Le 30 juin 2010, Marianne2 publiait un article de mon blog. Alors que l’on connaît ma proximité avec Nicolas Dupont-Aignan, je prenais une liberté par rapport à ce dernier en m’adressant à Jean-Pierre Chevènement : » si nous nous mettions d’accord sur ce projet républicain, je serais quant à moi prêt à admettre que vous avez plus de chances que NDA d’une part de réunir les 500 parrainages mais aussi de faire un meilleur score, votre notoriété supérieure aidant. Mais cette fois-ci, ne renouvelons pas les mêmes erreurs : oublions d’être petits bras et faisons des vrais accords politiques, en toute transparence. A ce moment là, je n’oublierai pas, qu’on me croie sur parole, de plaider vigoureusement pour le soutien de DLR à votre candidature. »
On reconnaîtra que mes amis de Debout la République et Nicolas Dupont-Aignan auraient pu m’en tenir rigueur, d’autant que dès le lendemain, Jean-Pierre Chevènement douchait mon espoir dans un entretien accordé au même site[1. Précision : l’auteur de l’entretien, Gérald Andrieu, m’a assuré qu’il s’agissait d’une coïncidence. Et je le crois.]. C’est la Gauche et elle seule qu’il fallait mettre à la hauteur. Ainsi persuadé que l’esprit de Vincennes n’était plus qu’un mauvais souvenir pour le candidat du Pôle républicain, pour lequel je fis campagne en 2002 m’affranchissant d’un clivage secondaire, Nicolas Dupont-Aignan devenait donc le seul candidat pour lequel je pourrais désormais mouiller ma chemise. Et le fait est que quinze mois plus tard, c’est bien ce dernier qui a le plus de chances de réunir les 500 parrainages, puisqu’il a déjà fait les trois-quarts du travail, et que bien du chemin a été parcouru en terme de notoriété.
Pourtant, Jean-Pierre Chevènement a confirmé la semaine dernière sa candidature. Cette dernière, nous a t-il annoncé, se veut pédagogique et destinée à faire bouger les lignes… à gauche. Soyons clairs : les attaques dont il a été victime sur le thème « l’homme qui a causé le 21 avril » étaient aussi scandaleuses que ridicules. D’ailleurs, lorsque j’ai pris ma plume pour fustiger Cayrol, il me semble bien que c’était aussi pour prendre la défense de Nicolas Dupont-Aignan et de Jean-Pierre Chevènement. C’est dire que, même si je ne crois guère qu’il soit lui-même convaincu d’aller au bout, je ne suis pas du genre à juger péremptoirement que sa candidature soit illégitime.
C’est donc toujours intéressé que j’étais à l’écoute du rendez-vous politique dominical de France Inter duquel le candidat pédagogique était l’invité. Sur le fond, je n’ai guère plus qu’une feuille de papier à cigarette qui me sépare de ses analyses sur la crise. Chevènement croit de moins en moins en son plan A, constatant que les Allemands ne sont pas décidés à accorder d’autres missions à la BCE, et privilégie désormais le plan B, qui transforme la monnaie unique en monnaie commune, recréant parallèlement les monnaies nationales. Cela tombe bien, son plan B correspond à notre plan A. Les auditeurs ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. Aussi l’un d’entre eux a donc demandé à l’invité ce qui le séparait de Nicolas Dupont-Aignan. Comme il lui était difficile de se différencier sur le fond, je m’attendais à ce qu’il réitère sa perte de foi dans le dépassement droite-gauche, qu’il y aille de son couplet, après tout admissible, sur l’attachement des Français dans ce clivage, prenant acte de son échec en 2002. Nenni ! Il a, piteusement, évoqué une « solidarité » de NDA avec Nicolas Sarkozy dans un futur second tour de l’élection présidentielle, osant même avancer que le candidat de Debout la République voterait pour le président de sortant si lui-même y accédait. Vous imaginez ? Sarko-Chevènement, et Dupont-Aignan choisit Sarkozy ! Si le sujet n’était pas si sérieux, on se roulerait par terre de rire. Comment peut-il croire une seule seconde à telle calembredaine ?
