colonisatrice, impérialiste, sûre d’elle et dominatrice, et génératrice d’horreurs, face à un extrémisme qui en a fait une machine de guerre, peut-être faudrait-il toiletter la loi, répondre par la guerre à la guerre, et cesser de… se voiler la face. Je me fiche pas mal de ce que les gens pensent ou de ce à quoi ils croient — en leur for intérieur, et chez eux. Il en est de la religion comme des pratiques sexuelles — ça ne devrait jamais intervenir dans l’espace public. Ou alors, c’est que l’on tient à faire du prosélytisme — et ça, c’est interdit, ou ça devrait l’être.

Jean-Paul Brighelli

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116 commentaires

  1. « De l’Islam, à l’époque, pas de nouvelles. »
    Là, je ne suis pas tout à fait d’accord.
    A l’époque, en France, la religion la plus répandue était le catholicisme, mais il régnait une certaine naïveté à l’égard de l’Islam.
    On peut même penser que certains ténors de la IIIe pensaient combattre la religion catholique en valorisant l’Islam.
    Pour illustrer, une petite citation d’Émile Loubet, Président de la République

    « La France se glorifie d’être une grande puissance musulmane. » (1912)

    Bien évidemment, cela ne vaut pas notre ministre de l’Intérieur actuel avec sa phrase sympathique :
    « Ce n’est pas un délit de prôner le djihad. » (2014)

  2. Si même le Monde, des élus PS et PRG commencent à ouvrir les yeux, c’est que l’heure est grave.
    Monsieur Valls, la guerre civile ne resultera pas de l’accès du FN au pouvoir, mais du maintien du PS aux commandes.

  3. Dans les religions les prémisses sont absurdes et les conclusions sont fausses mais l’entre-deux a tout l’aspect de la cohérence. Cela donne un air raisonnable au croyant qui comme un somnambule avance dans la vie en ignorant les précipices !

    P.S : Je vous en prie Brighelli : le sexe n’est pas une religion ! C’est le principal moteur du vivant du moins depuis que nous avons quitté l’état d’algue. Sans sexe, ni art, ni création intellectuelle, ni société humaine, ni rien ou presque de ce qui rend la vie précieuse.
    Non le sexe n’est pas de la sphère de l’intime … c’est au contraire l’extime le plus impérieux ! Révisez Freud je vous prie et sa théorie du refoulement et cessez de faire votre petit Onfray.

    • Je pense que JPB fait référence à l’exhibitionnisme, au prosélytisme, à exubérance des homos; ce qui a parfaitement à voir avec la religion mahométane. Pas la peine de convoquer Freud, Onfray ou le pape, le sexe dans nos société est affaire d’intimité, un point c’est tout. Maintenant si vous souhaitez faire une démonstration publique de partie de jambe en l’air, fixez nous l’heure et le lieu, j’en serai.

  4. Les assassinats islamistes sont eux aussi « isolés », « marginaux » et « sporadiques ».

    On peut d’ailleurs se demander si la reproduction sexuée habituelle en milieu religieux (femme = tonneau à chiards) ne devrait pas glisser progressivement vers une sporulation diffuse, isotrope, efficace et écolo-compatible (diffusion éolienne).

    Essaimer sans amour, quoi.

  5. Le gazouillement de Cambadélis datant du lendemain des régionales, nous pouvons en conclure qu’ils n’ont toujours rien compris ni rien appris.
    L’année prochaine sera passionnante.

  6. Le tweet de Cambadélis est magnifiquement orwellien !
    De même farine que ses diplômes fictifs…
    Ce qui est très inquiétant, c’est de voir comment ces gens-là, parce qu’ils tiennent les médias, tiennent une opinion influençable et versatile et ont réussi à faire que les électeurs votent pour ceux précisément qui les anéantissent d’impôts, multiplient les chômeurs et les miséreux, sont incapables de les protéger, détruisent l’école, etc.etc.!

    Décidément, je remets ce texte de http://www.boulevardvoltaire.fr:

    « On n’est pas bien comme ça?
    Qui l’eût cru ? Un chômage record, une dette abyssale, l’appauvrissement général du pays, toujours plus d’impôts, une désindustrialisation massive, une délinquance exponentielle, montée de l’islamisme, attentats… Les Français adorent ça. Ils en veulent encore. Et davantage si possible. Au travers du vote de dimanche, ce penchant pour le chaos a été clairement exprimé. Surtout ne changez rien ! se sont dits les électeurs en glissant leurs bulletins dans l’urne. Tout va très bien. Pas de Mélenchon, ni de le Pen, encore moins de Dupont-Aignan, nous voulons que les maîtres d’œuvre de l’échec tous azimuts restent en place.
    Parvenir à convaincre tout un peuple de plébisciter ceux qui sont en train de le mener dans le mur est un tour de force
    etc… »

    • Bien sûr qu’ils n’ont rien appris. Et ce n’est pas le résultat du 2ème tour qui va leur en donner envie maintenant qu’ils sont parvenus à leur fins. Faire voter leurs propres électeurs pour le concurrent (voire l’ennemi) après l’avoir vilipendé au 1er tour, uniquement afin de barrer la route au 3ème larron…
      Bref, on a les élus qu’on mérite. Continuons à fermer les yeux. Maintenons cette clique malfaisante, nuisible et incapable au pouvoir. C’est en substance ce qu’ont exprimé les Français. Donc ils n’ont aucune raison désormais de venir se plaindre après un tel plébiscite. Inquiétant tout ça ! Mais comme dirait Ribery (encore une chance pour la France convertie à la religion d’amour et de tolérance) : « La routourne tournera »…

  7. Réaction énergique du Snalc aux intimidations de la Rectrice de Grenoble !

    GRENOBLE : LA RECTRICE VEUT NOUS VOLER DANS LES PLUMES!

    Communiqué de presse du SNALC-FGAF du 15 décembre 2015 :

    Le SNALC-FGAF a pris connaissance du courrier de la rectrice de Grenoble destiné à faire rentrer dans le rang les vilains collègues qui poseraient en formation des questions ennuyeuses sur la réforme du collège ou, horresco referens, qui se tairaient ! Elle promet à ces collègues, sur la base d’un gloubi-boulga juridique qui prouve qu’elle n’a pas lu les textes qu’elle cite (le décret du 20 août 2014, par exemple, ne parle à aucun moment du temps passé en formation), de verser à leur dossier une « lettre de remarque ».

