Dominique Strauss-Kahn a tristement déploré mardi matin la chronique de Stéphane Guillon dont il a été l’objet, chronique qui m’a bien fait rire mais dont je vous laisse juge en déposant ci-dessous la vidéo. Franchement, l’humoriste aurait plaisanté sur un handicap ou sur une maladie contractée par le directeur du FMI que ce dernier n’aurait pas réagi différemment[1. Certes, Guillon ne savait pas que L’Express allait deux jours plus tard publier une nouvelle lettre de la citoyenne hongroise présumée harcelée.]. Ainsi, neuf ans après avoir ouvert la porte de ce nouveau millénaire, un homme qu’on aurait encore considéré avec envie et admiration il y a vingt ans à peine[2. Dédicace à Mort Schuman], est devenu un dangereux obsédé, un malade passible de séances de rééducation anti-addiction sexuelle dont nos amis d’outre-atlantique ont été  les inventeurs.

Il y a vingt ans, DSK aurait sans doute commencé son intervention avec un large sourire après avoir remercié Guillon d’une tape virile dans le dos pour toutes les prochaines conquêtes que cette chronique ne manquerait pas d’encourager. Je ne sais pas si DSK était réellement sincère lors de sa réaction[3. Seconde vidéo.] ou s’il a cédé au nouveau politiquement correct en feignant cette attitude blessée voire outragée. Toujours est-il qu’aujourd’hui, c’est une réaction nécessaire au risque de passer pour un macho indécrottable. Ainsi, la bonne blague d’Anne Roumanoff sur la droite cassoulet (une petite saucisse avec plein de fayots autour) passe comme une lettre à la Poste[4. Jusqu’à sa prochaine privatisation…Que voulez-vous, je ne peux m’en empêcher !]  alors que cette remarque blessante pour la Virilité présidentielle n’a pas dû susciter, j’imagine, que des mots doux[5. Cass’toi, pauv’connasse ?] de la part d’un Président dont on a cru comprendre qu’il pouvait aussi avoir un tempérament de papillon. A notre époque, il vaut mieux passer pour le type gentil, qui respecte en toute circonstance.

Au contraire, Mme Carla Bruni-Sarkozy, qui assume totalement son passé de… grande amoureuse, fait l’objet de l’admiration médiatique alors qu’il eût été impensable il y a vingt ans qu’une telle collectionneuse épousât le premier des Français. J’entends déjà les filles qui se moquent : tu recommences à faire ton macho ; tu lis trop Zemmour ; vous en avez profité pendant des années, des siècles ; maintenant c’est à notre tour d’en profiter ; c’est à votre tour de souffrir de la mauvaise réputation. On peut peut-être faire la paix, non ? On n’est pas forcément obligé de faire les mêmes erreurs dans l’autre sens. Le contre-pied d’un politiquement correct, c’est souvent un autre politiquement correct, pas forcément plus réjouissant[6. Jiminy Criquet Zemmour me glisse à l’oreille que le premier était naturel, le second contre-nature. Ta gueule ! Je veux les convaincre, les filles, pas les braquer !]. Plus personne n’aurait bonne ou mauvaise réputation selon qu’il (ou elle) papillonne, qu’il (ou elle) soit abstinent(e)[7. Très mal vu aussi dans certains milieux.], fidèle, volage, homo, jaloux(se), hétéro voire macho ! Je rêve tout haut. Et peut-être inventé-je à mon tour un nouveau politiquement correct, celui de la tolérance absolue où personne ne juge personne alors qu’il en crève d’envie.

Guillon: Visite de DSK à France Inter, tous aux… par franceinter

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4 commentaires

  1. à propos de la droite cassoulet c’est un emprunt qui ne dit pas son nom à l’expression « rad-soc » qu’utilisait mon père quand j’étais gosse
    « rad-soc » ou « radicaux-cassoulet » car ils étaient en majorité du midi ,du midi rouge
    celui ou on bouffe des saucisses-fayots
    j’ignore le statut gastronomique élyséen,ni même l’autre statut ,celui qui fait référence à la saucisse d’anne roumanoff,mais bon……….

  2. Madame Bruni Sarkozy peut se vanter d’avoir eu pour « ex » des gens importants, riches, ayant quelque part au pouvoir, politique, intellectuel, culturel.
    Monsieur Strauss-Kahn n’obtiendra aucune indulgence si sa partenaire est « Madame personne »
    La différence n’est pas le sexe, ni le genre, mais la richesse et le pouvoir.

  3. J’oubliais juste de dire que Dom Juan est avant tout un « grand seigneur », même s’il est aussi « méchant homme ». Tout simplement, il exerce son pouvoir, économique et social; soyons matérialiste, quoi !

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