Nous venons encore d’assister à une passe d’arme entre Cécile Duflot et Ségolène Royal. La secrétaire nationale des Verts n’a pas davantage apprécié le soutien aux habitants des zones noires de la présidente de la région Poitou-Charentes que son opposition à la taxe carbone. A chaque fois, Duflot a tancé l’ex-ministre de l’environnement. Et a dû encaisser en retour une jolie volée de bois vert, encore qu’on puisse avoir des doutes sur la couleur.

Cécile Duflot ne comprend plus Ségolène Royal. On peut interpréter ses réactions comme une déception de l’ancienne fan pour une artiste qu’elle a longuement admirée et qui dévie de la route. On peut aussi, tout simplement, penser qu’elle souhaite « tuer la mère » tant Ségolène Royal a longtemps incarné l’idéologie maternaliste, écologiste et principedeprécautionneuse -qu’on me pardonne ce néologisme, mais ce texte concerne Ségolène Royal, après tout. Quand Philippe Muray ne ménageait guère la candidate socialiste à la présidentielle de 2007, c’était, bien entendu, tout ce qu’elle représentait qui était visé : elle était le condensé d’une époque. Il n’est pas indifférent que certains admirateurs de Muray ont désormais dans le viseur la nouvelle égérie écolo.

Depuis qu’elle a échoué à prendre la tête du Parti socialiste[1. Fraude ou pas fraude, elle a échoué. Sans doute en fraudant moins intelligemment que son adversaire.], Ségolène Royal cherche une nouvelle voie qui lui permettrait d’affronter à nouveau Nicolas Sarkozy au second tour de l’élection présidentielle et de prendre sa revanche. Ses amis et principaux soutiens l’ont quittée les uns après les autres et on en a trop vite déduit qu’elle n’avait plus aucune chance. Si elle a affronté Peillon, c’est moins pour récupérer le courant dont elle accusait ce dernier de l’avoir spolié, que pour montrer à l’opinion qu’elle ne se laissait pas marcher sur les pieds ; il s’agissait d’affirmer qu’elle était une chef, autoritaire et bagarreuse, un peu comme l’hôte actuel du château. Elle a également pris acte que son allié putatif François Bayrou était en perte de vitesse et a donc laissé à Peillon le soin d’organiser des agapes avec centristes et écologistes. En réalité, Ségolène Royal sait que son avenir politique ne se joue pas dans cet espace politique que nous appellerons « écolo-social-libéral », pour faire vite. Bien trop embouteillé, cet espace : DSK, Valls, Bayrou, Duflot, mais aussi Juppé et Villepin, sans compter Nicolas Sarkozy lui-même qui l’occupe par l’entremise de Carla. Tout cela pour 20 % maximum. Certes ce sont les 20 % d’électorat bobo dont la quasi totalité des journalistes et « influents » parisiens. Restent quatre-vingts, répartis entre droite et gauche à parts à peu près égales.

Cela, donc, il semble bien que Ségolène Royal l’ait compris. Elle a, paraît-il, dévoré « Recherche le peuple désespérément » co-écrit par deux militants socialistes, Gaël Brustier et Jean-Philippe Huelin. Ce livre démontre qu’une bonne partie de l’électorat de gauche, classes populaires et classes moyennes déclassées, ne vit ni dans les centre-villes « bobos » -et pour cause- ni dans les fameux « quartiers ». Au contraire, la hausse de l’immobilier les a repoussés dans le monde rural et les zones pavillonnaires péri-urbaines où elles peinent à rembourser leurs traites. Philippe Cohen qui en avait fait une lecture pour Marianne2, écrivait en octobre dernier qu’une certaine gauche médiatique persistait à l’ignorer, parfois au prix d’une prolophobie de plus en plus évidente. Quant à Emmanuel Todd, il analyse la volonté de construire des pavillons dans des zones éloignées des centre-villes comme une façon de vivre dans un « abri-anti-mondialisation ». C’est ainsi qu’il faut sans doute interpréter l’initiative de Ségolène Royal contre la taxe carbone, laquelle lèse de toute évidence cette couche de la population qui a besoin de voiture et qui n’a pas pu construire un pavillon écolo modèle. C’est aussi à la lumière de cette réflexion qu’elle a soutenu avec vigueur les familles concernées par les « zones noires » il y a quelques jours. Il est même probable que son souci de donner des chèques-contraception aux lycéennes de sa région réponde aussi à ce souci de défendre les filles rurales ne disposant pas de planning familial près de chez elles[2. Qu’elle se méfie sur ce point. Les filles devenues majeures en 2012 lui seront peut-être reconnaissantes mais quelques pères et mères risquent fort de moins apprécier qu’elle s’ingère ainsi dans la vie de leurs familles…].

