C’est à vous que je préfère m’adresser en priorité car vous êtes, de loin, la personnalité que j’estime le plus parmi celles qui ont défendu le recours au vidéo-arbitrage dans le football, passion que nous avons, je le sais, en commun. Il m’est plus agréable, et plus stimulant surtout, de tenter de convaincre Alain Finkielkraut, ami et collaborateur de Causeur.fr, que de tenter un dialogue de sourds avec ceux qui, à l’instar du journaliste Eugène Saccomano, reprochent au football un caractère conservateur voire réactionnaire sous le prétexte qu’une seule règle a été changée en un siècle ; on se dit que le bougisme a encore de beaux jours devant lui lorsqu’on entend ce genre de carabistouilles.
Lorsque vous fûtes invité sur le plateau de Yves Calvi pour débattre autour de ce qui fut convenu d’appeler l’Affaire de la Main de Henry, je me suis surpris êtes d’accord avec Vikash Dhorasoo plutôt qu’avec vous. Le footballeur avait décidément eu des mots très intelligents ce soir là quand il asséna deux arguments de poids auxquels personne ne put apporter de démenti : le fait que si on revenait sur une action par le vidéo-arbitrage, pourquoi ne pas revenir deux minutes plus tôt sur une touche mal jugée, puis trois minutes encore sur un hors-jeu non sifflé et ainsi de suite ; et le fait qu’au lieu de discuter la décision de l’arbitre central, nous le ferions désormais sur celle de « l’arbitre-écran ». Car si certains faits de jeu, comme la main de l’attaquant français contre l’Irlande, ne souffrent pas ou peu de débats devant sa télévision, ce n’est pas le cas pour l’extrême majorité des cas. Les pénalties, notamment, génèrent autant, sinon davantage, de débats et de polémiques devant un ralenti que sans. Tentez de suivre un match à la radio et sur plusieurs sites internet spécialisés en même temps et vous verrez que tous n’apportent pas le même verdict pour chaque décision litigieuse.
Mais Vikash Dhorasoo aurait pu vous dire bien d’autres choses ce soir là. Il aurait pu égrainer la longue liste des grands footballeurs de l’Histoire qui s’opposent au vidéo-arbitrage : en plus de Michel Platini, dont on connaît la position, Pelé, Beckenbauer, Cruyff, Zidane… Et il aurait pu, surtout, vous citer ceux qui militent le plus pour le recours à la vidéo : La Télévision et ses annonceurs, avides de nouvelles plages lucratives pour vendre leur camelote. Poussés par ces derniers, les présidents de clubs ou leurs représentants traitent Platini et Blatter de passéistes, d’ennemis de la modernité. Or, ce n’est pas au philosophe que j’apprendrai que cette notion de modernité constitue le paravent d’autres motivations beaucoup moins nobles. Mais la télé est aujourd’hui la principale source de financement du football pro, me dira t-on. D’abord, ce sera de moins en moins le cas avec le développement d’Internet et le développement du « streaming »[1. Qui permet aux abonnés aux chaînes payantes de faire profiter des matches aux non-abonnés. Nul doute que les retransmissions de matches de foot, comme le ciné et la musique, en sont déjà victimes et le seront de plus en plus.]. Ensuite, je serais tenté, et plutôt deux fois qu’une, de répondre : « tant mieux ». Que les chaînes de télé donnent moins ; que les budgets des clubs soient ainsi en baisse et diminuent les rémunérations des joueurs. Les enjeux sont énormes et il faudrait pour cela vidéo-arbitrer ? Faisons plutôt diminuer les enjeux !
