Les élections européennes ont rendu leur verdict. Les observateurs y voient de gros perdants, ce qui n’est pas douteux. Mais ils y voient aussi des vainqueurs ce qui interroge davantage, surtout dans un contexte d’abstention massive. C’est donc le moment d’effectuer une revue de troupes.

François Bayrou a perdu son sang froid. Poussé à la faute par le gouailleur insupportable Daniel Cohn-Bendit, sorte de frère jumeau de son autre bête noire Bernard Tapie, il s’est laissé aller à une attaque sous la ceinture de mauvais aloi alors que son parcours politique avait été jusque là plutôt digne et que, de surcroît, il faisait de cette dignité une marque de fabrique. Il se positionnait notamment, grâce à la retenue dont il faisait preuve, comme le recours face aux outrances de Nicolas Sarkozy et le style improbable de Ségolène Royal. Patatras. Il est apparu, pour le téléspectateur ébahi, et surtout l’électeur du marais écolo-modemisé, comme l’homo politicus de base, prêt à tout pour arriver. Aujourd’hui, il s’enfonce lamentablement dans des métaphores footballistiques d’un ridicule extrême et qui indiquent que la descente aux enfers n’est pas prête de s’achever. Le MoDem se trouve aujourd’hui dans la plus mauvaise position à neuf mois des élections régionales. Alors qu’un socle de 12 % était nécessaire dimanche pour espérer conforter sa situation de parti indépendant[1. Le scrutin régional impose un seuil de 10% afin de se maintenir au second tour et obtenir des élus. Une marge de 2 points était nécessaire en vue d’un scrutin moins mobilisateur du fait de la moindre notoriété des têtes de liste], il ne fait que 8 et demi et sera donc, selon toute vraisemblance, dans l’alternative honnie : devoir s’allier, en position de faiblesse, avec le PS pour avoir des élus ou choisir de ne pas en avoir, ce qui impliquerait une nouvelle saignée parmi ses cadres et militants.

Le Parti Socialiste a fait un score catastrophique. Pourtant, il ne virera pas Martine Aubry. Personne ne veut affronter un scrutin régional lourd de dangers puisqu’il détient déjà vingt régions sur vingt-deux et qu’il devrait logiquement être en deça au mois de mars prochain. Il semble donc que le sort de la Maire de Lille soit scellé : elle ne sera débarquée qu’au printemps prochain. Ce syndicat d’élus qu’est devenu le PS n’acceptera pas de voir diminuer le tas d’or de la décentralisation sur lequel il est aujourd’hui assis. Pourtant, ce serait une chance. Parce qu’il se poserait enfin les bonnes questions. Et qu’il ferait peut-être l’effort de se tourner vers la présidentielle et de réfléchir à un positionnement, recouvrer un corps de doctrine face à la mondialisation. Cela pourrait être une chance mais cela pourrait aussi déboucher sur son éclatement puisqu’il semble impossible de voir Moscovici, l’ami de Lamy[2. Directeur de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC)], s’accorder avec Hamon le protectionniste. Au printemps 2010, nous vivrons donc, selon toute vraisemblance, une tournant vital pour le parti d’Epinay.

Plus à gauche, le NPA de Besancenot n’a pas fait recette. Il subit un échec puisqu’il est devancé par le Front de Gauche. Sa seule consolation réside dans le fait que Lutte Ouvrière a encore vu son influence diminuer dans l’électorat trotskiste traditionnel. Pourtant, le Front de Gauche ne peut crier pour autant victoire. Son score en pourcentage dépasse certes ses concurrents du Non de gauche mais, en voix, il n’est guère supérieur à celui du PCF lors des élections présidentielles. C’est d’autant plus décevant qu’il possédait en Jean-Luc Mélenchon, un tribun d’une autre trempe que Marie-Georges Buffet.

