Le rythme de samba des batteurs d’omelette du restaurant s’accordait assez à ma rêverie lolitesque. Trop jeune ? Trop risqué ? Un verre de Brouilly de plus balaya ces objections dérisoires. J’achevai le gigot d’agneau en papillote, et me mis à considérer la soirée avec l’optimisme des calories renouvelées.

On croit être en avance, – et elle m’attendait, adossée à la tour Gabriel.
– Déjà ? dit-elle. Puis, avec un sourire :  » Non, je l’ai fait exprès, pour que vous sentiez coupable. »
– Si j’avais des dons pour la culpabilité, je ne serais peut-être pas là ?
– Dommage. J’aurais bien aimé vous savoir frétillant d’angoisse à l’idée d’un rendez-vous de nuit avec une mineure…
 » Mais ça ne doit pas être la première fois… »
– Crois-tu…?

Elle a des lèvres pulpeuses mais fermes, une petite langue aiguisée, inquisitrice, – et les mains froides. Elle relève la tête, m’embrasse à nouveau. Elle est comme un animal, loutre ou mangouste, une petite chose chaude et féroce.
Mes mains errent dans son dos. Elle a mis ce soir un pull léger, noir toujours, mais elle n’a plus de soutien-gorge. Une chair d’os et de muscles, et cette peau de fruit…
Elle a une jupe écossaise, noire et grise, en portefeuille, très courte. Mes mains glissent sur le tissu à gros grain. Fesses dures, serrées et rondes pourtant, à moitié femme, moitié garçon manqué. J’arrive à l’ourlet, remonte le long de la cuisse, à peine si les ongles effleurent la peau douce, et je passe un instant mes doigts sous l’élastique du slip. Puis mes mains rampent à nouveau vers ses seins, entre la peau frissonnante et le cachemire tiède.
Pour son âge, elle a des pointes de seins fabuleusement sensibles et développées. Très sensibles. Je les agace entre mes doigts, me penche pour les mordre à travers la laine fine, et elle gémit. Ou bien s’est-elle dit que c’était le moment de gémir ? Comment savoir avec ces adolescentes formées par de mauvais livres, de pires feuilletons, ou par des adolescents imbibés des poncifs en rigueur ? Ou par des adultes encore adolescents – à vie.
Je dus plus tard me rendre compte que je médisais en pensant cela. Cette petite fille avait des lectures qui la dédouanaient de tout conformisme.
Il n’y a incroyablement personne sur ce rempart. C’est ainsi : le Mont Saint-Michel le jour est une ruche, et la nuit un désert de vent et de brume. Ce soir il y a du printemps dans la brise.
Alors je cesse un instant de la caresser, je défais rapidement mon ceinturon, et j’ouvre mon pantalon.
Toujours ces mains si froides, et pour un peu j’en frémirais lorsqu’elle les referme sur ma queue. Un instant elle reste immobile, accrochée à cette bouture nouvelle, puis elle se laisse glisser à genoux.
Comme toutes les adolescentes, elle suce mieux qu’elle ne caresse.
Mes mains dans ses cheveux vivants, je règle ses allées et venues, du bout du gland jusqu’au bord de la nausée, puis je la laisse faire.
Au bout d’une minute, je la redresse, et je l’embrasse. Elle niche sa tête dans mon cou :
– Je ne le faisais pas bien ?
Je caresse sa nuque, boit son oreille. Mais si, qu’est-ce qui pouvait bien lui faire penser que…
– C’est qu’en général, ils me jouissent tout de suite dans la bouche.
– Forcément. Les jeunes ne savent pas encore, les plus vieux n’osaient plus en rêver.
– Et toi ?
– Tourne-toi, dis-je en la faisant pivoter, ce qui la dispense d’avoir à obéir.

Son slip blanc à ses pieds n’est déjà plus qu’un symbole du passé.