Ce soir là, vous avez eu un argument dont je ne pensais pas qu’il viendrait de vous. Vous disiez imaginer le pire si une erreur d’arbitrage vue par des millions de personnes sauf par l’arbitre du match avait lieu en finale de coupe du monde ou entre des équipes de nations très rivales. Passons sur le fait que l’injustice pourrait être ressentie de la même manière avec la vidéo comme il a été démontré plus haut et allons directement à l’essentiel : on confond la cause et la conséquence. Les malheureux évènements entre Egyptiens et Algériens n’ont pas eu besoin d’erreur d’arbitrage pour être déclenchés. D’autre part, si je n’étais pas né en 1966, je sais que l’Allemagne a été injustement privée de la coupe du monde sur un but anglais qui n’avait pas franchi la ligne. Ensuite, si j’étais né en 1982, je n’ai pas constaté de pogroms d’Allemands dans les campings français[2. C’était l’époque où nos dévaluations attiraient nos voisins alors qu’ils préfèrent aujourd’hui partir en Croatie ou en Turquie.] lorsque Monsieur Corver n’expulsa pas Harald Schumacher. Peut-être qu’à cette époque nous savions davantage raison garder. Nous pleurions l’injustice mais nous n’allions pas pour autant brûler la tente du voisin[2. Surtout, si comme moi, on avait vécu le match dans un camping de l’Esterel où il n’est pas raisonnable de jouer avec des allumettes au mois de juillet.].
Tordons enfin le cou à la comparaison avec les autres sports, et notamment ceux qu’on cite habituellement en exemple, le rugby et le tennis. Le second est absolument incomparable puisque ce n’est pas un sport de contact et que le jugement d’une balle sur une ligne ne souffre d’aucune discussion ni d’interprétation. Quant au rugby, il été décidé de réserver le recours à la vidéo au franchissement de la ligne d’essai. Vous n’en demandez pas davantage ? Vous, peut-être ! Mais le football n’est pas un sport qui ne concerne qu’une vingtaine de nations. Et les appétits des télés et annonceurs s’avèrent bien plus voraces dans le cadre d’un sport universel. Pas étonnant, donc, que la FIFA ou l’UEFA résistent et souhaitent ne pas faire tomber le premier domino en confiant cette tâche aux chaînes de télévision. Blatter et Platini font preuve d’ouverture quant à une éventuelle solution technique pour déterminer à coup sûr si oui ou non le ballon a bien franchi la ligne. Pour l’instant, on tente des expériences avec une puce dans le ballon ou le placement d’un arbitre supplémentaire derrière le but. On parviendra sans doute à régler définitivement cette histoire à moyen terme. Mais FIFA et UEFA ne veulent pas donner ce cadeau aux télévisions dont elles dépendent déjà trop financièrement. En ce qui me concerne, je les comprends.
Et j’espère que, maintenant, vous aussi.
« Le footballeur avait décidément eu des mots très intelligents ce soir là quand il asséna deux arguments de poids auxquels personne ne put apporter de démenti : le fait que si on revenait sur une action par le vidéo-arbitrage, pourquoi ne pas revenir deux minutes plus tôt sur une touche mal jugée, puis trois minutes encore sur un hors-jeu non sifflé et ainsi de suite ; et le fait qu’au lieu de discuter la décision de l’arbitre central, nous le ferions désormais sur celle de “l’arbitre-écran”. »
Arguments posés par moi-même sur le forum sochalien il y a quelques semaines.
Je suis ravi de voir que d’autres pensent comme moi.
Bon, après, les autres, c’est Vikash Dhorasoo. Chier, quoi !
Tout à fait Gaulois, et je m’en souviens. Seulement, il faut admettre que Finkielkraut ne te connaît pas. Malheureusement.
Obligé encore une fois de constater que le rugby est un sport plus civilisé que le foot — « un sport de voyous joué par des gentlemen », alors que le foot est un sport de voyous joué par des voyous. Il n’est venu à l’idée de personne, en rugby, d’utiliser la vidéo pour savoir exactement où une balle a franchi la ligne de touche : mais un joueur de foot, lui, y pense out de suite ! Ces gens ne valent pas la salive qu’on utilise pour eux.
Le problème, c’est qu’ils sont les modèles (les Anglo-américains disent plus explicitement « role-models ») de millions de gamins, auxquels on n’apprend plus qu’un héros, c’est Roland à Roncevaux ou Bara en Vendée, et qui croient sincèrement que tel ou tel individu à neurone unique — celui qui permet de compter ses sous — mérite l’épithète…
Et Alain Finkielkraut n’a pas tort : si David Desgouilles n’était pas si jeune (allons, mon cher, ce n’est pas un défaut, et seule la jalousie me fait baver…), il se rappellerait la « guerre du foot » qui en juillet 1969 opposa le Honduras et le Salvador (http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Cent_Heures). Non seulement il faut imposer un arbitrage neutre, mais il faut, comme dans certains jurys d’assises, dépayser tous les matchs à haut potentiel d’inflammation, c’est-à-dire, en l’état de l’intellect (le mot est certainement exagéré) des supporters, tous les matchs.
