Mon intérêt pour les internats d’excellence, créés sous l’ère Sarkozy, est ancien. J’ai ici même encensé celui de Sourdun. Ce fut même, à mon humble avis (allez, cessons de rire : mon avis n’est jamais humble, l’humilité est une hypocrisie post-chrétienne), la seule réussite des années Chatel, marquées par ailleurs par une réforme des lycées singulièrement obtuse. Bien entendu, Peillon, Vallaud-Belkacem et Jean-Paul Delahaye (à ne pas confondre avec le mathématicien : celui-ci, ex-patron de la DGESCO sous Peillon, est un nuisible de premier plan, qui a donc eu une magnifique carrière dans l’Education Nationale) se sont tous dressés contre ces internats, et ont eu à cœur de les démanteler.
L’arrivée de Jean-Michel Blanquer, qui présidait sous Chatel aux destinées de la DGESCO, le retour de Christophe Kerrero, qui fut l’un des maîtres d’œuvre de ces internats, sont donc des signes encourageants : peut-être, dans le « détricotage » (c’est le terme convenu, j’y reviendrai bientôt, parce que ça ne détricote pas bien vite) des années Najat, le nouveau ministre envisage-t-il de rétablir ces internats qui pour une somme relativement modique, quoi qu’en aient dit les crétins patentés des années 2012-2017, menaient à la réussite et à la culture des enfants perdus par le système.
Bonnet d’âne ambitionnant de donner des idées à tous ces politiques qui en manquent, j’ai donc décidé d’envoyer un envoyé spécial sur les îles du Frioul, au large de Marseille, pour étudier la faisabilité (le mot est immonde, je l’emploie juste pour m’auto-flageller) d’un internat d’excellence où l’on regrouperait les plus turbulents / méritants des petits Marseillais des quartiers nord, quartiers centraux et quartiers sud…
Le reportage qui suit est porté par un enthousiasme évident. Notre reporter, qui s’est également institué photographe, a vraiment pris à cœur le projet. Qu’il en soit ici solennellement remercié.
Jean-Paul Brighelli
Postulons pour commencer qu’il n’est pas inutile de dépayser des adolescents peut-être trop influencés par leur milieu — une bonne douzaine d’arrondissements marseillais sur quinze. L’idée de bâtir des ghettos scolaires dans des ghettos urbains ne pouvait germer que dans la tête de fonctionnaires utopistes, qui ont tous pris soin d’inscrire leurs propres enfants loin de ces Zones d’Exclusion Programmée, comme les appelait jadis un polémiste célèbre.
En même temps, les éloigner vraiment de leurs repères n’est pas une bonne idée. La nostalgie engendre la mélancolie, qui genuit le dégoût, le désœuvrement, le laisser-aller, la violence, et autres désagréments pédagogiques.
L’intérêt de l’humble plan que je propose au public est d’isoler les heureux bénéficiaires de leur milieu d’origine, tout en les maintenant à portée de vue de Notre-Dame-de-la-Garde,
repère perpétuel de tous les Marseillais, quelles que soient leurs confessions.
Le Frioul est à portée de vue de Marseille — pas trop loin pour ne pas engendrer de désespérance, pas trop près pour ne pas susciter la tentation d’y retourner à la nage.
Comme à Sourdun, modèle de tous les internats d’excellence, il est très facile, au Frioul, de remodeler des bâtiments jadis occupés par l’armée.
Bien sûr, quelques légers travaux de ravalement sont nécessaires
— mais les murs au moins sont bons.
Et les autorités militaires qui occupent encore un admirable bâtiment, en forme de proue de navire,
qui fait face à la cité phocéenne auront à cœur de prêter gracieusement leurs murs à l’Education nationale, qui y logera la direction du futur internat. Le directeur y jouira en sus d’une crique privée, l’une des très rares plages sableuses de ce caillou perdu, dernière insurrection du choc alpin. Une bonne occasion d’apprendre la géologie.
Dès que le succès — programmé — de cette nouvelle institution sera déclaré, une foule de demandes pourront être satisfaites par une extension des locaux. Il suffira pour cela de rajouter quelques couvertures aux installations des sommets.
Rien de ce qui est nécessaire à la vie d’un collège ne manque, si on y regarde bien. L’hôpital Caroline (auquel la duchesse de Bourbon-Siciles a donné son prénom lors de la construction au XIXème siècle) a déjà en partie été restauré par une association, depuis 1978.
Il fournira une infirmerie et un dispensaire de premier plan, construits en hauteur pour permettre au mistral de chasser les mauvaises pensées. Deux bâtiments aujourd’hui inoccupés sont aisément transformables en gymnase.