Elle est encore étroite, bien sûr, mais tellement irriguée que je la pénètre sans difficulté. Comme elle est sensiblement plus petite que moi, elle se tient presque sur la pointe des pieds, le buste en avant, les mains contre la muraille. Nos mouvements se synchronisent vite. À chaque poussée elle est pressée contre le granit irrégulier, et rapidement elle se couche à moitié sur le rempart, l’arête de pierre juste sous les seins, cambrée, les reins offerts. A chaque fois que je ressors d’elle, elle accompagne le mouvement en revenant sur ses talons, de sorte que je reviens buter au fond de son vagin, pris dans la tenaille douce de ce sexe d’enfant. Elle gémit, elle crie, elle pleure un peu, et quand je fais passer ma main gauche par devant pour la branler, très vite elle jouit.
Je reste plantée en elle, immobile le temps que s’éteignent ses spasmes. Enfin je me dégage, et elle se retourne vers moi, toute agitée de frissons. Le vent, sans doute.
– Et toi ?
– Tu crois que je n’ai pas joui ?
– Je sais que non, dit-elle. C’est chaud, très chaud. Chaque fois, j’ai l’impression de saigner.
– Viens. Non, laisse ton slip. Je t’en offrirai d’autres.

Plus loin, quand la muraille rejoint le chemin des pèlerins, il y a une sorte d’échauguette un peu plus à l’abri des regards que les grosses tours de la ville.
– Et tes parents ?
– Ils dorment. Chacun sa chambre. Ma mère trouve indécent depuis deux ou trois ans que je me déshabille devant mon père.
– Amène-moi.
– Non. Ici.

Je n’ai pas besoin de guider sa bouche, cette fois. Mais elle a beau s’appliquer, elle sent vite qu’elle ne tirera rien de cette chair rebelle. Elle se relève, me regarde, un peu furieuse, un peu interloquée.
– Tu ne veux pas…
– Pas dans ta bouche.

Je la caresse longuement. Mes doigts s’enfoncent entre les poils légers, la fouillent sans retenue mais sans violence, reviennent cerner son clitoris, rentrent entre les lèvres baveuses, suivent le sillon du sexe jusqu’à l’anus peu à peu imprégné de toute cette humidité. J’enfonce un doigt, puis deux, entre les fesses serrées. Elle s’ouvre, puis se crispe soudain :
– Pas comme ça, dit-elle.
– Tu veux me faire croire que tu n’as pas essayé ? Ça se sent, sais-tu.
Bien sûr que ça ne se sent pas, pas à son âge, mais elle n’en sait rien. Je plaque ma verge contre ses reins têtus, plie les genoux et rentre dans son ventre. Elle s’ouvre largement pendant ces quelques allers-retours rapides où je me lubrifie en elle.
Et je ressors, j’appuie la tête gonflée du gland contre la petite fleur froncée de son cul. Un instant nous restons immobiles, momifiés de désir et d’appréhension.
Je ne voulais pas lui faire mal, mais elle a crié quand je me suis enfoncé. Le gland est passé, elle a eu une sorte de spasme qui a contracté puis ouvert tous ses muscles, et je l’ai pénétrée jusqu’au fond. Elle a secoué la tête, elle a dit  » Non  » et elle s’est cambrée davantage, et je suis allé buter tout au fond de son cul sans fond.
Elle s’est totalement ouverte, et j’ai eu très vite l’impression d’enculer une vieille experte de la sodomie. Je la branle aussi fort que je peux, elle crie même un instant au contact de mes ongles, et elle a dit encore  » Non !  » quand elle m’a senti éjaculer dans son cul. Elle a alors ôté ma main de son sexe, elle s’est masturbée à toute allure, bien plus férocement que ce que je pouvais le faire, comme pour arracher cette petite noisette de chair, elle a donné quelques coups de reins éperdus, m’enfonçant encore plus profond en elle, et elle a joui.
Nous sommes restés longtemps accolés l’un à l’autre dans l’ombre. J’attendais que le sang reflue de ma verge gonflée, que les contractions de ses muscles s’apaisent.  » Non !  » a-t-elle encore dit quand je suis sorti d’elle.

Nous redescendons le long du rempart. Son slip est toujours là, petite tache blanche sur le granit sombre. Une rumeur de télévision monte des maisons mitoyennes. Je me baisse, ramasse la petite culotte blanche, la renifle…
– C’est bien la même, dis-je.
– Tu es dégoûtant. Donne.
– Non.  » Et je jette le petit bout de tissu de l’autre côté de la muraille, quelque part dans la vase.
– Mais… pourquoi ?
– J’aime assez te savoir les fesses à l’air sous ta jupe. Disponible.
– Pourquoi ?
– Une idée… À propos, comment t’appelles-tu ? C’est pour quand j’écrirai l’histoire, plus tard… Je ne peux pas tout le temps dire  » elle « .
– Sabine. Ça te plaît ?
– Ça me fait penser à Marcel Aymé.