Je n’ai pas, effectivement, la moindre envie d’en rire, cher Jean-Pierre Chevènement. Car il se trouve que j’ai donné un peu de temps et d’énergie à votre service il y a dix ans. Et je ne trouve guère digne que vous prêtiez, à un autre, vos propres réflexes.
de la droite molle,je suis,,,
et sincèrement,je suis heureux de la candidature de ce Monsieur,
plus,il y aura de candidature,,plus se sera le foutoir,,et OUI
et QUI va en profiter,,M LEPEN,
je souris,si si
tout les journaux,nous bassine avec HOLLANDE–SARKO,,,,
cars,évoquer que le troisième larron peut les doubler,,impossible,
pourtant,un godillot ,journaliste,chroniqueur a oser en parler,,,pour la première fois,,et SI,,M LEPEN était au deuxième tours?
il est inquiet le Gérard,le plus fidéle des godillots,de chez nous pour,O sacrilège,,en parler et l »écrire
alors,si ce tsunami,se produisais,,,les hypocrites qui sont assis entre deux chaises,devront prendre leurs responsabilités
et ne pas botter en touche,comme souvent,
Merci David de retablir et de mettre les choses au clair !!
Une seule solution,David. »Faire défaut » sur la dette,c’est à dire annoncer officiellement qu’on ne la remboursera jamais,et sortir de l’ euro par la même occasion.
Je crois savoir que NDA n’y serait pas opposé de même que (désolée!) MLP
Par contre Chevènement,on ne sait pas trop et Méluche (grande gueule pour ne rien dire)
encore moins.
Quand on pense que Fillon nous a pondu un plan de rigueur (ah non pardon, »d’effort et de courage ») pour essayer de rembourser 7 milliards sur plus de 1500!
@David Desgouilles
Ce que ton excellent billet révèle c’est aussi l’absence de candidature « commune », « convergente » pour un sursaut républicain de Salut public. Le dépassement du manichéen clivage binaire gauche-droite (qui ne veut plus rien dire aujourd’hui du fait à la fois de la crise, des choix européens ou non de tel out tel et aussi de la refondation républicaine qui est plusque vitale pour notre pays.
Tu sais que j’étais depuis pas mal de temps un chaud partisan de ces convergences pour une seule candidature républicaine. Dépassement du clivage gauche/droite et convergences des républicains des deux rives ! Au départ, j’avais lancé une adresse à JLM, à JPC et NDA pour que cela soit mis en perspectives. Par la suite, j’y ai ajouté Arnaud Montebourg ! Ce n’est resté lettre morte ! J’apprécie beaucoup la démarche d’un mouvement comme le Mpep ou encore le site la Sociale qu’anime le Philosophe républicain communiste Denis Collin qui est aussi un grand spécialiste de Marx.
Mélenchon a préféré « joué » gauchiste et alternato-écologiste en maintenant son européisme par tous les moyens jusqu’à aller traiter les partisans du retrait de la France de l’UE et de l’euro de « maréchalistes » de « défaitistes », Dans un de tes « délicieux » billets tu relevais d’ailleurs l’incongruité et l’irresponsabilité du propros mélenchonien ! Toutes ces dérives, ce molletisme gauchiste de JLM, ce verbe gauchiste haut et dur et son programme mou et européiste font que j’ai été amené à m’éloigner du PG puis en décembre 2010, avec d’autres, à le quitter !
Jean-Pierre Chevènement a longtemps hésité et puis s’est lancé un peu à la bourre ! Alors, le Sénateur Belfortien se retrouve coincé entre « le verbe dur gauchiste » mais européiste de Mélenchon, les liens non distandus avec François Hollande et la démarche républicaine et gaulliste – que JPC aurait aimé mener, mais faute d’avoir trop attendu se retrouve devancer par (et à la traine) le candidat de Debout la République. D’où, je pense le forçage de trait de JPC et la petite pique (?) ou déclaration qui ne repose pour le moment sur rien ! Tu rappelles que NDA a répété à maintes reprises qu’il [NDA] ne soutiendrait plus Sarkozy !
