Il y a six mois, je ne connaissais Jacques Généreux que de nom. Je savais qu’il était un économiste iconoclaste, plutôt proche d’Henri Emmanuelli, ce qui, depuis la campagne référendaire de 2005, était plutôt bon signe.

C’est donc avec intérêt que j’ai visionné le 7 décembre dernier lorsqu’il fut invité de l’émission Parlons.net, émission d’autant plus incontournable qu’elle est animée par David Abiker, et que son site voisine avec mon carnet sur le portail de Causeur.

Et là, j’ai découvert un homme politique original, un économiste de talent et, qui plus est, une personnalité absolument sincère et intellectuellement honnête. Son adhésion au parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon n’a pas dû plaire à tous dans le petit monde politico-médiatique. Ne quittait-il pas le fameux « cercle de la raison » ? Jacques Généreux a écrit un livre qui a été publié ce printemps : « Le socialisme néo-moderne ou l’avenir de la Liberté ». Alors que tant d’autres se déchirent, se flinguent ou attendent désespérement un appel de l’Elysée, Jacques Généreux réfléchit et écrit. Original, non ? Tout cela devrait intéresser au plus haut point les hebdomadaires et quotidiens de gôôôche. Figurez vous pourtant qu’aucun d’entre eux n’a jugé bon d’écrire une ligne sur ce livre alors qu’ils se précipitent tous pour commenter la dernière merde[1. Ce n’est pas moi qui ai commencé d’utiliser le mot de Cambronne, c’est bien Lang. De la merde, certes, mais courageuse ?]  publiée par Jack Lang. Et après, on se lamente, à longueurs d’éditoriaux, de la pauvreté de réflexion à gauche, de l’absence de ses propositions. Larmes de crocodiles. Finalement, c’est bien commode d’avoir Sarko à l’Elysée. Cela évite de réfléchir et de faire place à ceux qui réfléchissent. Il n’y a qu’à s’opposer avec tout le succès que l’on connaît.

Alors, puisque la presse de gauche ne le fait pas, je m’y colle[2. Message à Jérôme Leroy : moi aussi, je souhaite des ponts entre les gaullistes auldescoules et le Front de Gauche] : il faut se précipiter dans sa librairie pour acheter ou commander le livre de Jacques Généreux. Si vous aimez la Politique, la vraie.

29 commentaires

  1. LIre Généreux, c’est bien. On peut aussi l’écouter une radio privée, entre 13 h 20 (environ) et 13 h 40, dans un débat de contradicteurs. C’est toujours très intéressant.
    C’est une émission où EL participe aussi mais pas assez souvent à mon avis.

  2. c »est marrant la France,si,si
    les fumeux experts,conseillers en tout genres,les intellos,ect ect
    pourtant depuis plus de 30 ans,ces braves conseilleurs se sont très souvent tromper,pas grave,eux ne risque rien?
    le pire,jacques attalie,lui,il nage partout et dans tout,il sait tout,connaît tout,
    faut t »il lui rappeler la bce,
    les pensées,les paroles,ne coûte rien,
    il va bien falloir un jours payer les dettes?
    les intérêts a ce jours embourbe l »impôts sur le revenue,
    alors messieurs les savants de la parole et des écrits,
    plancher sur ce sujet,,,,,,

  3. DLR est très ouvert mais les régionales ne vont-elles pas poser un gros problème à ce sujet ? Je parie qu’au second tour, l’alliance se fera avec l’UMP, cela nous décrédibilisera auprès des classes populaires et des jeunes. Je crois que cela pourrait signer notre mort.

  4. @Bous

    1) Je pense comme vous qu’une telle alliance signerait notre mort,
    2) Je pense que NDA en est conscient,
    3) Pour penser à des alliances au second tour, encore faut-il être présent au premier et donc avoir réussi à financer des listes.

    Cordialement,

    DD

  5. Bonjour

    Et ce qui ne gate rien, J.Généreux a publié de nombreux livres sur l »économie accessibles aux ignares comme moi.
    Quelques exemples (je ne touche rien sur les ventes) :
    # Économie politique (Manuels 1,2 & 3)
    # Introduction à la politique économique
    # Les vraies lois de l’économie

  6. Bonjour ,

    Pour info. : Jacques Généreux a tenu pendant plusieurs années une émission très intéressante sur France-Culture, le lundi soir de 20 à 21 h. Je l’écoutais régulièrement, car j’aime bien ses analyses et propositions, même si je ne suis pas toujours d’accord avec lui. (Depuis, cette émission est passée à 11 heures du matin, le lundi (pour ceux qui travaillent ou recherchent un emploi !). Je ne l’écoute plus, car même à la retraite, je suis occupée à cette heure-ci; Dommage !
    Cordialement

  7. Le parcours de Généreux est étrange. Je l’ai eu comme prof d’économie à scPo, temple de la pensée unique, en 1995 (l’année où elle fut pourfendue dans les mots puis appliquée avec encore plus de force au nom de la construction de l’UEM).

