Carla Bruni-Sarkozy a t-elle parlé trop tard ? C’est la question qu’on peut se poser après l’avoir entendue balayer les fumeuses histoires de complot, de machination et autre désignation implicite de Rachida Dati comme partie prenante des rumeurs qui circulaient il y a un mois sur sa vie de couple.
Au micro de Claude Askolovitch, l’épouse du Président aurait fait un sans-faute si cet entretien ne sonnait pas comme un retournement spectaculaire de stratégie de la part de l’Elysée. Depuis quelques semaines dans l’ombre et quelques jours dans la lumière, des personnalités aussi proches de Nicolas Sarkozy que Brice Hortefeux, Pierre Charon ou son avocat Thierry Herzog se sont relayés pour faire savoir au Tout-Paris-journalistique puis à toute la France que le Président n’était pas décidé à lâcher l’affaire.
Si Mme Bruni n’avait pas été aussi claire hier soir, c’est bien vers une nouvelle version de L’affaire du collier de la Reine qu’on s’acheminait encore une fois. Pourquoi encore ? Deux journalistes aussi intelligents et cultivés que Jean-François Kahn et Eric Zemmour avaient fait appel à cette fameuse histoire lors du procès Clearstream. Ils avaient, tous les deux, montré que Nicolas Sarkozy traitait le Cardinal de Rohan-Villepin comme n’aurait jamais dû le faire, à l’instar de Louis XVI, un chef d’Etat et que, fatalement, de victime il finirait par apparaître agresseur.
Dans l’affaire des rumeurs qui nous occupe aujourd’hui, les deux journalistes auraient eu encore davantage de points communs à faire valoir pour filer leur métaphore historique. Il est question d’amours de la première dame de France, princesse étrangère, et d’un chef d’Etat voulant laver son honneur et celui de son épouse. Mais on pointait aussi du doigt une autre femme, sorte de Mme de la Motte moderne, intriguant dans l’ombre contre Carla-Marie-Antoinette, et une garde rapprochée courtisane -Mme Cécilia Attias parlait de « Firme »– conseillant bien mal le souverain. A ce quatuor de malheur[1. Cette Firme joliment nommée se compose de Brice Hortefeux, Pierre Charon, Franck Louvrier et l’ineffable Frédéric Lefebvre.], revenu en grâce après le divorce intervenu à l’automne 2007, se serait même adjoint celui qu’un hebdomadaire surnommait déjà le Cardinal, Claude Guéant, ce dernier faisant savoir que Mme Dati-de la Motte n’était plus en odeur de sainteté au Château.
Karl Marx, dans son 18 Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte, écrit cette phrase célèbre selon laquelle lorsque l’Histoire se répétait, la première fois, c’était en tragédie et la seconde en farce. Nul doute que la remise en selle de Dominique de Villepin son rival constitue une tragédie pour Nicolas Sarkozy, surtout si cela devait provoquer une candidature du premier empêchant le second de figurer au deuxième tour de la future présidentielle. Mais la farce qui se préparait avec, à la manœuvre, un Pierre Charon à la fois conseiller en communication de la Première dame et grand ordonnateur des chasses présidentielles[2. Cela ne s’invente pas !], aurait définitivement accrédité l’idée que le Chef de l’Etat n’était habité en fait que par des sentiments de revanche, de vengeance. Pour Louis XVI, il n’a suffi qu’une seule histoire du collier de la Reine pour faire accroire cette idée dans le Peuple. Imaginez les répercussions d’une seconde affaire du même tonneau dans la France de 2010.
Y a t-il eu quelqu’un à l’Elysée ou un visiteur de jour pour faire prendre conscience de cette situation au Président de la République ? Ou, finalement, a t-il décidé seul de ne pas laisser la farce aller au bout ? Sans doute l’apprendra t-on un jour dans un de ses livres de journalistes qui conteront l’histoire du sarkozysme. Mais on ne peut que s’en réjouir. Parce qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire et qu’il vaut mieux une demi-connerie qu’une connerie menée à son terme. Que l’on soit dans le camp de la majorité ou, comme moi, un opposant, on ne peut se satisfaire de voir l’Etat se déliter, se délégitimer à proportion des fautes présidentielles. Que le Président de la République arrête les frais doit être, pour chaque citoyen, un soulagement.