Nicolas Dupont-Aignan, s’essaie à dépasser le cantonnement de droite dont certains à droite mais aussi à gauche aimeraient qu’il y reste ! Le problème de NDA, c’est qu’il devrait forcer le (son) destin et mettre en perspectives une candidature républicaine, gaullienne, rassembleuse, qui transcende la gauche et la droite et qui se fasse autour de la question de la reconquête de la souveraineté pour notre pays en sortant de l’UE et de l’euro et dans les perspectives d’une refondation républicaine sociale du pays et de son économie qui les feraient devenir indépendants de la toute puissance des marchés et du processus totalitaire d’une Union européenne devenant de plus en plus une Union germanique !
Toutes ces candidatures républicaines qui fleurissent et qui vont s’entre-attaquer au grand plaisir des sociaux-libéraux et libéraux d’une part mais aussi au grand plaisir et au grand bénéfice de Marine LePen d’autre part. Quel gâchis cela risque d’être !
Il aurait été plus judicieux que Mélenchon (même si pour ce dernier, il s’est mis lui même « out » du sursaut républicain en préférant la Fase, les altermachins, les dissidents trucs du NPA, les écolos ‘Billardistes » tous partisans de la sortie du nucléaire, du sociétalisme bien pensant et du maintient de la France dans l’UE et l’euro), que Chevènement, que Montebourg, que Dupont-Aignan se rencontrent, convergent, unifient, amalgament leurs troupes, les projets et soutiennent une candidature républicaine de salut public qui ne soit pas partisane mais de rassemblement, de dépassement, une candidature républicaine, sociale, jacobine, gaullienne pour une France républicaine et souveraine ! Au lieu de cela nous avons une multitudes de candidats « républicains » qui vont se lancer des piques, se mettre en forte concurrence (chassant sur le même territoire idéologique et souvent les mêmes électeurs) et qui feront des scores modestes au grand plaisir de Sarkozy et de LePen !
@Szavay
Je crois qu’on peut encore éviter le scénario que vous proposez.
En faisant muter la monnaie commune en monnaie unique, et en permettant de monétiser la dette. Cette monétisation devrait se faire sur une quinzaine d’années et non trop rapidement afin de ne pas doper davantage l’inflation qu’il ne le faut.
Mais il est certain que plus nous attendons, plus le chaos est proche, et votre solution de plus en plus possible.
@Patriote
Merci
@Darthé-Payan
Je crois que les évènements s’enchaînent à une telle vitesse qu’on ne peut pas vraiment prévoir quoi que ce soit. Qui nous dit que dans les prochaines semaines, ils s’accélèrent encore et que nous vivions un sort similaire aux Italiens et aux Grecs du fait de la perte du triple A ? Et Sarkozy d’abandonner sa candidature au profit d’un Jean-Claude Trichet sous la pression de Minc, Juppé, Villepin, Fillon et Copé ? Que Bayrou retire aussi au profit de Trichet ? On irait tout droit vers un second tour Trichet / Le Pen, Hollande n’ayant plus aucun espace politique entre Trichet et Mélenchon…
Déjà, quelle idée de regarder Chevènement alors qu’à la même heure il y a Christian Jacob ou Cécile Duflot sur d’autres médias.
Il n’est pas honnête de la part de Chevènement de dire que NDA soutiendra Sarkozy alors qu’il a par certains de ces votes, de mon point de vue, je parle de celui sur la réforme des retraites, NDA a su prendre des positions courageuses qui n’en fait un simple homme de droite.
Mais, tu comprends, on ne peut pas dire que l’on souhaite avoir l’une des deux circonscriptions du Territoire de Belfort dans le cadre d’un accord MRC-PS, et cinq minutes plus tard ne pas s’opposer frontalement à NDA.
@Lejeun
Tu es bien plus tueur que moi 🙂
@DD
La seule candidature qu’il faut rallier c’est MLP ; les autres ne peuvent en aucun cas, sauf dans les contes pour enfants, passer le premier tour.
