On a beaucoup commenté la proposition de loi anti-fessée de Madame Antier cette semaine, du moins jusqu’à ce que Thierry Henry utilise sa grande paluche pour autre chose que tapoter le popotin d’un gosse.
Le secrétaire général de l’UMP a tout de suite tenté d’éteindre le nouveau feu qui risquait de prendre dans l’opinion, et en particulier l’électorat de droite, pas forcément hostile à toute idée de répression dans le cadre familial. Ce qu’on a moins relevé, c’est le silence de Madame Morano, membre du gouvernement chargée de la Famille. Elle qui, d’habitude, fait grand usage de sa « grande gueule », laquelle donne tant de plaisir à Guy Carlier, n’a pas cru bon d’intervenir sur ce sujet si douloureux.
Quelle est la raison de ce silence assourdissant ? Comme dirait l’Autre : eh bien, je vais vous le dire. Madame Morano a déjà donné son avis par les actes. Le 10 septembre 2008 à Stockholm, elle a signé l’appel du Conseil de l’Europe pour l’abolition des châtiments corporels des parents sur leurs enfants. La position de la France a donc déjà été tranchée et une certaine logique voudrait que ce ne soit pas une proposition de loi d’une députée qui ait été déposée sur le bureau de l’Assemblée Nationale mais bien un projet de loi gouvernemental, consécutif à l’adoption d’un engagement international.
Si j’avais été le conseiller de Madame Antier, je lui aurais soufflé d’indiquer cette information aux journalistes qui l’interrogeaient. Mais je ne suis pas son conseiller, cette fonction supposant une adhésion aux bêtises proférées par la dame, au rang desquelles, justement, figure l’abolition de la fessée. Il m’appartient donc de conseiller aux différents médias de harceler Madame Morano sur cette fameuse signature de ce nouvel appel de Stockholm pour la paix des jeunes fessiers. Elle devra alors répondre s’il s’agissait juste d’une signature qu’on lui arrachée entre deux verres de Glögg, ou si tout cela reflète véritablement la position du gouvernement de la République.
Madame Morano se démène beaucoup pour protéger nos enfants. D’Internet. Des jeux vidéos. De leurs parents qui les laissent sur Internet ou à jouer avec des jeux vidéos. Et qui parfois les fessent, donc. Il semble que donner une autorité au beau-parent l’intéresse davantage que de garantir celle des parents. Il semble même que la famille traditionnelle, avec deux parents vivant encore sous le même toit que leurs enfants, l’emmerde profondément. Et finalement, le droit de l’enfant qu’elle s’empresse le moins de défendre, c’est encore celui-là : avoir le droit de vivre avec son papa et sa maman. Mais ne lui en voulons pas. Elle ne fait que copier son mentor qui nous donnait depuis Latran des leçons d’éducation alors qu’il fut incapable de garantir à ses enfants un foyer stable[1. Je vais encore me faire traiter de réac’. Sachez que je m’en balance.]. Il est d’ailleurs étonnant que ces deux là ne soient pas venus inaugurer ensemble le salon du divorce.
Comme dirait l’ami Max La Terreur, je demande solennellement à Madame Morano ne nous laisser éduquer nos gosses comme nous l’entendons, leur mère et moi. Qu’elle aille se faire voir avec son éducation aux médias. Nous sommes assez grands pour identifier les contenus télévisuels et numériques et en juger le possible accès à nos enfants. Mieux : étant parvenus à nous supporter jusque là et, par cela même, avoir réussi à leur garantir un foyer stable, quoique parfois non dépourvu de fessée, j’estime que nous en sommes beaucoup plus capables qu’elle.
De toute évidence l’intervention de Madame Antier est un coup de sonde avant que la France traduise dans son droit national les dispositions adoptées à l’échelon des ministres de l’U.E.
Le vrai problème est que l’Europe se préoccupe de problèmes « subsidiaires » et que même la fessée soit de son ressort !
Vous avez dit Europe de la liberté ou des libertés ?
Il y en a des fessées qui se perdent, et pas que sur de juvéniles fessiers.
Certaines personnes feraient bien de se préoccuper, dans le cadre de leur mandat électif, dont elles se gargarisent tant d’ailleurs, des problèmes importants de notre société.
Elles mériteraient, bien souvent, d’en recevoir une, de bonne fessée, afin de leur remettre les cheveux droits.
Tu deviens de plus en plus vulgaire envers l’UMP. Les limites de ta patience sont-elles dépassées? Ce parti a perdu beaucoup de militants.
Désolé d’apparaître vulgaire. Il était question de fessées. Je me suis donc laissé aller à ce titre. Non, sérieux, j’en ai marre que ces gens là aient quelque prétention à me dire comment élever mes gosses.