dans certain domaine,je suis pour la vidéo,,,
comme il y a la loi,,,et l »esprit de la loi,en foot, c »est pareil,,,la vidéo- est utile en certaine occasions,ou il y a défaillance de l »étre humain
tout vidéo,bien sur que non,,,,dans la surface ,oui,si il y a des coups,,, des fautes grave ,
le quatrième arbitre,,sur l »écran,,,,et uniquement pour voir cela,,,,
hier,s »il y avait la vidéo,,,,et bien pas d »expulsion et pas de penalties,,,,
l »erreur est humaine,,et les joueurs sont de plus en plus truqueurs,,et malins,,,et l »arbitre tombe dans le panneau,,,
le cinéma de certains,il se roule pars terre,se tord de douleur,,,,,et 2minute apres courre comme un lapin,,,,,
sur ce coup,la ,,,,,le quatrième arbitre , grâce a l »oreillette,, peut dire a son collègue,,fait attention a celui la,,,,,tiens le ,a l »oeil,,,,,
Bonjour,
Le vrai problème c’est que vue les « valeurs » transmisent le foot: tricheries en tout genre, égoïsme, fausseté…il n’est pas justifié qu’il bénéficie d’une si grande part des deniers publics au détriment des autres activités sportives et culturelles.
Je suis pour la vidéo dans le but d’assénir ce sport. Comme au rugby en cas de mauvais geste, si un footeux se laisse tomber et que l’arbitre trompé siffle, met un carton ou expulse, et que la vidéo permet de voir la tromperie, le carton est retourné à l’envoyeur avec cinq match de suspension plus une amende de la moitié du salaire du joueur, le pénalty accordé se trouve retiré sur tapis vert. Voilà qui permettrait rapidement de transmettre d’autres valeurs, nous verrions des joueurs se relever après le triple salto minimum de rigueur pour une légère impression de poussette, défendre l’agresseur présumé et supplier l’arbitre de ne pas mettre de carton. Enfin un bel exemple pour notre jeunesse.
Mais je rève puisque la force de ce sport, l’intérêt réel, c’est la polémique que ces gestes d’antijeux notoires déclanche dans les foules imbéciles (bel exemple pour notre jeunesse!)…Supprimont cela et il ne reste qu’un jeux bête de ballon insippide et sans intérêt dont les télé ne voudront pas pour tout l’or du monde…
@George
L’utilisation de la vidéo, telle que vous la décrivez, c’est à dire a-posteriori, ne me choque pas. D’ailleurs elle existe déjà même si les joueurs sanctionnés sont trop peu nombreux.
Ce que je conteste, c’est la vidéo pendant le match, qui donnerait complètement le pouvoir aux télés et au monde de l’argent qui l’ont déjà suffisamment. D’ailleurs, vous remarquerez que les télés fustigent toujours l’erreur de l’arbitre et ne blâment que rarement le tricheur, « pas vu pas pris » comme dirait Me Bruni-Sarkozy.
Re bonjour,
Tout à fait d’accord avec vous, le principal problème est la tricherie des joueurs. Si l’on peux réajuster les injustices flagrantes à postériori, le joueur n’a plus d’intérêt à tricher. Si la peine est plus grande que l’avantage espéré, le vrai « fair play » est de enfin retour…supprimant de facto le besoin d’une vidéo au cour du jeu.
Ayant joué moi même (comme beaucoup de garçon) nous savions bien souvent qui avait triché…et peu l’auraient fait avec une telle épée de Damoclès sur la tête (comment savoir si la vidéo vous a pris ou non?).
