Electeurs de droite, réveillez-vous

Vous, électeurs de droite qui avez voté Sarkozy, je vous connais, je vous fréquente, j’ai envie de vous parler aujourd’hui.

Vous vouliez un Président qui dirait ce qu’il ferait et qui ferait ensuite ce qu’il aurait dit. Au delà de la com’ gouvernementale, je vais vous expliquer que vous devriez déjà être en colère, peut-être plus encore que les électeurs de gauche.

Vous avez voté pour un candidat qui ne voulait pas de la Turquie dans l’Europe. Dès juillet, il acceptait d’ouvrir un nouveau chapitre de négociations et il s’apprête à retirer de la Constitution la disposition qui oblige à consulter le Peuple à chaque nouvel élargissement.

Vous avez voté pour un candidat qui voulait liquider l’héritage de mai 1968. Il affiche aujourd’hui sans retenue son besoin de jouir sans entraves. Il vient de nommer Nadine Morano à la famille, laquelle est partisane du mariage homosexuel et de l’homoparentalité.

Vous avez voté pour un candidat qui voulait un traité européen réconciliant la France du Oui et celle du Non. Il a simplement remaquillé la constitution européenne.

Vous avez voté pour un candidat qui disait qu’il ne remettrait jamais en cause une laïcité pourtant ébranlée par le développement de l’intégrisme islamique. Il n’a pas cessé de donner des gages aux imams, jusqu’à Riyad.

Vous avez voté pour un candidat qui mettrait en place un service minimum dans les services publics de transport. Celui-ci est totalement inopérant.

Vous avez voté pour un candidat qui prenait l’engagement de perpétuer la tradition d’indépendance de la Nation mise en place par le Général de Gaulle. Il a commencé par nommer Kouchner au Quai d’Orsay et il annonce aujourd’hui sa volonté de réintégrer le commandement intégré de l’OTAN.

Vous avez voté pour un candidat qui avait annoncé qu’il retirerait les troupes françaises du bourbier afghan. Il y renvoie un bataillon.

Vous avez voté pour un candidat qui voulait lutter contre l’immigration. Certes, il fait des chasses aux sans-papiers très médiatiques (et pas toujours très honorables) mais pour cacher une volonté ferme d’ouvrir les vannes, sous la pression du MEDEF et avec la caution du Rapport Attali.

J’espère, par ces quelques rappels, susciter un réveil salutaire.

De rien.