C’est généralement là que l’on entend des leçons de morale au titre d’arguments politiques et toutes fondées sur la très démocratique et admirable de rigueur intellectuelle « lecture des arrières pensées » de MLP, ce quand il ne s’agit pas de nous expliquer que celle-ci relève d’un ensemble de responsabilités par emprunt tout à fait dérogatoires au Code pénal intéressant des liens intra-militants ou même familiaux, dont certains remontent à plus de trente ans.
Il y a un seul candidat qui peut faire gagner le camp national-républicain, c’est Marine ; tout le reste est de la flûte.
@John
Je suis moi-même adepte des phrases longues (un peu trop, paraît-il) mais force est de constater que votre deuxième, dans ce commentaire, n’est pas compréhensible par mon limité cerveau.
@DD,
Ma deuxième :
C’est généralement là que l’on s’entend répondre par des leçons de morale au titre d’arguments politiques, lesquelles leçons d’ailleurs sont souvent fondées sur une « lecture des arrières pensées » de MLP ; et encore, je ne vous parle pas des réquisitoires habituels prospérant par ce nouveau concept pénal dénommé responsabilité par emprunt, et intéressant des liens intra-militants ou même familiaux dont certains remontent à plus de trente ans.
Bref, seule MLP peut passer le 1er tour et faire triompher au second le courant national républicain. NDA + le Ché, ça fait 10 % max !
@DD,
Sinon pour les phrases vraiment longues y a le bulletin de la Cour de cass, avec des attendus de douze lignes sans ponctuation, soit une expérience « apnéique » susceptible de vous convaincre que Proust était un forcené de la phrase courte. En 2019, le Goncourt, c’est pour ma pomme.
@ John
Mais vous oubliez un truc John, c’est que :
Marine LP N’A STRICTEMENT AUCUNE CHANCE DE GAGNER AU DEUXIEME TOUR,
meme contre Sarkozy (qui espere surement l’affronter a ce moment de l’election).
Non pas a cause de son pere qu’elle n’a pas choisi, mais a cause du parti QU’ELLE A CHOISI de representer.
Les actes de Jean-Marie LP ne s’inscrivent pas dans l’identité de sa fille, par contre l’ideologie fondatrice du FN, son histoire (et donc les propos de celui qui en fut le fondateur et longtemps le président), s’inscrivent a jamais dans l’identité de ce parti. Et c’est bien ce parti que Marine LP a librement choisi de representer.
Au fait, si on veut defendre un projet patriote qui reste clean du point de vue ethique, pourquoi le faire au sein d’un parti comme le FN ? Alors que c’est une strategie vouee a l’echec au deuxieme tour de l’election presidentielle, a cause de l’histoire de ce parti et de son ideologie fondatrice ? Car jamais un parti qui a une telle histoire et une telle ideologie fondatrice ne rassemblera une majorité de votes de français.
Alors, pourquoi Marine LP a-t-elle librement choisi que le projet patriote qu’elle defendrait, elle le defendrait au sein du FN ?
Pour sauver le parti de papa, bien evidemment ! Mais n’est-ce pas melanger affaires publiques et affaires privees, et SE FOUTRE DE LA GUEULE DU PEUPLE FRANCAIS, en cherchant a l’embarquer dans des histoires de famille strictement privees qui n’ont rien a faire a ce niveau de l’espace public (des elections nationales), et en ne faisant en realite que nuire a tout projet patriote apte a reussir car defendu au sein d’un parti autre que le FN ?
je souris,,,,,cars beaucoup d »entre VOUS,se congratule en petit cercle,,,,
comme toujours,,
combien d’adhérent dans les partis politiques,
DE MOINS EN MOINS
allez sur le terrain,sur les marchés,sortie d »usine,PARTOUT ,,les gens n »on plus confiance dans les guignols qui les dirriges,,,,
vous étes en total décalage avec la FRANCE du milieu et du bas,,,,,
vous vous exprimez comme des élites,des intellectuels,des penseurs qui détiennes la vérité,,,
qui a ruiner le PAYS,,,des gens comme MOI?
