Ministère de l’Education Nationale, mardi 30 août 2011
– Monsieur le ministre, vous avez Monsieur Gonthier[1. Secrétaire général de l’UNSA-Education.] en ligne
– Ah, enfin !
– Bonjour monsieur le ministre, comment allez-vous ?
– Tout doucement, j’ai la droite populaire sur le dos pour cette histoire de manuels scolaires. Ils ne sont pas décidés à me lâcher.
– Vous aviez demandé à ce que je vous rappelle.
– Oui, demain, j’annonce ma circulaire sur les débats philosophiques à l’école primaire.
– Formidable, monsieur le ministre ! Les pédagogues vous en sauront gré. Je suis très heureux de cette ouverture vers les méthodes modernes. Votre prédécesseur ne parlait que de fondamentaux et d’autorité du Maître. C’est rafraîchissant de retrouver un responsable politique audacieux. Je suppose que vous souhaitiez que je vous aide dans votre entreprise ? Je prépare un communiqué de satisfecit.
– Surtout pas ! Je souhaite que vous protestiez, au contraire !
– Mais nous réclamons ces débats citoyens depuis tant d’années. Pourquoi ne pas saluer ce geste ? Notre organisation pourra d’ailleurs ainsi démontrer à l’opinion qu’elle ne pratique pas l’opposition systématique.
– Un tel soutien me serait préjudiciable, mon cher. D’ailleurs, je ne vais pas présenter cette mesure comme débats citoyens et philosophiques. Je vais indiquer qu’il s’agit du retour des leçons de morale à l’école. Vous me comprenez ?
– Je comprends, monsieur le ministre, vous affichez du réac’ pour l’opinion alors que vous faites en réalité avancer les pédagogies modernes.
– Nous sommes bien d’accord. Je compte sur vous pour trouver la réaction adéquate. Pas trop violente. Faites plutôt dans le narquois. Vous savez très bien faire.
– Je vous remercie de votre confiance, monsieur le ministre.
– Je sais pouvoir compter sur vous. Et le Président aussi, d’ailleurs. A bientôt, monsieur le secrétaire général.
– A bientôt, monsieur le ministre.
Bien vu!
Cette décision ministérielle est un cas d’école à plusieurs titres :
– dans sa présentation : comme s’il marchait sur des œufs, le ministre a fait une annonce prudente, calibrée, rigoureusement cadrée. On a bien compris qu’il s’agissait d’échapper, autant que faire se peut, à toute accusation le rangeant dans la catégorie infâmante des ringards, des défenseurs de l’ordre établi. Peine perdue, évidemment.
– dans sa diffusion par les médias. Au mépris de toute finesse d’analyse, la proposition de débats est devenu en accroches journalistiques : la leçon de morale réintroduite à l’école.
– dans la réaction du personnel enseignant, au moins celle relayée par les médias. En termes choisis mais nets, les enseignants interrogés se positionnent CONTRE. Qui l’eût cru?
Comme d’habitude, que de temps et d’énergie perdus pour une cause si bénigne!!
Le ministère de l’Éducation Nationale serait le ministère de la Vérité ?
On sait bien que cette annonce c’est du bidon.*Sachant que chatel n’est qu’un fantôche manoeuvré par descoings et qu’il est à plat ventre devant tout les communautarisme (gay,juif,musulmans..),on peut se demander quelle va être sa vision des « cours de morale » sachant qu’il a fait modifier les manuels d’Histoire et de biologie justement pour les rendre politiquement correct.
Un poulpe comme Luc Chatel comprend t’il seulement le concept de morale?
Ce retour à la morale annonce une possible alliance, voyez-ceci:
http://vanessa-schlouma.blogspot.com/2011/09/sarko-lepenisme-ordinaire-sur-le-site.html
@ Clarisse
04.09.11 à 11:22
Je ne vois en quoi enseigner un minimum de morale aux enfants à l’école puisse s’apparenter au FN.
Mais enfin, comme on marche sur la tête dans ce pays, qu’on excuse les délinquants et qu’on abandonne les victimes, je ne suis guère étonnée par ce genre de réactions.
Mieux vaut en rire : http://prataine.canalblog.com/ Pour le reste, on ne voit pas ce que les »pédagogies modernes » ont a voir avec Chatel, Ou alors il s’agit d’autre chose que les « pédagogies nouvelles », émancipatrices.
la morale,,,,pour les minots,,,bien et pourquoi pas
qui doit d »abord montrer l »exemple,,,c »eux d »en haut en priorité,
et malheureusement;se n »est pas le cas,
deux ministres inculper pars la justice,,combien de députés,de maires,de conseillers ,
les magouilles de Mitterrand, GISCARD CHIRAC
les affaires DES partis politiques qui escroquais le contribuables,,,
donc,donner des leçons de morale,,,,,prête a sourire,,,
notre société est en décadence,,,,et la morale on se la mets ou je pense,,,,,
@ Gwendan.
Même si les nouveaux programmes de 4ème n entrent en vigueur que cette année, ils ont été décidés sous Darcos. Les programmes d histoire du collège ont été entièrement refondus mais ne s appliquent que progressivement, d abord en 6e puis en 5e l année suivante … Idem pour la géo transformée en propagande écologique.
Je trouve qu on devrait remplacer la morale et l éducation civique par des cours de droit. L Etat n a pas à definir le bien et le mal ni à inculquer une morale aux élèves. Par contre le droit est quelque chose d objectif. Dire que le cannabis est interdit ou l avortement autorisé ça n empêche pas d en penser ce qu on veut.
L enseignement du genre en SVT, au delà du contenu, repond à un souhait des pédagos, l interdisciplinarité. On mélange ainsi biologie et sociologie. Le prof n est plus le spécialiste d une discipline mais un gentil animateur polyvalent.