A l’autre bout de l’échiquier politique, le Front National et Libertas font aussi des scores décevants compte tenu du contexte peu favorable à la construction européenne. L’abstention a été le pire ennemi des organisations nonistes. Sans doute l’électorat eurocritique éprouvait-il de la lassitude à écouter encore une fois la même campagne de la part des même chefs de file et qu’il a préféré cette fois-ci la pêche à la ligne, la fête des mères et la finale de Rolland-Garros. C’est d’autant plus dommage que les listes de Debout la République, qui avaient l’avantage d’apporter à la fois des têtes nouvelles, des méthodes et une campagne différentes, n’aient pas pu percer davantage. Ignorées[3. Même lors de la soirée électorale, son score, pourtant supérieur à celui de Lutte Ouvrière, fut passé sous silence alors que le parti trotskiste l’était. Il y a tout de même des choix médiatiques surprenants…] par la classe médiatique sous prétexte de sondages aux alentours de 0,5 %, elles sont parvenues à rassembler plus du triple (1,78%). Qui dit qu’avec une meilleure exposition, elles n’auraient pas franchi le seuil fatidique des 3% lui permettant le remboursement de ses frais de campagne et une installation garantie dans le paysage politique français ?

Après avoir passé en revue les vrais perdants, examinons maintenant la situation des deux faux-vainqueurs.

Europe Ecologie fait certes un joli score. Mais, comme Bernard Tapie en 1994, comme Charles Pasqua et Philippe de Villiers en 1999, cette nouvelle organisation se heurte à une difficulté de base dans notre république présidentielle : elle n’a pas de présidentiable. Certes, ce ne sont pas les ennuis judiciaires[4. Qui avaient empêché Tapie et Pasqua d’être candidats à la présidentielle suivante] qui posent ici problème. En revanche, l’analogie avec la liste Pasqua-Villiers est intéressante. L’alliance de personnes aussi différentes sur les sujets économiques et sociaux n’a pas plus de chance d’être durable sous le patronage de l’écologisme que celui, déjà incertain, du souverainisme[5. Je le dis d’autant plus humblement que j’ai longtemps cru, à tort, à ce concept, étranger à la tradition politique française. Dédicace à mon ami Claude Rochet]. Elle ne pourrait se réaliser que si son chef Daniel Cohn-Bendit était présidentiable, ce qu’il refuse d’autant plus naturellement qu’il dit ne pas se sentir français. C’est pourquoi, il s’agit sans doute d’une victoire sans lendemain ni perspective. Pour l’instant, on fait la fête, mais les arrière-pensées demeurent bel et bien puisqu’aucun objectif commun n’est véritablement fixé.

Quant à l’UMP qui jouait la fausse modestie dimanche soir, elle faisait bien de ne pas faire de triomphalisme. Xavier Bertrand et les autres avaient beau jeu de rappeler que l’élection n’avait qu’un tour et que, de ce fait, les listes en tête remportaient les élections. Ils avaient beau jeu de marteler que c’était la première fois depuis trente ans que le parti du président remportait un scrutin européen[6. En faisant ainsi le distingo avec « parti au gouvernement », les porteurs de la parole présidentielle évitaient de rappeler le souvenir de la victoire du PS au pouvoir en 1999, en situation de cohabitation, deux ans seulement avant le 21 avril 2002]. Il n’en reste pas moins qu’il est, aujourd’hui avec 27 %, sans aucune réserve de voix pour les élections à deux tours. Sarkozy a tellement bien fait le ménage à droite, qu’il n’a plus aucun allié et que, mis à part son parti, ou d’ailleurs les couteaux sont déjà affutés en cas de coup dur par Juppé, Copé ou Villepin s’il sort indemne du procès Clearstream, tout le monde est désormais ligué contre lui. L’UMP d’aujourd’hui, c’est un peu l’Olympique Lyonnais de Jean-Michel Aulas, qui à force d’affaiblir le championnat de France en le saignant à blanc pour son propre profit, a fini par s’affaiblir lui-même et à être finalement devancé après quelques années de domination sans partage. Certains observateurs ont ainsi pu noter à juste titre que dans un contexte où la droite européenne a écrasé la gauche, c’est bien en France que le parti de droite est le plus faible. En Italie, en Espagne ou en Allemagne, les homologues de l’UMP réalisent des scores beaucoup plus flatteurs.

Enfin, et cette dernière observation s’adresse à tous, le niveau de l’abstention sanctionne d’une manière éclatante un système politique complètement sourd, un jeu de rôles indigne dont le point culminant fut le spectacle calamiteux animé jeudi soir dernier par la pitoyable Arlette Chabot. Notre démocratie est bel et bien en train de crever sous les coups de boutoir de la mondialisation, de la technocratie, de la communication et du spectacle médiatique réunis.

