Honteuse ! Oui, la tribune de Nicolas Sarkozy sur l’identité nationale dans Le Monde de lundi soir est absolument honteuse. Mais pas la partie où il parle des musulmans, du respect de ceux qui accueillent comme de ceux qui arrivent, ce dont on a parlé à la télé et dans les journaux. Celle là, je ne peux fichtrement rien en dire. Car, en ce qui me concerne, je n’ai pas pu aller plus loin après avoir lu ça :

Derrière la violence de ces prises de position se cache en réalité une méfiance viscérale pour tout ce qui vient du peuple. La référence au peuple, c’est déjà, pour certains, le commencement du populisme. Mais c’est en devenant sourd aux cris du peuple, indifférent à ses difficultés, à ses sentiments, à ses aspirations, que l’on nourrit le populisme. Ce mépris du peuple, car c’est une forme de mépris, finit toujours mal. Comment s’étonner du succès des extrêmes quand on ne prend pas en compte la souffrance des électeurs ?

Ce qui vient de se passer me rappelle comment fut accueilli le rejet de la Constitution européenne en 2005. Je me souviens des paroles parfois blessantes qui ont été proférées contre cette majorité de Français qui avait choisi de dire non. C’était opposer irréductiblement la France du oui à celle du non, ouvrir une fracture qui, si elle avait dû se creuser davantage, n’aurait jamais permis à la France de reprendre sa place en Europe.

Pour réconcilier la France du oui et celle du non, il fallait d’abord essayer de comprendre ce qu’avaient voulu exprimer les Français. Il fallait admettre que cette majorité ne s’était pas égarée, mais qu’elle avait, comme la majorité des Irlandais ou la majorité des Néerlandais, exprimé ce qu’elle ressentait et rejeté en toute connaissance de cause une Europe dont elle ne voulait plus parce qu’elle donnait le sentiment d’être de plus en plus indifférente aux aspirations des peuples.

Ne pouvant changer les peuples, il fallait changer d’Europe. La France du non a commencé à se réconcilier avec celle du oui à partir du moment où, au lieu de la juger, on a cherché à la comprendre. C’est alors que, dépassant ce qui la divisait, la France a pu prendre la tête du combat pour changer l’Europe.

On fera grâce aux lecteurs des mots d’oiseaux qui sont sortis de ma bouche en lisant ces lignes. Ainsi, celui qui a méprisé le Peuple, a bafoué son vote et sa décision souveraine, l’a piétiné allègrement, l’a violé sauvagement, ose assumer de tels écrits.

Réconciliée, la France du oui et celle du non ? Il y avait un énorme gâteau avec une petite cerise dessus. Les Français votent pour ne pas manger le gâteau. Nicolas Sarkozy retire la cerise (appellation « constitution ») et ressert le gâteau. Et comme il pense, à juste titre, que la France du non va s’en apercevoir, il fait voter le Parlement. Si bien des éditorialistes ont méprisé le Peuple helvétique ces derniers jours, Nicolas Sarkozy, lui, a fait davantage avec son propre Peuple, celui-là même à qui il doit le poste qu’il occupe. Il aurait pu faire comme avec les Irlandais et les consulter jusqu’à ce qu’on dise oui mais il a préféré ne pas s’amuser. Consulter le Peuple, disait-il, c’est s’amuser.

Les Irlandais, tiens ! Le Traité de Lisbonne leur a été resservi tel quel. On n’a même pas retiré une cerise. Et on était prêt à les faire revoter jusqu’à ce que le oui s’ensuive, selon la belle expression de Nicolas Dupont-Aignan. C’est Daniel Cohn-Bendit qui proposait qu’on refasse le même coup aux Suisses sur la votation interdisant la construction de minarets.

Bien entendu, l’opposition et  la majorité des médias n’ont retenu que la seconde partie de la tribune du Président. Et pour cause, ils ont été complices du coup d’Etat, du viol de la démocratie, perpétré à Versailles le 4 février 2008. Ils font preuve de pudeur. Ils baissent la tête et font semblant de ne pas voir. Comme on les comprend.