En 2007, elle avait mis, entre autres thèmes, l’accent sur la proximité. C’est ce qui lui a permis de faire le lien avec sa stratégie d’aujourd’hui. Une sorte de fil conducteur qui donne l’impression que tout cela reste cohérent, qu’elle est demeurée la même tout en visant un autre électorat. Mais la proximité ne suffit pas. Elle ne tient là qu’un bout de la chaîne qui lui permettra d’être complètement audible auprès de cet électorat. C’est ainsi que ses équipes ont également rencontré Hakim El Karoui, théoricien du protectionnisme européen, celui-là même qui avait proposé fin 2006 à Dominique de Villepin un programme économique rompant avec le libre-échange cher aux socialistes Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn. Intéressant mais insuffisant. Aujourd’hui, la crise étant passée par là, nous n’en sommes plus à proposer aux Allemands, comme le suggéraient El Karoui et Emmanuel Todd, de prendre la tête d’un protectionnisme européen. L’Allemagne joue perso. Avant de parler de nouvelles barrières douanières luttant contre dumping social et environnemental, il faut aborder la question de la monnaie. C’est là que nous pouvons légitimement nous interroger sur la capacité de Ségolène Royal à briser le tabou de l’Euro.

Il serait pourtant dans la même logique d’abandonner le Centre, les lubies écolo-bobos de Me Duflot, et promouvoir la défense des classes populaires et moyennes déclassées en remettant en question la monnaie unique. L’autre bout de la chaîne, que Madame Royal doit saisir, il est bel et bien là. Or, briser ce tabou serait mettre fin à vingt ans d’eurobéatidude. Celle qui fut la seule parlementaire a quitter l’hémicycle en protestant contre l’élection d’un « adversaire de l’Europe » au perchoir[3. Feu-Philippe Séguin fut élu Président de l’Assemblée nationale six mois après avoir bataillé contre le traité de Maastricht.], celle qui imposa sa morgue à ses interlocuteurs nonistes -qui avaient pourtant eu les faveurs du suffrage populaire- lors de la soirée référendaire de 2005, l’amie de Bernard-Henri Lévy, peut-elle apparaître aux yeux du tout-Paris-médiatique comme une « anti-européenne » ? Et elle-même est-elle capable de faire une croix sur plus de vingt ans de militantisme europhile ? C’est une révolution politique, médiatique et psychologique.

