Monsieur le Député,

Aujourd’hui, sur Europe 1, interrogé sur la sortie de l’euro, vous avez cru bon de déclarer qu’il s’agissait d’une solution d’essence « maréchaliste ». Ce propos visait Marine Le Pen, avec laquelle vous avez déjà quelques démêlés judiciaires pour d’autres noms d’oiseau.  Selon vous, refuser d’imposer à l’Allemagne une autre gestion de la monnaie unique (abandon du principe de monnaie chère, monétisation des dettes souveraines par la BCE) rappelle le défaitisme, l’esprit capitulard du Maréchal Pétain.

Permettez-moi d’abord de vous rappeler que cette référence honteuse -qui ne vous grandit pas-  vise non seulement la Présidente du Front National -qui, pourtant, s’inspire sur ce sujet d’économistes qui ne sont pas connus pour une proximité idéologique avec elle- mais aussi mon ami Nicolas Dupont-Aignan, lequel préconise  comme vous l’établissement d’un salaire maximum, et -plus grave, de votre point de vue- le Mouvement Pour une Education Populaire (M’PEP) lequel, si je ne m’abuse, fait partie du Front de Gauche. Maréchalistes aussi, Jacques Nikonoff et Aurélien Bernier ? Il faudra bien vous en expliquer avec eux et avec les électeurs de gauche qui, dans les milieux populaires, ne croient plus depuis longtemps aux bienfaits de l’union monétaire. Mais quittons ces arguments que vous pourriez trouver trop politiciens, bien qu’ils expliquent pourquoi vous n’arrivez pas encore à attirer vers vous un certain nombre d’électeurs hésitant entre la pêche et la Marine.

Il est totalement mensonger de dire que les partisans de la sortie de l’euro seraient mués par une quelconque tentation capitularde. Premièrement, certains d’entre eux -dont je suis- proposent de se tourner vers l’Allemagne et de lui proposer de transformer la monnaie unique en monnaie commune, solution qui permettrait aux Etats-Nations de retrouver leur souveraineté monétaire tout en conservant l’euro comme monnaie de réserve internationale. Si nous ne croyons plus à votre solution, c’est que nous savons que l’Allemagne d’aujourd’hui ne l’acceptera pas et qu’elle préférerait sortir elle même de la zone euro que de la voir appliquée. Peut-être, d’ailleurs, tablez-vous sur cette issue [1. Je reconnais volontiers que cette stratégie n’est pas idiote. Vous voyez : nous autres ne pratiquons pas, comme vous, l’anathème.] ? Simplement, pour nous, le temps presse. Et nous n’allons pas attendre encore quelques années que nos amis Allemands boutent Angela Merkel de la chancellerie et la remplacent par une coalition dominée par Die Linke. Notre économie ne peut faire ce pari risqué. Nous devons agir, et vite, car les peuples souffrent.

Nous savons aussi, quant à nous, que l’euro n’est pas viable en tant que monnaie unique car cette monnaie ne correspond pas à une zone monétaire optimale, lui permettant de résister à des chocs asymétriques. Trois conditions sont nécessaires pour qu’elle le devienne : un budget fédéral beaucoup plus important, une convergence macro-économique et une mobilité des travailleurs. Un Jean-Luc Mélenchon président pourrait peut-être imposer la première condition, peinerait à permettre la seconde mais ne pourrait absolument pas satisfaire la troisième. Les Andalous n’iront jamais travailler dans le froid de Hambourg d’autant que peu d’entre eux maîtrisent la langue de Goethe. Cette zone monétaire optimale n’avait jamais existé en Tchécoslovaquie, comme l’explique mon ami Laurent Pinsolle, nous ne croyons pas qu’il soit possible qu’elle existe sur quinze pays ou plus. Ou alors dans le long-terme, dans lequel, comme vous le savez, nous serons tous morts.

Enfin, notre débat n’aura peut-être bientôt plus lieu d’être. La zone euro implosera peut-être avant que les tréteaux de la campagne présidentielle ne soient installés. Que direz-vous alors ? Vous ne serez plus audible. Les Français se tourneront vers ceux qui leur auront tenu un langage de vérité. Au moins, faites comme Chevènement et ménagez-vous  un plan B. Cela vous évitera, afin de vous différencier à tout prix de Madame Le Pen, d’insulter jusqu’à vos propres amis du M’PEP.

 

44 commentaires

  1. Bonjour David,

    Je partage entièrement ton billet !

    J’ai écouté JLM sur Europe 1. Il a bien commencé l’émission (propos censés sur l’affaire des fuites au BAC et un bon développement sur la défense du BAC comme diplôme national), après cela c’est gâté pour devenir du n’importe quoi !

    Dire des citoyens partisans du retrait de la France de l’UE et de l’euro qu’ils sont des maréchalistes et bien c’est du n’importe quoi limite ostracisme et insultant ! Bref, JLM, sur l’UE et l’euro a une position intenable à la longue ! Bref, il ne peut qu’avancer dans cette campagne que par postures, slogans, ostracismes, incantations et autres propos sans queue ni tête ! Il est sérieusement sur une mauvaise pente du verbe dur et haut et du programme mou ! C’est tu préfères : Verbe gauchiste et programme social-libéral européiste ! Le retour de Guy Mollet en quelque sorte !

    Tu fais bien de relever le nombre de « maréchalistes » en puissance selon la définition du patron du PG et du Front de Gauche. Nicolas Dupont-Aignan et DLR, le mouvement Mpep (Aurélien Bernier, Jacques Nikonnof, Michèle Dessenne,…), des amis comme Voltaire République, Socialisme et Souveraineté, le POI, le comité Valmy, des proches du site La Sociale, des communistes comme André Gérin, des républicains Jacobins comme celui qui signe ses lignes de commentaires ! Bref, du monde !

