L’incroyable succès de mon dernier papier m’a pris au dépourvu. Il s’agit sans doute du billet que j’ai écrit le plus rapidement ces derniers mois. Un coup de sang. Assez peu travaillé, finalement.
Et pourtant, quel succès. A l’heure où j’écris ces lignes, il est à plus de 45000 lectures[1. Et pour cause, le lien est conseillé dans la rubrique « A lire » de Google actu.] sur Marianne2 et dépasse mon précédent record qui parlait du livre d’Eric Zemmour alors que ce dernier était alors dans l’œil du cyclone médiatique. 68 commentaires ici-même. Seul le billet consacré à l’orthographe vue par François de Closets avait fait mieux.
Pourquoi un article consacré à un fait divers a t-il pu avoir autant de succès ? Pourquoi le sort de Nicole a t-il autant ému ? Un commentateur -je ne me souviens plus de qui, mais c’était plutôt quelqu’un qui critiquait l’article- écrivait que l’actualité récente autour des chauffeurs de bus agressés avait pu avoir quelque influence. C’est bien possible. Mais il y a autre chose. Cette histoire est tellement révélatrice de la société telle qu’elle est devenue… On m’a dit que je ne m’étais pas assez renseigné sur ce fait divers, que les choses étaient sans doute plus compliquées que je le racontais. A cela, j’ai répondu qu’en admettant même que Nicole soit fautive et ne soit pas la victime que je présentais, l’essentiel n’était pas là. L’essentiel était ailleurs. Dans le fait que des parents, au lieu d’aller discuter calmement avec la conductrice du bus, se soient précipités à la gendarmerie pour déposer plainte. Qu’un procureur, au lieu de classer sans suite cette plainte et d’expliquer que la justice était bien trop débordée pour se mêler d’affaires qui peuvent se régler par la simple discussion entre adultes, satisfasse avec entrain à cette fameuse envie de pénal décrite en son temps par Philippe Muray.
Ainsi, donc, les personnages étaient campés. Le gosse-roi, soutenu par ses parents qui donnent raison, forcément raison, à Monchéri-Moncoeur. Les parents, justement, qui ne voient d’autre moyen que de déranger les forces de l’ordre et la justice de leur pays pour un simple « petit con » lâché par une dame à leur progéniture. Le Procureur, à Boulogne sur Mer de surcroît, même si ce n’est plus ce monsieur Lesigne de triste mémoire, et qui prend le parti du gosse et de ses parents. La conductrice, exaspérée, qui craque et qu’une grande majorité d’entre nous comprend et souhaite soutenir. J’allais oublier le fameux portable-caméra qui enregistre une personne à son insu, ce dont nous avons tous conscience de pouvoir être victime un jour. La pièce aurait été parfaite si une cellule de soutien psychologique avait été dépêchée dans le but de réparer les dégâts auprès des petits camarades ayant entendu l’insulte.
Presque tous les personnages étaient là. Et j’en ai joué, je le reconnais. On me l’a vertement reproché. On a même insinué que certains qualificatifs utilisés pourraient bien me valoir les mêmes mésaventures que Nicole et que je l’aurais bien cherché, après tout. Alors, sans doute, les histoires sont souvent plus complexes qu’on ne le croit. Sans doute, aussi, mon papier n’aurait pas souffert d’un moindre succès si j’étais resté davantage mesuré et que je n’avais pas utilisé des mots d’oiseaux. Mais, tout de même, on ne va pas rappeler sans cesse cette histoire de doigt qu’on regarde alors qu’il désigne la lune.
L’enfant-roi et l’envie du pénal, c’était bien cette lune que je souhaitais désigner. Et il semble que le succès de ce papier démontre que cela préoccupe et exaspère pas mal de monde. Au delà de ce fait divers malheureux, je trouve cela plutôt sain. Maintenant, il ne s’agit plus d’écrire seulement des articles ni de les approuver. Il faut tenter -et ce n’est pas si facile- de ne point se laisser aller, dans la vie réelle, à ces travers que notre société légitime de plus en plus, à l’image de ce procureur. Ou de M’dame Antier. Ou de notre assureur.