    Rien dans les ouvrages et les propos d’alors de Généreux (je pense en particulier aux trois tomes du manuel d’Economie POlitique mentionnés par RST) ne laissait présager ce virage à gauche.
    Il a contribué à inculquer à des générations d’étudiants une vision naturalisée de la microéconomie ie détaché du contexte de la formation de cette « science », la posant comme un ensemble de lois inaltérables, qui à ma connaissance sont au fondement de tout ce que l’Europe fait de pire: la mise en place d’un cadre traitant les citoyens des différents pays de l’UE comme des « homo europeanus unicus » qu’il convient de libérer des cadres institutionnels adaptés à chaque société (géographie, contexte historique, démographiques, valeurs, structures économiques héritées…). Evidemment, Généreux voulait d’abord percer dans la carrière avant d’en faire un tremplin pour la contestation. Enfin, je présume.
    Ou alors on a plus de données sur son virage à la gauche de la gauche?

    Car sa contestation du TCE (qui était la validation de toute la construction européenne jusque là poursuivant la fuite en avant comme réponse aux objections) n’était pas la nôtre: elle s’appuie sur la foi d’un « homo gauchicus europeanus unicus », et ne remet pas franchement en cause ce que nous contestons, pronant une fuite en avant plus poussée, mais dans un autre sens que l’actuel.

    Louons néanmoins son courage politique. Il aurait eu une bonne place à côté de tous les économistes sans intérêt, petits soutiers de la mondialisation [qu’ils espèrent atténuer avec leur foi vibrante dans l’économie « de l’innovation » « de la connaissance » « des services » « verte »] qui noircissent les pages de Terra Nova, des derniers avatars de la fondation saint-simon, et essaient de creuser leur trou au PS.

  8. En tout cas, c’est un homme sympathique qui n’a pas manqué de m’envoyer un petit mot de remerciement.
    Un geste rare dans le milieu politique.

  9. Je note avec le sourire que je passe d’un article sur Marianne (2) à un Antidote pour suivre un Généreux.

    Géry, qu’est ce que cet “homo gauchicus europeanus unicus” ? Je n’en ai pas trouvé mention en dehors de ce blog.

    Le parcours de Généreux peut aussi être vu comme 95, Généreux est un économiste sans états d’âmes. Pour lui, la recherche en économie laisse libre Mais il suit la pente naturaliste de l’économie. C’est une fêlure grave pour l’orthodoxie libérale. La TCE entérime le côté « scientifique dur » de l’économie. Généreux entre en dissidence. Il est sincère.

    Aucune malhonnêteté ou fourberie est nécessaire pour expliquer le parcours de ce Monsieur.

  10. Si vous avez, comme moi, aimé le livre de Jacques Généreux, je me demande comment vous avez pu travailler pour Charles Pasqua naguère ; celui qui défend la république…comme il gérait le 92 ? Mais bon, c’est d’autant plus intéressant.
    Et trouver le livre de Généreux intéressant n’est pas forcément y adhérer comme sur mouche dans un pot de confiture…

  11. @Marc44

    Effectivement, j’ai travaillé ou plutôt milité (mais c’est beaucoup de travail, n’est ce pas ?) avec Charles Pasqua en 1998-2000. C’était l’époque où, grâce à William Abitbol et à mon ami Jean-Christophe Comor, il tentait de rassembler les opposants au traité d’Amsterdam qu’ils soient de droite ou de gauche. Et je n’ai guère vu de contradiction en rejoignant Jean-Pierre Chevènement qui tenta la même chose avec son Pôle Républicain deux ans plus tard.
    Tout ceci vous explique que les analyses de Jacques Généreux par rapport à la mondialisation, à l’économie, m’intéressent au plus haut point. Et qu’il faut absolument les promouvoir. A droite et à gauche.
    Entre Mélenchon et Sarkozy, je choisis Mélenchon !
    Et vous, Marc, entre Dupont-Aignan et DSK, j’espère que vous choisiriez Dupont-Aignan !

