Crèches : allez à la messe, pas en mairie !
Comme l’an dernier, le débat sur la présence des crèches dans les mairies commence à pointer son nez. Beaucoup de catholiques s’agitent dans tous les sens pour préserver le droit inaliénable à voir une crèche dans le hall de leur mairie au mois de décembre. Et voilà qu’on va encore encombrer les tribunaux administratifs, lesquels ne savent plus à quel saint se vouer, indiquant ici que la présence de ladite crèche est conforme à la loi de 1905 et là que cette dernière l’interdit rigoureusement. Afin de guider les pauvres maires non-militants devant l’incertitude juridique que fait peser sur eux cette jurisprudence aléatoire, l’Association des Maires de France a publié un vademecum juridique, que les édiles sont évidemment libres de suivre ou pas. Tollé ! D’aucuns redécouvrent que feu le papa de François Baroin, président de l’AMF, dirigeait naguère le Grand Orient de France et on y voit la main de la franc-maçonnerie qui milite pour l’athéisme d’Etat. La crèche en mairie est devenue le symbole des racines chrétiennes qu’il ne faudrait plus refouler sur l’autel du « laïcisme ».
Il serait en effet idiot de nier nos racines chrétiennes. La présence de nos cathédrales, de nos églises dont les cloches nous annoncent l’heure, ou notre calendrier grégorien en portent la marque. J’ai même entendu Philippe de Villiers expliquer que le catholicisme avait accouché de la séparation entre l’Eglise et l’Etat et donc de la laïcité. Et je l’ai bien entendu approuvé. Mais célébrer la Nativité reste, en revanche, un acte profondément cultuel.
D’ailleurs, pourquoi diable vouloir se battre pour admirer une crèche lorsqu’on va renouveler son passeport ou faire sa demande de permis de construire ? Les catholiques pratiquants pourront en admirer lorsqu’ils vont à la messe dominicale, c’est-à-dire plus souvent que lors d’un passage en mairie. Quant à ceux qui ne vont plus à la messe depuis longtemps, ou qui n’y ont même jamais mis les pieds, et qui se considèrent, comme moi, comme des « catholiques culturels », pourquoi manifestent-ils cette envie ? S’ils veulent absolument voir le petit Jésus, la Sainte Vierge, l’étable, l’âne et le bœuf, pourquoi n’iraient-ils pas à la messe ? Et si, au lieu de rester au lit le dimanche matin, de regarder Téléfoot ou d’aller à Castorama (dont certains d’entre eux regrettaient même qu’il ne puisse ouvrir plus souvent le septième jour), ils décidaient de se comporter en catholiques conséquents ? Et s’ils décidaient de ne déguster leur foie gras qu’après avoir assisté à la messe de minuit ? Ils ont même la possibilité – soyons fous ! – de fabriquer une crèche à domicile.
Ils pourront alors expliquer à leurs enfants la signification de cette tradition millénaire. Croyez-moi, cela aurait une autre gueule que de le faire dans le hall de l’Hôtel de ville. Paradoxalement, la crèche des mairies est en train de devenir le symbole du renoncement à la pratique religieuse catholique. Un alibi. « Je ne vais plus à la messe. Je ne sais même pas si je crois encore en Dieu. Et puis la Vierge l’était-elle réellement ? Mais n’enlevez pas la crèche de la mairie car je suis catholique, vingt-dieux ! ».
Si mes amis cathos pantouflards, espèce dont je suis un exemple vivant, faisaient le point sur leur propre foi – qu’ils retournent à la messe ou qu’ils y renoncent définitivement- ils cesseraient alors de vouloir des crèches dans des lieux qui ne s’y prêtent pas. Peut-être aussi qu’ils cesseraient de fustiger le « laïcisme » censé menacer le catholicisme et d’invoquer la déesse Laïcité vis-à-vis d’autres religions. Chez nombre d’entre eux, ce combat apparaîtrait peut-être pour ce qu’il est : la culpabilité de ne plus pratiquer la religion dont ils ont reçu le baptême.
Baptisé mais non chrétien ni catho, ni pantouflard ni en tiags, si je veux des crèches, si je veux des Noëls, c’est parce que c’est plus fort que le christianisme, ça s’attache à des cultes païens antérieurs au Christ. Tout le monde sait qu’il y a peu de chance que le célèbre Jésus soit né le jour de la fête druidique du 25 décembre. Noël, la crèche et le sapin n’ont rien de chrétien, c’est pour ça que je les défend et les en aime d’autant plus. Parce qu’ils remontent à des racines bien plus profondes que la récente Église de Rome. Parce qu’ils nous enracinent dans le sang de cette terre qui est devenue notre France, catholique et Fille aînée de l’Église. Voilà pourquoi, parce que c’est plus que français et moins que chrétien, je crie bien fort vive les crèches, les crèches partout ! surtout dans les mairies et les écoles ! et même dans les synagogues et les mosquées ! et même chez moi qui ne croit pas en JC.
Ce chrétien pantouflard a tout à fait raison,
sauf si les crèches deviennent le symbole d’une révolte contre une islamisation rampante qui nous étouffe avec nos propres règles sociales et valeurs laïques.
Ce cher pantouflard non stressé est très sympathique, mais attention au risque de soumission sous prétexte de tranquillité (c’est pas de moi mais de Houllebec)
Et puis on aimerait tellement un témoignage de musulman pantouflard qui recommande à ses condisciples
– d’éviter le Nicab pour renouveler son passeport…/..
– de reserver ses tenues musulmanes pour aller à la mosquée
– de ne pas confondre cours de natation et revendication culturelle
– de respecter les mangeurs de hallouf
– d’arrêter son hallalement perpétuel autour des cantines publiques
– de considérer que LAID et un acte cultuel ne nécessitant pas de vandaliser les magasins
– et de condamner tous les actes de « racailleries « ….
Bon, ben moi, anticlérical fanatique , gros mangeur d’ecclésiastique, cet aveu me coute beaucoup (C’est pas de moi)
je vais aller acheter mes santons et un bon marteau (comme Charles du même nom) pour perpétuer et défendre ma culture judéo-chrétienne.
MC