Chiche ?
Monsieur David DESGOUILLES, n’ayez aucun doute que non seulement je vous donne toute LÉGITIMITÉ (en admettant qu’elle ait de l’aloi à vos yeux) à avoir donné libre cours à une LÉGITIME stupéfaction, quelque forme que vous ayez mise (et à laquelle j’adhère aussi), mais aussi je suis écœuré du procès d’intention que d’aucuns vous font. Mais maintenez votre cap, ce dont je ne doute, et retenez l’effet catalyseur de votre article initial du 15 mai sur votre blog ‟Antidote”. Observez que plein de nos compatriotes sont, comme vous et moi, choqués par le comportement de l’adolescent. En tout état de cause, Dieu que vous avez raison raison de dénoncer la judiciarisation de l’affaire, quand tant d’autres, de plus grande envergure, sont classées sans suite parce que les prétoires sont débordés !
Le ton lénifiant, conciliant, flagorneur, démagogique somme toute que d’aucuns adoptent ne m’étonne que partiellement. L’enfant-roi, on voit où cela nous mène. Les valeurs morales, jusqu’aux repères familiaux, partent en déliquescence (rassurez-vous, je ne vais pas faire de la psychologie de supermarché), et ce sont finalement les (enfin : bien des) adultes qui en sont responsables.
Mais je suis sûr qu’un jour ces gens ‟bien-pensants” qui aujourd’hui s’en prennent à vous pour votre sécheresse de ton seront à leur tour victimes, comme la Nicole de votre article, de ces têtes blondes qu’ils (sur)couvent à tout prix ; dans leur voisinage, dans la rue, dans le monde du travail ou que sais-je. D’autant que la malice verbale fera très vite place à la malice physique, comprenez : la violence. Et, peut-être, PEUT-ÊTRE, quand eux-mêmes se seront départis de leur calme pour, allez savoir, rudoyer le petit monstre, se trouvera-t-il quelqu’un pour les vilipender à leur tour : « Mais ça ne va pas, arrêtez de vous en prendre à ces jeunes ! »
Notre société souffre plus généralement de l’imbécile-roi. C’est grave, car il y a de plus en plus d’adultes qui n’atteignent pas la maturité. Et le pire, c’est que notre époque tend à les mettre en valeur, leur donner de plus en plus de pouvoir, au détriment de la vrai intellectualité pure. C’est alors qu’on voit aux commandes de la France des gueux orgueilleux comme notre président, candidat favoris de la chaîne à succès TF1 qui s’enrichit grâce à la fascination du peuple vis-à-vis de personnalités grossières et superficielles.
Quand on voit toutes ces dérives, on se demande si le peuple est réellement apte à voter. La plupart des gens ne sait plus élever un gosse, ni même en faire ! Ça préfère avorter ! Et rien que de tenir un mariage fait parti de l’exploit. Quotidiennement, ça reste engouffré dans son fauteuil et sa se fait embobiner par la télé sans relâche.
Les gens, pour la plupart, sont tellement faibles que rien que le fait de voir un cul nu sur une affiche publicitaire peut les inciter à acheter le produit. Et même s’ils ont fait des études jusqu’à 30 ans, ça ne change rien à leur bassesse intellectuelle, vu que la majorité de l’apprentissage est basé sur le bourrage de crâne d’une multitude de données, au détriment d’une analyse approfondie.
Toutes ces dérives sont dus au fait que les gens n’ont plus de repère. Ils ont besoin d’une discipline, tout comme l’enfant a besoin de ses parents. Et cela doit être fait avec amour. Les dirigeants d’un pays devraient en faire de même avec leur peuple. Mais ce n’est pas des branquignoles comme ce que l’on voit au sommet de l’état, reflets de la vulgarité du peuple, qui le feront.
Rémi,
« Et cela doit être fait avec amour. Les dirigeants d’un pays devraient en faire de même avec leur peuple. »
Rassurez-vous, on y arrive.