Deux ombres viennent vers nous sur le chemin de ronde. Deux garçons qui papotent. Ils nous regardent, nous croisent, passent. Je me penche et murmure :
– Je parie qu’ils vont se retourner. Retrousse ta jupe.
– Pardon ?!
– Tu m’as parfaitement entendu. Allez !
Derrière nous les pas cessèrent de faire écho aux nôtres. On pouvait presque entendre leur stupéfaction voleter dans le noir.
– Suffit, dis-je. À l’hôtel. Dans ma chambre.
Elle n’a pas dit non.

To be continued


108 commentaires

  1. P*utain kon, quelle histoire… ! To be continued… ?!
    Et « Aubade résume très bien l’affaire (se la faire).
    La femelle n’a jamais été que de la seconde main… et, de nos jours, plus grand-chose que pute et soumise (y’a plus à choisir) … obéissante, aux ordres ; « suffit » !
    Entre les celles que j’appelle les corbeaux, et les au-ventre-dénudé-cuisseaux à l’air…
    Avec la fin de l’ascenseur social, c’est la dégringolade, et chez les femelles ça fait particulièrement mal, surtout quand elles ne sont plus que des ventres à louer,
    aux plus offrants, tant qu »affaire », aux plus riches…
    Encore plus loin que l’enlèvement des Sabines,
    et que… Lilith et Adam.

  2. Sans sons, ni images, de nos jours, quel intérêt de soulever une jupe et de dévoiler le réel ?

  3. « Elle est encore étroite, bien sûr, mais tellement irriguée que je la pénètre sans difficulté. »

    Irrigation: de l’agriculture à la médecine;on irrigue un verger qui serait trop sec sans cela et ne produirait pas beaucoup de fruits;on lit fréquemment que le sang circulants dans les vaisseaux,irrigue le muscle (il lui apporte,notamment,de l’oxygène.

    Mais il n’est pas courant de parler d' »irrigation » à propos de lubrification vaginale. Evidemment ,le terme « lubrifiée », médical et technique, manque de poésie et entrâine l’esprit vers la mécanique des bavaroises (entre autres).

  4. Jean Genet (ainsi que ses potes homo) ne sortait pas sans un tube de vaseline dans la poche au cas où.

    Le Maestro, lui, est écologiste et économe:il y a suffisamment de lubrifiant dans la vulve pour permettre de s’enduire la bite avant l’enkhulationnement.Nul besoin d’adjuvant chimique.

    « Elle s’ouvre largement pendant ces quelques allers-retours rapides où je me lubrifie en elle.
    Et je ressors, j’appuie la tête gonflée du gland contre la petite fleur froncée de son cul. »

  5. « – Tu es dégoûtant. Donne. »

    On ne sait quel plaisir subtil procure cette petite insulte spontanée qui n’est pas sans rappeler le « crétin! » si émouvant, éjaculé par la créature.

  6. Note de La Pléiade:

    « – Je parie qu’ils vont se retourner. Retrousse ta jupe. »

    A rapprocher de l’épisode du 14 juillet où, fofolle, Myraima Néfertiti était toute contente de moner des escaliers en montrant ses fesses à tout le monde.

  7. « Je la caresse longuement. Mes doigts s’enfoncent entre les poils légers, la fouillent sans retenue mais sans violence, reviennent cerner son clitoris, rentrent entre les lèvres baveuses, suivent le sillon du sexe jusqu’à l’anus … »

    Ce jour-là, pas d’homardisation:le Mont Saint Michel n’est pas le Trianon.

  8. « …je défais rapidement mon ceinturon… »

    mon ceinturon, pas ma ceinture; le Maestro est un soldat…un centrurion peut-être…miles gloriosus.

  9. « … je défais rapidement mon ceinturon, et j’ouvre mon pantalon. »

    qui me tombe sur les chevilles… pas très glorieux,ni élégant:l’homme en sous-vêtement (slip ou caleçon? baissé ? par terre ?) les jambes entravées par un pantalon tombé au sol.

  10. « Toujours ces mains si froides, et pour un peu j’en frémirais lorsqu’elle les referme sur ma queue. Un instant elle reste immobile, accrochée à cette bouture nouvelle… »

    Que fais-tu, hérissée, et cette main glacée,
    Et quel frémissement d’une feuille effacée
    Persiste parmi vous, îles de mon sein nu ?…

  11. l’anus peu à peu imprégné de toute cette humidité.

    irrigué ,imprégné.

