Il était une fois une équipe de foot. Son capitaine-meneur avait toujours un coup d’avance, anticipait les mouvements des adversaires comme personne. Son football, certes un peu perso, permettait de monopoliser le ballon, ce qui fatiguait énormément les équipes adverses. C’est bien connu : on se fatigue toujours davantage à courir dans le vide qu’en ayant le cuir en sa possession.

Mais si cette équipe, grâce à son joueur fétiche, ne laissait ainsi aucun répit à ses adversaires, ne prenant ainsi peu de buts, il faut tout de même constater qu’elle peinait à en marquer également et qu’elle manquait singulièrement d’efficacité dans les surfaces de réparation adverses, qu’elles soient économiques ou sociales. Lors des matches internationaux et notamment européens, l’équipe faisait là aussi illusion avec un jeu d’attaque permanent mais tout aussi inefficace.

Le capitaine-meneur, qui était également le Président et l’entraîneur, avait aussi recruté des joueurs des équipes rivales lesquels ne manquaient certes pas de talent mais qui connurent des problèmes d’adaptation. Tout cela eu le don de décourager certains joueurs de son équipe mais aussi d’exaspérer les supporteurs qui ne tardèrent pas à manifester leur mécontentement dans la gazette du club appelée joliment Figaro. Le jeu s’étiola et l’équipe continua à être inefficace en attaque mais, de plus, perdit le contrôle du ballon, et se mit à courir dans le vide à son tour. Même ses pittbulls du milieu de terrain, qu’on appelait avec effroi « la firme », perdirent de leur superbe dans le harcèlement de l’adversaire et commencèrent même à flirter dangereusement avec les cartons rouges.

C’est quand le Président-directeur sportif-entraîneur-capitaine-meneur décida de promouvoir son fiston dans un poste important de la défense que le vase déborda. Bagarres de joueurs dans le vestiaire et à l’entraînement apparurent à la surprise générale. Et le public se mit finalement à siffler son équipe, n’étant plus dupe de la faiblesse des siens. Les mauvais résultats de l’équipe rivale, laquelle ne parvenait pas à trouver un jeu collectif ni de capitaine charismatique, ne le consolait plus.

Finalement, la faiblesse du championnat justifiait bien que les stades connaissent des affluences de moins en moins importantes. Mais le perdant, dans tout cela, c’était bien le football.

11 commentaires

  1. Jolie métaphore.Mais ne dramatisons pas : la droite saura bientot se ré-unir derrière son capitaine en vue des matches à venir.Lequel capitaine a déjà prouver sa capacité à « traverser le feu ».Les lecteurs du Figaro sont sévères avec les leurs,c’est bien,mais ne perdent jamais le Nord.

  2. Peut-on interrompre la partie en envahissant le terrain ? tous a la Concorde le 11 Novembre pour un dejeuner/sitting républicain !
    ca aurait de la gueule NON ?
    il ne manque que l’autorisation du futur entraineur pressenti et qui piaffe d’impatience de mettre en place une nouvelle stratégie en changeant quelque peu l’équipe en fonction des apports fournis par les nominations des supporters qui ont voté.

  3. En nommant un joueur aussi inexpérimenté au poste de libero de la défense,l’entraîneur a pris le risque de le voir marquer un but contre son propre camp.
    Une aubaine pour une opposition manquant jusqu’ici cruellement d’efficacité offensive:)

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