À la une cette semaine : menaces des indépendantistes bretons et diktats des fédéralistes européens… De Gaulle, reviens, ils sont devenus fous !
Facebook Bécassine : bonne ou mauvaise ?
Le réflexe pavlovien du « pas de liberté pour les ennemis de la liberté » est tellement prégnant chez les gauchistes qu’ils en perdent tout sens du ridicule. Ainsi l’appel au boycott du film de Bruno Podalydès a-t-il été abondamment commenté sur Facebook – mais toujours pour s’en moquer.
Il faut dire que le site indépendantiste Dispac’h BZH a mis la barre très haut avec son manifeste contre la « pseudo comédie » Bécassine, « insulte en termes d’identité et de mémoire ». Et les camarades de rétablir l’atroce vérité occultée par le film : « Opprimées parce que femmes, stigmatisées parce que Bretonnes, exploitées parce que prolétaires, voilà la seule réalité qui s’applique à Bécassine ! »
L’ensemble du texte est aussi rigolo, sauf sa conclusion en forme de menace même pas voilée : « Pour les salles récalcitrantes qui voudraient tout de même le diffuser, nous annonçons une campagne de boycott actif qui ne prendra fin qu’avec la déprogrammation de Bécassine. »
Heureusement que la quasi-totalité des Bretons ne sont pas comme ça ! Sinon, on leur donnerait volontiers l’indépendance…
Facebook, Twitter Farce insoumise
La situation politique inédite en Italie a engendré des comportements inattendus. On a ainsi vu nombre d’internautes souverainistes-de-gauche relayer l’article publié sur le site de Valeurs actuelles, sous le titre : « Putsch eurocratique : Macron salue le « courage » de Mattarella ».
La nouveauté n’est pas tant que l’hebdo soit repris par de supposés adversaires politiques ; mais d’ordinaire, ceux-ci ne manquent pas de prendre leurs distances. Ici, foin de ces précautions ! Le papier a circulé tel quel, sans avertissement liminaire. Il faut croire que le « courage » du président italien et les félicitations du nôtre, le tout sur fond d’injonctions allemandes, ça en a exaspéré plus d’un.
Surprise dans la surprise : sur ce coup-là Mélenchon, le plus bouillant de nos eurosceptiques, n’est pas sorti de ses gonds. Certes, sur son blog, il ne ménage pas le « syndic de faillite » Mattarella, les « diktats de Bruxelles » et la « brutalité des gouvernants allemands ». Mais il a eu la bonne idée de présenter l’ensemble sous le titre ci-contre, qu’on croirait tout droit sorti du site parodique Le Gorafi.
Résultat : le bon gag de Jean-Luc a été très largement repris sur les réseaux sociaux et, là encore, bien souvent par des adversaires. Comme quoi, en politique, on a toujours raison de mettre les rieurs de son côté. Du moins tant que ce n’est pas interdit par une directive européenne…
Facebook L’avis des bêtes
À quoi bon se moquer des végétariens intégristes ? Ils s’en chargent fort bien eux-mêmes. Ainsi une vidéo postée sur Facebook par « I Am Vegan TV » a été amplement relayée par des internautes carnassiers et fiers de l’être – ce qui n’était sans doute pas le but de la manœuvre. On y voit David Olivier, des Cahiers antispécistes, répondre aux petits malins qui font remarquer que dans la nature, la vraie, les animaux se bouffent volontiers entre eux. « Oui, explique-t-il, la souffrance du lapin et de la gazelle importe. » Et pour y mettre un terme, une seule solution : « changer la nature » ( !) « C’est la seule réponse crédible ( ?) qui permette de montrer que nous prenons au sérieux la souffrance des animaux. » Suit un long développement sur l’urgente nécessité d’empêcher nos chats de manger les souris…
À ce niveau de délire, comment ne pas songer au mot de Woody Allen parodiant le prophète Isaïe : « Le lion dormira avec l’agneau, mais l’agneau ne dormira pas beaucoup » ?
[Article paru dans Valeurs actuelles]
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