Pourtant, cette gauche des quartiers pavillonnaires et des zones rurales a voté non au TCE et elle met dans le même sac[5. Même si c’est le plus souvent intuitif.] méfaits de la mondialisation et monnaie européenne. Roland Hureaux expliquait, à la convention de Debout la République consacrée à l’emploi, l’effet multiplicateur de la désindustrialisation, lequel est particulièrement ravageur dans les petites villes. Quand le mari ouvrier perd son emploi parce que la petite entreprise est délocalisée ou ferme parce qu’elle était sous-traitante d’une plus grosse préférant se servir en Chine, l’emploi de Madame dans le secteur tertiaire est bien souvent supprimé ensuite de manière collatérale, toute l’activité des services de la ville dépendant du plus gros employeur privé. Briser le tabou monétaire n’est pas une chance pour Ségolène Royal, c’est la seule chance de Ségolène Royal. Pour accéder au second tour de l’élection présidentielle, mais aussi au premier. Que ce soit dans une procédure de primaires les plus ouvertes possibles -cette couche de la population n’adhèrera pas même pour une somme symbolique pour y participer ou -arguant que des primaires trop fermées sont un moyen de l’éliminer- en participant au premier tour indépendamment du Parti socialiste, Me Royal ne peut tenir les deux bouts de la chaîne et construire sa martingale gagnante qu’au prix d’un véritable effort sur elle-même. On ne peut reprocher à Martine Aubry sa proximité avec Alain Minc sans rompre également avec BHL. Elle n’aura pas ce peuple de gauche avec l’ancien nouveau-philosophe sur le porte-bagages. Et elle peut très bien, dans un premier temps, demander à sauver l’Euro en proposant que l’Allemagne en sorte. Il s’agit d’une manière très adroite de sauver les apparences europhiles, en mettant la responsabilité sur le dos des Allemands[6. En plus, c’est vrai.]. Après, il sera toujours temps de tenir un langage plus national.

La manière dont Nicolas Sarkozy a réagi en envoyant Borloo éteindre le feu dans les communes concernées par l’établissement de zones noires démontre que, contrairement à ce qui est habituellement admis, Ségolène Royal lui fait peur. En observateur averti de la vie politique, il sait que si celle-ci osait briser le tabou, il pourrait fort bien lui être opposé en mai 2012. Ce nouvel euroscepticisme  pourrait alors valoir à la Dame du Poitou des reports de voix intéressants de la part du Front de gauche sauce Mélenchon.

Ségolène Royal est au milieu du gué. Osera t-elle ?

16 commentaires

  1. allons soyons sérieux
    elle ne tenait PAS a devenir la patronne du PS,,
    il faut regarder la véritable situations réel du pays ,
    a notre époque que veut dire,,je suis de gauche,,de droite,,,
    une véritable connerie,,,,de la part de tout ces irresponsables de tout bords,,,
    tout ces pantins ont ruiner le pays et oui?
    et sarko va étre dans le livre des records,, hélas
    au trains ou l »on va,,,,cela pourrais mal finir,,,
    et lorsque j »entend de nombreux politiciens de tout bords s »exprimer,
    ils nous prenne vraiment pour des CONS

  2. Article intéressant et sympathique, mais complètement complètement fausse route sur la nature du ségolénisme. Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais aucune doctrine ni stratégie politique chez Ségolène Royal. Son seul crédo consiste à se mettre en scène à tout propos et sa seule conviction c’est ce que tu appelles « l’idéologie maternaliste » (que je préfère appeler) l’Etat maternant.

    Dans le dossier Xynthia c’est cette sensibilité qui s’exprime : apporter la protection des pouvoirs publics aux gens en détresse. En rien une sensibilité anti-écolo. La preuve : Corinne Lepage est sur ce dossier du coté de SR contre C Duflot. D’ailleurs, l’idéologie maternaliste est en passe d’être reprise à son compte par le PS via le « care » de Martine Aubry.

    Décidemment, le seul atout de Ségolène Royal a été et restera son sourire … qui se fera moins radieux à mesure que son visage se ridera.

  3. C’est absolument incroyable la façon dont cette femme est sous-estimée par de pourtant très bon esprits (Toi, EZ etc…).
    Je me demande si le fait d’être autant sous-estimé ne peut pas être une force supplémentaire à lui créditer.