    Techniquement parlant,imprégné est faux.

  12. À suivre ?
    Jean-Paul, vous n’allez pas vous mettre à écrire un roman, à votre âge ! Je me souviens encore de l’ébauche du précédent, trop bavard, trop sentencieux, et de plus assez mal fichu.
    Je crois sincèrement que vous auriez pu tracer votre chemin d’auteur de romans acceptables si certains de vos affects et votre trop grande passion des idées ne se mettaient pas systématiquement en travers pour étouffer votre littérature.
    On ne saura donc pas.

    • Et puis les gamines de 14 ans, franchement, ça va 5 minutes !
      Je me souviens d’une conversation entre deux pré-pubères assises à côté de moi dans un salon Jacques Dessange:
      «On a joué aux morpions sur son tél, c’était le plus beau jour de ma vie.»

      Attends quelques années quand ses morpions viendront jouer dans ta culotte, tu l’auras vite oublié le plus beau jour de ta vie.

    • Raté ! Ledit roman (celui avec des coups d’épée) sort dans 5 jours.

  13. Vu « Furiosa ». Déçu. J’en dirai bientôt quelques mots qui ne sont pas sans rapport avec le thème du billet.

    À suivre…

    • Avec une mention à l’endroit de Mel, homme blanc de plus de etc, sans avoir comme appui une critique de Libé, d’avance merci.

    • Mieux, imagine-nous une critique du prochain Bond qui serait en préparation et qui, comme tu le sais, sera campé par une femme racé non binaire et végan.

      • racisée * (c’est pluss mieux)
        Peut-être pourrais-tu introduire après avoir glissé quelques références à Caravage ou un autre maître italien du XVII ème moins connu (c’est pluss mieux aussi) suivis de deux trois bons mots, son envie de changer de sexe ?

  14. « Elle est encore étroite, bien sûr, mais tellement irriguée que je la pénètre sans difficulté. »

    C’est le moment crucial où se dévoilent d’éventuels choux-fleurs qui peuvent gêner la progression. Mais tout est dans la tête, disait Gainsbourg…

  15. Le billet précédent avait un petit air de Louis Malle, et même un petit quelque chose de Visconti, de Bertrand Blier aussi à la rigueur…
    Et là, nous avons droit à du Marc Dorcel avec Rocco Siffredi en tête d’affiche.
    Plus dure est la chute.

  16. Dans le billet précédent, un commentateur voyait des traces de Claudel, Platon, Baudelaire et Weiss.
    Dans ce billet-là, la seule influence visible est Gérard de Villiers.
    Plus dure est la chute.

  17. « J’ouvre mon pantalon… », après la géopolitique, la logique, la métaphysique et la sodomisation des mouches lexicales on a Franky Vincent…

  18. Dugong 3 juin 2024 At 15h49
    Un peu de bave sur le noeud. Oigner bien. Ca rentre comme papa dans maman…
    ——————————————————————————————————

    La méthode du Maestro est meilleure.

  19. Au bord des remparts, Sabine pendait.
    Oui…
    (Trop facile de contrepéter avec Sabine, j’arrête.)

  20. Dans le prochain épisode , m’étonnerait pas que le narrateur fasse prier Sabine.
    Oui…

    • Enrager ?
      Mais non.
      On peut être à la fois l’auteur de La Chanson du Mal-aimé et des Onze mille verges.
      Et si il y a des lecteurs qui préfèrent nettement La Chanson du Mal-aimé, ils ne contestent nullement à l’auteur le droit d’écrire les Onze mille verges.

  21. Savoir-vivre et fellation

    Au bout d’une minute, je la redresse, et je l’embrasse…
    – Je ne le faisais pas bien ?
    …Mais si, qu’est-ce qui pouvait bien lui faire penser que…
    – C’est qu’en général, ils me jouissent tout de suite dans la bouche.
    _________________________________________________________________________

    Que peut-on répondre à une femme (je ne parle pas d’une jeune fille) qui, ne nous faisant pas jouir,demande  » Je ne le faisais pas bien ? ».

    On ne peut certainement pas lui répondre: »non, tu ne t’y prenais pas bien. »

    Ce serait une offense presque aussi grave que de rire pendant le copulationnement.

    • Il faut la rassurer, la calmer.
      Si elle est apaisée, Sabine, c’est mieux.
      Oui..