Martine Aubry s’avance avec sa doctrine du « care », de l’état nounou, du Monchéri -Moncoeur hissé en devise de l’action publique. L’État, dont on n’avait pas noté qu’il nous lâchait les baskets, va prendre un soin infini de nos misères , petites et grandes. Il y aura un fonctionnaire derrière nous dans chacun de nos actes, pour veiller sur nous.
Le « care », nid d’espions…
Je ne pensais pas à ça, je pensais plutôt à une vraie équipe élitiste, stricte mais juste, qui ne mêle aucunement sentimentalisme et politique (amour est différent de sentimentalisme). Aubry est incompétente au même titre que Sarkozy, ainsi que l’ensemble des personnalités politiques préférées des français. Un peu d’ordre ne ferait pas de mal dans ce chantier laxiste.
Maurice Curie, du collège d’Ornans ? Si c’est toi, quel plaisir de te lire !
Demande mon mél à David Desgouilles….
Je suis d’accord avec les conclusions de David sur l’envie du pénal que sur l’enfant roi…Toutefois, je trouve qu’il passe trop légèrement qu’un représentant du service public se laisser aller de la sorte, aussi excédé soit-il. On n’a pas passé les trois dernières années à s’insurger la désacralisation de la fonction présidentielle par incidence du service public, pour laisser passer ce type de débordement franchement regrettable. Il ne faut pas « séquencer » de la sorte nos indignations. Etre dans le service public, c’est justement s’élever, prendre de la hauteur par rapport au « petit con ».Sous ce régime qui fait chaque jour l’éloge de l’instinct, du « bon sens », de la vulgarité, ce « sacrifice » de soi se fait de plus en plus rare.Le comportement de Nicole nous le rappelle et ceci David ne le souligne pas assez.
Il persiste, et il signe. Il connaît absolument rien au dossier ni au droit, mais continue à donner son avis. Phénoménal. Mon cher Desgouilles, tu gagnes à être connu. On apprend que les parents ne sont pas allés voir la conductrice, et dans la mesure où je n’ai retrouvé cette information nulle part ailleurs et que je vois mal Desgouilles en journaliste d’investigation, je suppose qu’il assène cette affirmation sans avoir la moindre idée de sa véracité ou non. De même qu’il ne sait rien de la genèse de l’histoire, des faits précis, et surtout du droit applicable. Personne n’a été déclaré coupable, contrairement à ce que tu disais sur ton premier article, Desgouilles. Et si quelqu’un devait l’être, c’est qu’une infraction aurait été constituée. La France est un Etat de droit et ne punit pas selon le bon vouloir des juges : il y a des textes à observer, des éléments constitutifs d’infraction à vérifier. Et si cette brave chauffeuse de bus était condamnée, c’est qu’elle aurait violé la loi, ni plus ni moins. Et je vois pas qui t’es pour pouvoir décider si une victime – même si elle te plait pas, même si tu juges que l’infraction est pas grave, etc. – a le droit de réclamer réparation de son préjudice et punition de l’auteur ou non. On est dans un Etat de droit. J’ose espérer que tu ne le regrettes pas.
Faut pas s’étonner que t’aies du succès sur ce type d’article. Les politiques démagos ont le même quand il se saisissent de ces questions, les expliquent à l’aide de raccourcis simplistes et grotesques et fournissent un bouc émissaire facilement identifiable à ses électeurs. T »es d’ailleurs tombé dans les mêmes travers de forme, avec des injures à tout va.
Démago, contre-vérités, stigmatisation, injures, dénonciation ‘achement courageuse de la justice… pas étonnant que Marine et toi partagiez le même combat, finalement, et pas étonnant que vous remportiez le même succès. Auprès du même public ?
D’ailleurs, ce public, qui ne sait rien non plus et qui porte des jugements irréfléchis et radicaux… ce serait pas le même qui réclamait vengeance à l’époque d’Outreau ?