On y développera une pratique exigeante et saine de l’Education physique, avec des enseignants certes attentifs aux capacités de chaque élève, mais qui leur apprendront à se transcender…
Des terrains de sport polyvalents (tennis, basket, handball) sont déjà en place.
Les falaises qui entourent le futur internat offrent d’intéressantes voies pour apprendre les subtilités de la varappe.
Et des écuries sont déjà disponibles,
pour l’installation de quelques chevaux. Leur entretien quotidien sera éminemment formateur — sans compter que le crottin ainsi récupéré fournira un fumier susceptible d’améliorer, à terme, le rendement du jardin potager déjà installé.
C’est d’ailleurs à partir du sport que devrait se dessiner le projet éducatif de cet internat. Les pistes caillouteuses offrent d’admirables chemins de jogging, ombragés de palmiers
ou d’oliviers doucement inclinés dans le sens de la brise.
Les criques, nombreuses et secrètes, permettent tous les exercices aquatiques.
L’île offre déjà une base nautique au pied du futur gymnase,
et toutes les activités de plein air — et le mot « air » ne doit pas être pris à la légère, dans un site sur lequel le mistral souffle même par temps calme. De quoi aérer les esprits chagrins.
On pourra même y développer enfin de vrais Enseignements Pratiques Interdisciplinaires, tant qu’on ne les a pas abolis. Ainsi, les enseignants de SVT, accouplés aux profs de Lettres, enseigneront aux élèves le cycle de reproduction de l’agave, omniprésente sur Ratonneau
— une plante qui a jadis fort impressionné Michelet : « Avez-vous vu l’agave, écrit l’historien dans la Sorcière, ce dur et sauvage africain, pointu, amer, déchirant, qui, pour feuilles, a d’énormes dards ? Il aime et meurt tous les dix ans. Un matin, le jet amoureux, si longtemps accumulé dans la rude créature, avec le bruit d’un coup de feu, part, s’élance dans le ciel. Et ce jet est tout un arbre qui n’a pas moins de trente pieds, hérissé de tristes fleurs. »
Sic. Ces mêmes naturalistes, associés cette fois aux profs de Chimie, apprendront à leurs disciples la transformation de l’agave en tequila — réservée bien sûr aux pédagogues.
Passons sur le fait que la présence perpétuelle d’oiseaux tout à fait amicaux
(les îles du Frioul, parc national, abritent de nombreuses espèces qui y nidifient) permet de sérieuses observations ornithologies — ce qui débouchera cette fois sur une interdisciplinarité avec les enseignants de musique, qui des cris discordants des gabians (le nom local des goélands) tireront de quoi initier les élèves à Olivier Messiaen et à Charlie Parker.
La musique, à laquelle Jean-Michel Blanquer tient si fort qu’il a proposé d’organiser la rentrée « en musique », sera omniprésente dans cet établissement hors normes. On y apprendra le classique, en s’inspirant des meilleurs modèles, le rock et le bon goût, et l’improvisation. De quoi donner aux filles des inspirations sur leur future carrière…
L’Histoire, toujours prévoyante, a même pensé il y a bientôt cinq siècles, à installer un lieu de retraite pour calmer les esprits agités,
et, plus proche, un oratoire isolé
pour les heures de colle, si des enseignants veulent perpétuer cette pratique discutable.
L’un des buts de cette institution est d’instaurer un esprit de corps et une capacité à « vivre ensemble » qui feront l’admiration des inspecteurs en visite — lesquels seront accueillis avec déférence par les enseignants, mais sans lèche-cultisme aucun : l’internat du Frioul sera le lieu par excellence de la libre-pensée et de la libre parole.
Ajoutons que la laïcité sera tout à fait respectée — enfin ! Les seuls bâtiments religieux de l’île sont des temples antiques, aussi bien au cœur du dispensaire Caroline
que dans la riante cité où seront logés les enseignants
— installés à demeure dans ce lieu idyllique :
je parierais volontiers que les demandes, dès l’ouverture de cet internat, dépasseront, et de loin, l’offre. Il va de soi que seuls pourront y être recrutés des pédagogues sachant nager, courir avec les élèves le matin, faire de la voile ou de la planche, s’accommoder d’une vie rude et saine — et assumer les légers risques inhérents à toute vie de groupe… Pas de quoi en être affectés, même si des dépressions nerveuses sont toujours possibles.
Ce projet, qui paraîtra trop ambitieux aux petits esprits, régénérera des adolescents et adolescentes aujourd’hui engoncé(e)s dans des superstitions familiales et des rituels dangereux. Il leur apprendra les valeurs de la camaraderie et de l’entraide, fortifiera des physiques déprimés par les habitudes citadines, et bien entendu leur inculquera une culture étendue, par la répétition systématique des consignes et des bons principes.