@aire: le Conseil de l’Europe n’a rien á voir avec l’U.E. La Russie (qui officiellement applique la peine du mort, mais un moratoire l’interdit en pratique), Israel et la Turquie (entre autres) en font partie, et il n’a aucun pouvoir législatif.
Le film de Haneke, Das Weiße Band, donne un point de vue intéressant sur l’apporté ducatif des châtiments corporels (entre autres).
Sinon, le statut des tiers vise plutôt à apporter de nouvelles possibilités aux parents qu’à en enlever. Il n’est pas limité aux beaux-parents, avec les grands parents ça matrche aussi.
Connaissant ma mère, je préfère me réserver la possiilité de la tenir loin de mes enfants, si je devais en avoir un jour.
Bonsoir,le « truc »,quand même,et une fois de plus,c’est la juridicisation des rapports entre les personnes; avec pour conséquence un procès intenté aux parents par les enfants.
C’est encore loin l’Amérique ? Cela en apparence ne parait plus très loin,mais,à mon avis,c’est une illusion d’optique : ce qui est bon pour eux ne l’est pas systématiquement ici,et s’avère souvent destructeur de traditions et cultures centenaires.Les Américains n’ont pas ou peu d’histoire,et pas de terre non plus,par contre ils ont des contrats,au premier rang duquel la Constitution.
On peut élargir le champ à des pays d’Afrique ou d’Asie qui prennent de l’Amérique tout le « mauvais » : apologie de la consommation,dilution des rapports familiaux dans la sphère économique,individualisme à outrance.Les islamistes ont ensuite beau jeu de prôner le retour de la morale,des valeurs familiales,et une « sobriété » générale.Le nationalisme hindou et chinois se nourrit de cela aussi,entre autres.
Merci pour votre carnet.
(p.s: dites-moi,Causeur se crapotise il me semble,une forte montée des Dupont-Lajoie,de tous ceux que méprisait le Grand,et pas seulement dans les fils…)
Le plus risible, dans la proposition de madame Antier, c’est qu’elle ne voulait pas en faire une loi répressive. Elle voulait que l’article de loi soit lu lors du mariage. Outre que nombre d’enfants naissent hors mariage, c’est encore une fois l’Etat qui s’infiltre dans tout et partout et qui veut nous dire comment faire pour tout et n’importe quoi. Et la responsabilité individuelle ? L’Etat est en train de nous transformer en gosses.
Merci pour cet article qui traduit parfaitement ce que je pense, surtout ces 2 phrases à propos de N. Morano, ministre (paraît-il) de la famille, auxquelles je souscris totalement : « Il semble même que la famille traditionnelle, avec deux parents vivant encore sous le même toit que leurs enfants, l’emmerde profondément. Et finalement, le droit de l’enfant qu’elle s’empresse le moins de défendre, c’est encore celui-là : avoir le droit de vivre avec son papa et sa maman. »
Cet article de loi (pour Mme Antier) se serait donc rajouté au 371-1 sur l’autorité parentale (qui est lu depuis 2002 et qui, par sa longueur et son style « explication de texte », éclipse les autres articles pourtant plus importants alors que ce n’est qu’un simple complément du 213).
Petit rappel pour ceux qui les auraient oubliés :
ART. 212 Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance.
ART. 213 Les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille. Ils pourvoient à l’éducation des enfants et préparent leur avenir.
ART. 214 Si les conventions matrimoniales ne règlent pas la contribution des époux aux charges du mariage, ils y contribuent à la proportion de leurs facultés respectives.
ART. 215 Les époux s’obligent mutuellement à une communauté de vie.
ART: 371-1: L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant.
Elle appartient aux père et mère jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne.
Les parents associent l’enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité.
Si on suit Mme Antier, il n’y aurait plus qu’à rajouter (par ex):
Art 371-1-bis
Les châtiments corporels et en particulier la fessée sont prohibés et ne sauraient constituer un mode d’éducation des enfants tolérable. Il conviendra aux parents de favoriser le dialogue et la douceur pour faire de l’enfant un futur citoyen respectueux des lois de la République.
:o)
comme tout va bien en france,,,et oui
il vont prendre une bonne fessée aux prochaines élections,,,,,
et la,,,,,,,,,sa va faire mal
Encore bravo David rien a ajouté
t’as gagné le droit de ne pas avoir de fessée
surtout que Thierry a une grosse main qui va vite !
et si nadine etait un ballon elle l’aurait bien mérité
Non sifflé c’est jouer !
Heureusement, elle ne parlait que de la fessée infligée aux enfants…..