L’ouverture à gauche de Monsieur Sarkozy semble avoir quelques ratés. Martin Hirsch est en train de voir disparaître sa raison d’être au gouvernement, le RSA, pour des raisons financières à courte-vue. Bockel s’est vu promu (sic) aux anciens combattants grâce à l’aimable pression d’Omar Bongo qui jugeait le maire de Mulhouse indésirable à la coopération. Mais venons-en plus précisément à l’emblématique Bernard Kouchner.

Bernard Kouchner a donné des leçons toute sa vie. Et il en donne encore. Lui, le moderne, lui qui qualifie Hubert Védrine et Dominique de Villepin de passéistes parce que ces deux illustres prédecesseurs jugent inopportun le retour de la France dans les structures intégrées de l’OTAN. Lui, qui était un partisan acharné de la guerre en Irak car elle était synonyme de droits de l’Homme. Parlons-en de l’Irak ! Sous la férule du tyran Saddam (pour reprendre les expressions kouchnériennes), les femmes se promenaient dans les rues cheveux au vent, elles se rendaient parfois à l’Université, devenaient médecins….Aujourd’hui, les amis de Monsieur Kouchner y ont mis bon ordre. Elles sont voilées et restent à la maison. Il vaut mieux pour leur sécurité, les bombes explosent à chaque coin de rue. Deux chrétiens sur trois ont quitté l’Irak, indésirables qu’ils sont devenus. Rappelons qu’avant 2003, l’un des personnages les plus importants de l’Etat irakien s’appelait Tarek Aziz. Il était chrétien. Et Monsieur Kouchner nous traite en complices d’Al Quaeda et des talibans lorsque nous émettons des réserves à continuer de s’enliser dans le bourbier afghan ? Il y a des baffes qui se perdent.

Plutôt que de s’ouvrir à Kouchner, le Président devrait s’ouvrir à Jean-Luc Mélenchon. Lui est vraiment rebelle. Lui ose aller à contre-courant, quitte à se faire rosser par toute l’intelligentsia médiatique. En affirmant haut et fort que les problèmes liés à la Chine et au Tibet étaient sans doute beaucoup plus complexes que lorqu’ils sont présentés par Saint-Robert-Ménard (Merci à Ph. Cohen pour l’expression), le sénateur socialiste a gagné mon respect et mon admiration. L’air de l’Essonne doit être propice au courage politique. Suivez mon regard.

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