    Le SNALC rappelle que les collègues, à partir du moment où ils assistent à une formation pour laquelle ils ont été dûment convoqués, peuvent parfaitement se taire ou encore poser toutes les questions relatives à l’objet de la formation, qu’elles plaisent ou non. D’après les retours que nous avons, c’est surtout l’incapacité des formateurs à leur répondre qui est un problème majeur. Le SNALC ne jette pas pour autant la pierre à ces formateurs, mis en difficulté par une réforme inepte, qui provoque de graves inquiétudes jusque chez les chefs d’établissement auxquels s’adresse la rectrice.

    Le SNALC invite la rectrice à arrêter de propager des légendes urbaines, telles que celle de la réforme qui « s’inscrit dans la loi de refondation adoptée par le Parlement ». Si elle avait lu la loi en question, elle aurait constaté que le fonctionnement actuel du collège ou bien encore le Collège modulaire du SNALC s’inscrivent bien davantage dans la loi que la réforme proposée.

    Enfin, le SNALC demande à la rectrice de faire son travail, à savoir de faire remonter au ministère le refus massif de la réforme exprimé par les personnels dont elle a la charge.

    Contact :
    Jean-Rémi GIRARD, vice-président du SNALC, girardsnalc@yahoo.fr

  8. Hélas pour le Snalc ( voyez l’avant-dernier paragraphe) , la réforme du collège NVB s’inscrit au contraire pleinement dans la loi de refondation de l’école adoptée par le parlement et n’en est que la pleine mise en oeuvre.
    En effet, cette réforme n’est rien d’autre que la mise en place de la tyrannie exclusive et totale du « socle commun » ( sur les programmes, sur la pédagogie, sur les manuels, sur l’évaluation des élèves, sur le formatage des enseignants ) !

    A preuve, le texte officiel :

    « Le « socle commun de connaissances et de compétences » présente ce que tout élève doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire. Introduit dans la loi en 2005, il rassemble l’ensemble des connaissances, compétences, valeurs et attitudes nécessaires pour réussir sa scolarité, sa vie d’individu et de futur citoyen. Un livret personnel de compétences permet de suivre la progression de l’élève. Depuis 2011, la maîtrise du socle est nécessaire pour obtenir le diplôme national du brevet (D.N.B.). La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013 prévoit une évolution et une redéfinition du socle commun désormais intitulé « socle commun de connaissances, de compétences et de culture ». »

    Il y a juste un bémol à ce beau projet, c’est que pour être « commun », pour être ce que « tout élève doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire », le « socle » doit être vraiment très bas : lire , écrire, compter, taper sur un ordinateur !

  9. Oui, très bas, mais ce que vous proposez est déjà supérieur à ce qui est souvent réellement acquis.
    Lire ? ou ânonner ? en comprenant ?
    Écrire ? dans quel charabia ? avec quelle aurtograffe ?
    Compter ? tables…!
    Taper sur un ordinateur ? avec le poing !?

    • Oui, Arthur, j’ai écrit un peu vite ! Savoir vraiment « lire », vraiment « écrire » , vraiment « compter », ce serait déjà très bien en effet. A vrai dire, c’est ce que permet une véritable instruction. L’inverse de ce que propose la réforme du collège…

  10. La violence du monde musulman est presque entièrement due à l’extraordinaire refoulement sexuel de cette religion contre-nature qui sépare les sexes de la manière la plus intransigeante ! Elle empêche de faire société d’hommes et de femmes, de concilier les différences et oppose violemment la sphère publique à la sphère privée !

    J’espère Jean-Paul que vous ne vous êtes pas rallié à la position d’Onfray qui souhaite composer avec Daech ?
    Ou à la thèse sournoise d’Houellebecq qui certes a plus d’esprit qu’Onfray mais qui est un décadent assumé !

  11. En Occident nous considérons que les arts au sens le plus large ont vocation à représenter ce qu’il y a plus d’intime en nous, à extérioriser nos sentiments, nos émotions mêmes celles dites les plus viles à travers par exemple la pornographie.
    Le courant pornographique, dont vous vous êtes fait le contempteur ces derniers temps, ne remonte pas à hier ! Il y a toujours eu des textes et des dessins explicites en Occident, le plus souvent les héritiers des artistes cherchaient à détruire ses manifestations si personnelle du génie (par exemple Turner) et l’église visait à brûler les sodomites qui faisaient exhibition de leurs pulsions fondamentales (ou bien l’on recouvrait de bragettas les parties honteuses peintes par Michel Ange au Vatican).
    Ce ne sont pas seulement Degas et Toulouse Lautrec qui ont peint des scènes de bordel, ni Picasso qui a désigné par la craie et le crayon l’acte sexuel !

  12. L’Occident et l’Extrême-Orient raffolent de la pornographie (cf les estampes japonaises) ; seul le proche-Orient fait des mystères de tout et de rien et invente des cultes plus absurdes les uns que les autres qui dénoncent le corps et ses manifestations – est-ce l’influence du désert, je ne sais !

    Toujours est-il que j’ai été très surpris que quelqu’un comme vous qui est loin d’être inculte vous vous mettiez à dénoncer le courant pornographique (notamment celui venu des Etats-Unis depuis les années soixante).

      • A Jérusalem on voit des hommes en noir – des rabbins, des prêtres et des imams- se disputer le moindre bout de caillou – connaissez-vous un autre endroit au monde où cela se passe ainsi ? La seule raison valable c’est que ces hommes cachent un grand secret, un dessein inavouable ! Ce seul secret c’est le sexe !

  14. Driout, pas tout le Moyen-Orient ! Il y a des estampes iraniennes très explicites…
    Et la pornographie existe depuis des millénaires, certes. Mais Internet a changé la donne.

  16. Prenez le couple assassin de San Bernardino : voilà une femme cloîtrée chez elle, doublement en prison sous ses vêtements, qui évidemment ne regardait pas de spectacles pornographiques mais qui devait être profondément frustrée sexuellement et sentimentalement sans même personne à qui parler ! Son mari passait son temps libre à la Mosquée – interdite aux femmes – et probablement incapable de communiquer une émotion hors les sourates !

    Ils sortent ensemble une fois dans leur vie dans la rue et c’est pour aller abattre 14 personnes avec lesquelles ils n’avaient aucun grief !

    La privation sensorielle, la privation émotive c’est le pire de tous les maux pour un animal social comme l’homme – qui plus est un animal qui est en rut 365 jours par an !
    Il se trouve que de tous les mammifères nous sommes la seule espèce capable de baiser 365 jours par an … et capables aussi d’assouvir notre frustration sexuelle par la violence !