Attention, camarade internaute ci-dessus désigné ‟Mac20”, votre propre redondance (car peut-être est-ce le même qui en remet une couche sous un autre pseudo) atteint à, ou plus exactement ressortit à, un réquisitoire ; une forme d’acharnement complaisant, car cette fois vous déniez à l’auteur du blog (qui héberge votre vanité présentement ‒ au demeurant ceci vous assurera une notoriété bien anonyme) le droit de clore le débat qu’il a entamé. Je ne vois pas tant la finalité de continuer « à donner son avis » (je vous cite) que le désir d’arrondir les angles qu’il reconnaît que, pas moins que les autres, il peut avoir affûtés ; une façon voilée de faire amende honorable, non ?
Bien. Attendons de voir ce que vous aurez fait comme émules. Après un incendie on peut toujours faire un procès d’intention, non à celui qui a allumé le feu, mais à la forêt qui continue de se consumer sous ses braises. Le pyromane pourra toujours repasser à l’action… C’est le blanc-seing que vous donnez aux fauteurs de troubles comme ce jeune écervelé (c’est moi qui parle, plus David DESGOUILLES), ce dont ils sauront prendre acte.
Officiant naguère en commissariat et auditionnant nombre de mineurs en présence d’un représentant légal, je me voyais opposer fréquemment des « Mais de quel droit accusez-vous mon chéri-mon coeur ? » et autres défenses agressives. Dans ces cas là, une fois l’enfant auditionné, je prenais systématiquement le parent à part pour tenter de lui expliquer qu’avec une telle attitude parentale, son chéri-son coeur se retrouverait très prochainement dans les mêmes locaux et pour des faits un peu plus graves. Et ça se vérifiait quasi systématiquement…
@Mac20
Je n’ai jamais écrit que la conductrice avait été déclarée coupable. Commencez par apprendre à lire. Et vous pourrez revenir.
C’était l’en-tête de votre billet sur Marianne2.fr. Travaillez votre mémoire.
@Maurice
Cher ami (mon goût pour la liberté m’empêche de te rendre du « camarade »), je ne sais quelle redondance sous un faux pseudo imaginaire vous évoquez, et vous prie de bien vouloir croire que je ne cours pas après une éventuelle notoriété, fut-elle virtuelle. Le voudrais-je, que je doute pouvoir y réussir en postant sur ce blog somme toute relativement peu commenté.
Je me plais à rêver d’un débat purgé de procès d’intentions, d’injures et de fausses accusations. Et, éventuellement, que David Desgouilles trouve une voie plus noble que celle qui consiste à manipuler maladroitement du fait divers non vérifié – pour ne pas dire transformé – pour exprimer ses idées dont il m’a semblé percevoir que toutes n’étaient par ailleurs pas totalement stupides. Seulement, la forme l’est, et pas qu’un peu. Ca brouille le message, convenez-en.
Je confirme ce que Macao a dit à propos de l’en-tête. Mais je ne pense pas que ce soit Monsieur Desgouilles qui l’a vu qu’il y a une belle faute à son prénom. Cependant l’article a été supprimé de marianne2, sans doute parce qu’il était erroné.
Je confirme ce que Mac20 a dit à propos de l’en-tête. Mais je ne pense pas que ce soit Monsieur Desgouilles qui l’ait écrite vu qu’il y a une belle faute à son prénom. Cependant l’article a été supprimé de marianne2, sans doute parce qu’il était erroné.
Ou parce que Marianne ne veut pas s’exposer à des poursuites pénales. A mon avis, c’est plutôt ça !
Rémi a raison. Les en-têtes, ainsi que les titres, sont systématiquement choisis par la rédaction de Marianne2. Donc acte : je n’ai jamais écrit cela.
L’article a été supprimé avec mon accord, par sécurité juridique.
Dois-je comprendre cher David, que le « petit con » vous faisait encourir un risque juridique (ou à Marianne) ?. On ne le dira donc pas mais on se contentera de le penser très fort.