Au pire, la contemplation morose du grand large leur donnera une propension bien littéraire à la mélancolie — « Fuir, là-bas, fuir », dit Mallarmé ; et Rimbaud : « Elle est retrouvée, l’éternité… » Il y a des jours où le paysage ressemble à ce tableau peint par le protagoniste de la Vie mode d’emploi, où terre, mer et ciel se confondent, dans l’horizon du Planier, ultima Thulé de Marseille :
Jean-Paul Brighelli me paraît tout à fait l’homme de la situation, pour diriger ce futur havre d’excellence. Il connaît les îles comme sa poche, et quarante ans d’enseignement dans des collèges puis des lycées de zones défavorisées lui ont forgé une mentalité de chef de bande. Il saura accueillir les élèves avec fermeté et sympathie. Enfin, ces dernières années en classes préparatoires aux grandes écoles lui ont confirmé que l’ambition seule donne de l’ambition — pas l’ambition un peu répugnante des institutionnels de l’Education, mais celle des vrais pédagogues, qui ont de l’ambition pour les autres bien plus que pour eux-mêmes.
P.C.C. Jonathan Tfiws
Que fera-t-on de ceux qui réussiraient à s’échapper en rejoignant le cercle des nageurs à la nage ?
Au CNM, on leur demandera leur carte Amex….
Je me souviens des temps anciens où, sur BdA, on envisageait la même chose sur Mykonos (à ronger)…
Hmm… Sur Mykonos, les mœurs des pédagogues seraient-elles bien pures ? Entre érastes et éroumènes, dans ces antres grecs…
Des rives de Phocée l’antique on pourra entendre le silence des agneaux égorgés dans votre Thébaïde – sous l’œil des barbares qui déferleront depuis les rivages d’outre-Méditerranée !
…
Si on y met les gamins des quartiers un peu durs de Marseille, ce sont les agneaux qui égorgeront les barbares.
Je me souviens aussi du lycée Lumière de la Ciotat qui avait failli servir tout entier de réceptacle aux délires pédagos de GCB.
N’en reste qu’une tumeur adossée au public…
Comme tout le monde n’a pas ta mémoire, je mets le lien :
http://www.cafepedagogique.net/communautes/Collegeexperimentaux/Lists/Billets/Post.aspx?ID=34
Et de peur que certains ratent les irruptions de khonnerie aimablement signalées par Causeur :
https://www.causeur.fr/sibeth-ndiaye-simone-veil-racisme-146028?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=af84a89530-Recap_semaine_28_janvier_20171_28_2017&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-af84a89530-57697085
Oublions les internats d’excellence, cornecul !
Tout ce que vous pouvez faire ou dire, vous, adultes rassis ou en devenir, n’engage en aucun cas la jeunesse qui, pour se construire, à besoin de détruire vos monuments en ruines quitte à récupérer quelques moellons, ici ou là, afin d’en bâtir d’autres tout aussi fantasmés !
Quoique, en ardent défenseur de l’inégalité comme source de divers bonheurs liés à la diversité naturelle, je pourrais souhaiter l’émersion de ces lieux d’excellence juste pour voir une troisième ou quatrième génération d’esclaves phocéens affranchis bloquer net sur une traduction d’Anacréon, quelle joie !
Avec quelques années de pratique, cela pourrait devenir l’abbaye de Thélème du bon Rabelais. Bien entendu, la devise de celle-ci étant « Fais ce que voudras », il faudra s’assurer que les pensionnaires aient abandonné leur propension habituelle à la facilité et qu’ils aient assimilé un peu d’humanisme.
Humanisme ? Si l’homme n’a pas besoin de Dieu, pourquoi aurait-il besoin de l’homme, à sa place ?
Je ne comprends pas bien votre phrase. L’humanisme est un mouvement qui s’ancre dans une tradition antique (pour faire court) et qui vise à remettre l’homme à sa place comme acteur de son développement, c’est à dire non assujetti à un Dieu omniscient et omnipotent.
Les règles de fonctionnement qui en découlent autorisent le développement d’une société harmonieuse. Elles ont été les mêmes chez les mésopotamiens (voir code d’Hammourabi), chinois, pré-colombiens, etc…
« faire de la voile ou de la planche, s’accommoder d’une vie rude et saine ».
Voilà qui est bien parlé ! Quelques souvenirs de vacances à faire de la voile, le tissu gonflé par les vents et le rappel abdominal hors coque pour faire couple en régate, et passer au mieux dans le clapot, ça c’est l’esprit d’équipe d’excellence !
« faire de la voile ou de la planche, s’accommoder d’une vie rude et saine ».