  17. Au printemps dernier on m’avait gentiment proposé de signer cette pétition: https://www.change.org/p/madame-pascale-boistard-secr%C3%A9taire-d-etat-d%C3%A9l%C3%A9gu%C3%A9e-aux-droits-des-femmes-lettre-ouverte-%C3%A0-la-secr%C3%A9taire-d-etat-aux-droits-des-femmes
    contre l’extension de la loi interdisant le port de signes religieux ostentatoires (détermination un peu hypocrite pour le foulard islamique) dans l’enseignement supérieur. Beaucoup de signataires émanant de Paris 8 (pas une référence!) et même un (rigolo) prof de collège qui s’était invité. Un texte qui brassait pas mal de sujets mais dont le rapport de certains avec la cause évoquée n’était pas très évident ( « tout est politique » , « tout est lié » etc… énoncés dans un style très « SHS ».)
    On aboutit à la conclusion que la finalité de cette pétition était de signifier en termes à peine « voilés » qu’on ne voyait pas, vis à vis de cette mesure visant à interdire le foulard, le problème qu’elle devait résoudre tandis qu’on voyait très bien les problèmes qu’elle pourrait causer.
    Au labo, ça avait suscité pas mal de débats passionnés (avec parfois des discussions assez limites), mais plus dans le cadre des doctorantes portant le voile, car la croix en pendentif ne gênait (heureusement) personne visiblement.
    Je pensais qu’il y avait des questions subsidiaires à poser, notamment liées au mode de financement de certains universitaires. Certaines doctorantes pouvant être assimilées à des « agents publics » (même non titulaires), ce qui leur interdirait de facto le voile, alors que d’autres (je pense aux contrats CIFRE par exemple) pourraient le porter ?
    L’interdiction de port d’insignes religieux des « agents publics » ne s’applique en tout cas dans mon université qu’aux personnels en contact direct avec le public, c’est-à-dire principalement aux enseignants. Ainsi, les doctorantes musulmanes qui choisissent de porter le foulard ne peuvent sous aucun prétexte avoir une charge de TD, et elles ne mouftent pas.
    Je suis au fond plus préoccupé par certaines idéologies personnelles qui laissent des traces de leurs influences dans l’enseignement ou la recherche que par les signes affichés de telle ou telle religion qui n’interfèrent pas dans ces deux domaines.

  18. On sait tout ça depuis longtemps mais ilfaut y ajouter que si TOUTES les femmes savaient envoyer un uppercut à chaque fois qu’un homme les menace ou les emmerde, dans la rue, le travail ou la vie, en attendant que la galanterie revienne, ça irait peut-être un peu mieux. Je rêve de la scène suivante : « Il faut te voiler…
    – Ah oui ? Poum, elle lui assène un grand coup de poing,
    – Oh finalement…»
    Alors que c’est exactement l’inverse.
    Et puis, avez-vous entendu Lou Doillon parlant de sa mère, soi-disant femme libre ?
    Pas si simple, tout ça…

  19. Histoire de sexe, et l’islam en fait son point central, il est à noter que Momo a eu quelques problèmes (selon la tradition) !

    Il a épousé une fillette de 6 ans pour consommer lorsqu’elle avait 9 ans !
    Il a répudié son fils adoptif pour épouser sa belle fille (depuis les musulmans n’adoptent pas) !
    Mais pas que…

    Bilan : avec 15 épouses sans compter ses esclaves, il a eu 3 garçons (morts en bas âge) et 4 filles. 6 étaient de sa 1ère femme et 1 d’une copte ! Il paraît que ce mec était capable de satisfaire plusieurs dizaines de femmes en une nuit ! Cherchez l’erreur !

    • On ne peut pas dédouaner le Judaïsme qui est la matrice des monothéismes orientaux !
      Je connais bien les Juifs pour avoir vécu au milieu d’eux dans mon enfance et ce n’est pas pour rien que le grand expert des problèmes sexuels est un Juif : Sigmund Freud !

      • Pourquoi, le christianisme n’est pas né au Moyen orient ?

        Petit, je n’avais en rien l’age de raison, un abbé bien intentionné nous avait sermonné nous prévenant que la femme était le malheur de l’homme…
        Le problème est que j’aime les femmes !

        Aucun de ces monothéismes n’est très clair à ce sujet…
        Rien qu’à voir les scandales qui secouent ces milieux !

        Maintenant mon intervention était surtout destinée à amuser sur certaines invraisemblances de la RATP.

    • Bon. Déjà, il n’y a que dans l’islam qu’on n’appelle pas ce genre de pervers un pédophile. Là aussi cherchez l’erreur.

  20. Vous savez ce qu’on dit du dieu des Juifs ? Que c’est un dieu jaloux ! Il veut être aimé exclusivement !
    Or la pulsion sexuelle elle est protéiforme !
    Il y a donc une contradiction fondamentale entre la perversion polymorphe de l’enfant-homme – comme la nomme Freud – et la vocation monopolistique du dieu d’Abraham de Moïse et de Jacob !

    La nature nous pousse à l’amour universel ; le monothéisme veut canaliser vers un seul culte cette pulsion.

  21. Je croyais qu’il s’agissait d’un article sur la laïcité dans l’Enseignement Supérieur. J’ai dû me tromper; problèmes avec mes lunettes, problèmes avec ma marque de cognac ?
    Interminables déclarations ronronnantes sur le collège et l’islam. Qui a écrit « ejusdem farinae » ? C’est pas moi .
    Lectorâlement !

    • Enseignement supérieur à quoi petit scarabée ?

      Avant de s’occuper des hautes études on pose les fondations et on travaille les éléments !
      Les Grecs qui avaient un certain sens logique ont écrit « Les Eléments » d’Euclide non sans raison !

      Euclide est d’ailleurs peut-être un nom générique comme Bourbaki ! Rien ne dit que ce soit un personnage en chair et en os !

      Si vous le voulez je vous écris cela en Allemand …

      • Ce n’est sûrement pas dans ce blog que j’aurais une discussion sur la quête épique des fondements des mathématiques pour fonder une méthodologie de cette science sur une base rigoureuse, et encore moins avec vous.
        ps écrivez plutôt en allemand à la manière de Charles Quint à votre cheval à bascule sur lequel vous êtes supérieurement perché.

      • Votre polymathie autodéclarée devenant tout à fait insupportable, j’ignorerai à l’avenir de lire vos messages comme un salutaire remède à une épuisante perte de temps.

  23. Ce que j’aime bien chez Brighelli c’est qu’il n’est pas pédant ! Il est l’ennemi juré de Meirieu qui est le roi des pédants.