@Robespierre
Non, ce midi, il n’y avait aucune nouvelle de ce côté là. Mais j’étais d’accord, une fois n’est pas coutume, pour appliquer le principe de précaution. J’espère que je ne vous déçois pas trop.
Dans un an, j’aurai quarante années de service au sein de l’éducation dite nationale. J’attends la retraite avec une envie non dissimulée. Quarante ans à naviguer à contre-courant, ça fatigue ! Tout ceci pour dire que les cons, les illettrés, les meirieu et autres abrutis ont gagné. Le petit crétin soutenu par la justice n’est qu’un parmi des MILLIONS !
J’ai confiance dans la justice de mon pays… Ciel ! Le juge Burgaud, son collègue Lambert et le procureur Lesigne ! Aaaargh….
@ Mac20
Je donne personnellement volontiers du ‟camarade” mais c’est absolument dénué de toute considération socio-politico-syndicale. C’est mon approche humaniste, doublée d’une grande volonté de justice ‒ des valeurs un peu ringardes, sinon niaises, aujourd’hui. Mais en contrepartie je fustige les excès, les insultes et… la démagogie. De celle (la démagogie) qui, encore une fois, fait trouver grâce aux jeunes voyous en devenir (on y revient !). Je combats, mais alors sans concession, la connerie. Passons.
J’avoue que j’entre dans le jeu en montrant patte blanche. Mais que si le ton insultant devait prendre le pas (ce n’est pas le cas dans le retour que vous m’adressez), j’aurais une acrimonie jubilatoire, jouissive, …retorse à me livrer, sans qu’il me coûte d’efforts (pardon pour mon immodestie) à des joutes verbales et linguistiques qui ne soient pas que des amphigouris ou des galimatias juste « pour faire beau » ‒ et ce pour pourfendre la méchanceté, surtout, SURTOUT quand elle est doublée d’inculture, cette méchanceté. Avec cette particularité que je décline mon identité ‒ pour qui rêve de me faire un sort. Allez sur le site de Marianne2, j’y ai promu dès mon entrée la lutte contre l’anonymat. Sur ce blog de notre pertinent David DESGOUILLES (vous avez entendu ? j’ai dit : pertinent), il ne m’est pas loisible de donner mes coordonnées, alors je les précise : Maurice CURIE, à Serre-les-Sapins, dans la banlieue immédiate de Besançon (Doubs). Vieux briscard tout pétri de valeurs morales, qui ne dénie à quiconque le droit de penser différemment de lui, à condition qu’il mette les formes (à savoir, pas d’insultes ‒ mais là je me répète).
J’aimerais vous répondre, mais je ne comprends rien à ce que vous écrivez. Faut-il y trouver un sens ?
M’enfin David comment me décevoir avec un euro aussi bas, hein, je vous le demande !?
Ayant fait partie de vos contradicteurs je viens de prendre connaissance de votre nouveau billet :
Lorsque vous parlez de succès, il s’agit de « succès d’audience » car au vu de ce que j’ai pu suivre des commentaires sur marianne2 je ne crois pas que nombre de vos lecteur considèrent cela comme un « succès d’estime ».
La fin de ce billet pourrait être aussi :
« Il faut tenter de ne point se laisser aller, sur internet comme dans la vie réelle, à ces travers que notre société légitime de plus en plus : l’insulte, le jugement hâtif et le manque de considération pour autrui quelque soit son âge et son statut ».
Sans rancune et cordialement.