Voilà qui est bien parlé ! Quelques souvenirs de vacances à faire de la voile, le tissu gonflé par les vents et le rappel abdominal hors coque pour faire couple en régate, et passer au mieux dans le clapot, ça c’est l’esprit d’équipe d’excellence !
AVIS DE DECES
Je quitte ce blog qui est ma vraie famille puisque je ne peux plus payer ce pensionnat de jeunes étudiantes scandinaves –où je jouais les Onnagata– au tarif exorbitant à Villetanneuse , et suis désormais à la rue, abandonné de tous- les larmes aux yeux.
Merci JPB, merci pour tout ! Vous fûtes pour moi un lièvre là où il n’y avait que des lapins…
Demain, on me livre une Yole de mer de 5m , aviron en carbone. Je vais faire comme Chichester, génial marin cancéreux, prendre un aller simple pour le Frioul, espérant mourir en mer.
Dieu, faites que mes étudiantes scandinaves ne me ramènent pas à terre !
Adieu à tous…
(j’ai un contrat avec BFM TV, et un livre en route, si je fais demi-tour…on ne sait jamais !)
Vous avez la 4G en mer ?
Excellent délire estival, mon estimé collègue ( même si tu boxes chez les poids-lourds) !
On pourrait presque inverser la proposition en envoyant dans ces îles devant la ville quelques-uns de ces trublions qui polluent notre environnement scolaire.
Il faudra donc prévoir grand, très grand!
« Dès que le succès — programmé — de cette nouvelle institution sera déclaré, une foule de demandes pourront être satisfaites par une extension des locaux »
Il faudra construire sur des îles artificielles genre Abu Dhabi. Les émiratis admiratifs financeront.
On appellera ça « lycée à vie saine »
Trèèèèès drôôôle !
Mr Brighelli, dans un prochain monde rêvé, vous devrez être nommé ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur.
C’est la seule solution pour revenir à un monde d’intelligence, ne vous en déplaise. Et je ne plaisante pas.
Où l’on voit deux surveillants généraux * faire l’appel des punis à l’aube.
http://www.horizo.com/guyane/photos/gu_bagnards_appel_g.JPG
Ils travailleront à la remise en état des murs en pierre, les cailloux étant largement majoritaires avec les gabians, sentinelles gueulardes qui joueront le rôle des oies du Capitaule.
Ceci dit, la couverture végétale du Frioul est très pauvre. On pourrait faire appel aux Israéliens pour transformer ce caillou disgracieux en une oasis fertile.
* et non pas des « cpe ». Ceux là ne conseillent rien sinon de la fermer.
Pas de rhum à fond de cale dans ma yole…demi-tour je rentre au port ! –stop–Etudiantes scandinaves en vue…–stop– m’attendent…près des bittes d’amarrage –stop–
J’ai quand même eu le temps de faire le tour du Frioul. L’internat d’excellence comme refuge dans cette île, un port de l’angoisse !
Et puis, « l’île », un lieu d’isolement où l’on s’arrime à l’altérité, à la découverte de soi-même et au dépassement de ses capacités ?!…qu’est-ce que c’est bateau comme sujet de réflexion ! Je comprends que cette île ne soit pas déserte mais désertée.
Conseil aux futurs résidents de l’Internat donné depuis le gazon, taillé ras, où je me complais en général: une vie réussie est une vie équilibrée.
Equilibrée…i.e.
Quarante-cinq pourcent de bonnes actions,
quarante-cinq pourcent de mauvaises actions,
dix pourcent de noblesse d’âme (à prendre sur ses RTT).
Je viens d’envoyer un commentaire…disparu aussitôt envoyé !
Connexion gondolante comme une route goudronnée en plein zénith, par 40°.
Sans déc : la machine vous avait toute seule, comme une grande, classé dans les indésirables — qu’elle évacue au bout de 24 h automatiquement, si je n’y jette pas un coup d’œil.
Si vous n’étiez pas déjà parano, voilà qui est fait !
C’est quand même une preuve irréfutable que des formes d’intelligence artificielle existent.
Du coup j’ai tout reposté !
Moi, indésirable ? Peut-être, mais je me console avec la liste de mes désirs qui est incroyablement longue et diverse.
C’est quand même curieux cette histoire de disparition instantanée de messages car ce n’est pas la première fois que ça arrive. Je m’interroge publiquement…(Je ne m’interroge intimement qu’en présence d’une avocate, de préférence jolie et cultivée)
Connexion gondolante comme une route d’asphalte en plein zénith, par 40°…mes commentaires disparaissent aussitôt envoyés !
