Madame Royal a encore jeté un pavé dans la mare. Elle a rencontré les souverainistes du Parti québecois et leur a donné son soutien dans leur quête de Liberté et de Souveraineté.

En premier lieu, on peut s’étonner qu’une personnalité qui ne s’est jusque là guère souciée de la Souveraineté de notre pays s’intéresse tant à celle des « Cousins ». La Souveraineté Nationale, Madame Royal l’a même combattue en militant ardemment pour tous les traités européens qui l’amputait par pans entiers. Pour reprendre une métaphore tennistique chère à  Paul-Marie Couteaux, le coup au tennis ne peut être efficace que si la position des pieds est solide. Avec une mauvaise position des pieds souverainistes, son passing-shot québecois, qui prenait normalement une bonne direction, a échoué dans le filet. La balle était forcément trop molle.

Mais, le plus terrible  dans l’histoire, ce ne sont pas les balllons d’essai ségolènistes, c’est la manière dont le Tout-Paris-médiatico-politique a réagi. On dirait fort bien que la Dame a prononcé un gros mot, LE gros mot : Souveraineté. Beurk ! Comme si ce mot ne signifiait pas Liberté des peuples à disposer d’eux mêmes. La Souveraineté Nationale est indissociable de la Démocratie car cette dernière suppose une identification forte qui fait accepter à la minorité la Loi de la majorité. Et cette identification, ce sentiment d’appartenance, seules les Nations peuvent l’offrir. C’est pourquoi, si les délégations de compétence peuvent être acceptées, les transferts de Souveraineté seront toujours synonymes d’affaiblissement démocratique. Mais, pour l’intelligentsia, ce mot sent le soufre d’extrême-droite. Parfois d’extrême-gauche. Certains éditorialistes sont moins sévères mais prennent les défenseurs de la Souveraineté pour des doux rêveurs un peu niaiseux. Ce n’est pourtant pas l’avis des Français qui tiennent toujours à leur Liberté collective. Ils l’ont fort bien affirmé le 29 mai 2005 en répondant par la négative à un Traité qui l’aurait définitivement achevée.

Cela, Ségolène Royal, l’a peut-être compris. c’est pourquoi elle prononce le mot qui fâche Saint-Germain des Prés. Pour mieux séduire les Français, tant ces derniers aiment prendre le contre-pied des leçons de Jean-Marie Colombani ou d’Alain Duhamel….Mais, cela ne les trompera pas. J’ose l’espérer.

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