    JLM souhaite un euro plus bas, une modification des statuts de la BCE, permettant aux Etats de l’UE d’emprunter au taux 0 auprès de la banque centrale. Non seulement JLM ne sort pas de la logique de Lisbonne et de Maastricht mais souhaite un aménagement des statuts de la BCE pour aller dans une intégration encore plus européiste, fédéraste, négation même des Etats-Nations souverains ! Incroyable ! Non ?

    Dénonçant les partisans de la dévaluation compétitves qui entrainent de l’austérité cela me rappelle les propos d’un Jacques Delors et de Pierre Mauroy en 1981-1983 !

    JLM est dans la posture ! Comme il ne veut pas franchir le Rubicon, c’est à dire que la France sorte de l’UE et de l’euro et bien, il est obligé de dériver, de forcer le trait et de dénoncer les partisans de la reconquête de la souveraineté pour notre pays (souveraineté nationale, populaire, monétaire,politique, budgétaire, législative et économique) comme maréchalistes ou défaitistes !

    J’ai déjà des échos de certains amis communistes de mon coin qui grimacent et disent que JLM déconne et qu’il va falloir le recadrer ! Bref, je laisse tout ce petit monde bobo vivant en boboland et en euroland cogité sur les méfaits de leurs choix !

    Mélenchon et sa candidature ne sont qu’une offre libertarienne et fédéraste de plus sur le « marché » politique français ! Aucun sursaut républicain de Salut public dans le Programme populaire partagé du Front de Gauche ni dans les propos de Méluche qui se voit au second tour face à Marine LePen parce que « sa grenouille » le met à 12 % ! JLM démontre qu’il n’est point homme d’état ni pleinement candidat ! Il est tout entier et de bout en bout dans la société du spectacle politico-médiatique chère au Boboland et à l’Euroland !

    Avec le « Méluche candidat’ on est passé du JLM républicain socialiste jacobin à un JLM libertarien, fédéraste et sans envergure ! Bref, JLM ressemble plus à un groucho-marx (le talent et l’humour en moins !) qu’à un Jaurés !

    Salut et Fraternité.

    D-P.

  2. @DD,

    Mélenchon fait diversion depuis le début ; à terme, il rejoindra ce giron mondialo-socialiste qu’il n’a jamais véritablement quitté. Les communistes authentiques – Dédé Gérin et autres -, soucieux de la classe ouvrière, se sont fait une fois de plus rouler dans la farine. Leur candidat à la Présidentielle aime le marché et les traités de la concurrence pure et parfaite ; il finira, sans aucun doute, par signer le projet d’abandon des classes populaires théorisé par les zozos de Terra Nova.

    Mélenchon pleure sur la Grèce tuée par l’Euro mais, demain, quand ses amis – Hollande ou Aubry, mêmes détaillants de l’euro-mondialisme – seront au pouvoir, il applaudira à la vente à la découpe de notre pays, organisée au nom de l’UE, de l’Euro, du FMI et de la Banque. Dire oui à l’Euro c’est dire aux grecs qu’il est bon qu’ils vendent leur services publics et leur entreprises au marché et aux firmes.

    Des nations et des Etats à genoux devant l’euromondialisme, voilà donc ce que veut Mélenchon. Comment s’étonner dès lors qu’il ait participé à ce gouvernement socialiste qui a, plus encore que la droite, privatisé, et vendu le pays aux puissances d’argent, en convertissant notre système politique en une simple zone commerciale dérégulée. Les masques tombent.

    Quant à la comparaison qu’il établit, elle est inepte ; résister aujourd’hui c’est tout au contraire de ce qu’il préconise, sortir de l’Euro et sortir de l’UE. Mélenchon prône la soumission, il est un mondialiste de plus au milieu des autres. Jean-Luc Mélenchon n’existe pas, il est un phénomène médiatique et mondain.

    Soupe, circonscriptions et ministères, la chanson est connue !

  3. Sur la zone monétaire optimale, sur le plan B, sur la monnaie commune, tout est ici aussi :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/arguments/resolution-du-parti-de-gauche-sur-l%E2%80%99euro/
    D’autre part, il ne faut vraiment pas se sentir visé. Quand on parle dans les médias comme l’a fait Jean Luc, il est évident que c’est uniquement le FN qui est visé. Je ne veux pas trop vous froisser mais pour faire passer des idées dans le temps qu’on nous file dans les médias, on n’a pas le temps de faire de subtils distinguos pour ménager le m’pep.

  4. Intéressante, cette motion. Cela ressemble effectivement au discours de Chevènement. Lequel n’oublie pas de préciser qu’il faudrait passer à un plan B alors qu’il passe moins souvent dans les médias. JLM, lui, fustige toute tentation de sortie de l’euro à chaque fois qu’il en a l’occasion. C’est une erreur, à mon avis.
    Et lorsque l’outrance s’y ajoute, c’est une faute.

  5. @rscarcpac,

    « il est évident que c’est uniquement le FN qui est visé ». Dites-vous.

    Parce qu’il n’y a que le FN qui préconise la sortie de l’Euro ? Mélenchon, en stigmatisant – comparaison honteuse et inepte – une politique d’abandon de l’Euro ne viserait qu’une seule organisation politique ?

    C’est donc que vous affirmez que seul le FN préconise la sortie de l’Euro ? Si ce n’est pas le cas vous êtes, pour le moins, en pleine confusion.