Depuis 1998 et le fameux Brésil-Norvège du 1er tour, on sait que la video n’est pas la solution miracle. 3 caméras montrent le jour même que le norvégien simule une chute et qu’il n’y a pas pénalty : l’arbitre est un tricheur, et il a le culot de maintenir qu’il y avait bien une faute du défenseur brésilien ! Ajoutez à cela que le Brésil, déjà qualifié, avait sorti l’équipe B, tous les supporters du Maroc (de facto éliminé) avaient criés au complot…
Sauf que, quelques jours plus tard, une caméra placé dans un axe différent montre que le défenseur brésilien tire le maillot du norvégien…
Sinon, je rejoins Desgouilles, sans prendre le même chemin. La video pour des raisons morales est une tartufferie. Les grands clubs veulent tout simplement supprimer un aléa, une variable incontrôlable pouvant avoir des répercussions catastrophiques sur les comptes des clubs en fin de saison… Alors, la morale, elle a bon dos…
Au lieu de s’empailler sur la vidéo, il faudrait déjà s’assurer de l’honnêteté des arbitres ! Comment et combien sont-ils rémunérés ? N’y a-t-il pas quelques cadeaux ? Quelque manière de recevoir les arbitres ? Cf. les commentaires de Tapie après la main de Vata… Et puis, dans la grande tricherie il y a le dopage ! Au fait, c’est quoi cette épidémie de pubalgies au Real Madrid, le club le plus endetté du monde, le club galactique de la dette ?
première priorité
Former des arbitres moins nuls que ceux que nous avons actuellement et surtout des juges de touche qui ne touchent plus une bille dans le jeu ou le hors jeu.
de toutes façons la vidéo ne servira comme pour le rugby que pour les matchs de
haut niveau télévisés avec interdiction de diffuser les ralentis sur les écrans du stade.
cela calmerait beaucoup de supporters.
et vive le foot amateur (des millions d’adeptes) pourris par l’ambiance délétère de la société actuelle.
Tant de lignes pour tenter de s’opposer à un changement aussi inéluctable que le régime des retraites, et tellement peu de convaincantes…
Votre combat est déjà d’arrière garde messieurs. Le problème n’est plus aujourd’hui de savoir s’il faut ou non utiliser la vidéo dans le football, mais d’en définir les règles au mieux de manière à ne pas hacher le jeu et rendre le visionnage d’un match de soccer aussi pénible que celle d’un match de foot US.
@PAL
C’est assez curieux de voir comment, pour défendre un projet, on a parfois la maladresse de donner soi-même un argument décisif à ses adversaires en fin de course…
Si les télés veulent tant la vidéo, c’est justement pour mettre leurs écrans de pub à la manière d’un match de foot US.
C’est fait pour ça. Elles cachent évidemment leur projet qui effraierait les idiots utiles de la vidéo, pour paraphraser Lénine.
@ Pal
Nous avons la même vision. Il est fort probable qu’ensuite, la division du match en quart temps rentabilisera encore la chose.
Au rugby, pas plus qu’au tennis, les télés ne passent de pub pendant les confirmations vidéos. L’argument du grand argentier fossoyeur de ce noble sport, habituellement recevable, est dans ce contexte là fallacieux !
Il n’existe objectivement aucun argument des anti-vidéos qui puisse durablement résister à telle ou telle modalité pratique visant à optimiser cette inévitable réforme. La vidéo ne règlera pas tout, c’est une évidence, mais elle améliorera les choses et c’est tout ce qu’on lui demande !
Est-ce une réforme si révolutionnaire qu’elle n’autorise pas même un simple test lors d’une compétition mineure (championnat d’Europe espoirs par exemple) ?
Toute réforme donne lieu à des utilisations abusives et à des exploitations de tous ordres, partir de ce constat pour maintenir un système aux dysfonctionnements plus criants semaine après semaine m’interpelle au plus haut point. Ne cherchons pas de vaccin au sida, ça risque d’enrichir les touts puissants labos (je caricature volontairement mais vous n’en êtes plus très loin !)
@PAL
Faire semblant à ce point de ne pas voir qu’il ne s’agit que d’un enjeu de pouvoir, c’est assez étonnant. Pour le tennis, ce ne sont pas les télés qui ont demandé. Elles avaient déjà tous les changements de côté pour leurs écrans de pubs. Et il s’agit d’une solution qui combine informatique et qui ne prête flanc à aucune discussion puisque il n’y a que la balle et la ligne et personne pour gêner. Rien de similaire pour le football. Quant au rugby, il ne s’agit que du franchissement de la ligne d’essai. Les autorités du rugby ont laissé faire sachant que les appétits sont évidemment moins grands pour un sport qui n’est regardé que dans une vingtaine de pays. De plus, les télés ne sont pas assez bêtes pour dévoiler leur jeu trop tôt en prenant le pouvoir dans le rugby. Leur objectif, c’est le foot.