  12. J’aime assez le discours de Dupont-Aignan, c’est une des rares paroles de droite intéressantes, mais je suis absolument de l’autre bord. Je ne suis pas en désaccord avec l’UMP sur un point précis. Je suis en désaccord avec l’UMP sur toute sa ligne et j’ai ma carte au PS, sur une ligne nettement moins bourgeoise que DSK. J’ai fait circuler le livre de JG dans ma section, on verra bien.

  13. @Marc44
    Nicolas Dupont-Aignan a quitté l’UMP depuis plus de deux ans, déjà. Et il a fondé DEBOUT LA REPUBLIQUE. D’ailleurs, je ne l’ai rejoint qu’à cette occasion, l’idée d’adhérer à l’UMP ne m’ayant jamais traversé l’esprit après mon passage au Pôle Républicain.

  14. Bonjour ! Marc44 écrit : «Je suis en désaccord avec l’UMP sur toute sa ligne et j’ai ma carte au PS, sur une ligne nettement moins bourgeoise que DSK.» C’est le moment, cher Marc44, de nous préciser ce qu’est une ligne «nettement moins bourgeoise que celle de DSK», et, dans le même élan, de nous en dire plus sur cette ligne. Par exemple sur la propriété des moyens de production ; sur la notion de démocratie (corrigeriez-vous son actuel dessin selon une géométrie «nettement moins bourgeoise» ?). Autrement dit, seriez-vous plutôt léniniste, armé de l’appareil d’État de coercition qui va avec, ou plutôt «social-démo», orné de l’hypocrisie démonstrative qui ne va pas sans ! J’ai souvenir d’un Mitterrand (François), dans les premières années de son règne, qui menaçait les milliardaires, les patrons, les boursicoteurs «qui s’enrichissaient en dormant», de leur appliquer une politique léniniste… Je crois l’entendre pouffer !
    Que veut donc ce parti socialiste qui, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, n’a pas cessé de se compromettre. Vous connaissez le mot qu’on prête au Général : «Je n’aime pas les communistes, parce qu’ils sont communistes, les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes, et les miens, parce qu’ils aiment trop l’argent !» Eh bien parvenus au pouvoir, les socialistes, eux non plus, ne furent pas communistes, mais ils aimèrent l’argent, eux aussi ! Quel parti politique a institué la morale chic du fric ? Quel parti politique a lancé contre l’un des siens un missile nommé Bernard Tapie ? Quel parti politique s’est abandonné dans les bras d’un ancien trotskiste honteux et gaffeur, puis d’une dame patronnesse ? Quel parti politique suivra, comme un seul homme, et vers la défaite finale, le lourdaud patron du FMI, lorsque, répondant «à l’amicale pression de nombre d’entre vous», il se présentera contre Sarkozy. Quel parti politique est menacé de disparaître ? Lénine, réveille-toi, ils sont devenus fous !

  15. >C’est le moment, cher Marc44, de nous préciser ce qu’est une ligne «nettement moins >bourgeoise que celle de DSK», et, dans le même élan, de nous en dire plus sur cette >ligne.

    Je suis l’heureux propriétaire d’une logan d’occasion, ça vous va ?
    Je pourrais être aussi au parti de gauche, chez les verts (je suis volontiers sur la ligne Mamère) mais je trouve plus intéressant l’expérience d’être dans un parti qui gouverne (des executifs locaux, avec d’autres partis de gauche, et ça se passe plutôt bien). En étant « dedans », on peut suivre de près les politiques menées, approuver ou désapprouver tel ou tel point, le faire savoir. Je le dis comme je pense, car je n’ai aucune ambition dans le parti. En interne, je pense que le PS « de base » est assez sympathique et beaucoup plus « bouteille de cidre »/chacun apporte un gateau que « cocktail mondain », sinon je me barre illico.

    Pour répondre à votre question, une politique de redistribution et de formation à la scandinave me convient assez, même si ça se dégrade depuis 10 ans (notamment suite à des gvt de droite). Je la connais bien, j’ai vécu là bas quelques années sous Paavo Lipponen et Tarja Halonen et je lis la littérature de près. Ces sociaux-démocrates sont des gens pas tout à fait dans le genre « Bernard Tapie ».

    >Quel parti politique s’est abandonné dans les bras d’un ancien trotskiste honteux et >gaffeur, puis d’une dame patronnesse ?