    Il n’y aurait, contrairement à ce que vous dites, de subtils « distingos » à faire que dans la seule hypothèse où d’autres partis, mouvements, ne préconiseraient pas, eux-aussi, ce même acte simple et clair vis-à-vis de l’Euro.

    Votre candidat fera 5% tout au plus ; et c’est assurément avec enthousiasme qu’il aurait voté au second tour pour le patron du FMI – probablement doit-il regretter de ne pouvoir le faire ; notre homme est ainsi, effets de manche médiatiques mis à part, en total accord avec ses options politiques véritables qui enfin apparaissent au grand jour.

    Les communistes ont été roulés dans la farine. Il faut espérer pour eux, ne serait-ce que pour sauver la face et montrer un désaccord avec le communisme bobo-mondain des beaux quartiers parisiens, que Gérin sera candidat à la présidentielle – une leçon s’impose.

    Décidément, dans certains partis, le réel est, avant toutes autres choses, un problème !

  6. L’Allemagne a l’habitude de la monnaie forte, par exemple le mark d’occupation avec lequel les troupes en vert-de-gris achetaient tout ce qu’elles voulaient en France (et sans ticket !) avec la bienveillante sollicitude du Maréchal !
    Tout rapport avec l’euro ne peut être que fortuit… N’est pas maréchaliste qui croit…

  7. @David Desgouilles

    C’est marrant cette affaire avec Melenchon me rappel furieusement les rapports d’ATTAC avec les protectionnistes. Si tu le l’as pas fait tu devrais regarder le débat entre Lordon et Thomas Coutrot. Le représentant d’ATTAC fait tout un tas de contorsions verbales pour ne pas parler de protectionnisme pour cause de terminologie frontiste. Et Lordon qui réplique à cela qu’à se rythme les économises alternatifs vont finir à poil puisque Marine leur volent toutes leurs idées dans ses discours. Elle vient d’ailleurs de reprendre le thème de la charte de la havane qui fût pourtant le dada de Jacques Nikonoff.

    Pour ce qui est de Melenchon j’ai une question pour ceux qui le connaissent bien. Est-ce que ses propos sur l’euro sont le fruit d’une conviction réelle, ou plutôt le produit de contraintes politiques liées à son parti politique? Je sais qu’il avait voté oui à Maastricht, mais de l’eau a coulé sous les ponts depuis. Sa peur de parler de la sortie de l’euro n’est peut-être qu’une peur électorale. Il n’est peut-être pas certain que la base du PG serait prête à le suivre s’il déclarait vouloir la fin de l’euro tel qu’il est.

  8. Mélenchon en avait après Marine Le Pen et le FN ?
    Et alors ?

    Pourquoi les débats dans une démocratie, avec des partis légalement reconnus doivent-ils passer par l’invective et la stigmatisation ?

    Demain, ce sera le tour de qui ? Tous ceux qui pensent autrement que euromondialisme sont menacés par ce type de procès.
    Ce qui s’est passé la semaine dernière sur l’émission de France 2 « Des Paroles et des Actes » est une honte pour notre démocratie. La presse, la même qui classe les candidats à la présidentielle dans les catégories « utiles » et les « insignifiants » se transforme en inquisiteur pour certains candidats et en cireur de pompes pour d’autres.

    Et dieu sait qu’une chaussure sarkosienne cirée à la bave pujadienne, ça brille !

    Bien sur, c’est le Fn qui a pris et certains s’en réjouirront, mais ouvrons les yeux, le FN éliminé, tous ceux qui iront contre l’euromondialisme se feront éliminer de la même manière., seront traité avec autant de mépris et de violence.

    Ha ! lorsque l’on se rappelle l’accueil du facteur de Neuilly sur le divan de Drucker et que l’on voit l’accueil de Marine Le Pen jeudi dernier, il y a de quoi tomber à la renverse ! Non seulement, les média choisissent qui est invité en dehors de tout temps de parole, (Drucker, Ruquier), mais en plus lorsque l’on invite une personne qui dérange la pensée économique dominante des 30 dernières années, c’est pour lui faire un procès sans droit de réponse… Joffrin répétant à tue tête « C’est pas prouvé…C’est pas prouvé… ».

    Monsieur Mélenchon qui ne cesse de critiquer les journalistes sera bien mieux reçu que Marine Le Pen et je parle même pas de NDA qui n’a qu’un temps confidentiel de parole…
    France 2 fait le jeu de la pensée dominante et non son rôle de service public d’état.

  9. franchement,
    comment les communistes peuvent faire blocs et soutenir Mélenchon
    il faut qu’il soit tomber bien bas
    quand a joffrin,,le stalinien,il ressemble a Melenchon
    triste de voir des pantins qui ont une seule idées fixes,,,
    la peur de la droite nationale,,,
    et bien,il va falloir vous y faire,
    de plus,c »est un partis républicains qui compte désormais dans le pays
    la peur est mauvaise conseillère

  10. Mélenchon est tout simplement un « sous marin » du PS . IL était là pour ramener au bercail socialiste – contre un poste ministériel pour lui – les brebis égarées tentés par le vote extrème gauche au second tour. Il appellera sagement à voter PS à 20 H O1 le soir dun premier tour en 2012… Une escroquerie .

  11. @Escroquerie

    A gauche Mélenchon, à droite NDA. La caste tremble de voir que rien ne fonctionne !
    Les deux voteront UMPS au second tour !