Peut-être aussi décidera t-il de remettre au placard la fameuse firme dont son ex-femme cherchait tant à l’éloigner[3. Si on en juge par le différentiel entre la qualité de la campagne électorale au moment où la Firme avait été écartée et la situation d’aujourd’hui, on ne peut que louer le sens politique de Cécilia.]. Qu’au moins Mme Bruni, qui a expérimenté ses exploits ces jours derniers en ait pris conscience, comme c’est visiblement le cas, et aboutirons-nous sans doute au même résultat. Cela ne serait pas dommage. Reste le cas de Claude Guéant, qui ne sortira pas indemne de cette histoire. Lui aussi, une fois de plus, a été de mauvais conseil. Lui qui se rêvait à Matignon peut-il faire une croix sur ses ambitions ? Son poids face à Buisson et Guaino sera t-il moins grand désormais au Château ? Ce serait, somme toute, assez logique. Pour d’autres changements autrement plus décisifs en matière politique, économique et sociale que la gestion de simples rumeurs ? Si seulement… Mais tout cela n’arriverait-il pas trop tard ?
tout cela c »est pas beau,,,,,
toute les histoire de C,,,,,,sentent la M,,,,,,,
et en politique,,,il y en a beaucoup ,,a gauche comme a droite,
ne soyons pas faux-culs,,,,et oui
donc,la france est malade,,,le pire c »est que celui que les français ont élues pour la diriger,,,est lui,,,,,,,tres malade,,,,
ce poste,il a vraiment tout fait pour l »avoir,,,mais il n »est pas a la hauteur ,,,hélas pour nous
d »abord,c »est un complexer,un coléreux,un rancunier,et veut toujours avoir raison,et n »a confiance en personne,et aime avoir des courtisans,,,,
et comme il n »a pas de parole,,,il a de nombreux ennemies
pour 2012,il est cuit,,,
il finira dans le livre des records?
pour les dettes énormes,le chomage,fermetures d »entreprises,les taxes, et ses mensonges,ect ect
j »ai écrit dans var matin a Mariani ,qui a oser dire,
le président n »a pris pour un CON?
il m »avait promis un poste,,,,
le véritable CON,c »est lui?
croire en la parole des politiciens,,,,et de sarko,,,qui a désormais un ennemie de plus,,
dans cette histoire,,la?
je la sent comme un boumerang,,,,,,
c »est triste,,mais c »est souvent vrais
et encore Louis XVI était thaumaturge (*). Nicolas n’est que traumatisant. C’est pas pareil mais cela reste quand même un miracle que notre pays existât (**) encore !
(*) la preuve, pour certains, malgré la guillotine, il serait encore vivant !
(**) ch’uis pas du tout sur de la correctitude de ma conjugaison !
robes…,
normal quand vous parlez de Louis XVI que votre langue fourche.
Avec « cela reste » il convient d’écrire « existe ».
Vivement Thermidor!
Cher Robespierre, il aurait fallu que vous écrivassiez votre phrase à l’imparfait pour qu’elle fût correcte : « Cela n’était point pareil, mais cela restait quand même un miracle que notre pays existât encore ! » Dans votre cas, il fallait écrire : « … que notre pays existe encore ! »
Que diantre !
Ceci dit ça sent 1788, effectivement…
bref si j’aurais su …..
Le collier de la Reine.Soit.Peut-être aurait-on pu penser aussi à Felix Faure qui fut encore plus maladroit puisqu’il laissa la vie à l’Elysée.Mais foin des mânes de la Pompe funébre, Marguerite S., dont les bons soins achevèrent in situ ce coquin de Felix et revenons au “nôtre”.
Sarkozy a trouvé une manière originale d’être confus: il a choisi deux proches- son épouse et son policier corse favori, Squarcini – pour se contrediredire en même temps dans les médias sur l’existence d’une enquête sur la rumeur.
Le résultat est simple: plus personne ne peut croire que l’examen des “traces informatiques” évoqué par Squarcini, obéissant à son chef, ne soit pas matérialisé par une note de police sans en-tête ni signature( ces fameuses notes blanches dont on nous a juré qu’elles avaient disparu)…
Alors pour achever la sotie, qu’on nous livre cette note qui a mis en mouvement dans un premier temps Charon et Herzog avant le rétropédalage final des intimes dans la semoule!
Tout cela est vrai. Mais le policier corse n’avait encore pas causé quand j’ai écrit ce billet. On écrit toujours trop vite…
… J’aurais pas venu !