Certes, le candidat que j’avais choisi a subi le veto du ministre-candidat. Certes cette campagne électorale relève davantage  du marketing que du débat politique au sens le plus noble du terme. Mais elle réserve tout de même une bonne surprise.

Le retour de la Nation.

Alors que Nicolas Sarkozy, nanti de sa plume Henri Guaino, consacre la majeure partie de ses discours à exalter la France, que Ségolène Royal renvoie à leurs chères études ceux qui, à gauche, veulent depuis longtemps changer les paroles de notre hymne national, il semble bien que nous soyons entrés dans un nouveau cycle.

Tout cela a commencé il y a un an. Max Gallo écrivait « Fier d’être français », un petit livre à contre-courant de ce qui s’écrivait depuis vingt-cinq ans. Certes, depuis quelques années, d’autres avaient publié des essais de la même veine. David Martin-Castelnau, notamment, dans son excellent « Les Francophobes », expliquait cette lente agonie de la popularité de l’idée nationale dans notre pays qui avait commencé par la publication d’un essai essentiel pour en comprendre la déshérence. Il s’agit de « L’idéologie française » de Bernard-Henri Lévy. Le nouveau philosophe (expression consacrée aux philosophes qui, en fait, n’en sont pas….) tentait de démontrer que le national-socialisme était français à l’origine et que toute notre Histoire n’était que putréfaction. Si un tollé avait été soulevé y compris à gauche à l’époque par ce livre, il n’en a pas moins empoisonné  toute l’intelligentsia de Saint Germain des Prés assez rapidement avant d’endoctriner quasiment toutes les élites politiques, médiatiques et artistiques de la France. Le pic de cette détestation de la France par ceux qui la dirigent fut atteint en 1999 lorsque Philippe Sollers publia à la une du Monde, une tribune intitulée « la France moisie ». Tout un programme.

Le 21 avril est passé par là. Le 29 mai 2005, ensuite.

Le succès de librairie du livre de Max Gallo a tout changé. Il a révélé aux élites qu’elles n’arriveraient décidément pas à convaincre les Français combien il est malséant d’aimer son pays et de respecter son Histoire laquelle, s’ils sont conscients qu’elle comporte des ombres, comporte surtout des Lumières.

Que Sarko et Ségo l’aient compris et l’assument sans complexes, c’est une bonne nouvelle. Nous sommes peut-être entrés dans un nouveau cycle.

Un peu d’optimisme ne nuit pas. Ni à ce blog, qui a pu en manquer parfois cruellement. Ni à la France, bien sûr.

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