Nicolas Sarkozy, lui, en toute impudeur, rédige un papier pour les moquer sur le manque de respect qu’ils témoignent au Peuple. Et il croit que le Peuple ne le verra pas ! Quelle idiotie ! Il n’a pas regardé les études sur l’abstention aux dernières élections européennes ? Tout à sa joie d’observer la décrépitude socialiste, il n’a pas remarqué que les anciens électeurs du non ne s’étaient pas, massivement, rendus aux urnes ? Est-ce bien une idiotie, de sa part ? Serait-ce plutôt de la provocation ?

Dans les deux cas, ce monsieur est absolument indigne d’occuper la fonction de président de la République.

13 commentaires

  1. Oui David, Je me suis moi-même étranglé en lisant les propos de notre Président de la République.

    Quel homme irrespectueux des hommes et intellectuellement malhonnête.

    Comment peut-il se regarder dans la glace le matin en se rasant.

    Comment peut-il regarder les français droit dans les eux.

    Un tel état d’esprit est à peine imaginable. Son cas relève vraiment de la psychiatrie.

    C’est la première de ma vie que je me permets de juger une personne et non ses idées ou ses actes. Mais là il dépasse les bornes.

  2. Personnellement, j’ai adhéré pendant la campagne 2007 à cette idée de synthèse du oui et du non. Le deal c’était d’un coté de relancer les projets institutionnels mais de l’autre de réorienter le projet européen. Or, de ce point de vue, Sarkozy n’a rien fait … sauf d’enterrer définitivement l’Europe fédérale en marginalisant la commission pendant sa présidence. Mais sur le plan des politiques communes (commerce, concurrence, marché intérieur ..) on a entendu de beaux discours, mais on n’a rien vu !!

  3. Il n’y a guère à être surpris par le propos qui est constamment fondé sur les seuls principes de la « com ». Ce qu’il dit est teinté le plus souvent du seul désir de faire plaisir à tel ou tel auditoire. Point.

    En revanche, dans la partie concernant l’intégration de la religion musulmane, un problème subsiste dans tous les propos présidentiels : sa conception de la vie sociale est strictement fondée sur l’appartenance confessionnelle. Dans son discours, il parle d’ « hommes de foi ». Sous-entendu : ceux qui n’ont pas de foi religieuse n’ont aucune existence sociale. Cela me paraît autrement plus grave sur le plan des principes républicains. Propos à rapprocher sur son discours du Latran et son propos sur les rôles respectifs du prêtre et de l’instituteur… Là aussi il y a des constantes qui attentent gravement à nos principes républicains, qu’il s’agisse de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ou de la loi de séparation de l’Église et de l’État.

  4. Bonsoir,

    Lui et Besson font la paire lorsqu’ils s’expriment ou tentent de redorer leur blason sur l’identite nationale, discours tres ambigu destine a diviser en tentant de nous faire miroiter l’unite.

    Nicolas Sarkozy est un funanbuliste qui me, nous met dans un « drole » d’etat. Je partage l’avis de notre ami Jurassien : se repudiet ainsi en permanence, mentir avec un tel aplomb, releve de la pathologie.

    Il est odieux, nous prend vraiment pour des abates (poires italiennes), pour des aquabonnistes (espere t’il nous faire capituler en jouant ainsi avec nos nerfs) .

    Je n’ai pas de haine pour ce president, ce serait encore lui faire trop d’honneur pout un president de la republique qui meprise tellement le peuple francais et n’a pas une tres haute consideration de la fonction qu’il est sense incarner.

    Il n’a pas l’etoffe d’un chef d’etat, c’est seulement un VRP qui s’adapte a nos depens pour realiser la meilleure vente.

    J’avoue, j’ai vote pour lui en pensant sauver les meubles, j’aurais mieux fait de m’abstenir, je n’aurais de cesse de vomir ce vote, que j’assume mais qui se traduit chez moi par une tres grande souffrance.

    Le soir de l’election etait revelateur de la personnalite de NS.

    Le peuple attendait place de la Concorde que son nouveau president ait termine de siffler sa coupette de Dom Perignon.

    J’ai eu honte ce soir la d’etre francaise.

    La rupture est consommee jusqu’a la lie, la coupe est pleine, l’exasperation va crescendo.

    Nauseabond !

    Sarkozy et le peuple c’est comme Sarkozy au Salon de l’Agriculture, en Weston dans le crotin, en train de caresser une Salers devant les cameras : ca lui va comme une meuh meuh avec un tablier.

    Excedee, vivement la releve ou. ..