Et, je vous le dis comme je le pense, ce n’est pas la faute des abstentionnistes.

19 commentaires

  1. Excellente analyse ! Quant à la liste Debout la République, quelles autres leçons tiriez vous de ce score decevant ? Peut-on tout mettre sur le compte d’une faible visibilité médiatique ?

  2. En France, lors de ces élections européennes, l’abstention a encore battu tous ses records : 60 % d’abstention.

    Qui s’est abstenu ?

    L’analyse par tranche d’âge fait ressortir un phénomène d’abstention massif chez les 18-24 ans (70 %) et chez les 25-34 ans (72 %), ainsi qu’à un niveau moindre chez les 35-49 ans (64 %), alors que l’électorat plus âgé s’est davantage déplacé : seulement 42 % d’abstention chez les 65 ans et plus.

    http://www.lemonde.fr/elections-europeennes/article/2009/06/08/le-npa-le-modem-et-le-fn-sont-les-principales-victimes-de-l-abstention_1203923_1168667.html#ens_id=1203395

    Le chiffre d’abstention chez les jeunes est spectaculaire.

    Surtout, ça détruit la propagande médiatique qui répète :  » Les jeunes aiment l’Union Européenne « .

  3. David, je t’interdis de désespérer. Le score de DLR est supérieur à ce qui était attendu. de quoi rappeler que l’adjectif gaulliste veut encore dire quelque chose. Je prédis à EE l’avenir des listes Tapie. d’ailleurs tapie et Cohn-bendit, c’est la même crapulerie inventée par le Spectacle. Et puis le FDG a doublé le NPA, ce qui va avoir une sacrée importance dans l’inévitable recomposition qui va nous amené, enfin, à un nouveau CNR.
    Amitiés, compagnon.

  4. @BA : cela veut dire que le seul véritable projet européen largement plébiscité (et compris) était la paix. plus on est loin de la guerre moins on s’intéresse à l’Europe.

  5. Vous voyez en Cohn-Bendit le frère jumeau de Bernard Tapie,pour la gouaille.
    Je vois plutôt en lui le frère en exécration de Bernard Henri-Levy,chez certains.

  6. @Gil
    Evidemment, il n’y a pas que la faible exposition médiatique même si celle-ci représente tout de même la raison principale. Je vois également les problèmes de financement des campagnes (DLR n’a pu financer la sienne que par des dons ou les apports des candidats). Ainsi, DLR n’a pas pu envoyer de professions de foi dans le Grand ouest où le concurrent Villiers bénéficie d’une grande notoriété. D’où un score de 0.59 dans cette circonscription qui a plombé la moyenne. Dans les autres circos, le système des caravanes a permis sillonner la France et distribuer beaucoup de tracts mais parfois dans une grande indifférence de la presse locale qui attendait les 15 derniers jours pour se mobiliser pour la campagne européenne (à la remorque de la presse nationale).
    J’ai également pu noter que lorsque NDA a haussé le ton et a commencé à cogner, son discours est devenu plus audible. J’espère qu’il a définitivement compris qu’être bien élevé, c’est une chose, être trop gentil, c’est improductif.

    @Jérôme
    Que veux-tu, je suis un éternel pessimiste. Au point que je me demande si l’arrivée au pouvoir du gaullisme peut passer par la Démocratie. N’oublions pas que par deux fois, c’est la guerre qui a amené le gaullisme au pouvoir.

    @Pascal
    Ce propos était effectivement centré sur le comportement dans un débat et non sur les opinions des uns et des autres.

  7. Un nouvel Epinay. Bien sûr qu’il en faudrait un pour le PS mais qui seront les JPC et FM cette fois ci ?

  8. @DD : « N’oublions pas que par deux fois, c’est la guerre qui a amené le gaullisme au pouvoir. » Notre situation économique ressemble tellement à celle d’avant-guerre, que l’on pourrait peut-être y revenir au Gaullisme.