Mais, je le répète, Platini et Blatter n’ont plus à tenir longtemps : la télé et le foot vont à la crise avec le développement du streaming et l’éclatement inéluctable de la bulle spéculative autour du foot. Dans un monde où les droits télé pèseront cinq fois moins qu’aujourd’hui, les télés iront chercher leur pognon ailleurs. Et on n’entendra plus parler de la vidéo parce que les enjeux seront moindres, que les télés ne passeront plus en boucle les erreurs d’arbitrage comme ils le font aujourd’hui pour « mettre la pression » etc…
On verra alors ce qui était inéluctable et ce qui ne l’était pas.
Tiens bon, Michel, tu n’es pas seul.
Une bonne dose d’obscurantisme teintée d’un soupçon de paranoîa conspirationniste n’empêcheront pas la justice de passer !
Quant à platoche, s’il doit retourner sa veste pour continuer à boire du Romané Conti, il quittera sans hésiter son habit de Don Quichotte qui lui sied de toute façon beaucoup moins qu’un maillot vert, bleu ou rayé floqué d’un 10 dans le dos !
Et je préfère ne pas parler de Blatter tant toute cause défendue par l’intéressé ne peut être foncièrement honnête…
L’argument de l’obscurantisme tombe à plat puisque le texte écrit plus haut défend l’idée que lorsqu’un système technique (puce dans le ballon, laser, que sais-je encore….) permettra, sans intervention de la télévision, de déterminer dans la seconde si le ballon a franchi la ligne de but, il aura notre agrément enthousiaste.
Quant aux thèses conspirationnistes, il est limite insultant puisqu’il ne faut pas être un grand spécialiste de l’économie des médias pour voir à l’oeil nu ce qui motive ces grandes industries. Cela se passe devant nous et il y a juste à regarder.Comparer notre argumentation avec les singeries des illuminés qui nient le 11 septembre, alors que les plus grands footballeurs de l’Histoire pensent la même chose que nous, devrait, néanmoins, davantage nous faire rire que nous peiner tellement c’est ridicule.
Aux Etats-Unis, tous les sports populaires sont passés à la vidéo. On a vu ce que cela a donné. Ailleurs qu’aux Etats-Unis, c’est le foot le sport le plus populaire, et ils le veulent aussi. Ce n’est rien d’autre que la logique capitaliste. On est pas obligé de la laisser faire sans intervenir (on voit ce que cela a donné dans d’autres domaines) et d’applaudir en plus.
@Pal
Si vous croyez vraiment que la vidéo est une panacée à tout, vous êtes vraiment naïf. Les images trafiquées ça existe…et pas que dans l’imagination de paranos…
Il est réaliste de penser que si l’arbitrage doit se faire à l’aide des images d’une télévision, l’arbitrage dépendra du réalisateur de l’émission, qui peut privilégier un plan ou supprimer la vue d’une caméra et ainsi influer sur l’arbitrage. Où est l’indépendance de jugement?
Quand à votre jugement sur les arbitres, je me suis essayé à cet art difficile. J’ai abandonné devant les risque d’agression constant, les tentatives d’intimidation régulières, et la médiocrité des talent de comédiens des acteurs. Rien ne vous empèche de tenter votre chance, beaucoup de places sont disponibles…
@George
Débattre virtuellement avec un aveugle est aussi compliqué que discuter avec un sourd. A aucun moment je n’ai prétendu que la vidéo était la panacée (j’ai même écrit l’exact contraire: « La vidéo ne règlera pas tout, c’est une évidence ») pas plus que je n’ai mis une seule fois en cause l’arbitrage ! Un ophtalmo voire un chien spécialisé s’impose !
Cher DD, il y aurait eu plus d’impact médiatique si tu avais tenté de convaincre P.MENES qu’un vulgaire intellectuel comme FINKELKRAUT.