  22. WTH 3 juin 2024 At 20h28
    Impeccable, as usual, le maestro, sur Causeur :
    ________________________________________________________________________
    Euh…
    « Après Sciences-Po et Harvard, c’est l’Ecole Normale Supérieure qui se mêle de défendre les terroristes du Hamas — sous couvert de défendre la Palestine et son droit à un État sans voisins juifs. Notre chroniqueur, ancien élève de cette vénérable institution, n’en est pas revenu. »
    __________________________________________________________________________

    Ben non, le Maestro n’est pas « ancien élève de cette vénérable institution » (l’ENS de la rue d’Ulm, à Paris.) Lui, c’est Saint-Cloud.

    Par qui le chapeau de l’article a-t-il été rédigé ?

    Il faut le corriger.

    Senghor, qui a fait beaucoup plus de sa vie que bien des condisciples de sa khâgne ayant intégré Ulm, laissait croire qu’il était un ancien élève…alors qu’il avait échoué.

    C’est curieux qu’un chef d’Etat, écrivain connu, ait pu souffrir toute sa vie de cette blessure.

    Je ne pense pas que le Maestro se soit présenté au concours d’Ulm…donc pas d’échec.

    Et ,je le répète, nombre de ses coévaux,entrés à Ulm, n’ont aucune oeuvre,contrairement au Maestro.

    Qu’il vive donc en paix avec lui-même.

    (Vous pensez qu’un Alain Peyrefitte vaut mieux qu’un Brighelli ? Non mais des fois !)

    • Sabine est parée et Lormier également avec sa hiérarchisation des ENS.
      Oui…

  23. Selon ce que Lormier a pu lire dans la presse, les gens qui ont planté leurs tentes dans le

    jardin de l’Ecole Normale,pour défendre la Palestine, ne sont pas tous normaliens, loin de là.

    Il faudrait aller à la rencontre des élèves, les interroger:je doute que la majorité approuve

    cette occupation.

    « Il n’y a rien à reprocher à la direction de l’ENS, sa lâcheté est sans lacune et sa complicité sans faille avec ce spectacle de décadence. » disent (semble-t-il )Yana Grinshpun et Georges-Elia Sarfati.

    Lâcheté ? Complicité ? La Direction a fini, la mort dans l’âme, par demander à la police de faire évacuer les lieux.

    On ne saura pas qui étaient les occupants,on ne saura pas ce qu’ils pensent. Ne surtout pas les écouter.

    Bellamy, à Sciences Po, est allé faire du cinéma avec Boyard;lui qui se vante d’être professeur de philosophie,il n’a pas parlé avec les élèves, n’a pas cherché à les convaincre.

    Des jeunes gens instruits que le sort des Palestiniens laisserait indifférents seraient des minables.

    Qu’ils se trompent sur Israël, sur le Hamas, sur cette guerre, c’est certain…mais se borner à

    dire qu’ils sont idiots et manipulés, c’est faible.

    Souvenons nous du jeune Alain Badiou,persuadé que les Khmers Rouges offraient une radieuse perspective à l’humanité.

    Et le Maestro fut maoïste,à Saint Cloud.

    Qui le manipulait ? L’ambassade ?

      • Bellamy : c’est bien plus cool d’être à l’UE qu’ailleurs.
        Quant à Boyard et son air de niais-satisfait (cf photo, 20h33), il est appelé à disparaître… comme l’homme-qui-aimait-les-moustiques et quelques autres.

  24. Un verre de Brouilly de plus balaya ces objections dérisoires. J’achevai le gigot d’agneau en papillote, et me mis à considérer la soirée avec l’optimisme des calories renouvelées.
    ——————————————————————————————————–

    A-t-il diné seul ?

  25. abcmaths 3 juin 2024 At 21h48
    Sabine est parée et Lormier également avec sa hiérarchisation des ENS.
    Oui…

    Sabine est parée

    Sa Pine est Barrée
    —————————————————————————————————–
    Lormier …avec sa hiérarchisation des ENS.

    Lormier n’a rien hiérachisé,bien au contraire;relisez-le.