    Note conjointe :
    Jean-Paul B. en sortant de Normale Sup’ n’a pas voulu « soutenir » une thèse parce qu’il a compris que c’était faire le jeu du pédantisme.
    En somme comme Charles Péguy il est l’ennemi de la Sorbonne ! Ennemi-juré et tout proche …

  24. Moi je ne sais rien mais je connais des histoires mêmes pas drôles !

    Cela se passe vers 1933 ; Albert Einstein se sent menacé en Allemagne par les hordes barbares des nazis ; le Français Paul Langevin qui est un grand ami depuis les débuts de la gloire de l’Allemand – je vous rappelle qu’à l’époque la France et l’Allemagne sont ennemis depuis 1870 – lui propose de venir au Collège de France pour y donner des cours.
    Réponse du farceur Albert : « Ô non ! moi je ne sais rien, j’ai juste un stock d’histoires drôles ! »

    Je crois qu’Albert n’avait pas trop le genre poseur ..;

  25. Allons, allons, Brighelli, de quoi vous plaignez-vous ? On m’a dit que vous alliez avoir un référent laïcité dans chaque université.
    Vous allez voir ; nous, au lycée, nous avons déjà des tas de référents qu’on ne voit jamais et dont on se demande à quoi ils servent. Un référent culture, un référent communication, un référent dys ( il ne s’appelle pas Dugong), plusieurs référents informatiques, un référent numérique ( pas la même chose), un référent violence/harcèlement. Voilà, voilà.On ne les voit pas, on ne sait pas ce qu’ils font au juste. Ils envoient des mails de temps en temps et ils prennent bien soin de signer en dessous de leur nom et de leur prénom, leur titre ronflant. Cela donne un truc du genre:
    François Dupont
    Référent culture
    Lycée de …+nom de la ville ( des fois qu’on oublierait où l’on va travailler …)
    Et il faut bien le dire, ces hautes fonctions sont occupées majoritairement par des collègues masculins. Allez savoir pourquoi…Gnaf, gnaf, cela me fait bien marrer…

    • « On ne les voit pas, on ne sait pas ce qu’ils font au juste. »

      Méfiez-vous, c’est quand ils viendront vous voir que les problèmes vont commencer…

      • Je ne crois pas car ils font ça pour le fric ( les fameuses indemnités) et pour la gloire ( et là je ris …) Des petits coqs, quoi.

    • N’oubliez pas le référent d’hommes, chargé du consensus entre tous les référents.

      C’est le bâton de maréchal pour tous les référents et ce genre de sinécure ne se trouve pas sous les sabots d’un cheval.

      Il faut s’être beaucoup couché.

  26. Je n’avais pas eu le temps de lire la lettre de l’inspectrice en question. On imagine qu’elle ne sera pas la seule à arguer du décret d’août 2014. Il est sûr que les collègues commencent à découvrir dans leur chair qu’ils auraient dû râler contre la suppression des décrets de 50 qui protégeaient notre statut… On leur avait pourtant bien dit que c’était grave. Et il semblerait que contrairement à ce que dit la prose du SNALC, certains chefs d’établissements soient au contraire ravis et profitent eux aussi du temps supplémentaire qu’ils peuvent imposer aux profs. Il est clair que là, avoir un bon chef d’établissement devient crucial…car nul ne peut espérer compter sur les vulgaires courroies de transmission que sont les inspecteurs. Mais comment peut-on être inspecteur ? me disait tout étonné un Persan récemment.

  27. Vous me faites beaucoup rire, Dugong. Oui, le référent d’hommes, bien vu, j’aurais dû y penser !

  28. J’attends de pied ferme le référent laïcité.
    Nous aurons sans doute plein de sujets à discuter…

    • Chef Brighelli, vous n’ignorez pas que pour effacer une rature, un problème il suffit de passer un coup de Bianco, ou de le recouvrir de (stéréo) Typex …:)

  29. nous savons enfin où sont passés les fameux enseignants qui n’enseignent pas : ils sont référents.

  30. Et dites-moi, croyez-vous que le référent d’hommes, celui qui synthétise tous les désirs des référents soit lui-même contraint par un référent ciel ? Mais je pense que in fine tout cela nous vient de notre longue tradition jésuite, celle de nos bons référents pères.
    A vous, Dugong & co de prendre la suite…

    • Comme dit JPB : « J’attends de pied ferme le référent laïcité ».

      Ou plutôt le révérend laïcité qui, dans l’esprit malade des grands prêtres du Moloch, est quelqu’un qui a un peu trempé dans beaucoup de religions et qui a béatement mélangé tout ça en une tambouille des plus mièvres : c’est en quelque sorte la clé de voute de la fabrique du syncrétin.

    • Avec un Donald Trump en position de pôle position et capable d’emporter l’investiture républicaine au printemps prochain notre bien-aimé président risque de perdre sa boussole et d’errer comme le défunt président Deschanel à travers la campagne ou de grimper aux arbres dans le parc de l’Elysée à la recherche de son bon dieu François Mitterrand !

      Pitié pour lui !

  36. Je ne suis pas allé voter aux régionales.
    Tant mieux dirons certains, car si je vais voter, je finirai par voter FN,
    Non pour les voir au pouvoir, quoiqu’ils feraient difficilement pire que les rigolos/démagos qui se succèdent depuis des décennies, mais pour enquiquiner les donneurs de leçons universels.
    Voir pleurer un éléphant du PS est presque amusant… et j’en ai vu pleurer quelques-uns en 2002.
    Uniquement pour cela, je me suis dis à l’époque que Le Pen avait bien fait de se présenter…

    Bref, à propos de donneurs de leçon, on vient de m’envoyer cette vidéo de 2 mn bien amusante :
    https://www.facebook.com/video.php?v=10204969617670901&fref

    Il faudrait faire la même chose avec les promesses de temps bénis formulées en boucle lors du référent d’hommes sur Maastricht…

  37. Ambiance surréaliste ! Les responsables de la ruine de la France, du matraquage fiscal, du chômage, de la pauvreté , de l’insécurité n’ont qu’une préoccupation : « fra-ter-ni-ser » !

  38. Anas de la conférence de presse de Vladimir Poutine ce matin :

    Le candidat à la primaire républicaine aux Etats-Unis, Donald Trump, est un «homme brillant et plein de talent», le «favori incontesté de la course présidentielle», a déclaré aujourd’hui le président Vladimir Poutine cité par les agences russes.

    «Il dit qu’il souhaite un autre niveau de relations, des relations plus étroites, plus profondes, avec la Russie, comment pourrait-on ne pas saluer cela ? Evidemment que nous le saluons», a déclaré Vladimir Poutine cité par des agences russes après sa conférence de presse annuelle devant près de 1400 journalistes russes et étrangers.