Tout s’accélère. Notre société doit être en mouvement perpétuel et vu les enjeux financiers autour du football comment notre sport devenu spectacle devrait maintenir ses règles et valeurs archaïques qui suintent le populo voir le populisme ?
Les joueurs formatés, les tribunes aseptisées et la vidéo comme juge de paix ne peuvent que dépassionner ce sport, ce qui nous évitera le fascisme, le totalitarisme.
PS 1 : « si comme moi, on avait vécu le match dans un camping de l’Esterel où il n’est pas raisonnable de jouer avec des allumettes au mois de juillet » Sarkozyste !
PS 2 : Avec un contributeur qui a le pseudonyme de Gaulois, cela ne va pas aider Causeur à sortir de son étiquette de site de droite extrême.
PS 3 : Que vient faire ici PAL l’ami de Guy ROUX ?
@Lejeun
De passage sur cette excellente tribune contradictoire il tente effrontément de convaincre les dernières forces obscurantistes de la nécessaire évolution d’un sport soumis à des règles d’un autre temps 😉
@David
Dresser un parallèle avec les tenants du conspirationnisme ne saurait être aussi ridicule que de refuser la mise en place d’un nouveau système au prétexte que celui-ci ne peut être parfait.
Il faut relire mon papier. Il n’est pas question de « perfection » dans mon papier mais de prouver que la mise en place créerait davantage de problèmes qu’elle n’en règlerait.
Et donc je persiste: le meilleur moyen de « prouver » ton hypothèse (ou son inverse) n’est-il pas de tester un dispositif lors d’une compétition mineure ?
Fort de ta bonne foi habituelle, tu reconnaitras que l’hostilité systématique à tout test nuit inévitablement à la crédibilité des opposants à la vidéo et plus particulièrement à celle des dirigeants que tu aimes à citer en exemple.
Ce serait faire rentrer le loup dans la maison. Lors de ce test, il serait déguisé en mère-grand. On connaît la suite de l’histoire.
Quant à la crédibilité, je pense que les noms des grands joueurs de l’histoire du foot pèsent davantage en la matière que ceux de Pierre Ménès, de Frédéric Thiriez ou de Jean-Michel Aulas.
Le système ne fonctionne pas. Aujourd’hui bien plus qu’hier, des millions de téléspectateurs peuvent voir chaque semaine sur tous les terrains du monde des erreurs d’arbitrage nuirent à l’équité sportive (et je ne mets pas en cause les arbitres qui font ce qu’ils peuvent dans leur grande majorité). Mais c’est pas grave, ne changeons rien !
Si au moins vous aviez une autre solution crédible à proposer… Mais non, réservons nos capacités intellectuelles à trouver des arguments pour faire taire ces fous dangereux qui veulent faire entrer le loup Video dans la maison football.
Je suis sincèrement atterré par tant d’immobilisme, un immobilisme qu’on ne rencontre même plus lorsqu’on évoque la réforme des retraites ou des services publics, c’est dire !
Bon,au vu des arguments développés par les uns et les autres,la question de la video me semble en bonne voie d’être réglée entre vous: l’éternelle querelle entre les anciens et les modernes,sous le regarde avide de la télévision.
Ce qui me dérange davantage,c’est d’entendre un joueur mythique comme Alfredo di Stefano avouer,avec malice, que des mains il en a fait dans sa carrière,que d’autres en ont fait et qu’il ne voit pas pourquoi il devrait regretter d’en avoir fait car,n’est-ce-pas,mon bon monsieur, »Que celui qui n’a jamais fauté lui jette la première pierre » ou que « l’occasion faisant le larron »……
@Pal
C’est revêtu de ma robe de bure la plus rèche et la tête couverte de cendres que je m’adresse à vous.
J’espère que vous accepterez ma demande d’excuses, le deuxième paragraphe concernant l’arbitrage ne devait pas s’adresser à vous, mais à « Le rouméliote » et « Patriote ».
je suis confut de cette confusion et vais de ce pas soigner ma vue et mon ouie, (pour le goût ça va, merci).
