Avertissement : Ce texte est issu des commentaires du précédent billet de ce blog. Garf, son auteur, a accepté qu’il soit transformé en billet part entière. Qu’il en soit remercié.
J’avoue que j’ai succombé très tôt au partage des tâches ménagères. Cela fait 15 ans que ça dure et je ne compte pas les « passe l’aspi dans ta chambre » de ma mère ni les « débarrasse la table avec ta soeur ». Mais justement, si cela dure, c’est aussi pour mon plaisir. Bien manger tout d’abord (j’aurais dû en choisir une qui sache faire cuire au moins des pâtes) et retrouver mes affaires dans une salle de bain acquise à la cause féminine.
Donc, je vote pour cette brigade. A condition qu’elle permette un retour à l’équilibre. Car, j’en ai marre de me farcir les 1500m2 de pelouse à tondre tout seul comme un grand car « c’est un boulot de mec », marre aussi de laver les voitures de la maisonnée car madame n’a pas le temps pour cela, marre encore de m’assurer du bon entretien de ces autos. Est-ce si compliqué de comprendre que la révision, c’est tous les 20 000 kilomètres (et non chérie, ce n’est pas seulement une histoire de mathématiques) ? Dois-je parler de la station service ? Parce que, lorsque je prends une voiture avec le plein, je la rends avec le plein, MOI ! Je n’ose pas évoquer que c’est aussi à moi de négocier l’annulation de la soirée prévue chez nos amis parce que ma douce est souffreteuse. J’ajouterais que, quand je choisis un pantalon chez mon commerçant préféré, cela prend un temps infime, et je n’en sors qu’avec ledit pantalon. Je ne me refais donc pas une garde-robe de la tête aux pieds tous les samedis. D’ailleurs, je ne t’accompagnerai plus ma Chère[1. Dans toute les sens du terme.] moitié puisque mon avis ne compte jamais malgré tes paroles si apaisantes afin de me laisser convaincre de t’accompagner. Et pour finir, je ne suis pas bricoleur, ni plombier, encore moins maçon. Alors, le tableau de ta mère, tu te l’accroches toute seule cette fois-ci.
Donc, où peut-on la contacter, cette madame de Haas ? Car si elle prône le partage des tâches, alors elle est faite pour moi. Je suis prêt à lui laisser ma place et tout ce qui pourrait lui donner le sentiment d’une égalité parfaite. Mon plaisir sera le sien.
Par contre, je voudrais juste l’informer que la génération de trentenaires, qui est la mienne, a déjà pris le train en marche depuis longtemps. Et aussi louable soit son idée du partage des tâches, elle est déjà acquise par bon nombre de nos camarades masculins (qu’elle pose la question autour d’elle…). C’est triste pour cette femme qui se lance dans des combats d’arrière garde. Si jeune, et déjà dépassée. Ou alors, a-t-elle un compte à régler avec son père ou son petit ami ? Merci de nous en faire profiter. Franchement, même ma femme partage mon avis : on s’en fout ! Comme quoi, l’égalité existe bien.
Garf
Il y a un autre partage des tâches bien plus intéressant aujourd’hui grâce à la polygamie. Autrefois, l’homme devait nourrir son harem et les enfants qui vont avec. Maintenant, avec l’égalité et la parité, il peut se consacrer entièrement aux tâches ménagères pendant que mesdames vont bosser et ramènent le frichti, d’autant que les enfants rapportent des allocs et pas uniquement des soucis.
Je ne pense pas que ce billet puisse parler à la majorité des femmes, car la majorité des femmes est mariée avec des hommes qui n’ont pas de pelouse, mais vivent dans un immeuble. Et la majorité des hommes ne font pas 20.000 km par semaine. Donc la révision c’est au maximum 4 fois par an pour deux voitures. Par contre le répassage c’est à chaque lavage 4 fois par semaine, je n’ose même pas penser pour une famille avec 4 enfants. Quand on parle de tâche ménagère il ne s’agit pas de tâche occasionnelles comme pendre un tableau, mais nettoyage du frigo, changement des draps, nettoyage de la maison pas uniquement passer l’aspirateur, faire la cuisine pour 4 enfants etc. Je pense sincèrement que chaque couple doit s’organiser sans écouter cette dame, en même temps on ne peut pas nier que pour bcp des femmes les tâches ménagères sont encore un fardeau très lourd et que leur mari n’est pas encore prêt à partager.
Aux bidochonnes d’assumer de s’accoupler avec des bidochons!