Débrouille-toi pour tomber nez à nez (par le plus grand des hasards, bien sûr) avec Toufriquet quelque part dans le Roucas
http://www.lejdd.fr/politique/emmanuel-macron-passe-ses-vacances-a-marseille-3409901
Tu lui exposeras tes doléances. Il t’écoutera distraitement car, avec le futur maire Mélenchon, il prépare en secret un projet de Burj Khalifa * au Frioul.
* il s’appellera Mongrovier Tower (prononcer mongrivière pour faire américain)
« monnegrowvière » of course
« le couple, qui serait arrivé le 10 août dans la cité phocéenne, a opté pour la résidence privée du préfet de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Stéphane Bouillon. La propriété, installée sur les hauteurs du Roucas Blanc, dans le VIIe arrondissement de la ville, possède un parc de plusieurs hectares et une grande piscine. »
le Fiagro
Z’êtes sûr ki sont à marseille les deux? Parce qu’entre la résidence du Préfet et la ville, hein…
On aurait dû les héberger dans le 13 ou sur la cane’…
Je sais même — par hasard — où ils ont déjeuné. Je marchais vers la Corniche, quand je suis tombé sur 15 paparazzi qui patientaient devant chez Peron — bonne bouffe, tarifs en rapport.
Avec ou sans son Evita ?
Peron sans Evita c’est Jupiter sans Venus !
Un conseil, donné depuis le gazon taillé ras où je me complais, aux futurs résidents de cet internat pour obtenir un QI élevé, synonyme de médiocrité supérieure:
45% de bonnes actions,
45% de mauvaises actions (toujours rechercher le défaut symétrique d’une qualité)
10% de noblesse d’âme (à prendre sur ses RTT)
Existe-t-il un brouillage électronique d’Hervé ? Ceci dit il serait souhaitable que l’île de Frioul soit isolée électroniquement des brouillages extérieurs … ni 3G, ni 4G, ni rien qui ressembla à la société du téléphonage permanent !
Paul Guth – ce grand mystère des lettres en pleine lumière – avait prévu dès 1980 les générations successives d’illettrés mais n’avait pas postulé le téléphonage qui empoisonne la vie des honnêtes gens.
Comment être malappris en sept lettres et dix leçons grâce à un petit machin qui tient dans la main ?
Hier soir dans « 1000 morts insolites » une énergumène qui dérangeait tout son monde au cinéma avec son téléphonage intempestif trouve une mort soudaine dans l’explosion de la pile au lithium qui alimente son portable et projette des fragments de métal et de plastique dans sa boîte crânienne … j’aimerais que mon nouveau voisin de vingt années imbéciles à l’oreille collée à son portable réfléchisse à ce cas pendable s’il reste encore quelques neurones dans son cerveau court-circuité.
Les outils de la communication sont devenus sacrément plus puissants que les murs – et même les mers – derrière lesquels Brighelli veut enfermer le savoir !
Le paradoxe commence quand l’outil se met à enfermer le cerveau dans un cercle de plus en plus étroit : celui des communicants modernes !
…
A la fin il ne reste plus – phénomène dérisoire – que les deux jambes d’un footballeur promu idole de l’homme !
Nous sommes dimanche : autant se montrer aussi pédant qu’un curé érudit !
…
Blaise Pascal fixe ainsi les règles d’une phrase naturelle : elle doit être « courte, symétrique et contrastée ».
On reconnaîtra là les maximes principales qui font d’un tweet une arme fatale.
Supposons que Donald Trump soit devenu un virtuose du tweet sur lequel il base sa communication et son emprise sur le peuple américain contre l’ordo-médiatique.
En quelque sorte Trump serait un disciple du Pascal des « Provinciales » retournant avec une cinglante ironie les lourdes armes de destruction massive des Jésuites (le monde politico-médiatique) !
Rednecksville, une coulée de bave très encadrée :
http://nsm07.casimages.com/img/2017/08/14//17081408055916723115219625.jpg
Le costard de Driout est ridicule à souhait et sa crédibilité en suprême Maciste blanc est nulle.
A propos de Maciste, bon géant vert, créature de Gabriele d’Annunzio, incarné par un brave docker de Gênes nommé Pagano :
https://www.cineclubdecaen.com/realisat/pastrone/cabiria.htm
Imagine-t-on le même genre en France incarné par un cégétiste marseillais et néanmoins patibulaire ?
Tout le monde sait bien que ce que tu appelles cinéma, c’est le miroir de ta salle de bain, Dugong !
Allez, c’est parti pour 2 heures de muet.
https://www.youtube.com/watch?v=gOWicOwtHa8
Enfant j’ai fréquenté les écoles Jules Ferry et Jean Jaurès à Rueil-Malmaison – vous savez que Jules Ferry est aujourd’hui très décrié comme apôtre du colonialisme – doit-on débaptiser cette école ?
