Je suis peu suspect de sympathie pour les hiérarques du Parti Socialiste. Pourtant, à la lecture d’un énième article sur le député Julien Dray dans le Figaro.fr[1. Le site internet de l’hilarant journal du matin, qui ose titrer sur la fraude électorale en Iran, alors que Serge Dassault en est propriétaire (du journal, pas de la fraude électorale iranienne !). Si ce n’est pas de l’humour, ça, qu’est ce donc ?], il est de mon devoir de contribuer moi aussi à la défense de cet homme au destin de pigeon d’argile.

Voici donc ce que Julien Dray devrait écrire à l’enquêteur qui le convoquera :

Monsieur,

Je tiens à vous rassurer, j’ai bien reçu la lettre que vous avez bien voulu me faire parvenir. Je savais que vous me l’aviez postée puisque je l’avais lu la veille dans l’Est Républicain. Aussi, suis-je demeuré à mon domicile afin de signer l’accusé de réception et ne pas être attendu par les photographes du Figaro à proximité de mon bureau de poste.

Je vous annonce, par la présente, que je n’honorerai pas cette convocation et il me faut vous en expliquer les raisons. Au cours de cette longue, très longue, enquête préliminaire, j’ai eu, mais peut-être suis-je atteint de paranoïa, la désagréable impression que celle-ci n’était pas effectuée dans la plus grande discrétion. Comme mon avocat, ni évidemment moi-même, n’a toujours pas en sa possession le dossier de l’enquête, nous ne pouvons être tenus responsables des fuites dont la presse a bénéficié depuis l’hiver dernier. Si ce n’est pas moi, il faut donc en déduire que les responsables de cette situation se trouvent dans vos murs ce qui en dit long sur le respect du secret professionnel qui vous anime, vous et votre équipe.

C’est pourquoi, m’adaptant à vos méthodes innovantes pour la transparence des enquêtes policières, il me paraît beaucoup plus cohérent de poursuivre nos entretiens par presse interposée. Faites donc passer les questions que vous avez à me poser par le journal de votre choix. Je vous répondrai sur mon blog, ayant une confiance toute relative aux journaux. Si mes réponses ne vous convainquent pas et que je devais être cette fois ci convoqué par un juge d’instruction, conseillez lui de faire de même ; je n’ai pas davantage confiance au secret d’instruction des magistrats qu’à celui, professionnel, des policiers. A moins qu’il ne préfère me signifier ma mise en examen au cours d’une émission de télé-réalité à vocation pédagogico-judiciaire à laquelle je me prêterais bien volontiers, prenant mon rôle de cobaye très au sérieux.

Je vous fais grâce de la formule de politesse. Elle risquerait de manquer à sa vocation initiale.

4 commentaires

  1. Y a toujours eu des fuites dans la presse dans les affaire politiques ( voir l’article sur Eva Joly de Luc R) Mais le plus ignoble c’est quand le temoignage d’un tueur en série et d’un travelo mythomane était pris au serieux dans les médias , quand la gauche ( par la depeche du midi) a voulu détruire D Baudis ….
    Et puis dénoncer à tort et à travers des innocents ou des coupables avant un procés équitable , c’etait bien la méthode de SOS racisme .
    Au plaisir de vous lire cher DD !

  2. Je réponds au lépreux.
    Ce qui était également ahurissement dans le cas du tueur en série est la faiblesse des réactions. Je n’ai pas entendu que Karl Zéro ait reçu une sanction lourde, comme si cela choquait peu de gens.

  3. et voila ce qu »il n »aurais jamais du faire?
    mélanger,son argent et celui des copains qui lui sont redevable a vie
    sa passion pour les montres ,une véritable folie de collectionneur,
    pour cela,il était près a tout
    mais,berger veille au grains,il va se débrouiller pour sauver juju?
    ses potes aussi et oui
    sos-racisme n »est pas clair ,et beaucoup d »autres avec,
    mais pour juju ont est près a tout et n »importe quoi?
    la brigade financière c »est du lourd,si,si
    pas de panique,un vieux copains détiens le pouvoir,

  4. Bien d’accord sur le fait que nous n’avons pas de leçons à donner aux Iraniens en matière d’indépendance de la presse et de la justice. Il faut comparer le cas Julien Dray bien décrit par DD et le black out sur la campagne de Nicolas Dupont-Aignan et sur les résultats obtenus. Les journalistes ne sont plus que les pigeons voyageurs de leurs copains au pouvoir.

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