Deux mots suscitent ma réflexion aujourd’hui :

Primo. Le Président de la République a évoqué, à Kaboul devant les frères d’armes des soldats tombés au combat, Sa solitude de Chef d’Etat quand il doit prendre de telles décisions. Même dans de telles circonstances, Il ne peut s’empêcher de parler de ses états d’âmes, de parler de Lui. Un peu plus, et il aurait évoqué la tristesse de Carla. Comme un gamin, il scénarise sa propre vie et se raconte des histoires dont il est le héros principal. Le problème,c’est qu’il s’agit là de l’Histoire de la France. Valéry Giscard d’Estaing avait évoqué le trouble voire le profond malaise qui l’avaient pris lorsqu’il apprit que le condamné qu’il n’avait pas grâcié avait été éxécuté. Enorme différence, il le faisait dans ses mémoires plus de dix ans après les faits. Nicolas Sarkozy ne pourra même pas écrire de mémoires. Il nous en fait profiter au jour le jour. Grotesque.

Secundo. Depuis quelques jours, et ce soir en particulier, les journalistes quand ce ne sont pas des responsables politiques, n’ont à la bouche que le mot Occident. Moi, bêtement, je croyais que cela n’existait plus l’Occident, les Occidentaux, depuis que le Rideau de Fer était tombé. A l’ouest de quoi ? Procédons par élimination. Qu’est ce qui n’est pas occidental ? Eliminons tout d’abord tout le monde musulman qui serait en choc de civilisations avec ces fameux occidentaux. La Chine n’est pas occidentale non plus. Ni la Corée du Nord. Mais la Corée du Sud et le Japon en font partie….Et l’Australie, à l’opposé géographique de nos contrées, aussi. Enlevons tous les Africains. En ce qui les concerne, c’est facile, ils sont noirs. Même s’il y a une chance sur deux pour qu’un fils de Kenyan accède au poste de président de la Nation phare de l’occident…Evoquons maintenant le cas des Russes. Ils ne sont plus communistes. Mais on les oppose aux Occidentaux. Pourquoi donc ainsi les exclure ? Parce qu’ils sont slaves ? Les Bulgares et les Polonais seront heureux de l’apprendre. Parce qu’ils sont chrétiens orthodoxes ? Merci, répondent les Grecs. En ce qui me concerne, j’ai déjà du mal à me définir comme Européen tant je me trouve infiniment plus proche d’un Sénégalais que d’un Finnois. Alors me définir comme occidental : non merci.

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