    …

    Ses propos sont nets et n’ont rien d’emberlificotés comme ceux du premier camarade du parti socialiste qui préside en France !

  39. « Ses propos sont nets et n’ont rien d’emberlificotés comme ceux du premier camarade du parti socialiste qui préside en France ! »

    Oui, il appelle un chat un chat ( « et Rollet un fripon »). Rien à voir avec le ton de curé, monocorde quel que soit le sujet, de notre comédien…

  40. Les régionales sont passées. Manuel a des doutes sur la pertinence de la déchéance de nationalité…
    Il a fait ses calculs, cela ferait des électeurs en moins.

  41. La loi de 1905 ne prononçait pas la séparation de l’église et de l’état, ça c’est la version bisou-compatible.
    La loi de 1905 ce sont LES églises obligées de rentrer dans le moule de la république…

    • La loi de 1905, c’est une bande de laïcards bas du front qui commence à saccager le grand-oeuvre napoléonien.

      Mais la foule lobotomisée ayant été persuadée (patience et longueur de temps, etc, etc) que c’était une mesure fantastique, et les soixante-huitards bas du front ayant fait venir des millions de musulmans, autant l’utiliser pour contenir les ardeurs mahométanes. Qu’elle se rende un peu utile, cette loi…

      • Pour aller dans votre sens, comme je l’écrivais dans un commentaire, cherchez un peu, vous verrez que les militants laïcs de l’époque ont encouragé l’Islam pour nuire au catholicisme.
        Les citations de Loubet, et autres politiques de cette époque sont assez claires. Si je les retrouve et si j’y pense encore demain, je vous en mets ici-même.

      • C’est bien quand c’est simple…hélas ça ne l’est pas du tout.

        Au seul exemple, observez les effets de la gestion désastreuse des régimes concordataires et leurs diverses extensions : Guyane, Mayotte, Wallis Futuna, Polynésie, Nouv. Calédonie, St Pierre Miquelon.
        Le financement DES cultes qui aujourd’hui abouti à un sponsoring direct ou détourné (si pas catho, on ne finance pas pas un chef religieux mais un chef de village… musulman compris) à coup d’argent public.

        La France est multi-ethnique, absolument pas multi culturelle, et c’est ici que commencent les ennuis et se dévoile la lâcheté politique.

        Traiter de Laïcard tout ce qui ne vous convient pas est un raccourci clivant et dévastateur.

        Imaginez que je suis non croyant (je tiens à ce label car je ne suis pas athée ni agnostique, je pourrai vous développer ça un jour). Imaginez que vous me cassiez, tous, sévèrement les noix avec vos péroraisons religieuses et je me fiche de savoir de quelle religion il s’agit ! Imaginez que, depuis ma venue au monde, je dois me farcir les revendications des divers camps religieux qui n’ont de cesse de vouloir imposer leur charia, fusse t-elle chrétienne. Imaginez que je sois dévasté lorsque un président américain s’oblige à jurer la main sur une bible lors de son investiture. Imaginez avec quelle violence (verbale et physique) tout cela s’impose à moi.

        Moi riendutoutiste mais las… las…

  42. Admettons. Nous étions alors en pleine conquête coloniale. Mais combien de mahométans en France au tournant du siècle ?

    • Le socialiste fait toujours des calculs faux avant de sauter dans le vide mais retombe parfois sur ses pieds : cela émerveille le philosophe qui plus prudent emprunte l’échelle pour descendre de l’arbre !

      PPC Par l’homme qui descendait de l’arbre mais n’était pas si pressé d’y remonter avec ses ancêtres.

  44. Avez-vous remarqué qu’il y a dans la vie publique des grands costauds placides et des petits teigneux qui cherchent à se colleter avec n’importe qui ? Et plus ils sont rabougris et chétifs et mal fichus comme Zemmour et Sartre et plus ils en redemandent des peignées et des avoinées !

    Signé : un animal à sang froid.

  45. Il y avait un musicien français de l’époque Louis XV – contemporain de Marivaux et Montesquieu – Joseph Bodin de Boismortier qui avait écrit une œuvre parodique « Don Quichotte chez la Duchesse » ; bon voilà ! Zemmour c’est le quijote de la mancha qui se met en branle contre les moulins à vent dans les étranges petites lucarnes qui ressemblent à s’y méprendre à un salon parisien du temps de la Pompadour.

    • La frivolité, la grâce, l’ironie, le bon goût parisien n’ont d’ailleurs pas empêché la grande révolution dont l’esprit de sérieux glaçait les sangs au sens propre !

      NB Je préfère Madame de Pompadour à Monsieur de Robespierre comme vous vous en doutez …

      • Je lâche ce que je veux. Zemmour, et ça vous a échappé, a très largement débordé de la petite lucarne, c’est une succès story littéraire. A moins que… tous sauf vous…

        • Hélas ! mon bon ami Zemmour a tellement débordé qu’il fait des émules au Bataclan !

          …

          Paris ressemblera bientôt à Jérusalem-sur-Seine puisqu’il paraît aux yeux de ces furieux de dieu que nous sommes Sodome et Gomorrhe réunis, les villes bibliques détruites par la colère divine à cause de leurs péchés !
          Il paraît que nous violons les anges nous autres créatures du démon …