    L’argumentaire a baissé de niveau dans cette section. Sego a un discours un peu bizarre, mais elle a compris que les discours intello, méthodique et rigoureux, parler comme on écrit, style Rocard, ne passent pas pour obtenir une majorité, dans la France de 2009. Sarkozy parle sans aucun scrupule, insulte le sens des mots et l’histoire en permanence et ça fait mouche. Sego ne croit pas nécessairement à la forme qu’elle emploie, mais elle croit au fond. Je pense qu’elle choisit une forme susceptible de susciter d’enthousiasme populaire. Je ne suis pas un fan, mais je crois qu’elle présidente, la France irait mieux qu’avec sarko.

  16. >> Si vous aimez la Politique, la vraie.

    je suis d’accord si on considère la politique comme un corpus idéologique. En ce sens, oui, c’est un livre de fond, cohérent, solide, passionant, anti-potins.

    Par contre, très peu de choses sur la mise en oeuvre. Il ne s’agit pas là de détails, c’est au contraire fondamental. Comment on fat, à partir de la situation actuelle.

  17. @Patrick Mandon

    j’ai bien entendu la critique, et je souhaite passer de l’état de naïf à l’état éclairé :
    Dans quel parti militez-vous, ou quel nouveau mouvement espérez-vous rejoindre ?
    Quels sont les livres fondamentaux politiques qui vous paraissent « justes » ?
    Dans votre vie quotidienne, est-ce vous sûr d »être plutôt « carottes rapées » que « sushi » ?
    Vous n’utilisez pas de coupon Cesu défiscalisé pour payer une femme de ménage pour avoir plus de temps libre, sûr ? Vous ne voyagez jamais en 1ere classe, sûr ?

  18. Oups, j’ai trouvé, c’est un club de DLR ici.

    Ayant scanné les « 100 propositions » sur le site de DLR :

    – je trouve que la proportion concernant les étrangers est bien élevée et fort villieriste
    – rien trouvé sur l’enseignement supérieur et la recherche

    Je suppose que ces points vous distinguent du « Parti de Gauche », alors que vos souhaits de maintien des services publics d’Etat vous en rapprochent.`

  19. @Marc44

    Je ne cache pas mon appartenance à DLR et ceci afin d’être honnête avec mes lecteurs. Cependant, j’ai passé l’âge de tout prendre en bloc. Et on peut facilement dire que je me situe à la gauche de DLR et que je pourrais facilement être dans l’aile droite du parti de gauche ou dans la ligne centrale du MRC (qui se meurt).

    Vous trouverez mes commentaires sur les 100 propositions de DLR au lien ci-dessous.
    Ces propositions ont bientôt trois ans. Elles ont besoin de toilettage.

    http://carnet.causeur.fr/antidote/accords-et-desaccords,00109

    Amicalement,

    DD

  20. Les vacances sont un moment privilégié pour la réflexion, Jacques Généreux nous y invite. Son livre nous apporte des solutions pour changer le néolibéralisme, il est facile à lire, facile à comprendre, chaque citoyen qui a une sensibilité de gauche, un brin d’humanité, de fraternité, devrait l’avoir lu. En tant que militant je suis fier de militer au Parti de Gauche. Avec lui et d’autre nous portons l’espoir de voir la gauche redevenir digne en position de gouverner pour un véritable changement. Alain

  21. Marc44, vos questions, mes réponses :
    Dans quel parti militez-vous, ou quel nouveau mouvement espérez-vous rejoindre ?
    – Je n’ai adhéré qu’au Secours rouge, il y a longtemps. J’étais étudiant, c’est prescrit.

    Quels sont les livres fondamentaux politiques qui vous paraissent “justes” ?
    – De la guerre, de Karl von Clausewitz

    Dans votre vie quotidienne, est-ce vous sûr d”être plutôt “carottes rapées” que “sushi” ?
    – Ni l’un ni l’autre

    Vous n’utilisez pas de coupon Cesu défiscalisé pour payer une femme de ménage pour avoir plus de temps libre, sûr ?
    – Je ne comprends pas l’énoncé de votre question (Cesu ?), mais je n’ai pas de femme de ménage. J’ai gardé de mon enfance, et du nombreux personnel de maison qui m’entourait l’effroi d’être servi.

    Vous ne voyagez jamais en 1ere classe, sûr ?
    – Je ne voyage qu’en 1ère classe.

    En revanche, vous n’avez absolument pas répondu à mon dernier message. Vous avez dilué, vous avez vaporisé, vous avez divagué. bref, vous êtes un vrai socialiste.

  22. il n’y avait pas de question dans votre dernier message, c’était une péroraison poétique.

