Autant vous le confier de suite : vous m’avez été très vite sympathique. Les lecteurs habituels de ma prose s’en étonneront certainement. D’habitude, ils me voient comme réfractaire à tout ce qui touche, de près ou de loin, à la sarkozye triomphante. Depuis que, dans un petit sujet satirique de Canal+, j’ai remarqué que vous êtes le seul à vous essuyer les pieds lorsque vous entrez à l’Elysée, j’ai en effet quelque tendresse pour vous car j’aime les gens bien élevés. Et, pour un agent de l’Etat qui a pour mission -entre autres- de faire tenir propre par des agents du Département (M… à Attali, au passage) un bâtiment public, ce simple fait suffit à vous compter dans cette catégorie.

J’ai également beaucoup de respect pour la mission que vous remplissez. Porte-parole d’un mec qui parle tout le temps, qui bouge tout le temps, cela relève de la gageure. Surtout, vous devez inventez le métier. Auparavant, il n’y avait pas de Porte-parole de l’Elysée, il n’y avait qu’un Porte-parole du Gouvernement de la France. Ce dernier s’acquitte d’ailleurs très bien de sa tâche, loin d’être facile non plus, car comme le Gouvernement de la République est devenu distribution cinématographique, les actrices et les acteurs, pour exister, n’ont d’autre solution que de parler, beaucoup aussi, pour exister.

J’ai eu beaucoup de peine pour vous, aussi, lorsque devant des millions de télespectateurs, votre auguste patron vous a qualifié d’enfant, et traité d’imbécile. Il faut pouvoir parfois supporter que certains de nos supérieurs reportent sur nous les colères provoquées par leurs propres erreurs ou insuffisances. Classique de la vie professionnelle, certes, mais que vous avez affronté avec une stoïcité admirable.

Maintenant que vous êtes victime de la trahison du Fils, alors que vous devez supporter quotidiennement les humeurs du Père, vous devez avoir envie de balancer tout cela et de rejoindre votre corps d’origine de la Fonction publique. Mais, cruel, votre patron ne vous y autorise pas. Vous devrez donc croiser le regard ironique et sans pitiè des journalistes accrédités -et donc bien en cour- lors de vos si fameuses conférences de presse hebdomadaires.

Chapeau bas, David Martinon, il doit vraiment coûter à un garçon si bien élevé de continuer de travailler dans ce monde de crocodiles. J’espère sincèrement que vous ne finirez pas déchiqueté. Je suis sincèrement désolé que votre destin à court terme soit d’être complètement déchiqueté.

Toute mon admiration.

1 commentaire

  1. il y a de nombreux comme martinon en politique,
    j »en connais un ,qui était pire comme lèche bottes,
    il est maintenant députer-maire,
    il faut parler vrais et ceux qui connaisse sarko depuis longtemps,il se prend au sérieux a un sale caractère,ect ect
    d »ailleurs son ,sur -non a l »époque était ,bas du culs,
    balladur,le petit prince,ect ect
    notre chance dans le priver c »était que nous étions libre de parole,et de pensée
    la politique était un plus,et nous vivions de notre entreprise,
    eux ,c »est tout le contraire,sans la politique,il pointe a pole-emploie,
    alors il faut choisir,
    baisser la tète et avaler les couleuvres,
    ou faire autre chose que la politique

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