À s’inspirer comme une doctrine de ce billet plus-haut de PAL (d’hier 20 mai) que je rappelle in extenso et à qui je rends hommage (a pal, en anglais c’est un copain, un pote) :
« Officiant naguère en commissariat et auditionnant nombre de mineurs en présence d’un représentant légal, je me voyais opposer fréquemment des “Mais de quel droit accusez-vous mon chéri-mon coeur ?” et autres défenses agressives. Dans ces cas là, une fois l’enfant auditionné, je prenais systématiquement le parent à part pour tenter de lui expliquer qu’avec une telle attitude parentale, son chéri-son coeur se retrouverait très prochainement dans les mêmes locaux et pour des faits un peu plus graves. ET ÇA SE VÉRIFIAIT QUASI SYSTÉMATIQUEMENT… »
Vous notez la dernière phrase ? Par ce biais je clos ce débat, et j’invite les détracteurs à avoir, à leur tour, le sens de la mesure et l’humilité d’approche du type : Je pense que vous pouvez vous tromper…, m’est plutôt avis que…, j’exprimerais mon point de vue plutôt ainsi… ; je dis sciemment ‟détracteurs”, les contradicteurs courtois ayant bien sûr voix au chapitre…
Je propose la création d’un label Maurice, que ce dernier décernerait à ceux qui ont ou non « voix au chapitre ». Ainsi pourrions nous aisément différencier ceux qui l’ont, affublés du label Maurice, et les autres, qu’on pourrait éventuellement censurer.
Que pensez-vous de mon idée, Maurice ?
Mais c’est que ce blog devient attachant finalement *< :o)
Maurice
Si ce blog occupe la fonction de son libellé il s’agit bien d’un « carnet politique » dont les billets son publiés dans Google actualité avec possibilité pour les internautes de répondre.
A toute contradiction vous répondez qu’il nous faut partir ce qui dans ce cas nécessite de changer le nom du blog et le nommer « au bon coin des bons amis » ou « le club des potes qui échangent entre eux » et les visiteurs occasionnels sauraient de quoi il retourne.
Je pense qu’il existe une différence de fond dans la vision du monde que nous avons. Pour ma part je considère que critiquer le billet de David n’est pas critiquer David mais ses propos sur ce sujet. C’est sans doute votre ami comme vous vous plaisez à nous le rappeler en permanence et j’en suis très contente pour vous, mais cela n’excuse pas tout et nous avons le droit de donner notre point de vue.
Sinon, comme je vous l’ai déjà suggéré, demandez à ce que les commentaires soient bloqués puisque leur fonction est de nous permettre de donner notre point de vue sur les billets.
Mac20 n’est certes pas d’accord avec David, mais en quoi le jugez vous incorrecte ? (euh question à laquelle je n’attends d’ailleurs pas de réponse !). Autant les échanges sur Marianne2 ont été pour certains violents, autant je trouve que sur un blog de publication de billets politiques, il n’y a pas eu de débordements.
Je ne vois pas d’insultes dans les propos de Mac20 et je partage largement son point de vue.
Il est effectivement mieux d’arrêter le débat mais il me semble que vos messages le relance et notamment cette « manie » que vous avez de congédier les visiteurs après qu’ils aient annoncé leur départ.
Euh, ce billet aussi a été signalé par Google actualités ?
Pas de doute, je suis repéré.
finalement toutes ces réflexions ne sont que pures branlettes!je ne suis pas prête de recliquer sur quelque débat que ce soit,tout le monde a raison après tout non?
L’article de Nicole et du petit con s’est retrouvé en tête de la section « à lire » de google actualité, un peu plus d’une heure, ça a dû aider.
Comme je l’ai dit en commentaire du post précédent, je trouve extrêmement dommageable que l’auteur ait volontairement tronqué la moitié de l’histoire, afin de défendre sa thèse de la justice à plat ventre et de la perversité d’un enfant de 12 ans (sic – on dirait du Sarkozy tout craché).
En effet, l’auteur omet tout simplement de signaler que la conductrice et l’enfant se connaissent bien puisqu’il s’agit d’un car de ramassage scolaire, que le gamin -visiblement persécuté- avait des problèmes au fond du car et qu’elle voulait le mettre à côté d’un gamin avec qui il a des problèmes.
Le problème est légèrement plus complexe que le simple fait divers exposé : une conductrice de bus (notez la nuance entre un bus et un car de ramassage scolaire) engueule un enfant quasiment sans raison et se retrouve convoquée.
Comme je le disais, je ne connais pas l’histoire passée entre ce garçon et la conductrice du car et je ne connais pas le comportement habituel de l’une et de l’autre.