NON,,des experts,éconnomistes,conseillers,hauts fonctionnaires et TOUT les politiciens de TOUT bords que vous GLORIFIER
se sont CEUX LA ?,
QUI SE SONT FOUTUE DE VOTRE GUEULE PENDANT 35 ANS
et la surprise va « très de taille,,,,un TSUNAMI
je suis de la droite molle,seul ;un véritable électrochoc peut sauver le pays,et surement pas,des vieux chevaux de retour
donc,se sera bien Hollande-Lepen,,,,
et BIEN ;le peuple va décider,,,,pas les biens pensants qui tourne en rond dans leurs petit cercle d »amis
@John
Quant à moi, je ne lis pas dans les entrailles de poulet, ni les boules de cristal.
@DD,
Mais moi non plus DD ; je prends acte simplement des chiffres, et de ces chiffres constants depuis 6 mois.
Alors il est vrai que quand je mets NDA et le Ché – individualités de grande valeur -, cumulés, à 10 %, ça ressemble aux offices de l’haruspice, car en effet, si j’en reste à ces chiffres des 6 derniers mois, et en cumulé, on est en fait à 5% et non à 10.
Ce qui importe, c’est la victoire du camp des patriotes. Ce qui importe, c’est de prendre en compte les projets de chaque candidat et les chances de celui-ci de mettre en oeuvre son programme.
Marine est à ce jour entre 20 et 25% ; elle peut-être une candidature de rassemblement et gagner le second tour. NDA et le Ché, malgré leur grande valeur comme individu et politique, ne passent ni le premier ni le second tour.
Cela s’appelle le réalisme, ce qui fait que l’Italie ou l’Angleterre trustent les victoires en ligue des champions pendant qu’on chiale dans les vestiaires.
Après, c’est sur, c’est un choix…
Bonsoir à tous
Intéressants échanges.
Mais quite à me faire censurer, il me semble nécessaire d’essayer de rappeler une évidence.
M. Dupont-Aignan est peu ou prou le représentant actuel de ce que l’on appelait il y a quarante ans les « gaullistes de gauche ». Ces derniers, si sympathiques, ont toujours été des « cocus systématiques », je le déplorais et le déplore toujours, mais c’est un fait. Ils ne représentaient, et ne représentent toujours, qu’un électorat sincère mais minoritaire par essence. La droite française à majoritairement « voté » portefeuille et trahison depuis près d’un siècle; là dessus De Gaulle n’avait aucune illusion, qui soulignait combien peu de capitalistes étaient à ses côtés à Londre. Les ouvrages de Mme Lacroix-Ritz en donnent d’amples et convainquantes illustrations. Les choses n’ont aujourd’hui pas changé, qui voient l’Europe germanisante réaliser le rêve séculaire de « mater » les travailleurs et faire croître les inégalités au profit des portefeuilles débordants.
Il me semble donc clair que si l’on cherche une majorité potentielle dans les urnes sur un programme affiché, tel que celui soutenu par M. Dupont-Aignan, on ne peut en trouver le noyau majoritaire que du côté de la gauche, héritière naturelle d’un amour désintéressé du pays sous sa forme démocratique et républicaine. C’est peut-être ce que sous entendait M. Chevènement, dans une forme malheureusement tout à fait condamnable selon ce qui est ici rapporté (je n’ai pas entendu cette interview).
Il est vrai que cette majorité actuellement n’existe pas, le peuple de gauche ayant été déboussolé, déculturé et même désespéré par la trahison des partis qui s’en réclament aujourd’hui. Il est aussi vrai, hélas, que la pensée la plus courante à gauche n’a jamais été très claire sur les questions de nation, ce qui explique aussi dans une large mesure les errements constatés. Mais au moins n’y a-t-il pas d’impossibilité existentielle de ce côté, et Jaurès à déjà préparé le terrain en soulignant fort clairement à de nombreuses reprise que les travailleurs eux n’ont pas d’autre richesse à défendre en dernier ressort que leur patrie.
Il serait profitable à notre courant de pensée que ces éléments de base soient présent à l’esprit avant de condamner telle ou telle candidature.
Je censure extrêmement rarement.
Et votre propos n’est pas dénué d’intérêt. Bien au contraire