  9. Le score faible n’est-il pas en partie du à ce que les gaullistes ont été médiocres pendant longtemps? Il ne suffit pas alors de quitter l’UMP en 2007 et de demander les voix de ceux qui veulent le redressement pour les avoir. Pareil pour Mélenchon qui n’abandonne également le PS qu’en 2007. Si Chevènement s’était obstiné après 2002, il serait peut-être à 8-10 % aujourd’hui.
    La décomposition morale du gaullisme aurait été parallèle au recul du patriotisme. Je me demande si DLR ne pouvait pas apparaître qu’une fois le désarroi de son effondrement dépassé ou surmonté. Une reconstruction « patriotique », un nouveau « tous ensemble » basé, non sur l’amour de la France mais sur le refus de la pauvreté et la volonté de laisser un avenir à nos jeunes, regroupant les classes populaires et une partie des classes moyennes du Bassin parisien, peut alors émerger.

  10. La démocratie n’a jamais été une évidence. 1789 débouche sur une guerre civile puis une dictature. 1848 voit les classes moyennes parisiennes massacrer les classes populaires, est suivi par une nouvelle dictature dont la chute entraîne une nouvelle tuerie entre Français. Il a fallu à nouveau lutter contre les catholiques, la menace allemande n’a pas du être neutre sur notre évolution. Le parti communiste était dangereux. Quand à l’histoire de la démocratie en Allemagne…
    Hier, les diplômés de l’enseignement supérieur se déchaînaient. Paradoxalement, c’est aujourd’hui la période la plus intéressante. Les très diplômés précarisés seront-ils à la hauteur du petit défi que nous devons affronter, les peu et pas diplômes sont-ils capables d’adhérer à un projet constructif ou ont-ils définitivement été écoeurés par le mépris dont ils ont été l’objet par ces mêmes diplômés supérieurs?
    Je parle de petit défi car il suffit presque de s’organiser un peu, de réfléchir et de définir une direction commune.

  11. Chers amis NONistes,

    Une mauvaise nouvelle : les 4 listes arrivées en tête étaient les 4 listes OUIstes (UMP, PS, Europe Ecologie, MoDem).

    Une bonne nouvelle : alors que les OUIstes disposent de tous les pouvoirs (politiques, économiques, financiers, médiatiques, etc.), les OUIstes ont obtenu seulement 11 894 775 voix.

    Si on compare avec les 44 282 679 électeurs inscrits, ça montre que les OUIstes ont obtenu seulement 25 % des électeurs inscrits.

    Conclusion : en France, seulement 25 % des électeurs inscrits soutiennent l’Europe actuelle.

    http://www.ipolitique.fr/archive/2009/06/08/resultats-definitifs-elections-europeennes.html

  12. Tout le monde est bien d’accord pour dire qu’ au moins 80% des abstentionnistes sont des nonistes. Je comprends leur refus d’aller voter, surtout après ce qu’on a fait de leur(notre) vote en 2005, mais je ne l’excuse pas.
    J’espère que leur conscience les travaille un peu, maintenant que le scrutin est clôt, mais je ne suis peut être qu’un indécrottable optimiste, la déliquescence de la démocratie étant tellement prononcée ….
    Si DLR doit croître, ce sera dans la douleur car de fait, le gaullisme est la réponse aux crises gravissimes et seule une crise gravissime peut faire réellement bouger les choses..
    Enfin, peut être qu’une des clés, comme le croit E. Todd, réside chez les très diplomés précarisés.

  13. Merci David pour votre très bonne analyse de la nouvelle donne politique au lendemain de l’élection européenne.
    A tous ceux qui semblent déçus par les scores des listes Gaullistes DLR, voici mes réflexions:
    1. DLR n’a pas eu la chance d’avoir son candidat, en la personne de Nicolas Dupont-Aignan, présent à l’élection présidentielle de 2007. Les grands media comme les instituts de sondages ont retenu aussi ce critère pour nous réduire au silence et nous compter à 0,5% en terme de sondages.
    2. Les listes qui ont franchi le seuil fatidique de 3% , permettant le remboursement des frais de campagne officielle, sont UNIQUEMENT celles qui avaient un représentant au 1er tour de l’élection préssidentielle en 2007.( y compris le Front de Gauche, avec MG Buffet, PC)
    4.Les Votants: en majorité des Ouiouistes: les uns, ont laché le PS et le Modem pour se jeter dans les bras de Cohn-Bendit. Phénomène très sensible dans le 75: Le film HOME diffusé par France 2 a eu un impact non négligeable sur les bobos-ecolos!

    la suite un peu plus tard….

