On apprend aujourd’hui que Pierre Charon, l’homme qui faisait de Rachida Dati le pivot d’un complot international à visées financières, connaît aujourd’hui la peine que son grand ami Nicolas Sarkozy lui a infligée. Il est en effet privé de la réunion quotidienne qui se tient à l’Elysée sous la direction de Claude Guéant.
On s’interroge devant la lourdeur de la sanction. D’un côté, on se dit qu’il s’agit du minimum pour les exploits récents du conseiller en communication. Et on n’est pas forcément impressionné par le fait d’être exclu d’une telle réunion quotidienne puisque le conseiller spécial Henri Guaino la boude, lui volontairement, depuis la mi-décembre et la révélation par la presse des échanges qui l’avaient opposé à Raymond Soubie sur la suppression de l’Histoire en Terminale S. Que vaut une réunion à laquelle même celui qui écrit les discours présidentiels se dispense d’assister ?
D’un autre côté, Pierre Charon peut se sentir lésé. Je ne suis pas loin de partager le sentiment de Guy Birenbaum qui expliquait chez Thomas Hugues hier qu’il est impossible que la stratégie charonienne (sic) n’ait pas été avalisée dans le détail par le Président lui-même, lequel se serait ravisé devant l’ampleur de la riposte quasi-nucléaire de Rachida Dati. Ensuite, pour un bavard comme Charon, ne pas participer à ce « Saint des Saints » doit être beaucoup plus humiliant que pour un taiseux comme Guaino. Enfin, pour un ami très proche du Président, et lorsqu’on est chargé des chasses présidentielles, se retrouver en quarantaine dans son bureau, ne rappelle pas que des bons souvenirs[1. Rappel aux plus jeunes : François de Grossouvre, proche parmi les intimes de François Mitterrand et lui même chargé des chasses à Chambord, fut lui aussi puni à la suite de différentes affaires de la Mitterrandie. Il mit fin à ses jours dans son bureau élyséen avec un 357 Magnum. Très respectueux des institutions républicaines, je n’évoque que la version officielle…].
Davantage qu’une punition, on peut aussi détecter une volonté de rendre plus hermétique cette fameuse réunion en excluant son membre le plus bavard. Un principe de précaution utile, pour une fois. Mais l’intéressé, privé de cette participation, se sentirait, dans ce cas, doublement humilié.
La dernière question qui se pose après cette décision qui affecte très sérieusement la marche de l’Etat, tant il est vrai qu’un évènement à l’Elysée est autrement plus décisif ces derniers mois qu’un remaniement technique du gouvernement de la France, concerne Henri Guaino. Le parolier présidentiel va t-il faire le chemin inverse et renoncer à son boycottage de ladite réunion ? Charon étant un spécialiste des fuites, des confidences aux journalistes, était-il le responsable de celles qui avaient provoqué le courroux du conseiller spécial ? Si Guaino revenait au moment où l’Euro -qu’il abhorre- connaît des soubresauts autour du cas grec, l’équilibre élyséen en serait bouleversé.
Si j’étais journaliste parisien, je me précipiterais sur mon téléphone et je demanderais à la personne concernée ce qu’elle en pense. Mais je ne suis que blogueur provincial et je n’ai pas le numéro de Guaino. A bon entendeur…
Note ajoutée à 18h30 : Pierre Charon explique au site d’information Rue89 que l’info du Figaro, sur laquelle je m’étais basé pour affirmer qu’il était puni ainsi, était bidon et que c’est le principe de la réunion qui était annulé. Pierre Charon me semblant moins fiable que Le Figaro, je laisse évidemment mon article en place…
Ah, mon ami, cette Note insidieuse manque de respect. Grossouvre… Bérégovoy, pourquoi pas… Quoi ! Supposer qu’il pourrait y avoir… qu’on ne nous aurait pas tout dit… que les suicides de l’ère Mitterrand, tous opérés avec des armes lourdes dont personne n’a entendu la déflagration, pourraient n’être que des mises en scène…
Sarko n’en est pas là : quand on est puni chez lui, on est mis au piquet, et quelqu’un d’autre porte votre Rolex pendant un mois — c’est déjà assez lourd, comme peine. On ne tue pas en Sarkozie — à la rigueur, on flingue.
La classe pipolitique se défonce avec ce Charon stone ! Et Sarkozy va bientôt se réunir tout seul… avec Carla Bruni.
Et sinon, quelqu’un a des nouvelles de Bernard Kouchner ? Ou bien ne reste-t-il, en matière de politique internationale, et de gestion des torcheculs britanniques, que la garde rapprochée (P2) du Président.
@Abraxas
J’avoue avoir hésité sur cette note que je reconnais légèrement irrespectueuse.
Cela dit, j’use d’irrespect beaucoup moins souvent que Charon, Louvrier, Hortefeux ou Lefebvre.
Amitiés,
DD
Mon cher David,
Continue comme ça !!!
C’est parfait
Là où je ne laisserai pas un Desgouilles,… s’avouer vaincu!
« un blogger provincial » quelle drôle d’idée!
La dernière fois que le territoire a connu des provinces, c’était sous l’administration gallo-romaine. Il n’y a donc jamais eu de province en France.
Province vient du latin « pro vincia » qui veut dire pays vaincu d’où la Provence ancienne conquête romaine.
Province, provinciale sont des termes du plus pur parisianisme à conotation méprisante, utilisés par des Parisiens issus d’ailleurs des régions et qui veulent affirmer ainsi leur nouvelle identité.
Ne nous flagellons pas nous-même!
Il n’en reste pas moins qu’il est plus facile d’avoir le numéro de téléphone des personnalités quand on est dans la ville où tout se passe.
Mais rassurez vous, il n’y a pas ici le moindre complexe. Simplement un problème de « centralité ».
comme souvent l »arbre cache la foret,,,
se ne sont que des rumeurs,des,,ont dit,,,,
pour faire oublier quoi???
en matière d »affaire,la droite a de nombreuses casseroles ,non élucidé
d’ornano de broglie,fontanet boulin chuler,et et
il est vrais que c »est plus facile a paris,,,surtout quand on est la ou il faut ,et au bon moment,,,
les amis des amis ont toujours de bon copains qui ont de nombreuses relations
A chaque fois dans ce genre d’affaire c’est l’amateurisme qui me frappe.
Un Président pur com’ entouré de conseillers de com’,et tous multiplient les erreurs de com’. Cela rendrait plutot optimiste: celui qui ne fera pas de com’ mais incarnera concrètement un projet,physiquement et non pas seulement sur les ondes de la virtualité sera reconnu comme fiable,dans son être et non dans son apparence.
Centralité oui !, province non, c’est sans réalité historique ni intentionelle. Bon c’est annecdotique dans cet article. Je devrais peut-être quand même ouvrir le débat avec celui qui dit « bonsoir » avec une voix de canard sinusité, ça me choque à chaque fois. J’ai raté le coche du débat sur l’identité nationale, c’était l’occasion de rappeler qu’on se sentait pas une identité de colonisé.
Et si Herman Van Rompuy avec un doigt d’humour belge considerait les differents pays d’Europe comme des provinces de Bruxelles?
Je vois déjà la tête de certains chef d’état!