Il existe aussi une école élémentaire Maximilien Robespierre à Rueil – ce qui devrait ravir JPB qui adore le maître de la Terreur – alors que moi je n’aime pas plus Danton que Marat ou Robespierre.
Maintenant voilà ce n’est pas en déboulonnant la statue du général Lee que la guerre de Sécession sera déclarée nulle et non avenue.
Après la guerre ce général du génie a présidé la très sélecte Washington University de Virginie devenue Washington and Lee University.
La réécriture de l’histoire c’est une pathologie du totalitarisme !
Si on voulait être aussi révolutionnaire que le père Duchesne il faudrait rebaptiser Saint-Just en Citoyen Just !
…
« C ‘est la première fois que l’on découvre que l’homme de Néandertal s’est approprié une grotte et y a construit des structures complexes de stalagmites ! », s’enthousiasme Jacques Jaubert, professeur de préhistoire à l’université de Bordeaux »
https://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/030438907951-neandertal-assemblait-des-stalagmites-a-bruniquel-2107664.php
Il se s’est rien approprié du tout. Le prolétariat Neandertal se faisait déjà exploiter par le bourgeois qui voulait réaménager sa grotte au black.
ne s’est…
Encore un coup d’Airbnb qui ne voulait pas payer d’impôts !
La politique donne une vague idée de l’infini de la bêtise humaine quand les passions s’en mêlent !
Quels sont les rois de France les plus célèbres ? Louis XIV dit le Roi-soleil, Saint-Louis à cause des Croisades, Henri IV pour la fin des guerres de religion, Louis XVI dernier roi de droit divin et monarque absolu.
Vous chercherez vainement un lieu consacré à Louis XVI hormis le square Louis XVI à Paris avec la Chapelle expiatoire construite sous la Restauration (plus une rue Louis XVI à Cherbourg).
….
36000 maires en France et pas un pour avoir l’initiative de donner une place à Louis XVI !
Le résultat de ce délire politique « républicain » français c’est que vous avez à Paris des stations de métro George V roi d’Angleterre, Franklin Delano Roosevelt président des Etats Unis, une avenue du président Kennedy, un cours Albert 1er roi des Belges etc – mais aucune station de métro consacrée à un roi de France !
Vous croyez qu’à Londres on aurait une avenue du général de Gaulle et une station de métro du président Clemenceau ? Que nenni … les Anglais ont gardé le sens de leurs valeurs nationales.
De même à New York ou Washington … vous chercherez vainement le nom d’une gloire française hormis Lafayette Street !
Lafayette est aussi le nom d’une ville américaine.
Moi, je ne connaissais pas ce héros Maciste. J’ai cherché sur Youtube et suis tombé sur: « Zorro contre Maciste » (je propose un autre titre: le masque et la sueur). Le Maciste en question suinte autant d’huile que moi d’intelligence et ses bras, on dirait mes cuisses !
Bande annonce juste pour les clownesquissimes chorégraphies de combat:
https://www.youtube.com/watch?v=lB4tBCBZX-o
La question que je me suis toujours posé à propos de tous ces héros c’est de quoi ils pouvaient bien vivre passant leur temps à redresser les torts et les barres de fer ?
« Enfant j’ai fréquenté les écoles Jules Ferry et Jean Jaurès à Rueil-Malmaison » et apparemment tu y vis encore Pierre ! Misère de la sardine qui n’est jamais sortie de sa boîte…uhuhu !
Et la station Philippe-Auguste !
C’est pourquoi je fais le clown Auguste sur ce blog …
La politique autoritaire et libérale de Macron m’indiffère, je ne m’intéresse qu’à sa vie privée, témoignage irréfutable de son jugement vérolé. A quel moment de sa vie, ce vieux Bébé va-t-il devenir normal, i.e. non-cérébral, et amener en maison de retraite notre « Première Mémère » Brigitte, épouvantablement surfaite, et passer enfin à l’adolescence, i.e. diversifier les projections de sa libido ?
Ce soir je mange une salade de tomates et des pâtes au basilic et après je vais voir « Une vie violente » de Thierry de Peretti.
Je vous raconte ça demain.
Pendant que les paparazzi cherchent à localiser Toufriquet et Moman dans le Roucas Blanc *, d’autres activent leurs réseaux sémaphoriques.
Le scoop n’est pourtant pas difficile à trouver : Ils pagent au 7, émule de Hollande drive.
* pour les brèles, prononcer « roucasse » comme dans « escagasse ». Sorte de mini Beverley Hills local sous la garde de Notre Dame du FMI.