@Pascal:
C’est bien le problème de ce sport qui en mettant en avant des « valeurs de Fair play », dissimule de moins en moins que se sont celles de la tricherie et de la manipulation qui ont part sur le terrain. Il suffit de pratiquer un peu pour apprendre à tomber comme les pro, avec triple salto suivie d’un roulé-boulé départ arrêté (c’est le minimum pour avoir été frôlé). Cracher sur l’adversaire, stopper meilleur que soi par un mauvais coup (félicité par l’entraineur: « Débrouille toi comme tu veux la prochaine fois faut pas qu’y passe » suivi de « voilà c’est comme ça qu’y faut faire »), énerver l’autre par des coup de pied discret(!) dans les chevilles, vilipander l’arbitre à chaque décision contraire, menacer de représailles, jouer à bière plus quatre (le driblle est plus chaloupé) voilà les réelles valeurs que transmet ce sport tous les WE jusque dans les plus petits stades. Allez voir les derbys des petits villages, vous serez édifié sur les valeurs que transmet ce sport tant par l’attitude des joueurs, des entraineurs que du public.
Je suis assez d’accord pour dire avec George que la tricherie et le manque de fair-play ne concernent pas que le haut niveau.
Mais il ne faut pas généraliser. Souvenons nous du geste récent du joueur auxerrois Valter Birsa (j’y faisais allusion dans une brève pour Causeur ici : http://www.causeur.fr/esprit-de-noel-es-tu-la,3497). Ce n’est pas un hasard si l’équipe d’Auxerre est entraînée par Jean Fernandez dont la sportivité et l’attachement aux valeurs originelles du sport sont connus.
Inutile de dire qu’il y a peu de chances pour qu’un joueur entraîné par Courbis se comporte de la sorte…
Bonjour David,
Heureusement pour lui que son club a gagné, car même si son entraineur est des plus fair play, ce n’est pas forcément le cas des supporters.
C’est un geste louable mais convenons en, fort rare. En quelque sorte un arbrisseau qui cache la forêt…
Bonjour DD,
Puisque le débat a eu lieu ici (et qu’on ne va pas le refaire ailleurs ;-)), je voulais vous soumettre ma proposition, que je défends également auprès de contacts à l’UEFA.
Je trouve en effet stérile l’opposition entre pro et anti vidéo : les arguments utilisés de chaque coté sont justes et de bon sens.
J’avais d’ailleurs trouvé les propos de Dhorasoo très justes : il ne défendait pas le principe d’un arbitrage sans vidéo mais expliquait pourquoi le recours à celle-ci était impossible, ce que vous résumez également.
Or il se trouve que le tennis – que vous mettez immédiatement de coté sans creuser – comme le foot américain ont répondu à cette interrogation, par le referees challenge.
Son principe est simple : avoir le droit de contester une décision de l’arbitre.
Chaque entraineur a droit à 2 interruptions par match, lorsqu’il souhaite voir à la vidéo une action litigieuse. Il doit pour cela en faire la demande au quatrième arbitre (qui servira enfin à quelque chose) dans les 15sec qui suivent l’action litigieuse.
Le match s’arrête ; on regarde (y compris l’arbitre central) et on décide : le ballon est rentré (ou pas), il y a (pas) préno, hors-jeu, etc. Pour les situations dangereuses qui ne peuvent être reproduites (hors-jeu sifflé alors qu’il n’y est pas) => coup-franc indirect. Si la décision est impossible à prendre avec la vidéo, on revient a la décision initiale de l’arbitre de champ (l’œil humain sur le terrain est dernier recours).
L’avantage, c’est que le match ne peut être interrompu que 4 fois… Les erreurs évidentes seront pour la plupart évités.
L’avantage sera laissé à l’attaque, en particulier sur les hors-jeu : pourquoi un arbitre sifflerait sur une action peu claire, alors que l’équipe qui défend peut avoir un recours.
cela nous économisera aussi les litanies d’après-match des entraineurs volés par l’arbitrage : que n’avez-vous utilisé votre challenge à bon escient ?
Bref, que du bon ; l’arbitre n’a pas toujours raison (c’est un fait), mais garde son pouvoir de décision en dernier recours.
Cela n’élèvera rien aux matchs qui deviendront mythiques à travers les décisions des entraineurs pour utiliser intelligemment leur recours à la vidéo.