Des conséquences du Brexit sur notre présidentielle
Quelles seront les conséquences du Brexit sur notre vie politique ? Comme on pouvait s’y attendre, le FN compte tirer tous les bénéfices de la sortie du Royaume-Uni. Marine Le Pen réclame déjà le même référendum pour notre pays. Référendum ! Du côté de LR comme du PS, mais aussi chez Bayrou, Mélenchon ou Dupont-Aignan, on ne suit pas la candidate frontiste sur le même terrain. Au PS comme chez Alain Juppé, c’est la démocratie directe elle-même qui n’est pas en odeur de sainteté. En revanche, les autres s’accordent sur la nécessité d’une consultation populaire à l’occasion d’un nouveau traité, étant entendu que tous n’ont pas la même idée sur le contenu de ce dernier.
Chez Les Républicains, on s’est mis d’accord sur un texte minimal, évitant tous les sujets qui fâchent. Nicolas Sarkozy a toujours fustigé l’idée des référendums sur l’Europe.Conscient qu’il ne peut désormais concurrencer Alain Juppé que sur une thématique « peuple versus élites », a-t-il vraiment d’autre choix ? Sarkozy a même laissé ses lieutenants Laurent Wauquiez et Guillaume Larrivé proposer la suppression de la Commission européenne. Mais quant à le faire lui-même, il y a une marge. Comme si la construction européenne demeurait le tabou des tabous sarkozystes.
Son concurrent à la primaire LR Bruno Le Maire est devenu un véritable défenseur du référendum et il regrette désormais publiquement d’avoir voté le traité de Lisbonne, estimant avoir dépossédé les Français de leur décision de 2005. Ce n’est pas pour autant que l’ancien ministre de l’Agriculture est devenu souverainiste. On avait pu en juger directement à Vesoulil y a quelques semaines. On ne le répétera jamais assez : la candidature d’Henri Guaino est véritablement la seule qui permettra un débat riche sur le sujet européen, tant les propositions de Sarkozy, Fillon, Juppé, Copé et Le Maire ne se différencient qu’à la marge.
Du côté du PS, c’est Arnaud Montebourg qui a pris date. Profitant à la fois de l’annonce de la primaire et du Brexit, il a accordé un long entretien au Monde où il a pu d’une part formuler ses exigences en terme d’organisation de la compétition qui devrait l’opposer à François Hollande (nombre de bureaux de vote et conditions de candidatures équivalentes à la primaire de 2011), et d’autre part accentuer son tropisme eurocritique. Sa proposition de transformer la Commission en simple secrétariat au service du Conseil européen se rapproche de la proposition du duo Wauquiez-Larrivé. Quant à son idée de déléguer une partie de la création monétaire aux banques centrales nationales, elle ne pourrait aboutir qu’à une confrontation avec l’Allemagne et éventuellement au démontage de la monnaie unique. Manuel Valls et Emmanuel Macron se sont montrés un peu moins euro-enthousiastes que François Hollande imitant Le Maire et Sarkozy à droite, mais il ne s’agit encore ici que d’un vernis. C’est donc entre François Hollande (Valls ou Macron, si le président renonce à se présenter) et Montebourg que pourrait avoir lieu le débat nécessaire sur l’Europe, dont l’absence de Guaino de l’autre côté nous priverait.
L’idéal, évidemment, serait que le débat ait lieu à l’intérieur des deux primaires. Mais on va nous accuser d’être trop gourmand…
Si Marine Le Pen souhaite un référendum en France, je lui souhaite bien du courage ou alors on va nous en organiser un bien de chez nous, comme on sait les faire. Je me propose pour donner gratuitement quelques idées à celui qui nous sert de président, par exemple, le référendum tournerait autour de la question suivante:
« Êtes-vous pour le maintien dans l’UE ou êtes-vous contre la sortie de la France de l’UE? »
PS (Post Scriptum et non Parti Socialiste): cochez un seul des deux choix possibles
Je ne suis pas surpris que Marine Le Pen demande un référendum sur notre l’opportunité de notre présence dans la Communauté européenne. Comme elle est sur la même ligne que celle du fasciste Nigel Farage, cela ne m’étonne nullement. D’ailleurs, quelques jours après la consultation britanniques du 23 juin, on en apprend aujourd’hui de bonnes sur l’honnêteté de la campagne menée par le précédent nommé et le bouffon Boris Johnson. de toutes façons, tout ce qui existe peut-être amélioré mais ce serait un suicide que d penser qu’on peut revenir plus de cinquante ans en arrière. Les Russes se frotteraient les mains et les Américains se tordraient de rire… Et je ne parle pas des autres!
Qui êtes -vous Mr Boivin pour traiter les autres de fascistes? Farage a au moins le mérite de se retirer, maintenant, dit-il, que sa tâche est accomplie. J’en connais beaucoup, en ce pays qui était autrefois celui du bon sens, qui feraient bien de s’en inspirer.
La bonne solution serait de proposer …un referendum à choix multiples.
1 – Etes-vous pour la sortie de l’UE si poui cliquez 1
2 – Etes vous pour le maintien. Si oui cliquez 2
3- Etes-vous pour un changement de ses règles de fonctionnement. Si oui cliquez 3
On verrait alors que le choix 3 serait largement majoritaire. Alors que le choix binaire entre deux solutions opposées incompatibles est absurde, et anti-démocratique d’une certaine manière !
« Etes-vous pour la peste ou le cholera ? » Moi je préfère ni l’un ni l’autre.