Nos nollandais en Périgord qui parfois nous agacent avec leurs causements pleins de fausses évidences libérales, font fipronil bas. En l’occurrence, il faudrait plutôt parler de friponil, ce qui explique qu’en ce moment, ils marchent sur des œufs.
On connaissait l’assassinat en sous-main, voici, peut-être, l’assassinat par sous-marin interposé (au fond de l’eau) :
http://www.lemonde.fr/international/article/2017/08/14/danemark-mystere-autour-de-la-disparition-d-une-journaliste-suedoise-embarquee-a-bord-d-un-sous-marin_5172377_3210.html
Le capitaine Nemo était un farouche misogyne – à bord de son Nautilus on n’admettait pas les femmes – vingt mille lieues sous les mers, oui, mais entre hommes !
…
Jules Verne a refusé d’en faire un militant des idées modernistes qu’il fuit comme la peste de la civilisation. Admirable sagesse ou folie comme on veut ! Le journalisme est donc l’anti-thèse de la pensée du capitaine Nemo.
Hetzel éditeur de Jules Verne voulait que Nemo soit un militant anti-esclavagiste – mais l’esclavage le plus profond de la race humaine est en elle-même c’est ce que Jules Verne pourtant peu philosophe par les mots pressentait obscurément.
On peut dire quelque chose d’autre par extension : pas plus que Nemo, un écrivain n’a à être un militant des droits de l’homme !
…
S’il lui chante de profaner la race humaine c’est son droit le plus strict n’en déplaise aux belles âmes !
Mes bien chers frères, mes bien chères soeurs,
Luc de Bellescize, vicaire de Saint-Germain-des-Prés rappelle le sens de la fête de l’Assomption lors de laquelle les catholiques célèbrent la montée aux Cieux de la Vierge:
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/08/13/01016-20170813ARTFIG00082-luc-de-bellescize-le-sens-de-l-assomption.php
Ce que j’en retire, c’est que selon les époques, on n’arrive pas à Dieu par le même chemin.
Personnellement, j’attends les explications techniques, sans doute plus profanes mais sûrement moins idiotes, du vicaire sur cette tentative réussie de ce premier vol spatial à bord de la navette Virgo Virginis.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20170815.OBS3398/chute-d-un-arbre-lors-d-une-fete-religieuse-au-portugal-au-moins-une-dizaine-de-morts.html
C’est signé.
Les portugais ont un problème avec les arbres (notamment les eucalyptus qui jouent aux buissons ardents) et avec la religion. Quand les deux conjuguent leurs efforts, ça dégage dans le cheptel bondieusard.
Manquerait plus que la Vierge de Fatima avorte en plein pèlerinage…
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/en-suisse-un-hotel-demande-a-ses-clients-juifs-de-se-doucher-avant-la-piscine_1935431.html
La patronne de l’hôtel a été maladroite. Elle voulait simplement signifier que les femmes juives pratiquantes, obligées d’attendre 7 jours (et 7 nuits) après les règles avant de reforniquer, peuvent néanmoins se doucher dans l’intervalle. Sinon, ça fouette vilain.
Les hommes aussi, qui peuvent se laver la quéquette dans la douche après avoir fort niqué et avant de tremper leur biscuit rituellement dans le grand bassin.
Quand j’ai été la première fois dans un hôtel 5 étoiles d’une station thermale de la vallée du Rhin, en Suisse, tous les gens qui voulaient avoir accès à la piscine devaient se doucher avant d’aller barboter. Pas question de religion, tout le monde c’était bien tout le monde. Des cerbères féminins veillaient à ce que nul n’y échappe. Mais quand on sortait du bain, elles se précipitaient pour envelopper les clients dans des serviettes préalablement agréablement réchauffées.
Aujourd’hui, dans le même hôtel, plus d’obligations de ce genre: on a le plaisir de se baigner en compagnie de charmantes jeunes femmes vêtues de noir de la tête au pied, les serviettes sont orphelines et glaciales , et les prix ont pratiquement doublé. On n’arrête pas le progrès, paraît-il. Cupiditas radix malorum.
Il y a des torts des deux côtés a dit Donald Trump ; le chêne a attendu deux cent ans pour tomber sur une foule de Chrétiens qui attendent depuis deux mille ans le retour du Messie ; c’est long trop long … nous allons élever un mur transparent qui séparera les chênes et les glands. Chacun pourra pousser à sa convenance …
Le Front Populaire de Libération des Pachydermes (FPLP) se structure à l’international :
http://www.huffingtonpost.fr/2017/08/15/un-chasseur-delephants-tue-par-un-elephant_a_23078500/
On se souvient du décès tragi-comique d’un sudaf coincé sous un vieux mâle (qui, même vivant, pèse bien plus qu’un âne mort).