  12. Bonjour,

    Mélenchon confirme bien qu’il n’est qu’un politicien de plus qui voit l’avenir d’un pays à l’horizon de sa propre existence et non au delà. Les petites phrases qui mettent en parallèle des choses qui non aucune commune mesure entre elles ne nous éclaircissent pas sur le fond.
    J’ajoute que son électorat qui doit être populaire s’en fout comme de l’an 40 de savoir si « Maréchal nous voilà » est l’air de la sortie de l’euro…
    En tout cas, si certains sont « maréchalistes », lui ne serait-il pas un « lavaliste » qui s’ignore.

    Mais puisque nous parlons histoire, revenons à la création de l’euro. Car le péché originel vient de là.
    Souvenons nous du traité de Maastricht, signé par les 12 (heureux temps d’une union à 12), il instaurait le principe de la défense commune, dont on se fout en fait, mais surtout, il jetait les bases de la création de l’euro. Tout cela avec la bénédiction de 51% des français (d’ailleurs les français étaient tout autant maréchalistes en 1940) dont notre ami Mélenchon.

    Fort heureusement, ce traité fabuleux avait énoncé les 5 critères à tenir pour pouvoir entrer dans la zone euro et transformer ainsi la monnaie nationale de chaque pays.

    De mémoire, en 1997, étudiant en école de commerce, j’avais dû plancher sur la monnaie unique. En partant du serpent de mer, je me retrouvais à expliquer l’euro qui remplaçait l’ECU (personnellement j’ai toujours aimé l’ECU…).

    Surpris, je découvris que la France peinait à remplir les critères de convergence alors même que l’Espagne, l’Irlande, le Bénélux voire le Portugal (avec une dette égale à 100 % du PIB) et le bon élève grecque semblaient prêts ou en très bonne voie. Je ne parle pas de l’Allemagne qui a fortement influencé l’élaboration des fameux critères. Je n’évoque pas le mot Diktat mais cela pourrait y ressembler.

    Fantastique donc que tout çà. Vive l’euro, monnaie unique qui fera jeu égal avec le dollar. Bien bien mais nos technocrates euro-convaincus veulent donc proposer une monnaie unique stable qui permette la confiance des investisseurs et des pays étrangers. Pas de souci, nous avons une base solide. L’inspiration de de nos euro-crates doit venir des constructeurs des pyramides sauf qu’ici le sommet est la base.
    Avec le recul, après ce premier gros coup de vent sur la planète finance, nous pouvons établir un état des lieux :
    – Grèce : endettement colossal
    – Irlande : économie dévastée
    – Espagne : chômage très élevé, crise économique majeure
    – Portugal : endettement du pays et des ménages
    – Belgique : crise bancaire forte et crise politique
    – France : désindustrialisation, inflation et stagnation des salaires
    – Allemagne : reprise économique grâce à son industrie industrielle

    Voilà donc, tout va très bien Madame la marquise.

    Cependant, l’euro devient de plus en plus une monnaie de réserve. Je ne sais s’il faut s’en réjouir de supplanter le dollar dans ce domaine. Souvenons nous des promesses de parité euro dollar. Elles ne furent jamais tenues et ne le seront plus du tout.
    Car à l’époque personne ne pensait que la Chine serait un acteur important sur le marché des changes.
    Aujourd’hui, un euro fort face au dollar ne pénalise pas les exportations de la seconde puissance industrielle du monde après l’Europe (surprenant, non?). Au contraire, la Chine profite de la situation mais cyniquement garde confiance en notre monnaie unique. Tu m’étonnes!

    En détenant la dette des Etats Unis, elle leurs demande de laisser une monnaie chinoise sous évaluée pour mieux exporter. Et que fera-t-elle avec l’euro?
    La même chose pardi et en mieux. Pourquoi donc?
    Encore à cause des allemands mais ceux de 1940 cette fois-ci. Car fin de la guerre est synonyme de baby boom qui devient un papy boom à l’aube des années 2000. Cela entraine un coût pour nos états providences qui devront mener des politiques de rigueur pour subvenir aux vieillissement de la population.
    Conséquence logique de tout cela, une pression des salaires à la stagnation ou à la baisse. Mais une Allemagne industrielle qui s’en sortira. Car son industrie est globalement une industrie à forte valeur ajoutée contrairement à l’industrie française qui a une valeur ajoutée moyenne. Et comme toujours, ce sont les catégories moyennes qui amortissement les chocs.
    La solution viendra alors par la création de dette si l’Allemagne nous l’accorde. Les chinois toujours prêts à rendre service nous financerons volontiers. Mais à quel prix?
    Nous allons donc dévaluer l’euro encore et encore pour éviter une ruine économique. Malheureusement, l’aide que nous portons à la Grèce, puis à d’autres à l’avenir, entame notre capacité d’endettement. Si de plus les pays que nous aidons ne peuvent rembourser… Le cercle infernal commencera alors et la crise de l’euro sera fatale.

    L’objectif de l’euro d’assurer une stabilité économique a échoué. La force du dollar repose sur une puissance économique patriotique, une langue unique des 51 états et d’un fédéralisme fort. L’Europe doit se battre en interne pour exister. Le sentiment d’une Fierté européenne n’existe pas et ce n’est pas pour demain. Malgré tous les bons sentiments de la construction d’un bel ensemble européen, l’union ne peut pas se faire contre la volonté des peuples par une élite qui dicte le bon et le mal. Si nous avions laissé l’euro monnaie commune que serait-il arrivé? Demandons à la Suède ou au Royaume Uni.