Mais avant de parler de perversité de l’enfant, on peut peut-être imaginer que c’est simplement un geste de défense pour montrer aux adultes « vous ne voulez pas me croire quand je vous dis qu’elle n’arrête pas de me crier dessus : regardez ! » Qu’est-ce qui vous permet d’être aussi affirmatif dans votre condamnation ?
Donc permettez-moi de trouver nuls et non avenus les jugements quand on ne connaît que la version de l’une des parties et qu’en plus, on passe sous silence une partie des faits.
Cela ne s’appelle pas la justice.
Ni l’honnêteté d’ailleurs.
@ David Desgouilles,
Ce billet-ci me semble mieux mené que le précédent, et plus à même de nourrir une discussion sensée.
Je ne peux m’empêcher de sourire au souhait que vous exprimez plus haut de voir naître une discussion sereine, exempte de noms d’oiseaux ou de procès d’intention, alors même que le précédent billet n’était lui-même qu’un immense procès d’intention lancé avec la vélocité d’un missile sol-air à la figure du procureur, mais passons.
Sans doute aurez-vous à cœur de traiter avec indulgence les plus virulents de vos commentateurs – qui s’assurent, par leur verve, d’une visibilité aussi enviable que celle que vous avez su donner à votre précédente production.
Par souci de cohérence, n’est-ce pas?
Maintenant, si le sujet de vos préoccupations est ce que Thierry Levy, avocat, a pu qualifier de « désir de punir », c’est un sujet digne d’intérêt, et qui mériterait sans doute d’être maitrisé d’avantage par un public dont on peine à suivre les errements sécuritaires, dont la géométrie semble infiniment variable.
Il n’y a pas si longtemps, peut-être une dizaine d’années, un peu moins si l’on pense à la dernière présidentielle, la thématique aurait été abordée sous l’angle de l’insécurité.
Du sentiment d’insécurité.
« On est insulté dans la rue, ma brave dame, le saviez-vous? »
Les fameuses « incivilités » et autres « infractions de voie publique », bizarrement chiffrées dans le discours politique alors qu’elles ne font l’objet d’aucune nomenclature particulière – à ma connaissance – dans les tribunaux.
« On est insulté dans la rue, et que fait la police? »
Eh bien, nous y sommes.
On est insulté dans la rue, et la police, désormais, enregistre les plaintes.
Elle les transmet au procureur, qui n’en fera plus un classement « sec », en pure opportunité, au seul motif que nous nous situerions dans de « l’illégal tolérable » et que le « droit à la sécurité » – prétendument à l’origine de nos autres droits et libertés (aimable plaisanterie) – ne saurait justifier l’ingérence toujours plus grande du pouvoir souverain dans les rapports entre particuliers.
Au lieu d’inviter (non sans véhémence) les pouvoirs, publics en général, et judiciaires en particulier, à se regarder dans le miroir que vous leur tendez, vous invitez donc désormais vos lecteurs à cet exercice de lucidité.
C’est une excellente idée.
Je note toutefois assez peu d’appel à une politique de dépénalisation dans vos colonnes.
J’y trouve au contraire un soutien – étonnant – à la création de nouvelles infractions pénales, comme l’interdiction du port de la burqa par exemple.
Changerez-vous d’avis?
Ce qui ressort de tout ce qui a été dit ci-dessus, c’est que même si le cas traité l’a mal été, chacun de nous, adultes, constatons que cette dérive de l’enfant -roi mène à des comportements que je qualifierai de ridicules.
En effet, comment des adultes se disant responsables, ont-ils besoin de la Justice pour trancher un différend aussi minime.
Ayez du courage, que diable !
Quand pareille type de mésaventure arrivait, il n’y a pas si longtemps, on rencontrait les gens, on se faisait expliquer le différend et quasiment à chaque fois cela se terminait sans problème.
Mais c’était un autre temps, celui ou les parents surveillaient leurs enfants et lorsque cela s’avérait nécessaire (assez souvent d’ailleurs), les remettaient fermement dans le droit chemin.