  46. Je sors de « Mia madre », enfin, hier soir et je me suis pris une bonne claque, j’ai aimé +++ .
    Le cinéma de Moretti le Jeune m’emmerdait souverainement : son auto-centrisme envahissant, son « MOI, le nouveau réalisateur
    italien que Cinnecittà attend» filmant son quotidien banal me désintéressait « grave ».
    Du jour où j’ai vu la scène du barman, dans « Palombella rossa », s’enfuir au final de Docteur Jivago, j’ai commencé à m’intéresser à ce gars-là. Et puis bien sûr « La chambre du fils »; il commence alors à perdre toute superficialité à mes yeux pour devenir essentialiste comme on dit chez les « cortiqués » du cinoche, la vie, l’amour, la mort.
    J’ai d’abord hier soir commencé à somnoler sur quelques répliques (je me suis alors sévèrement admonesté: ça suffit « Tristan », tu as un lit chez toi, et un canapé-lit même, souvent merveilleusement occupés par des créatures de rêve). Dès lors, je me suis mis à pleurer, puis à rire.
    Et j’aime ça pleurer au cinéma; et rire aussi, plus encore.
    Moretti l’Ancien, ça reste encore un cinéma éminemment auto-centré mais il est capable, l’âge venant de nous donner
    ses bonnes références de réalisateurs.
    – Il en réfère à l’essentiel pour lui: sa soeur, sa mère.
    – Il est profondément solitaire, j’aime ça;
    – Il est profondément ancré dans la mélancolie et j’aime ça aussi.
    – Il s’emmerde avec les gens heureux et ça aussi j’aime.
    – Il est autocritique -je le préfère de quand il est auto-satisfait- nous engueule mais lui aussi s’engueule et finalement nous range sur le même plan de l’humanité et de son propre désarroi.
    Ensuite cette adolescente magnifique, celle qui prend le relais, enfile mollement la robe de chambre de la grand-mère (sus)pendue à la patère de la salle de bains (la robe de chambre, pas la grand-mère ‘-) )
    Et puis au delà du latin qui n’est que prétexte, il y a cet amour sensible, indéfectible pour sa mère bien plus lucide que celui que ressent sa soeur qui elle, est dans l’impossibilité absolue d’imaginer que sa mère mourra.
    La partie sociale du film est ce qu’elle est, lutte syndicale dans l’entreprise, le film dans le film, la mise en abime. Néanmoins, elle est image réelle du jeu de dupes où les ouvriers sont floués et où au fond les patrons s’en foutent du moment qu’ils se font de la thune, 100 euros de publicité par jour fois 365 jours c’est correct non ?)
    Mais il est distant là Moretti; il filme mais il n’en est pas du monde des ouvriers. Et au fond, la part de vie qui lui manque, outre l’amour depuis que sa femme l’a quitté parce qu’il filmait et trouvait cela plus essentiel que l’amour, ne serait-ce pas celle-là de la solidarité ouvrière, où entre pauvres on se serre les coudes ?

    Supputation socialisante : être pauvre, c’est tellement générateur d’angoisse qu’il vaut mieux ne pas l’être.

    A ceux qui s’étonneraient de ce message, fort peu lié au sujet du billet, et qui se poseraient la question pertinente :
    « Pourquoi ce crétin de Tristan vient-il sur un blog culturel prestigieux et brighellien à souhait nous parler cinéma, littérature
    et sexe ménager ? », je répondrai ceci sur un ton d’une extrême douceur mais entaché d’une pointe de commisération :
    « Pour apporter le maléfice du réel sordide en ces lieux éthérés qui peuvent devenir rapidement hors-sol et ennuyeux. »
    Une autre remarque surgirait d’emblée du gosier de ces contradicteurs, pleine de bon sens mais en apparence seulement:
    « Pourquoi ce taré n’ouvre-t-il pas un blog à lui ? »
    « Eh ! pour que des malades viennent y parler cinéma, littérature et sexe ménager, vous êtes fous, ou quoi ?! »

  47. Car enfin depuis un siècle maintenant et des poussières que nous entendons les homélies du Père Zemmour le refrain est connu ! Ce sont les rapports contre-nature et le libertinage des hommes et des femmes qui engendrent la dissolution de la cité !

    Wikipédia : En 543, une épidémie de peste ravage Constantinople et Justinien réitère la condamnation dans une novella qui nomme explicitement Sodome :

    « Car, instruits par les Saintes Écritures, nous savons que Dieu a prononcé un jugement mérité contre les hommes de Sodome à cause de la folie de leurs rapports, si bien qu’à ce jour leur terre brûle d’un feu interminable. Par ces choses, Dieu nous a instruit pour que, le sachant, nous puissions éviter un tel sort […]. Par conséquent, il appartient à tous ceux qui désirent craindre Dieu de s’abstenir d’une conduite si vile et si criminelle qu’on ne la rencontre même pas chez les bêtes sauvages »

    — Code Justinien, nov. 14115.

    • PS En comparant Zemmour à Don Quichotte je lui faisais plutôt une douceur en le prenant pour un fou furieux mais inoffensif en vérité !
      Si je voulais être vilain …

  49. Il me semble que c’est dans « Le Pacha » que Michel Audiard fait dire à Jean Gabin : « Ben oui justement dans le temps il y avait des maisons où l’on soignait les obsessions de ce genre ! »

    PS Si un cinéphile peut me confirmer ou infirmer ma mémoire défaillante !

    • Oui je crois que la mémoire me revient : le commissaire Louis Joss parle du receleur Louis Brunet qui vient tous les mois à Paris pour fréquenter les danseuses filles faciles des boîtes de nuit et il parle des obsédés dont on s’occupait dans les bordels avant 1946 (loi Marthe Richard).

      Je dois avoir à peu près bon maintenant !

  50. Tristan, oui, Moretti parle de lui et alors ? Mais pas pour nous infliger de l’introspection guimauve comme dans le cinéma français et pas tant que ça en fait. Dans Caro Diario, par exemple, le bel hommage qu’ il rend à Rome ! Mais pas à la Rome qui plaît aux touristes. Celle qu’il filme est fuori Roma et en plus il filme autour de la mi-aôut et quand on sait ce qu’est Rome à Ferragosto… Et l’hommage magnifique à Pasolini avec la musique de Keith Jarrett.
    Autre chose, le latin dans Mia Madre n’est pas accessoire, il n’est accessoire pour aucun Italien et surtout pour aucun Romain. Ecoutez aussi ce que dit Pasolini sur la langue italienne…
    Et le beau passage sur cette espèce de bal populaire lorsqu’il dit qu’il voudrait savoir danser alors qu’il rêve plus en fait de la spontanéité, de la simplicité, du plaisir populaires desquels on est définitivement coupé dès qu’on fait des études qui séparent à jamais du peuple.

    • Sanseverina,
      Mes premières larmes avec la ballade de Leonard Cohen au tout début quand Marguerita remonte la file des spectateurs qui vont au cinéma…
      Moretti incarne un cinéma du « moi je » triomphant et farouchement individualiste, autofictif. Ca ne me dérange pas quand on sait quelle est son ambition. Celle d’être le fils prodigue, le fils enfant gâté, l’enfant unique et insolent de cette génération flamboyante des pères (pairs) cinématographiques de Fellini à Scola. Il est arrivé après l’échec du mai 68 italien, avec ses déceptions politiques et son amour compliqué avec sa famille , de ce que j’en sais.
      Je rendrai bien hommage en votre compagnie à cette Rome sensuelle, pleine de filles aux robes légères, que Moretti connait si bien. Cette ambiance romaine aérienne qui possède ce charme unique résumé par un café pris le matin, sous une pergola inondée de soleil au mileu de nos bavardages intarissables. Une Vespa pour deux, des quartiers conformistes de Garbatella en passant devant les vieilles murailles qui nous mèneraient jusqu’à la Porta Portese; je réserve !