  4. Ce qui est intéressant c’est que les politiques s’aperçoivent qu’ils se sont trompés de cible et que l’Europe supranationale mène à la catastrophe. En plus, les électeurs moyens s’en sont aperçu avant eux. Désormais, l’ineffable Ségo tente de faire volte-face, comme de Villepin et même Sarko. Il n’y a que les courges comme Cécile Duflot ou Martine Aubry qui n’ont rien compris.
    J’espère que tout ceci ouvrira un boulevard à Nicolas Dupont-Aignan, le seul qui ait vu juste depuis dix ans !

  5. Je ne l’ai pas oubliée. Mais Ségo est simplement une Sarko avec quelques années de retard. Elle a beaucoup appris de cette campagne, laquelle, par ailleurs fut moins catastrophique en terme de score final que celle de Chirac en 1988. Il a été élu le coup d’après…

  6. ne nous leurrons pas :! ségo sera la en 2012 quelque que soit le résultat des primaires PS auxquelles elle ne participera pas.
    Sego c’est désirs d’avenir
    décile c’est vert désirs qui virent souvent au rouge
    a moins que le soir ce soit Noir désirs !!!! LOL

    de toutes facons 2012 ce sera le TROP plein et avec une bonne campagne mais surtout les signatures DLR et NDA pourrons être la surprise et l’arbitre incontournable

  7. Article intéressant, David.
    Je me pose la question depuis 6 mois : si SR ose, ça peut changer pas mal de choses car elle a une audience populaire qui va bien au-delà des sondages.
    Et elle a la gniaque, la bougresse : c’est ce qui saute aux yeux quand on la voit de près, fluette mais visiblement une énergie farouche.
    Par ailleurs, on la sait intuitive ET pragmatique, donc je la crois tout à fait capable de « virer sa cuti » européenne.
    Sauf que se retrouver à nouveau massacrée par les médias et le « cercle de la raison », prendre ce risque, faudrait être sacrément couillue !!! Ou masochiste, chacun son interprétation !
    Alors, la question reste posée, à suivre…

  8. Même son imitation par Liane Foly me fait peur…
    On va pouvoir rajouter un (e) à la citation présidentielle du salon de l’agriculture.
    Trève de gauloiserie hongroise, il y a des sratégies électorales certes, mais toujours aucune pour gouverner, nulle part.

  9. Bonjour, c’est la première fois que je lis un article de vous, peut-etre ai-je été inffluencée par le titre, hier j’ai écouté Julien Dray dans un débats avec des blogueurs politiques que l’on dit « influents » et il tenait à quelque exception près, le meme language que vous…………à suivre

  10. Avant de répondre à cet intéressant exposé, je me refuse à lire les commentaires pour éviter tte influence, et donner » mon » ressenti .
    J’ai voté pour Royal. J’ai été en colère, autant par les tendances « image-c’est-moi-qui-suis- filmée » de SR, que par son absence de lecture des traités européens qui l’ont conduite à défendre l’inacceptable « oui-isme », … mais autant aussi par l’action opposée des Gracques, et d’une partie des caciques de Solférino, autant que par les tripatouillages des votes au congrès du PS qui ont encore contribué à écarter SR.
    Conséquences : moi qui ait été Noniste, je reste en colère : 1) _face à la ligne de conduite et aux choix fondamentaux du PS face à l’Europe néolibérale ( voir leur votes au niveau européen sur le marché transatlantique, etc …). _ 2) _ face à l’incapacité – -jusqu’à ce jour, jusqu’à preuve du contraire– de Ségolène Royal à admettre qu’elle s’est trompée par rapport au traités européens…
    Je suis donc adhérent au PG maintenant. Mais il suffirait que SR reprenne ses analyses et diagnostics, il suffirait qu’elle clarifie son analyse et ses choix fondamentaux pour que je ne m’oppose pas à sa candidature aux primaires, le cas échéant.
    Cette femme est courageuse, battante, capable. Mais voilà, elle a encore à murir ses investigations de fond et de forme.

  11. Est-ce volontairement que vous faites précéder les noms de mesdames Duflot et Royal de l’abréviation « Me » qui signifie « Maître » ?

