Mercredi matin, Monsieur Pascal Jalabert, rédacteur en chef du Progrès de Lyon, écrivait un éditorial que j’ai déniché sur Internet, mais dont j’imagine qu’il a été publié sur l’édition papier.

« Du nouveau centre à la vieille droite conservatrice, de la gauche moderne aux radicaux à l’ancienne, l’UMP ne cesse d’ouvrir portes et fenêtres sans se soucier des grincements ni des grincheux. Ces derniers, les Boutin, Villepin, Dupont-Aignan, n’osent d’ailleurs pas quitter la maison Sarkozy avec leur carré de fidèles au moment où Villiers et les chasseurs sont dans le hall d’entrée. »

Voilà ce qu’écrit ce monsieur. Or, il n’aura échappé à aucun observateur que si Christine Boutin et Dominique de Villepin figurent encore parmi les adhérents de l’UMP, Nicolas Dupont-Aignan l’a quittée depuis deux ans et demi déjà. Il a, de plus, présenté des listes indépendantes dans toute la France métropolitaine aux dernières élections européennes. C’est d’ailleurs Michèle Vianès, une élue de l’agglomération lyonnaise, que ne peut méconnaître Monsieur Jalabert, qui a conduit la liste du Sud-est. Debout la République a fait un score modeste (autour des 2 %) mais tout de même supérieur à celui de Lutte Ouvrière, parti bien ancré dans le paysage politique français.

Il est absolument impossible que Monsieur Jalabert ne connaisse pas cette situation. Ou alors, ses patrons doivent le virer tout de suite. Restent deux solutions : la malveillance et la négligence. Soit ce plumitif a, de manière militante, sciemment nui à Nicolas Dupont-Aignan en brouillant totalement son positionnement par rapport au président de la République et à l’UMP. Soit, il a jugé que Boutin et Villepin, c’était insuffisant pour étayer sa piteuse démonstration, et il en a rajouté un troisième en pensant que cela ne mangeait pas de pain, après tout. Je ne vous cache pas que je privilégie cette dernière hypothèse.

Dans les deux cas, c’est absolument scandaleux. Je conseille évidemment à Nicolas Dupont-Aignan de harceler ce monsieur qui n’a de journaliste que le nom. Afin qu’il obtienne des excuses publiques dans un prochain éditorial. Et si ce Jalabert ne veut pas obtempérer, que le président de DLR ne passe pas par la justice. Vous savez que le goût du procès m’est étranger. Qu’il l’invite plutôt sur le pré. A mains nues.

Photo en Une : le duel qui opposa Gaston Defferre et René Ribière. Ils n’eurent pas besoin de juge.

7 commentaires

  1. DLR et NDA dérangent l’ordre établi et la démocratie dite d’opinion (un piètre ersatz de démocratie) que soutient l’essentiel de l’establishment (en français la coterie) politico-économico-médiatique. L’hypothèse de la malveillance est donc crédible.
    J’espère donc que NDA réagira et l’attaquera s’il persiste dans son erreur, que soit sur le pré ou par voie juridique, méthode + civilisée, qui aurait le mérite de faire du bruit dans la caisse de résonance médiatique…

  2. 2% est un score plus que modeste,mais on peut leur/vous souhaiter un parcours plus « serieux » et moins mediatico-comique que celui d’Arlette Laguilliers.

    Etait-ce une erreur,ou bien un oubli « militant » (jolie formule) de la part de l’editorialiste?
    Il y a plus craindre une negligence un peu brutale de sa part,due justement,aux 2 %,
    mais je peux me tromper.Et peut-etre aussi vous engagez vous un peu vite dans une voie solitaire peuplee de ruptures et de duels ? Ainsi quand vous reclamez la demission de ce monsieur on pourrait vous repliquer qu’en politique les 2% sus-cites vous procurent la meme « dose equivalente » de respect,et tout autant de consideration pour vos revendications.(mais peut-etre vous ai-je mal lu je suis pret a l’admettrre)
    De plus,qui nous dit que M.Dupont-Aignan saura resister a l’attrait d’un maroquin ou d’une presidence regionale dans un futur gouvernement de droite si d’aventure ses scores plafonnent ? Je le dis sans ironie.Meilleurs sentiments.

  3. Euh… juste un détail!
    « Soit ce plumitif a, de manière militante, sciemment nui (plutôt que « nuit ») à Nicolas Dupont-Aignan… »
    Pour le reste, rien à redire!
    Sans rancune?
    .

  4. Sans aucune rancune.
    Avec mes remerciements à vous pour la correction.
    Et mes excuses à la Langue.

  5. Allons, habituez vous, David, à ces infamies. Nous avons raison donc ils ne reculeront devant rien. Que croyez vous que j’ai ressenti en voyant la Une de Libé de ce lundi parlant de la gauche allant du Modem au PCF et que le PCF, sur la photo, c’était Robert Hue qui ne représente plus que lui-même.

  6. Rassurez-vous, je suis habitué. Mais puisqu’Internet me permet aujourd’hui de répliquer et d’avoir un peu d’écho (certes moins que l’éditorialiste en question), pourquoi m’en priverais-je ?

  7. moi je veux bien voir la photo de deferre avec du fer à la main……..
    impossible de la choper à partir de mon pc
    dites moi comment procéder

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