  5. Le Jurassien çi-devant dit : « notre président ».
    Désolé, en tant que Jurassien moi-même, je ne puis considérer que c’est notre président.
    Ce personnage est tout sauf Président (avec un P majuscule) pour notre France.
    La constante incohérence de ses interventions sur tout et n’importe quoi fait rire à l’étranger, le décrédibilisant, nous décrédibilisant, nous le Peuple de France.
    Pour ce qui me concerne, son comportement me fait honte, tout simplement.
    Alors, pour ce qui est le terme « notre président » ……..

  6. Les propos du Président sont effectivement chargés de mauvaise foi et de constante contradictions.
    Pour la partie concernant l’islam, NS essaye de ménager chèvre et choux, c’en est presque drôle.
    « On ne respecte pas les gens quand on les OBLIGE à pratiquer leur religion dans des caves ou dans des hangars. » : Ah bon ? On fait cela en France ?
    « la laïcité ce n’est pas le refus de toutes les religions, mais le respect de toutes les croyances » : et ceux qui croient à la supériorité de la race aryenne, il faut les soutenir ? De mémoire, la République ne reconnait ni finance aucun culte. Pour respecter tous les « cultes », ne faut-il pas au contraire les reconnaitre ? Et quid du financement illégal (par les collectivités locales) des lieux de culte ?

    Le Président ne veux pas de communautarismes, mais il les finance ! Il fait comme ses prédécesseurs, il achète la paix sociale en flattant les communautarismes. Il prend des postures plutôt que des mesures.

    Ensuite, on ne devient pas français en se métissant mais en s’assimilant. Pour parler sans euphémismes, cela passe par la mise à mort de sa culture d’origine, sinon, sur soit-même car ce renoncement est cruel, mais au moins pour sa descendance.

  7. Nicolas Sarkozy introduit dans les regionales le debat sur l’identite nationale pour ratisser le vote des francais d’origine maghrebine ou africaine.

    M…e, ca n’est pas dit mais s’il l’on ecoute les non-dits, c’est exactement cet electorat qu’il entend aimanter.

    Donc, indirectement il continue a faire de la discrimination positive en se servant des francais de souche pour mieux les contraindre a continuer a subir une absorption de leur culture et civilisation dont ils pressentent le danger a terme.

    Ca ne va pas plaire a Melanchon mais je m’en tamponne.

    Je n’aime pas du tout mais alors pas du tout la vision de la Republique de Melanchon qui arase l’Histoire de la France et fait fi du passe.

    Je constate que dans les debats televises, ceux qui se permettent de donner des lecns aux autres sur leur intolerance parce qu’ils ont des points de vue differents, developpent une forme d’intolerance me rappelant la planification du soviet supreme.

    J’aime pas Melanchon, un republicain deffendant la liberte … hum hum ses derapages a la tele, ca en dit long …

  8. Et puis, encore m..e a certains qui me font gerber!

    Notre patrimoine, nos eglises ne sont pas entretenues faute de dons par les fideles ou dotation par le Vatican.

    Mais, pour la construction de mosquees sur le sol francais qui va financer ? Les croyants musulmans avec leurs deniers du culte ou des financements blanchis du systeme hallawal transitant par zanzibar, kenya ile maurice, des nids d’islamistes qui revent de casser de l’occidental en dressant des autistes ?

    Ces mosquees seront t’elles financees sur notre sol par les collectivites locales pendant que nos eglises seront reduites a l’erosion, faute de financements.

    N’en deplaise a certains , cette question appelle notre vigilance. Tous ces e……s de mouches nous endorment et evitent soigneusement les questions qui. .. fachent.

    Avec quel argent a ete finance la mosquee de Creteil ? Et Marseille ?

  9. @Gaia
    Le Vatican ne peut pas entretenir nos églises : elles ont été confisquées, avec tous les biens du clergé, pendant la troisième république qui a privé l’Église de France de son patrimoine et de ses moyens de subsistance en lui interdisant de poursuivre les taches qu’elle assurait depuis des siècles.
    Nos églises appartiennent maintenant aux communes et ce serait aux mairies de les réparer ou de les entretenir. Ce qui explique leur mauvais état.

  10. cela fait plus de 30 ans que les politiciens nous prenne pour des imbéciles,,,

    et ils ont raison,,,et oui
    continuer a hurler,a crier,a les traités de tout les noms

    s »ils sont la????
    c »est pars la volonté du peuple

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