    Donc en fait, Mélenchon a raison de reparler de 1940. La France collabore avec l’Allemagne par habitude. Les bons français préfèrent suivre le mouvement, ils avaient d’ailleurs bien accueilli la signature des accords de Munich par Daladier.
    Un Daladier clairvoyant : » Ah les cons! S’ils savaient! »
    En définitive, la leçon d’histoire nous vient du Royaume Uni qui garde sa Livre et qui ne s’en porte pas si mal.
    Churchill disait : »Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur » que Mélenchon s’en inspire. Car quant à moi la sortie de l’euro est un Churchillisme…

  13. Le commentaire de rscarcpac est absurde.

    Ainsi, s’il pleut, que je dis « il pleut » et que Marine Le Pen dit « il pleut », Mélenchon dira « il fait beau et tous ceux qui disent le contraire sont des défaitistes pétainistes ».

    Puis, rscracpac viendra me « rassurer » : mais non, moi je ne suis pas visé, seul le FN l’est. Curieux raisonnement !

    Allez, je vais faire un aveu : j’ai été 3 fois « pétainiste » au sens donné par Mélenchon.

    – J’ai voté « non » au traité de Maastricht en 1992, comme le FN (entre autres : aussi le PCF, Chevènement, Séguin, Pasqua, Villiers, …, mais pas Mélenchon).

    – J’ai voté « non » au quinquennat en 2000, comme le FN (et aussi les souverainistes de droite et, si je me souviens bien, André Gerin). Cette fois-là, le PCF dirigé par Robert Hue avait capitulé comme il le faisait systématiquement depuis sa participation au gouvernement Jospin en 1997. Ce parti, qui était traditionnellement hostile au quinquennat avait cette fois-là appelé à l’abstention.

    Avec cette capitulation, le PCF se tirait lui-même « une balle dans le pied ».
    Car, avec le quinquennat et l’inversion du calendrier, les législatives, systématiquement dans l’ombre de la présidentielle, n’entrainent plus le moindre débat politique national (1).
    Seule la présidentielle provoque ce débat. Or, c’est une mauvaise élection pour le PCF. Cette fois-ci, il sera totalement absent sur le plan politique (2).

    – J’ai voté « ‘non » à la constitution européenne en 2005, comme le FN (et beaucoup d’autres, dont une majorité de Français, y compris Mélenchon).

    Concernant Mélenchon, il lui est arrivé de dire des choses intelligentes après qu’il ait quitté le PS. Et, à ce moment-là, il n’était pas toujours à la remorque des bobos.

    Mais, depuis un an environ, il cherche systématiquement à se distinguer de Marine Le Pen. D’où des « zigzags », comme disait un article de Marianne 2, après le débat Mélenchon-Le Pen sur RMC.

    – Ralliement aux bobos qui amalgament les mots « sécuritaire » et « fasciste ». Cf sa réponse inadmissible à la conductrice du car incendié en 2006 à Marseille et où Mama Galledou avait été fortement brûlée.

    – Défense de l’euro : « il faut une monnaie unique », disait-il à Marine Le Pen lors du débat sur RMC.

    Ceci étant, je crains que la position de Mélenchon sur l’Europe ne se limite pas à un côté politicien (se distinguer de MLP). Mais, certains textes montrent qu’il n’est pas clair sur ce sujet.

    Ainsi, en juin 2009, sa réponse à ceux qui lui rappelaient son soutien à Maastricht était laborieuse.
    Je retiens ce passage : « Nous ne pouvions prendre appui sur aucune des critiques que nous avions entendues alors. En effet, selon ce que nous en voyions toutes se référaient à une vision dans laquelle la Nation était centrale. Cela ne correspondait pas à notre grille d’analyse ».
    Ce passage n’est-il pas une justification de son vote de 1992 ?
    En 2009, Mélenchon justifiait-il la formule de Châteaubriand : « rien appris ni rien oublié » ?

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2009/06/15/questions-existencielles/

    (Descendre jusqu’à : « suis-je un traitre organique ? »).

    (1) On peut dire que c’est la faute à l’élection présidentielle au suffrage universel. Il est vrai que la présidentielle était devenue l’élection primordiale.
    Pourtant, depuis 1965, et à plusieurs reprises, une longue campagne pour les législatives permettait aussi d’avancer des arguments politiques. Ce fut le cas chaque fois que la législature arrivait à son terme, sans dissolution : 1967, 1973, 1978, 1986, 1993.
    Avec le quinquennat et l’inversion du calendrier, c’est terminé. « Bravo » à Jospin qui a ainsi accentué la présidentialisation du régime !

    (2) Quoique ! Le PCF a-t-il encore quelque chose à dire ?
    Autrefois, c’est souvent lui qui donnait « le la » au niveau idéologique et les autres se positionnaient par rapport à lui.
    Aujourd’hui, non seulement ce parti est faible électoralement, mais il est nul idéologiquement. Ce n’est plus, sur ce dernier point, qu’un fétu de paille à la dérive.

    Quel est de nos jours le programme du PCF ?
    Avoir des maires-adjoints, des vice-présidents de conseils généraux, de conseils régionaux et, si possible, des ministres. Le contenu de l’action de ces derniers important peu.

  14. Autre élément montrant le manque de clarté du PG sur l’Europe.
    Si Mélenchon avait soutenu Maastricht en 1992, son opposition à la constitution européenne en 2005 paraissait nette. C’est d’ailleurs cette opposition qui avait fini par entrainer sa démission du PS.

    En toute logique, Mélenchon et le PG étaient hostiles au traité de Lisbonne.
    Et pourtant, l’actuelle co-présidente de ce parti, Martine Billard, s’est abstenue au parlement sur la ratification de ce traité. À l’époque, elle était chez les Verts. Mais peu importe, elle n’avait pas voté contre.