  51. Playtime ! Jacques Tati a bien illustré le passage de la France rurale de « Jour de fête » à celle désincarnée mais si envoutante de « Mon oncle » et de « Playtime » !

    • C’est le thème de « l’Américanisation » qui sert de conducteur à tant d’écrivains dénonciateurs de notre époque ! De Bernanos et Céline à Renaud Camus en passant par Richard Millet !

  52. Je suis un peu comme Brighelli : je pense que le cinéma nous montre une vérité plus profonde du monde parce que ses images sont irréfutables que de lourds pavés indigestes d’auteurs savants qui veulent décrire notre époque !

    Il est beaucoup plus facile de contester – et souvent de manière rigolarde – le dernier pavé de Zemmour ou de je ne sais polémiste-sociologue – que les images de Pasolini montrant le recul de la campagne et des mœurs de la paysannerie face à la ville tentaculaire qui se forge ses propres ouvriers !

    La ville exerce une puissante attraction sur notre monde tout en étant un facteur de désunion et de répulsion ! Elle dissout les familles et les cadres sociaux anciens … Tati, Fellini et Pasolini nous en apprennent plus là-dessus que cent traités de politologues !

    • Les Etats-Unis ont une particularité spécifique qui n’existe pas en Europe : ce sont les villes qui ont construit la nation alors qu’ici ce sont les campagnes qui ont forgé les villes !
      Ce qu’on appelle Américanisation on pourrait aussi bien l’appeler Urbanisation. Boston, Philadelphie puis New York et Washington ont été la matrice des Etats ! Et d’ailleurs c’est une révolte de culs-terreux du Sud qui vivaient dans et par leurs plantations qui a failli provoquer une scission des Etats Unis pendant la guerre de 1861/1865 !
      La population américaine a toujours été majoritairement celle des villes.

  53. Sanseverina, je conviens avec vous que le latin n’est accessoire pour aucun italien. Peut-être connaissez-vous cette « langue auxiliaire internationale » :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Latino_sine_flexione
    inventée par le grand mathématicien Giuseppe Peano au début du XXème qui voulait simplifier les fonctions booléennes du cerveau en matière linguistique. Contrairement aux langues germaniques au moins cette langue ne vous demande pas de réfléchir dix secondes à chaque fois que vous voulez utiliser un adjectif. J’ignore si beaucoup d’italiens hommes s’adonnent à cette langue, préférant je crois parler aux femmes avec les mains…

  55. Il paraît qu’il y a un million de Corses sur le continent ; il va falloir qu’ils se serrent drôlement s’ils veulent tous rentrer sur l’île de beauté … en plus la plupart sont fonctionnaires comme Jean-Paul Brighelli !

  56. Je vous souhaite de bonnes vacances et un joyeux Noël, dans sa dimension spirituelle surtout. Que la trêve nataline soit!
    Pace, salute e amore!

  57. « … qui voulait simplifier les fonctions booléennes du cerveau en matière linguistique »

    Ah les arguties logicistes des quadratistes du cercle de Vienne !

    Il en restera toujours mais il faudrait quand même penser à en empailler quelques uns pour les exposer aux générations futures.

  58. Les personnages historiques peuvent-ils figurer dans « l’espace public » ? Certains pensent que non, et ça s’appelle le politiquement correct, sorte de prolongement post-moderne de la laïcité laïcarde.

    Ainsi, Oxford envisage de supprimer la statue de Cecil Rhodes :

    http://www.telegraph.co.uk/education/universityeducation/universities-and-colleges/12058543/The-campaign-to-topple-Oxford-Universitys-Cecil-Rhodes-statue-is-too-silly-for-words.html

    à la demande d’un quarteron d’étudiants de la diversité.

    Rhodes ayant donné son nom à la fois à l’ex Rhodésie, et aux Rhodes scholarships qu’il a financé, et qui ont permis à Bill Clinton, Wesley Clark,…d’étudier dans cette université.

  59. Tiens en parlant de ces générations futures qui feront les riches heures des taxidermistes et qui papillonnent dans leurs univers non-euclidiens croyant que par un point, il peut passer plusieurs droites parallèles, suffit de chercher, on a un petit con de stagiaire de Troisième en ce moment dans le département. Jamais vu un air aussi chafouin. Il doit avoir quatorze ans, sûrement le pire des âges après treize ans. Je sais pas comment vous faites les profs pour vous coltiner à longueur d’année des bas-de-plafonds pareils sans songer au meurtre de temps en temps. Vous êtes les vrais héros de notre temps quoique si j’étais honnête je remplacerais héros par victime, bouc émissaire voire cible. Alors bonnes vacances !

    • Vous voulez savoir comment font les professeurs de collège? Eh bien j’vais vous dire une partie de leur secret :
      ne pas avoir lu une seule ligne de Meirieu !
      Précaution majeure, car quand on a lu Meirieu on ne sait définitivement plus enseigner.

    • « Il doit avoir quatorze ans, sûrement le pire des âges après treize ans. »

      Oui, sans aucun doute.

      Ils dégorgent leur poireau en se tirant sur la tige à s’en faire péter le frein tout en tenant le smartphone de l’autre main mais ça n’a d’incidence positive sur leur acerbité qu’au moins deux années plus tard.

      Au mieux.

  61. « je n’aime pas les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes, les centristes parce qu’ils sont centristes, la droite parce qu’elle aime l’argent »

    http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Une-s%C3%A9ance-nocturne-surr%C3%A9aliste
     » A ces deux dispositions scandaleuses s’ajoutait, pour cadenasser définitivement l’élection, la suppression de la propagande électorale envoyée à domicile. Leur idée était simple : empêcher les Français de recevoir à domicile, dans la même enveloppe à égalité, les professions de foi de chaque candidat. Seuls les 3 principaux partis auraient pu, avec leurs moyens financiers importants, adresser directement leurs prospectus électoraux dans les boîtes aux lettres de tous les Français. Les autres auraient été privés de cette prestation gratuite fournie par l’Etat.

    Heureusement j’ai pu intervenir devant mes collègues pour les implorer de ne pas commettre cet assassinat démocratique. Les Verts, le Front de Gauche, les Centristes et les Républicains présents dans l’hémicycle m’ont suivi. Le groupe socialiste s’est partagé en 2 et nous avons rejeté d’extrême justesse, à une voix près, cet amendement gouvernemental scélérat.

    – Ne reculant devant rien, le groupe socialiste avait aussi prévu, pour conforter la domination des partis qui ont de l’argent, la possibilité d’acheter de la publicité par voie d’affichage et de presse. C’était interdit depuis 1996 grâce, je m’en souviens encore, au combat que nous avions mené avec Philippe Séguin contre la collusion des pouvoirs de la presse et de l’argent.

