Monsieur l’Ambassadeur Salon,
A la suite de ma lettre à Henri Guaino, que j’ai publiée mercredi dernier, vous vous êtes ému auprès du conseiller à l’Elysée qu’elle vous « paraissait beaucoup circuler sur la Toile » non sans lui avoir reproduit le contenu de ladite missive[1. Si vous voulez mon avis, Henri Guaino avait certainement eu connaissance de cette tribune puisque que Marianne2 avait bien voulu la reprendre sous le titre « Henri, reprends ta liberté » et qu’elle avait figuré à sa une de 17h00 ce mercredi à 7h00 le lendemain matin].
Que vous affirmiez que vous ne vous associez pas à ce que j’écris est une chose, mais que vous vous alarmiez que ma lettre circule un peu trop à votre goût, tout en reproduisant le contenu au cas où, voilà qui m’étonne davantage. J’ai un peu l’impression d’être replongé quelques années en arrière à l’école communale lorsqu’il m’arriva d’être dénoncé par un petit camarade. Ce n’est pas toujours très agréable même si je souhaitais -c’est tout de même l’objet d’une lettre- être lu par le maître d’école en question. Tout cela ne me semble pas du niveau d’un ambassadeur.
Tout cela ne me paraît pas non plus très fraternel. Pourtant, à lire vos états de service, il me paraît évident que nous partageons un certain nombre d’idéaux, ce que vous auriez découvert également si vous vous étiez donné la peine de consulter les miens, certes davantage modestes. Vous auriez appris que ne suis pas en reste pour défendre comme vous la Souveraineté nationale et l’avenir de la Langue française.
Mais revenons-en à ma lettre au conseiller spécial. J’ai dit à Henri Guaino que sa place n’était plus à l’Elysée. De son point de vue, il pourrait constater qu’il s’agit d’un progrès puisque j’ai longtemps considéré que sa place n’était pas à l’Elysée. J’ai énuméré les batailles perdues : TVA sociale, Union méditerranéenne, Protocole de Londres[2. Je n’ai pas de preuve, sur ce point, d’une opposition de Henri Guaino mais je ne peux imaginer qu’un homme comme lui ait pu soutenir cette infamie], Grand emprunt. Dans votre courriel, vous lui faites part de votre certitude que « [son] influence ne s’arrête pas au simple endossement par le Président, au cas par cas, de tels de [ses] remarquables discours, où [vous] retrouv[ez] tant d’orientations qui [vous] sont chères ».
C’est là que j’aimerais que vous puissiez m’en dire plus, Monsieur l’Ambassadeur. Au sujet de la francophonie, sujet qui vous est cher, Monsieur Henri Guaino parvient-il à empêcher que nuise au Quai d’Orsay un homme comme Bernard Kouchner, auteur de phrases cultes :« L’anglais est l’avenir de la francophonie » ou encore « nouveau venu dans le gouvernement de la République, j’avais été étonné, en 1988, que l’on insistât sur l’usage obligatoire du français pour les ministres ». Monsieur Henri Guaino est-il parvenu à empêcher que la langue de travail en vigueur au cabinet de Madame la ministre des finances soit l’anglo-américain ? A ces questions, Monsieur l’Ambassadeur, vous savez pertinemment, en tant que militant de la langue française, que la réponse est négative à moins que vous ne vous bouchiez les yeux et les oreilles.
En vérité, jamais nos idées n’ont été aussi maltraitées par l’Elysée que sous Nicolas Sarkozy. Avec Henri Guaino ou pas. Le Président de la République est notre adversaire. Il est votre adversaire. Composer avec lui, penser pouvoir un jour l’influencer est non seulement une erreur, c’est une faute. A quoi donc sert-il de disposer de l’ancien bureau de Giscard à l’Elysée toute la journée, quand c’est Alain Minc, en visiteur du soir, qui gagne toujours à la fin ?
Je ne suis, quant à moi, pas aveugle : Henri Guaino n’écoutera pas mes conseils. Et il sera conforté par les vôtres. Mais cet épisode aura au moins eu un avantage, celui de démontrer que certaines organisations, qui parfois donnent des leçons à Debout la République et son président en matière d’indépendance par rapport à l’UMP, ont un pied à l’Elysée et veulent s’assurer, en toute discrétion, de le conserver.
Je vous prie d’agréer, Monsieur l’Ambassadeur, mes salutations les plus respectueuses.
Photo en Une : Drapeau de la Francophonie, qui nous est chère à tous les deux
Aucun commentaire sur le réaction de l’ambassadeur que je ne connais pas.
Quant au fond, c’est l’éternelle question de l’efficacité. De la bouteille à moitité vide ou à moitié pleine.
Qui de Henri Guaino en conseiller spécial ou de NDA en président de DLR est-il le plus efficace au servive de certains idéaux ? Je dis bien efficace.
Votre parti pris est radical: Henri Guaino n’enregistre que des « défaites » et Nicolas Sarkozy est un adversaire. Rien qu’un adversaire. Soit. Mais si on tient compte de la réalité politique du pays, de l’état des partis, des perspectives réelles à court et moyen terme, quelle stratégie réaliste envisagez-vous qui verra vos idées progresser dans le pays voire gouverner ?
parlons vrais,,,,,
les prochaines élections vont voir le fn avec de bons scores,
donc,des triangulaires,,,et qui va les perdre??
tout fout le camps dans notre pays,
c »est la chienlit
le cirque de sarko en banlieue,n »y fera rien
l »ambassadeur,,lui c »est un marrant,,,,et il espérait peut étre un futur geste de guéno-sarko
il y a tant de gens qui baisse la tète dans ce pays,,,
alors les ambassadeurs???