À la une cette semaine, Mélenchon envoyé au Front, Gattaz dénigré, Aubry taquinée, Placé recadré !
Facebook. Qui veut noyer son Mélenchon…
Le torchon brûle entre Mélenchon et le PS. Invitée de Sud Radio l’autre lundi, la porte-parole du parti Corinne Narassiguin n’y est pas allée de main morte : pour elle, Jean-Luc Mélenchon « rejoint un populisme associé à l’extrême droite ». La formulation est alambiquée, certes, mais le (gros) mot est lâché : Mélenchon, extrême droite, même combat ! Du héraut de la “France insoumise”, on attendait une riposte tonitruante. Au lieu de quoi il s’est placé sur la défensive en publiant sur sa page Facebook le placard ci-contre. Une réponse niveau cour de récré — à l’âge où fleurissent les “c’est çui qui dit qui y est”… Après, normalement, on évolue.
Twitter. Quand la gauche chinoise Gattaz
« J’ai quitté un pays communiste, la France, pour venir dans un pays libéral, la Chine ! » Ce bon mot de Pierre Gattaz en visite à Pékin a suscité, dans les milieux internautiques de gauche, un tollé d’indignation surjouée. On lui a reproché le plus sérieusement du monde de caricaturer la France, ou d’idéaliser la Chine, et le plus souvent les deux à la fois. C’est que, pour ces gens-là, Gattaz ne plaisante pas, il ne peut pas plaisanter : quand on est de droite, ou un représentant des “possédants”, on n’a pas le droit de faire de l’humour, surtout s’il est drôle. C’est un privilège réservé aux gens de gauche, qui, hélas, n’en profitent guère.
Twitter. Wawrinka remet Placé à sa place
Cette semaine, Jean-Vincent Placé peut se vanter d’avoir fait le buzz sur Twitter. Non pas pour ses exploits en matière de simplification administrative — dont il est chargé au gouvernement, peu de gens le savent. Si Jean-Vincent a fait parler de lui, c’est pour s’être fait recadrer sèchement aux Masters 1000 de Paris-Bercy par le numéro trois mondial, Stan Wawrinka. Durant le deuxième set du match qui l’opposait à l’Allemand Struff , le tennisman suisse a vivement pris à partie le secrétaire d’État, qui ne cessait de bavarder bruyamment dans la tribune officielle : « Oh, ça ne te dérange pas qu’on joue un match ? Non mais sérieux, il est minuit, si tu n’as pas envie de voir, tu rentres. » Après quoi, déconcentré au possible, le pauvre Wawrinka, qui menait jusque-là, a perdu le set, puis le match… Mais c’est de sa faute, aussi : on n’agresse pas comme ça un membre éminent du gouvernement !
France 3 Nord Pas-de-Calais. Quartier à rixe
L’autre mardi à Wazemmes, un quartier de Lille connu pour être un haut lieu du trafic de drogue, une bagarre a éclaté entre bandes rivales : « Ils étaient une trentaine, ils avaient des battes de base-ball, des couteaux et des sabres », raconte un témoin. Rien de bien étonnant, direz-vous… À part quand même le commentaire du journaliste du site de France 3, aussi avisé qu’audacieux : il met les faits en perspective, non sans rappeler au passage, à la personnalité politique la plus puissante du coin, quelques vérités qui fâchent… En septembre dernier par exemple, Martine Aubry, interpellée par un professeur sur l’insécurité à Wazemmes, n’avait su opposer au constat accablant de l’enseignant qu’un démenti faiblard : « Il y a des réalités (sic), mais ses propos sont outranciers. La situation s’est dégradée, mais ce n’est pas ce qu’il dit. » Elle a raison, Martine : c’est pire !
[Article publié dans Valeurs actuelles]