  14. suite et fin…
    les autres, fidèles soutiens de l’UMP,parmi lesquels des électeurs agés en forte proportion qui n’oublient jamais de remplir leur devoir de citoyen, se posant peu de questions sur les fondamentaux de la crise et fréquentant très rarement les sites et les blogs!
    5. Partout où DLR a présenté des candidats aux législatives en 2007 , aux cantonales et municipales en 2008, le score réalisé le 7 juin dernier a été largement amélioré pour les listes gaullistes qui ont eu les moyens de faire campagne.
    Réaliser environ 2 % des voix à l’échelle nationale ( soit 309 594 electeurs ) dans le contexte difficile que vous connaissez, est très encourageant pour l’avenir et la croissance du mouvement politique Gaulliste de Nicolas Dupont-Aignan.
    NONistes et gaullistes, soyez optimistes! Au lendemain de cette élection européenne,où seulement 25% des électeurs approuvent l’Europe fédérale et libérale, faisons le bilan de notre engagement durant cette campagne et préparons l’avenir de DLR et de NDA avec lucidité et intelligence!

  15. Voici les chiffres définitifs des élections européennes :

    Electeurs inscrits : 44 282 679.

    UMP : 10,83 % des électeurs inscrits (4 798 921 voix).

    PS : 6,40 % des électeurs inscrits (2 837 674 voix).

    Europe Ecologie : 6,32 % des électeurs inscrits (2 802 950 voix).

    MoDem : 2,46 % des électeurs inscrits (1 091 681 voix).

    Front de Gauche : 2,35 % des électeurs inscrits (1 041 755 voix).

    NPA : 1,89 % des électeurs inscrits (840 713 voix).

    Libertas-MPF-CPNT : 1,86 % des électeurs inscrits (826 269 voix).

    Alliance Ecologiste Indépendante : 1,41 % des électeurs inscrits (625 220 voix).

    Debout La République : 0,68 % des électeurs inscrits (304 769 voix).

    Lutte Ouvrière : 0,46 % des électeurs inscrits (206 119 voix).

    http://www.ipolitique.fr/archive/2009/06/08/resultats-definitifs-elections-europeennes.html

    Ces 10 partis politiques avaient TOUS le même programme : ces 10 partis politiques voulaient TOUS ré-orienter l’Union Européenne tout en restant à l’intérieur de l’Union Européenne. Aucun ne proposait de sortir de l’Union Européenne, ni de revenir au franc.

    Conséquence : 60 % d’abstention.

  16. personne n »ose parler de l »harmonisations des impôts,charges,taxes,
    ect ect
    il faut arrêter de dire l »Union Européenne,
    c »est la guerre économique,
    bientôt se sera le tour des routiers avec la fumeuse libéralisations du fret,
    en France,il vont être ruiner,
    va bien falloir envisager le vote,obligatoire,?
    vaste question
    il y en a un qui veut revenir au franc,
    le front-national et oui

  17. Vous connaissez les Velib ? Ce sont des vélos en libre-service, que l’on peut louer à Paris, Marseille et Lyon. Ces Velib sont fabriqués par l’entreprise française JC Decaux.

    Cocorico ! Enfin, une entreprise française, JC Decaux, travaille et produit des objets bons pour l’environnement !

    Euh … en fait, non. L’entreprise JC Decaux fait produire ses Velib à Toszeg, en Hongrie. Les ouvriers hongrois fabriquent les Velib pour un salaire de misère (352 euros par mois).

    Bon, bien sûr, les ouvriers français pourraient fabriquer les Velib en France. Mais le patron de l’entreprise JC Decaux est comme tous les patrons des entreprises multinationales : il ferme ses usines en France, et il va ouvrir de nouvelles usines ailleurs dans l’Union Européenne.

    L’Union Européenne tire les salaires vers le bas.

    L’Union Européenne provoque le chômage des ouvriers français.

    L’Union Européenne provoque la désindustrialisation de la France.

    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/06/12/pourquoi-les-velib-fetiches-des-bobos-sont-vandalises-par-bertrand-le-gendre_1206129_3232.html

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