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo0083.asp

    (Aller jusqu’au groupe « Gauche Démocrate et Républicaine »).

  15. Retour sur le cas Gerin lynché par tout ce que la gauche compte de bien-pensants.
    Le député PCF du Rhône a établi un dossier avec des citations :

    http://www.blogandregerin.fr/2011_06/110629.html

    Parmi ceux qui attaquent Gerin avec des arguments de style stalinien :
    – Dartigolles (porte-parole national du PCF).
    – Mme Lebail secrétaire départementale (Rhône) (1) du PCF qui veut virer Gerin de ce parti (2).
    – Mme Vieux-Marcaud qui est aussi vice-présidente PCF de la région Rhône-Alpes.
    – La secrétaire de la section PS de Vénissieux, maire-adjointe.
    – Sos-Racisme Rhône.
    – Le Parti de Gauche (Mélenchon-Billard) du Rhône.

    Soutiennent Gerin :
    – Un reponsable du PCF à Vénissieux.
    – Mme Picard, maire PCF de Vénissieux.
    – Le président du groupe PCF au conseil municipal de Vénissieux.
    – Le trésorier départemental du Mouvement Républicain et Citoyen (Chevènement) du Rhône.

    Un temps, j’ai cru que Mélenchon était le « nouveau Chevènement ».
    Je ne le crois plus depuis quelques mois. Et bien, ce lien démontre une fois de plus que les deux hommes ont peu de choses en commun.

    (1) Notons que le Rhône est un des 22 départements où les adhérents du PCF ont voté pour Chassaigne et non pour Mélenchon.
    La secrétaire fédérale serait-elle désavouée par sa base ?
    Sur ces 22 départements, certains doivent avoir peu d’adhérents au PCF (Lozère, Mayenne, …), mais il y en a de gros où le PCF a encore une certaine implantation (Nord = département de Bocquet, Pas-de-Calais, Seine-Maritime, Val-de-Marne encore dirigé par le PCF, Meurthe-et-Moselle département une fois présidé par le PCF dans les années 70, ….).

    (2) L’ancien rédacteur en chef de « l’Humanité », René Andrieu, avait dit un jour à quelqu’un : « vous n’êtes plus communiste, mais vous êtes resté stalinien ».
    Le « communisme » des actuels dirigeants et apparatchiks du PCF me parait plus proche de la posture que de la réalité.
    Mais, leur comportement à l’égard de Gerin montre qu’ils sont restés staliniens.

  16. beaucoup de choses vont changer dans les mois qui viennent.

    LE PROTECTIONNISME PLEBICITE PAR LES FRANCAIS,par jacques SAPIR
    sondages a l’appui sur contreinfo.info
    bonne lecture.

  17. La différence entre les deux est que pour Mélenchon il s’agit de technique économique, et que pour Marine c’est purement politique (nationaliste). Donc lui faire un procès d’intention n’est pas idiot.

  18. Mélenchon vire-t-il maréchaliste?
    Favorable à la construction européiste comme Pétain, il est contre la souveraineté totale du peuple français, notamment monétaire.
    Son parcours ressemble à celui de Pierre Laval qui est passé de la gauche à l’ extrême droite.
    Sa complaisance avec les extrêmes droites parlementaires qui ont organisé le coup d’ état parlementaire de février 2008 (UMP, PS, Modem, EELV) et avec l’extrême droite musulmane est manifeste.
    Il n’ hésite d’ ailleurs pas à appeler à voter PS ou EELV.
    Il pratique aussi l’ insulte contre certains communistes qui ne lui ont pas fait allégeance. Par exemple, il appelle André Gérin « dédé la burqua ».
    Tout cela me fait penser à une dérive maréchaliste.
    D’ailleurs son idole est Mitterrand…

  19. A lire tous les commentaire, il semble que cet article fait plus réagir les militant du FN que les militants de Gauche… Il semble alors évident que la « petite phrase » de Mélenchon a fait mouche.

  20. C’est complètement faux.
    Et quand bien même ce serait le cas ? L’objectif de Mélenchon serait de braquer certains électeurs FN au lieu de les ramener à lui ? On m’aurait menti ? Il ne souhaiterait pas, finalement devenir Président de la République ?

  21. Question totalement inepte. Quand on est président, on est élu par la majorité des citoyens sur un programme. Tout le monde ne se reconnait pas dans ce programme, tous ceux qui ont voté pour le candidat, ne se reconnaissent pas forcément dans toutes les parties du programme.

  22. Sauf qu’il ne sera pas président en insultant ceux qui, à droite ou à gauche, ne croient pas à la viabilité de l’union monétaire. L’ineptie, c’est surtout de ne pas voir cela.
    Je vous laisse donc aux « petites phrases qui font mouche ». Je préfère écouter Nikonoff et Bernier qui, eux, à défaut d’avoir l’oreille de Mélenchon, ont les yeux grand ouverts.

  23. Je ne vois pas en quoi le fait de dire que l’esprit maréchaliste de Le Pen amène à prôner la sortie de l’euro est une insulte à tous ceux qui veulent sortir de l’euro. Cette façon que vous avez de jouer avec les mots et d’insulter l’intelligence des gens qui vous lisent est absolument lamentable. Ca me rappelle le débat sur le traité constitutionnel : « Ceux qui votaient non étaient de méchant Antisémites car le FN avait appelé à voter non ». C’est pourtant ce même esprit maréchaliste qui a amené le FN à appeler à voter non. Pour autant, les gens de gauche qui ont voté non (comme moi) ne l’ont pas pour autant fait par exprit maréchaliste. (Je ne vois pas comment je pourrait être plus clair)

    Enfin je maintiens, l’immense majorité des commentaires sur votre lettre ouverte vient de sympathisants du FN. Vous avez l’air de les lire puisque vous y répondez.