    Votre question était de parler d’une ligne socialiste qui vous déplaît moins que DSK.
    Je l’ai évoquée et je râlerai en interne autant que nécessaire.

    Par contre, je crois avoir une idée de la difficulté de diriger un groupe, une collectivité, et je considère avec une reconnaissance de principe, mais exigence, leur travail.
    Si vous veniez dans une réunion interne du PS, vous sauriez que les fastes n’y sont pas approuvés, ni les Tapie etc… et le PS, c’est autant nous, à la base, que ses dirigeants plus fortunés.

  23. Marc44 «Il n’y avait pas de question dans votre dernier message, c’était une péroraison poétique.
    Votre question était de parler d’une ligne socialiste qui vous déplaît moins que DSK.»

    Il n’y avait pas de question mais vous y répondez quand même ! Je n’ai évoqué Tapie que pour le passé de votre parti : c’est lui, sur ordre de Mitterrand, qui a coulé Rocard. Une ligne socialiste qui me déplaise moins que celle de DSK ? Mais qu’ai-je à faire de ce monsieur, personnage secondaire de la vie publique ? C’est votre parti que ce sujet concerne. Vous avez évoqué «une ligne nettement moins bourgeoise», eh bien, je vous demande quelques éclaircissements sur cette ligne ! Que faites-vous de l’appareil de production ? Le faites-vous entièrement passer sous le contrôle de l’État ? Instituez-vous un appareil de répression «de classe», avec commissions de quartier, tribunaux du peuple ? Lancez-vous une révolution classe contre classe ? Que ferez-vous de la télévision publique ? Un vaste forum où l’on viendra dénoncer «les riches» ? Mais qu’est-ce donc que votre ligne nettement moins bourgeoise ? Et que faites-vous dans ce parti de classe moyenne, si vous êtes léniniste ?

  24. Eau, gaz, elec, transports, poste, éducation, médecine de proximité = gérés par l’Etat ou des collectivités locales
    Des impôts élevés et progressifs sur les ménages, modif de la fiscalité locale selon les propositions du PS.
    Un enseignement supérieur et de la formation continue gratuite mais gérée rigoureusement
    Des syndicats forts
    Une télé publique qui pourrait être, en contenus, l’équivalent de Radio France.
    Une modification des institutions selon le rapport Bel 2008.

    Je n’ai pas mieux, au plaisir de lire vos propositions.
    Je peux attaquer moi-même mes propositions dans le détail, c’est la partie facile et distrayante. Mais ensuite on arrête la pause café et on cherche des solutions.

  25. Marc44, la charité élémentaire exige que l’on passe sur vos propositions qui précède celle-ci, assurément la plus énigmatique : «Une télé publique qui pourrait être, en contenus, l’équivalent de Radio France.»
    Je la qualifie d’énigmatique, mais cela ne convient pas : elle est inquiétante !
    Pour le Parti socialiste, je n’ai aucune «proposition à faire». En revanche, je formule ce vœu : que Radio France n’arrive jamais au pouvoir !

  26. @Patrick Mandon

    Je ne vous demande pas de faire des propositions pour le « parti socialiste », mais de descendre de votre rhétorique hautaine et parisienne. J’ai cherché vos pages sur « causeur » (site que je ne fréquente guère) mais n’ai trouvé que des pages un peu pompeuses et pédantes.

    Vivement que vous soyez conseiller municipal, pour commencer, ça vous ferait du concret.

  27. @michel

    Il faut de tout pour faire un monde : des penseurs et des acteurs.
    Généreux est d’abord un penseur, ce qui n’est pas facile aujourd’hui tant le système économique nous pousse à tout sauf à penser.
    Généreux est un peu un acteur : il écrit et ouvre sa gueule, pendant que les autres (dont moi, la plupart du temps) se plaignent et critiquent bêtement.
    C’est justement cette résistance par la pensée et l’écrit qui permet de prendre du recul, de faire le tri dans le grand mix idéologique ambiant et de se positionner enfin. Pour baliser, pour débattre, pour offrir des pistes dans une recherche permanente d’un monde véritablement solidaire et humain.
    Un livre comme celui-là, ça fait un bien fou. Il prend le problème à la source, avec une honnêteté intellectuelle qui se fait rare ! Gauchiste ou pas, idéaliste ou non, ce qu’il défend est tellement bon et nécessaire que l’on peut difficilement lui en vouloir.
    Ce bouquin, c’est le projet d’un homme qui vous propose de sortir de la dissociété.

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