Si tous les éléphants du monde pouvaient se donner la trompe…
Viard, sociologue toufriquetiste battu, tente de se faire un créneau dans la « régulation » du tourisme de masse :
http://www.lemonde.fr/idees/reactions/2017/08/13/jean-viard-haro-sur-le-tourisme_5171874_3232.html
Il s’en prend plein la tronche et ça fait plaisir.
Il est quand même terriblement con, ce type…
Un touriste c’est un bipède non subventionné pour marcher en groupe … c’est carrément dégueulasse !
…
Au Roucas Blanc notre distingué président refuse de faire le touriste dans la résidence du préfet – il médite sur les fins dernières en relisant Paul Ricoeur et contemple du haut de la corniche Kennedy le bas-peuple qui grouille au panier.
Memento moris !
Saine lecture avant le retour des aoûtiens :
http://cavesdumajestic.canalblog.com/archives/2013/07/07/27589511.html
Deleuze : le V
Le Tribunal Populaire de la place des Moulins condamne le ci-devant Driout à monter 500 fois de suite la montée des Accoules en plein cagnard afin qu’il mesure le dénivelé entre le bord de mer et le Panier.
Sous les quolibets du bas-peuple du Panier – il devient de plus en plus difficile d’en trouver assez pour faire cortège – il sera attaché 7 (sept)jours sur la place des Moulins afin qu’il reçoive tomates avariées et autres immondices.
Le panier c’est pour:
– les pauvres vioques qui ne peuvent déménager;
– les bobos masos;
– les exointégrés du commerce parallèle.
Pour ces raisons, le marseillais normal n’y met pas les pied.
Mon cher,
Nous sommes dans le royaume de la métaphore pagnolesque ! Vous vous êtes du Nord comme ce pauvre Monsieur Brun vous ne pouvez pas comprendre …
Comme disait Fernandel au sujet des souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol : C’est admirable et il n’y a pas un mot de vrai !
Certains, dont le marseillais de base et l’encroûté de Rueil, voient ça :
http://nsm07.casimages.com/img/2017/08/16//17081603255316723115224477.jpg
D’autres, voient ça :
http://nsm07.casimages.com/img/2017/08/16//17081603241216723115224475.jpg
Voire ça :
http://nsm07.casimages.com/img/2017/08/16//17081603241316723115224476.jpg
Evidemment, pour ça, faut savoir bouger.
Tu as photographié toutes les saisons et toutes les heures du haut de ton ancien chez-toi ? Belle idée !
Non, je crois que ce sont les seules photos que j’ai prises et qui me restent de l’extérieur de la grotte du Panier dans laquelle les dugongs avaient coutume de se réfugier pour copuler.
Il y en a une autre que je ne retrouve pas où la couche de neige est entre 20 et 30 cm. C’était l’année où des gugusses skiaient sur la Canebière…
Faut faire une pause comme Kim Jong-Un et revenir rugir à temps pour la Noël comme un tigre de papier !
…
En attendant je vous conseille de faire tourner la boule de verre avec Notre-Dame de la Garde sur laquelle tombe des flocons de neige !
Homère et Virgile sont des Méditerranéens ; ils écrivent des épopées cela s’appelle L’Iliade, l’Odyssée et l’Enéide.
Un homme du Nord veut raconter son périple marseillais comme Dugong, il commencera par recopier l’almanach du chemin de fer …
Vous ne connaissez pas « le Tueur de Lions », Jules Gérard ? C’est un provençal … c’est pas Monsieur Perrichon honnête bourgeois parisien s’extasiant de ses frayeurs sur la mer de glace !
Et si on la faisait à l’envers ?
On envoie les plus récalcitrants à Frioul, où ils seront redressés fissa par la vie rude, saine (et déconnectée de l’aillephone) qu’ils y mèneront, et pendant ce temps là, on laisse les bons en place dans leur collège de départ, avec les moyens, avec les « faibles-mais-gentils », afin de permettre à tout le monde de bosser, et aux meilleurs de servir de modèles au reste du troupeau, ce qui devrait être possible, dans la mesure où on aura viré les contre-modèles.
Et pour s’assurer que tout roule, on ajoute au règlement intérieur du collège que si averto conduite au conseil de classe, hop, Frioul.
Oui, c’est à quelque chose comme ça que pensait le rédacteur de la chronique. Avec un joli uniforme rayé.
Et, laissés seuls à eux-mêmes, ils se reproduiront comme des bêtes.
Il faudrait dès maintenant penser à introduire un prédateur idoine. Voir donc la note précédente.
Loup ? Ours brun ? blanc ? Predator ? 1, 2, 3 … ?
Formidable projet ! Que peut on trouver à y redire ?!!
Absolom 2022 sur le Frioul?
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