  24. « Je ne vois pas comment je pourrait être plus clair » : peut être en ne répétant pas deux fois « pour autant » dans la même phrase.

  25. J’ai bien écouté JLM avant de rédiger ma lettre. Ce n’était pas Madame Le Pen qui était qualifiée de maréchaliste mais la solution de la sortie de l’euro. C’était très clair.

    Pour le reste, il y a bien ici un commentateur qui a fait le choix de suivre MLP. Il y en a peut-être un ou deux autres qui hésitent entre elle et d’autres solutions. Mais pas davantage.

  26. Donnez nous la phrase complète. Pas seulement « maréchaliste ». Le JDD rajoute quelques mots, et n’a pas du tout interprété ce mot « maréchaliste » de la même façon que vous.

  27. Vous savez, moi, les journaux de droite….
    Reportez au vous site d’Europe 1. C’était le matin. J’ai écrit cette lettre le 28 juin après l’avoir écouté plusieurs fois sur le site. Je suis sûr de moi. Il a aussi employé le terme « attitude défaitiste, capitularde », par rapport à l’Allemagne.

  28. « Vous savez, moi, les journaux de droite…. »
    Oui, bon ok :). Mais bon, Causeur c’est pas non plus un journal de gauche. Maintenant, quand on regarde sur internet, on a pas mal de journaux d’extrême droite qui font la même analyse que vous, ainsi que le site Voltaire République (qui ne fais pas dans la dentelle question grossièreté).
    Quand à « attitude défaitiste, capitularde » : remarque identique : ca concerne le FN.
    Maintenant, vous pouviez tout simplement lui réclamer une clarification sur ce sujet plutôt que ce dénie d’intelligence qui consiste à l’accuser de traiter tout le monde de capitulard, de défaitiste ou de maréchaliste en jouant sur les mots.

  29. Je m’en tamponne que d’autres fassent la même analyse que moi. C’est la mienne depuis 1992.
    Il n’y a aucun déni d’intelligence. J’ai beaucoup d’admiration pour JLM. Je m’inspire donc des mêmes méthodes politiques fort efficaces : je tape d’abord, et après on voit.

  30. C’est donc tout à fait clair, revenir au franc avec sa petite monnaie, c’est capitulard et maréchaliste. Il a beau ne citer que MLP, on voit mal comment ceux qui prônent la sortie de l’euro (et qui pensent donc qu’elle n’est pas LEUR monnaie) pourraient ne pas se sentir visés avec elle. Ou alors, il faudrait qu’il s’explique un peu mieux, ce qui m’étonne pour un homme si précis.

    Fermez le ban.

  31. Hahaha ! La mauvaise foi ! Je vous met le nez dans le caca, et vous continuez :).
    Bon j’arrête de vous embêter. Merci en tous cas d’avoir répondu.
    Passez une bonne soirée

  32. Il semble néanmoins que les gens du M’PEP aient aussi pris l’insulte pour eux si on en juge la promotion qu’ils font à mon article sur Facebook.

    Quel bande de gens susceptibles nous faisons tous, finalement !

  33. La position de Parti de Gauche sur l’EURO et les monnaies européennes est finement détaillée ici et ne me semble pas en désaccord avec ce que j’ai lu dans ce billet…

    http://www.lepartidegauche.fr/editos/arguments/3826-resolution-sur-leuro

    Vous y lirez notamment :
    >> 5. Les mesures nationales face à la crise de la zone euro
    a) Refonder un système bancaire public
    b) Éliminer une part du stock de dette publique
    c) Renationaliser le financement de la dette publique
    d) L’autonomie du pays à l’égard de toute pression spéculative des marchés financiers
    e) Soutenir l’activité et l’emploi
    g) Politique sélective du crédit

    >> 6. Les options possibles face à un éventuel éclatement de la zone euro
    1°) Rester dans l’euro et tenter la réintégration des sortants
    2°) Menacer les membres de la zone euro de la constitution d’une « zone eurosud ».
    3°) Mettre en place une « zone eurosud » ou « eurosol »
    4°) Une nouveau Système monétaire européen
    5°) Une monnaie commune entre les pays sortants de l’euro

    >> et un extrait de la Conclusion
    Oui, la monnaie unique est aujourd’hui devenue insoutenable avec des politiques et des institutions néolibérales ! Mais cette impasse a deux issues et non pas une seule. On peut faire sauter soit la monnaie unique, soit les politiques néolibérales, soit l’euro, soit l’eurolibéralisme

  34. La critique que formule JL.Mélenchon est qu’il serait dommage de ne pas ESSAYER de sortir par le haut de cette crise quitte à créer un nouvel EURO (EuroSud) si on échouait.

    C’est pourquoi je ne peux que soutenir ce qualificatif de « Maréchalistes » appliqué à une sortie de l’EURO sans autre objectif.

    A quoi çà servirait de reproduire la même mauvaise gouvernance monétaire sous un autre nom ?

  35. M. Desgouilles,

    j’ai bien réécouter la position de M. Mélenchon et je n’ai pas compris la même chose que vous.
    Pour M. Mélenchon, la sortie de l’Euro(façon FHaine) n’est pas la sienne et elle serait dangereuse.
    A ce que je sache, M. Dupond-Aignan qui souhaite aussi la sortie de l’Euro, ne propose pas les même conditions de sortie que le FHaine.

