Je connais Claude Rochet depuis quelques années. C’est le genre de gars qui impressionne. Sa grande stature rappelle une célèbre citation d’Audiard et -surtout- les premiers mots prononcés, on entendrait une mouche voler dans la salle. Cela s’appelle l’autorité naturelle, celle du savoir. Pour résumer, Claude est ce qu’on appelle une pointure[1. Professeur des universités à l’institut de management public d’Aix-en-Provence, où il a créé le Master « Intelligence économique et compétitivité des territoires », il enseigne aussi dans les grandes écoles de service public en France et en Afrique du Nord.].
Aussi, lorsqu’il m’a bien voulu me confier la lecture de son dernier livre « Politiques publiques, de la stratégie aux résultats »[6. Editions De Boeck, Juin 2010.], je n’ai pas hésité. Je savais où je mettais les yeux.
On aurait pu titrer ou sous-titrer ce livre : »Manuel de bon gouvernement à l’usage des dirigeants politiques ». Pour tout dire, c’est surtout à cette clientèle que s’adresse la dernière livraison de Claude Rochet. Bien davantage -et il me pardonnera- qu’à des blogueurs ayant définitivement renoncé à la quête d’un mandat, quel qu’il soit. Néanmoins, s’il y a parmi mes lecteurs, des élus[3. Et on en compte beaucoup dans notre pays.], des conseillers ministériels qui pourraient le suggérer à leur patron -on ne sait jamais !- ou des fonctionnaires d’autorité, ma lecture n’aura pas été inutile. Car je les encourage – qu’écrivé-je ? Je les exhorte !- à se procurer au plus vite ce livre, le lire -au besoin plusieurs fois-, et à le conserver sur leurs bureaux à portée de la main.
Claude Rochet articule son propos en trois parties : faire les bonnes choses, ou la qualité des institutions ; bien faire les choses, ou la qualité des organisations ; bien faire les bonnes choses, ou la qualité des dispositifs. Il ne se cantonne dans aucune discipline et transgresse leurs frontières en abordant l’histoire, la philosophie, l’économie et la gestion. Il fait aussi de la démographie l’alma mater[2. La mère nourricière pour les non-latinistes.] de toutes les politiques publiques.
Réhabilitant le machiavélisme originel -la fin, qui justifie les moyens, c’est le Bien commun !- nous rappelant le véritable enseignement d’Adam Smith[4. Smith serait aujourd’hui dans l’échiquier politique français quelque part entre Alain Bocquet et Jean-Luc Mélenchon. J’exagère, Claude ? A peine…], Claude Rochet n’a aucune crainte de déstabiliser de bousculer le « communément établi ». Mêlant bon sens paysan aux techniques managériales les plus abouties, il n’a de cesse que de remettre la Politique au centre, fustigeant à la fois néolibéralisme et bureaucratie conservatrice.
Si on devait se laisser exceptionnellement à un anglicisme[5. Ma seule critique à l’ouvrage de Claude Rochet sera celle-là : il aurait sans doute gagné à en éliminer davantage. En faisant la promotion d’équivalents français, par la même occasion.], on écrirait sans peine que ce manuel constitue, pour tout dirigeant politique, un must.
livre sûrement intéressant,,
qualité des institutions,,,bien faire les choses,,,
sur ce plan la,,,,tous ont échouer
la qualité des organisations,,,bien faire les bonnes choses,,,
dans le pays,tout est désorganiser ,,,
le master,,intelligence économique, ,,et compétitivité,,,des territoires,,
de la théorie a la pratique,,,un monde nous sépare,,surtout que beaucoup de gens se sont lancer très tôt dans la créations d »entreprises,avec comme bagage,nos C A P
la seul chose que je peux dire,c »est que TOUT les responsables politiques,sont a coté de la plaque,et ne colle pas avec la réalité du monde économique et de la petites entreprises
nous somme toujours, sous l »emprises étatique de 1947, l »état,décide pour vous, ,et appliquer ses décisions ,a tout le monde,,,
ces hauts fonctionnaires devrait faire un stages dans des petites entreprises,,c »est un autre monde,il faut se battre tout les jours,pour faire tourner la boite,
pour moi et sans honte de l »écrire,,c »est un monde de paroles,de théorie,et je me méfie de tout ces gens,donneur de leçons,,,,,depuis plus de 35 ans,le pays vie a crédit,le chômage a exploser,la plus grande dévaluations,,,,l »euros,et oui ,la chienlit est a notre porte,et on ne peut compter sur ces grands cerveaux pour sauver le pays,,,
je vais le lire,,mais sans grande convictions,,,,le titre me plais,si,si
surtout les résultats,,,et la stratégie,,,on voie le résultat,,,
Ce livre parle-t-il des rapports des Etats avec le monde de la Bourse? Car ce monde a pris une telle importance, dans les économies et les commerces nationaux que ne pas traiter ce problème me semble oublier l’essentiel?
Pas avec les bourses directement mais du rapport entre économie de production et économie financière.
C’est dans la première partie: l’art de l’Etat est de comprendre la nature de la richesse et de sa production. La richesse n’est pas la monnaie, l’or et l’argent ,mais la capacité à comprendre les possibilités de la technologie et de stimuler l’innovation et l’émergence des entrepreneurs. La vision de Claude Rochet est Schumpétérienne.
L’économie financière, c’est la prévalence du court terme sur le long terme, l’incompréhension de la nature de la richesse en pensant qu’elle réside dans l’argent créé pour lui même et non sur une économie réelle.
Il ne traite pas directement de cela car ce n’est pas le sujet, mais il définit clairement l’Etat comme cette capacité à comprendre ce qu’est la richesse, son rapport avec la puissance politique et la technologie.
Enfin il mentionne clairement les crises financières et technologiques comme manifestation du divorce entre économie financière et économie de production.
Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre vers ses travaux qui traitent directement de cette question:
– L’innovation, une affaire d’Etat http://claude.rochet.pagesperso-orange.fr/fiches/innovation.html
– « Pas de philosophie SVP nous sommes des managers http://claude.rochet.pagesperso-orange.fr/publi.html
Et mieux encore, vous pouvez vous procurer le livre.