Des livres sur Chirac, j’en ai lus une belle pile. Celui de Giesbert, publié juste avant la présidentielle de 1988, par petits bouts à l’hypermarché voisin chaque mercredi lorsque j’étais interne dans le lycée dolois où je faisais mes études secondaires, fut le premier. Ensuite, il y eut des Christine Clerc, et même des Catherine Nay[1. Oui ! LA Catherine Nay ! On ne se moque pas ! J’étais jeune, après tout.]. Encore plus tard, il y eut des Zemmour[2. On s’améliore vachement avec l’âge. Vous ne trouvez pas ?] et le Péan, avant de conclure sur le dernier Giesbert, comme pour boucler la boucle.
Autant dire que la lecture des Mémoires de Jacques Chirac allaient me permettre de confirmer ou d’infirmer toute la masse d’informations que j’avais ingurgitées pendant vingt-deux ans. Et, le moins qu’on puisse dire, c’est que je n’ai pas appris grand chose. Du reste, beaucoup de commentateurs m’avaient prévenu. Mais, justement, il était nécessaire de lire ses mémoires afin d’avoir confirmation de ce qu’on savait déjà, pour le lire de l’intéressé lui-même. Je regrette, en revanche, que Jacques Chirac se soit aidé d’un journaliste pour les mettre en forme. Non pas que ce dernier ait rendu la lecture indigeste ; cet ouvrage est fort bien écrit. Mais il manque une authenticité que seul un travail personnel permet d’obtenir. Qu’un footballeur ou une chanteuse se fassent aider en de telles circonstances, on le comprend. Mais un ancien Président de la République française !
Arrêtons-nous sur deux points qui m’ont interpellé.
Le premier concerne les relations que Jacques Chirac avec son successeur à l’Elysée. Une page[3. La page 408, en l’occurrence.] est consacrée à l’annonce faite par Nicolas Sarkozy à son ancien chef qu’il soutiendra Edouard Balladur. On s’attendait à davantage. Sur ce point, heureusement que les autres ouvrages existent ! Mais il n’était pas dans l’intention de Jacques Chirac de dépeindre le président actuel en Judas, comme pourtant il le considérait -et le considère peut-être encore en son for intérieur. Pour quelle raison ? En vertu d’un pacte, comme certains observateurs de la vie politique française l’ont parfois laissé entendre ? Ou par respect pour la Nation, un peu comme De Gaulle qui demandait en 1965 à ses ministres de ne pas attaquer François Mitterrand sur son passé maréchaliste parce cet homme « aurait peut-être un jour à diriger notre pays » et que la France en serait victime à la fin des fins ? Je penche pour un savant mélange des deux hypothèses.
Mais à la page 434, sans le citer, Jacques Chirac évoque une affaire qui lui reste en travers de la gorge et qui concerne directement Nicolas Sarkozy : » A l’exception de celle [une manoeuvre] qui visera à m’atteindre, à travers mon épouse, à propos d’une affaire de vente de terrains, qui fera d’ailleurs long feu quelques jours plus tard. J’enverrai alors un messager auprès de ceux que je soupçonne d’être à l’origine d’une telle opération, pour leur signifier que je peux tout leur pardonner ou presque sur le plan politique, mais non qu’on veuille s’en prendre à ma famille, en se servant, qui plus est, des moyens de l’Etat pour le faire. » Bizarrement, je n’ai pas lu ou entendu de remarques de la part de journalistes sur ce passage. Mais, comme je ne lis pas tout, cela a pu m’échapper. Toutefois, il ne fait aucun doute que, parmi ceux qu’il soupçonne, figure le ministre du budget et porte-parole du candidat Balladur. Quand on a lu tous les livres cités plus haut, on est même certain que Nicolas Sarkozy est la principale personnalité visée par cet extrait.
Le second point que je souhaiterais évoquer concerne un évènement auquel Jacques Chirac fait allusion page 398. Il s’agit de la réunion de cadres RPR au cours de laquelle il annonça sa décision de voter oui au traité de Maastricht. La mémoire de Jacques Chirac semble bien, ici, lui faire défaut. Tout d’abord il situe cette réunion à La Mutualité. Or, mes archives personnelles ayant conforté ma mémoire, c’est bien Porte Maillot, au Palais des Congrès qu’elle a eu lieu. Ensuite, si Jacques Chirac se souviens avoir été « hué dans la première partie de son discours », il enjolive fort bien la petite histoire a son avantage lorsqu’il affirme avoir « retourné la situation en fin de séance, ovationné debout par une salle, sinon conquise, du moins soucieuse de [lui] témoigner sa fidélité. » Je peux affirmer sans aucune hésitation qu’il n’en est rien. Beaucoup de cadres présents, dont l’auteur de ces lignes, sont bien restés assis à la fin de ce discours, assommés et déçus par cette décision. Cette anecdote peut paraître légère mais elle révèle à quel point la prise de recul est nécessaire lorsqu’on lit des Mémoires, quel qu’en soit l’auteur, et de sa propre mémoire même, tant nous ne nous souvenons pas des mêmes évènements selon la position à laquelle nous les avons vécus[4. C’est un peu « tarte à la crème », cette dernière phrase ? Peut-être… Mais parfois, c’est bon la tarte à la crème, non ?].
Conseillerai-je donc la lecture de ce premier tome des mémoires de Jacques Chirac ? Si vous ne connaissez pas très bien le parcours de l’ancien président, cela constitue une synthèse de tout ce qui a été écrit sur lui. L’épaisseur du bouquin peut faire peur, mais cela se lit assez vite. En revanche, si vous avez déjà lu deux ou trois ouvrages traitant du même sujet, vous pouvez vous abstenir.
A tous, je conseille prioritairement le dévédé du film réalisé par Karl Zéro et Michel Royer : « Dans la peau de Jacques Chirac ». Vous apprendrez tout ce qu’il faut savoir sur le bonhomme et, en plus, vous vous distrairez agréablement.
ne soyez pas naïf,,,,
le vrais chirac on connaît,,,,,c »est tout autre chose,,,
il était capable de tout et oui,,,,
du pire,comme du meilleur,,,,
Catherine,,,Nay sait énormément de chose et beaucoup d »autre,,,
qui ne peuvent pas scier la branche sur laquelle ils sont assis,,,,
les gens qui ont retourner leurs vestes,, comprendrons,,,et chez nous,,ils sont en surnombre,,,,hélas
un bouquin pour ne rien dire,,,,
Chi chi pour mieux etouffer l’ambition du jeuns sarko avait meme envisage d’en faire son gendre ! Claude sa fille n’en a pas voulu au grand désappointement de Bernadette.
Si cela c’etait fait sarko vivrait a la tete d’une institution pépère et la france ne serait pas dans la m….. comme il nous la met !
il n’a pas été appelé Super menteur pour rien
et puis désormais allumé Sarko c’est peut-être finir en prison ! eux seuls savent…….sur les casseroles qui couvent sous le feu de la justice.