    Par ailleurs, M. Mélenchon est bien pour la sortie de l’Euro dans l’éventualité d’une Allemagne intransigeante.
    Mais réfléchissons sur le raisonnement de Mélenchon, si le Front de Gauche remporte le pouvoir en 2012, ne vous vient-il pas à l’esprit que la mentalité des Allemands puisse basculer?
    Connaissant M. Mélenchon qui menace de serrer le kiki des banksters, qui montre facilement les crocs et qui est loin d’être un capitulard.
    Donc dans le cas d’une victoire électorale en France, la capitutalion (sur l’Euro) face une chancelière Angela Merkel (totalement affaiblie) serait donc bien une attitude Maréchaliste (en référence à tous les pleutres défaitistes de Mai 40, non des Collabos de 40-44).

    CQFD

  36. je précise :
    une attitude  »Maréchaliste » est une allusion à tous les pleutres défaitistes de Mai 40.
    Elle ne désigne pas la Collaboration de 40 à 44.

  37. Cher Antonio (ça me fait tout drôle d’échanger avec Gramsci)

    1) Si c’était le cas, il aurait fallu qu’il le précise dans son émission, qui dure une heure et où il a donc le temps de nuancer. Si j’en juge par la réaction du MPEP, qui vient d’ailleurs de publier ma lettre sur son site, JLM n’a pas fait grand chose pour que les autres partisans de la sortie de l’euro ne prennent pas cet adjectif de maréchalistes pour eux (évidemment j’avais aussi compris la distinction maréchaliste 40/ collabo42).

    2) J’ai beau ne pas adhérer au FN ni en être un sympathisant, j’essaie d’être honnête par rapport à son programme économique. Et s’il s’avérait très imprécis au début, il l’est de moins en moins et ne ressemble pas du tout à ce que vous dites. Lorsque Sapir a listé les critiques dans un article de Marianne2, il a été tout surpris d’être contacté par l’entourage de MLP qui lui ont dit qu’ils prenaient en compte ses observations pour préciser leurs propositions. Il n’en est toujours pas revenu… Quand à Emmanuel Todd, il a déploré que, défendant la sortie de l’euro, le FN finisse par être le seul à « défendre un programme économique raisonnable ». L’honnêteté est de dire que MLP ne propose pas de se barricader en sortant de l’euro mais de se tourner vers les pays du sud de l’Europe pour reconstruire avec eux un nouveau système monétaire. Ce n’est pas ma position qui est celle de la monnaie commune (avec tous les pays de la zone euro et même au delà) mais elle n’est pas celle que vous décrivez. J’ai pour ma part assez de divergences avec le FN pour ne pas reconnaître qu’elle a, sur l’euro, des propositions beaucoup plus intelligentes que l’UMP et le PS, par exemple.

  38. Merci à J.P. Foucault, Bruno et A. Gramsci qui permettent de relever le niveau des commentaires suscités par la phrase de J.L. Mélenchon et de comprendre que la base de sa candidature pour le Front de Gauche repose sur un changement radical de politique économique, anticapitaliste, et sur une sortie de la camisole de force que représente le Pacte euro plus qui mène les peuples au désastre.

    Ceux-ci comprennent d’ailleurs de mieux en mieux que les règles de base de l’Europe actuelle ne sont pas démocratiques ni destinées à améliorer leur vie mais, au contraire à combler les marchés financiers et confisquer le pouvoir en faveur des plus privilégiés. Les peuples européens, que l’on avait convaincus de tout ce qu’ils devaient à l’Europe (Espagne, Grèce, Portugal…) ne cessent de descendre dans la rue et posent les questions fondamentales : démocratie réelle maintenant contre la dictature du marché et maîtrise de politiques économiques en faveur du plus grand nombre.

    Si l’application d’un tel programme exige de sortir de l’euro, c’est ce qu’il faudra faire. On peut penser aussi que la voix de la France est écoutée en Europe. Actuellement, on ne l’entend pas, la France accompagne toutes les décisions puis le gouvernement prétend : l’Europe a dit, a décidé, etc… Imaginons un autre scénario.

    Mélenchon n’est pas seul, au Front de Gauche, le candidat n’a pas été choisi suite à un « concours de beauté » mais pour appliquer un Programme Populaire Partagé construit collectivement et qui sera porté par les candidats aux législatives (dont 80 % de PCF, 20 % pour PG, GU, société civile ; à ce jour, accords conclus pour 90 % des circonscriptions).

    Pour les esprits faussement chagrins et souhaitant croire à une baisse d’influence du PCF : son choix de Mélenchon concrétise sa volonté d’ouverture du FDG, qu’il ne cesse de prôner. Il n’a pas choisi un candidat « idéal » mais fait un choix politique à la hauteur des enjeux de notre temps. Que diraient certains si Chassaigne avait gagné au PCF, alors que celui-ci fournira déjà 80 % des candidats FDG aux législatives, sans oublier que PG et GU avaient déjà choisi Mélenchon ?

    Petite observation de quelqu’un qui intervient peu dans les forums : l’adjectivation excessive, les comparaisons déplacées et simplistes, les invectives n’apportent rien au débat d’idées.

  39. Bien d’accord avec votre observation.
    L’adjectif « maréchaliste », à la fois déplacé et simpliste, constitue bel et bien une invective et n’apporte rien au débat d’idées.
    Transmis à Jean-Luc Mélenchon.

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