    « Maître Duflot, sur un arbre perché,
    Tenait en son bec un électorat.
    Maître Royal, par l’odeur alléché
    … »

    De grâce, de ces maitresses je ne veux point. Je leur dirais plutôt « Madame » (« Mme »).

  12. @Tragor

    En fait, il y a les abréviations littéraires (Mr et Mme) et il y a les abréviations administratives (M. et Me). Et je suis plutôt, au risque de surprendre imprégné de formation administrative.
    Il est vrai que dans des articles, cela peut prêter à confusion. J’essaierai de ne pas renouveler cela car cela entraîne la confusion. Merci à vous.

  13. Si je comprend bien, pour diriger le pays, il ne faut pas défendre ses convictions mais tenir un discours qui plaît (ce qu’elle faisait déjà avec ses désirs d’avenir où les idées de l’électeur allaient être son programme). Et bien non, c’est comme cela qu’on a des dirigeants qui ne sont que des pantins incapables d’avoir une stratégie pour atteindre des objectifs.
    La différence entre le(a) politicien(nne) et l’homme (la femme) d’état c’est que le premier suit l’opinion publique tandis que le second la guide. Imaginez Churchill en 40 appliquant ce type de politique: il signait la paix avec Hitler.
    Et comment avoir confiance dans les promesses de quelqu’un pour qui ce sont les derniers qui ont parlé qui ont raison?
    C’est comme cela que la politique n’a plus d’attrait et que le seul parti qui progresse est celui de l’abstention!

  14. Alain, la question que vous posez est intéressante: Pour gouverner, faut-il faire selon ses convictions ou faire ce qui plait aux electeurs?

    Si je prends l exemple d’Obama, qui, je pense, est un homme de conviction. Il a passé sa premiere année de président à se battre comme un lion pour mettre en oeuvre sa priorité de campagne, la réforme de l’ assurance santé. Il nous parait invraisemblable à nous, européens, que 40 millions d’américains n’avient pas d’assurance santé. Eh bien, à la suite de cela, les démocrates ont perdu toute les elections partielles, notamment celle du Masachusetts, l’etat le plus démocrate des Etats Unis. où il s’agissait d’elire le successeur de Ted Kenendy, qui a été l’icone de la gauche américaine. Il ‘etait temps qu ‘il change de braquet.
    les choses sont donc plus compliquées que ce que vous dites. C’est un peu comme à l’ecole, les jeunes qui ne veulent pas travailler. Ils ne veulent pas, mais si vous les laissez aller à leur paresse, ils vous en veulent et se retournent violemment conre vous.

    IL y 2 problèmes posés ici, si je comprends bien, dans cet article de David Desgouilles.
    Ségolène Royal, personnellement, je ne doute pas qu ‘elles se présentera, devra-t-elle faire alliance avec une partie de la droite? Eh bien, en ce qui me concerne, cela ne me pose pas de problème. je n’ai jamais voté à droite, mais je préfère encore un homme comme Juppé, qui, pour moi, représente la droite clean, à Strauss Kahn que je ne considère pas comme un homme de gauche. Je n’ai pas entendu un mot dans sa bouche sur Goldman Sachs et autres voyous de la finance internationale, qui traversent l’Atlantique pour aller défoncer le Royal bank of Sotland et IKB, en Allemagne( ce n’est pas moi qui le dis) Cela ne les gêne aucunement, ce sont les contribuables qui payent de toutes façons, partout, US, Allemagne, UK et France. .

    Je ne suis pas assez informée sur l’ euro pour savoir ce qu íl convient de faire. A priori, je me dis qu ‘un pays européen n’est rien par rapport à la Chine, l’Inde, le Brésil, les US, et je pense qu ‘il faudrait une gouvernance èconomique à L’Europe. Je compte un peu sur le nouveau venu au Royaume Uni, Nick Clegg, qui est très pro européen.,,
    A suivre.

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