    On imagine aisément les rabais financiers qu’auraient pu faire certains groupes de presse à leurs amis politiques pour passer des pleines pages de pub en leur faveur. Là aussi j’ai dû intervenir pour rappeler aux parlementaires présents dans l’hémicycle, la folie que constituerait la suppression de cette interdiction. Je suis fier d’avoir pu mobiliser une très courte majorité contre cette dérive de l’argent roi. »

  62. Ils dégorgent leur poireau en se tirant sur la tige à s’en faire péter le frein tout en tenant le smartphone de l’autre main mais ça n’a d’incidence positive sur leur acerbité qu’au moins deux années plus tard. »
    Oui, mais ce petit merdeux a déjà une tête à tirer férocement, et pour rien, la queue de son chat ou à foutre le feu à la queue de sa chatte. Conscient qu’il faut transformer ce sadisme en masochisme, j’aurais dû lui suggérer de tirer sur la sienne (s’il la trouve) mais il m’aurait répondu: « même pas mal ! ». Et puis, il n’aurait pas hésité à appeler la Police des Bonnes Moeurs qui serait venue m’embarquer, armée jusqu’au gland.

    • C’est probablement un « surdoué ».

      On ne compte plus les caractériels dactylopyges qu’on * rebaptise ainsi et dont la tête, pleine de lisier, fuit dès qu’on a l’imprudence de gratter un peu.

      * une façon, pour les géniteurs, de les faire naître une nouvelle fois après les premières désillusions

  65. La Führerin Merkel serait sous pression du vice-Führer pour remonter les bretelles de Sarkozy :

    http://www.lesechos.fr/monde/europe/021551599238-fn-le-spd-appelle-merkel-a-raisonner-sarkozy-1183843.php#

    « Le refus des Républicains de retirer leurs candidats des triangulaires au profit du Parti socialiste pour faire barrage au Front National au deuxième tour des élections régionales en France s’invite dans le débat politique en Allemagne. « Nous disons aux conservateurs allemands et européens : rappelez votre ami Sarkozy à la raison, a déclaré vendredi à Berlin Sigmar Gabriel au congrès du Parti social-démocrate allemand (SPD) qu’il préside. Celui qui préfère aider au succès de l’extrême-droite dans les circonscriptions de France que de la combattre avec les socialistes français », a-t-il dit en référence à l’ancien président de la République. « C’est une honte que les conservateurs, et aussi la CDU allemande, ne disent rien. C’est une grande honte », a martelé Sigmar Gabriel qui est aussi vice chancelier du gouvernement présidé par Angela Merkel.

    (…)

    Son concurrent politique Sigmar Gabriel, qui gouverne aujourd’hui avec elle mais devrait l’affronter aux élections de 2017, a aussi profité de son congrès pour souligner sa différence avec la CDU vis-à-vis de la France sur les question budgétaires. « J’ai toujours averti Angela Merkel de ne pas vouloir dicter à la France un cours d’austérité car cela profiterait au Front national ». Pour le ministre de l’économie allemand, « rien ne coûterait plus cher à l’Allemagne » qu’une victoire du FN aux élections présidentielles. »

    Après le transfert du pouvoir budgétaire à « l’Europe » en 2011/2013, attendez-vous à voir aussi la composition des listes électorales pour les municipales ou le bureau du club de pétanque de Palavas-les-Flots soumises à l’approbation du peuple-maître…

    • « ce que le Kaiser est parmi les princes allemands, le chef héréditaire, l’Allemagne devrait l’être parmi les autres peuples. 
      (…)
      De même que le vrai Allemand est toujours et partout un aristocrate de naissance, de même le vrai aristocrate est toujours et partout d’origine allemande. Des railleries éphémères ne peuvent pas plus détruire cette qualité chez les Allemands qu’un séjour séculaire dans d’autres pays ne peut effacer le caractère allemand de l’aristocratie étrangère.
      (…)
      Ainsi l’Allemand, aristocrate, gouverne déjà l’Europe ; démocrate, il gouverne déjà l’Amérique. Et peut-être ne s’écoulera-t-il pas un temps bien long avant que, en vertu de sa supériorité comme homme, il gouverne le monde. Puisse-t-il se montrer digne d’un tel rôle. Il ne pourra le justifier et le remplir que s’il garde précieusement, dans toutes les circonstances et toutes les situations, le principe allemand de l’individualisme.
      (…)
      Les Allemands sont destinés à représenter la noblesse du monde. La domination universelle de l’Allemagne ne peut être qu’intérieure, de même que son aristocratie. Néanmoins, tous deux seront amenés forcément à agir et à s’affirmer à l’extérieur. La parole qui proclame la vérité allemande doit proclamer en même temps la puissance allemande. Alors l’impartialité allemande pourra de nouveau faire ses preuves, mais sans faiblesse allemande. Alors seulement l’Allemagne aura mérité d’occuper la place du juge au tribunal des nations.»
      Julius Langbehn, 1891. Cité par Andler, le pangermanisme philosophique, 1917

  67. Ça y est, j’ai écrit ma lettre au Père Noël et je lui ai commandé une panoplie de Président de la République.
    Moi Président de la République le 25 décembre 2015, je nomme Brighelli Premier Ministre en hommage à son infinie sagesse qui permet à ce commentarium de tenir malgré certains de ses membres aux comportements à risque.
    Je nomme Dugong à l’Instruction Publique pour avoir longuement et patiemment dépecé grâce à son esprit aiguisé à la pierre à fusil (« Caramba, encore raté ! » sera sa devise) le mammouth arthritique de l’Education Nationale.
    J’offre à Driout un ministère élargi à la Culture, à l’Information et aux Affaires Etrangères car c’est le seul ici capable de rédiger des ordonnances en hiéroglyphes de la XXVIIIème dynastie et j’offre à Sanseverina une place à l’arrière de mon scooter d’argent car je viens de payer ma prime d’assurance modulée en fonction d’un gros malus en prévision des infractions aux bonnes moeurs que nous pourrions y commettre…E la nave va !

  68. Si j’étais riche j’offrirais un troupeau d’éléphants blancs aux dignitaires du parti socialiste pour brouter l’herbe si drue des pâturages élyséens.
    Si j’étais riche j’offrirais un Bernard Tapie à tous les Français afin de tondre en toutes saisons aux frais de la princesse.
    Si j’étais riche je ne me priverais pas pour offrir des lupanars géants à tous les Allah qui s’emmerdent prodigieusement dans leurs vertes sourates du Coran.

    Ah ! si j’étais riche …

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