  26. « Deux ans plus tard — deux ans de vraie passion —, nous nous sommes retrouvés au Mont Saint-Michel, où j’enregistrais une émission. Ce fut notre ultime nuit, et comme la toute première fois, je la passais en bonne partie enfoncé dans ses reins, comme on dit quand on veut éviter de parler de sodomie. » (Casse-noisette)

    Mont Saint-Michel…Mont Saint-Michel…

    Si l’on commettait l’erreur de prendre ces billets pour des pages d’une auto-biographie, on se demanderait si Madame Casse Noistte attendait à l’hôtel pendant que le Maestro promenait sa bite sur les remparts.

  27. ENTRE CIEL ET MER, LE MONT SAINT-MICHEL
    Jean-Paul Brighelli
    Gallimard 4 Décembre 1987

    épuisé

    (Pierre Driout laisse entendre qu’il possède un exemplaire,qu’il vendrait à prix d’or.)

  28. et en 1998:

    Le Mont-Saint-Michel : histoire et imaginaire / [Maylis Baylé, Pierre Bouet, Jean-Paul Brighelli… et al.]

    un livre très savant (que quelques anecdotes,dues au Maestro, égaient un peu).

    Faut dire: Maylis Baylé, historienne CNRS… pas vraiment le genre à sucer des bites sur les remparts;encore que…

    Pierre Bouet, maître de conférence en latin médiéval…

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3328135w/f9.item

  29. Le culte de l’archange toujours revisité. Plus généralement, avec une pointe d’occultisme*, on passe par Stonehenge, l’usine marémotrice, le mont seins miches. Sans compter les innombrables lieux telluriques qui régulent les résonances énergétiques qui pullulent dans le secteur. La baie du mont n’est-elle pas un haut lieu résonant des marées du monde ?

    On se rappelle que IAL ne comprenait pas l’expérience de la baignoire résonante. C’est le moment ou jamais de s’y plonger.

    * Muray aurait allongé la liste avec les îles anglo-normandes qui ont tant fait vibrer le victor

  30. https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/06/03/les-insectes-nouvelle-frontiere-de-la-conscience-animale_6237115_1650684.html

    « Les insectes, nouvelle frontière de la conscience animale

    La « déclaration de New York », récemment signée par 287 experts, présente comme une « possibilité réaliste » le fait que de nombreux invertébrés présentent une forme de conscience, et invite à en tirer les conséquences.

    Les insectes, cette multitude grouillante, rampante, nageante et volante, seraient donc des êtres sensibles, capables de ressentir douleur et plaisir, et d’avoir une forme de conscience minimale de soi ? C’est ce que suggèrent des travaux conduits au cours de la dernière décennie, qui en donnent de nombreux indices. »

    And so on.

    Après lecture de cet article, la mouche qui me tient lieu d’animal domestique s’est contentée d’un laconique mais édifiant « Enfin ! ».

  31. Ce matin une question me taraude (∅ 8-125).

    Lorsqu’on emprunte un chemin, à qui doit-on le rendre ?

    • Pour l’enculationnement, il faut un glissement sec et donc tarauder en conséquence…

  32. G. Bataille (Dgng, 7h31) –

    Etonnant voyage que celui de G. Bataille (wiki-bible), que je n’ai jamais lu.
    Il apparait plusieurs fois, fugitivement, chez Ph. Muray *, jusqu’aux ultimes pages consacrées à Baudelaire,
    le flamboyant marginal , le mal aimé de ses contemporains – le n°1 au hit-parade des idoles étant (bien sûr) V. Hugo –

    Baudelaire, également conspué par certains « sosialites » du XXe siècle, comme A. Breton,
    ou,
    comme Sartre, « celui qui « croyait au monde et à la société. Baudelaire n’y croit pas » (…).
    « Sartre lui avait intenté une sorte de procès de Moscou, au nom de ceux qui, à la même époque, avaient voulu libérer l’homme, comme il disait, en énumérant Hugo, Sand, Michelet, Proudhon et les autres » *

    « Il n’y a guère que Bataille pour sortir de la meute. » *

    (lu sur… gallimard.fr : « Le monde intime s’oppose au monde réel comme la démesure à la mesure, la folie à la raison, l’ivresse à la lucidité » – « L’histoire de l’érotisme », G. Bataille)

    * « Le XIXe siècle à travers les âges »

    • (le « sosialiSme va beaucoup plus loin que le socialisme. C’est la conjuration et la consolation mystique du sosie qui nous tenaillaient tous ») (Ph. Murray)

    • XIXe siècle : suite …

      « le propre du fini c’est qu’en changeant de siècle et en arrivant au nôtre, on s’aperçoit immédiatement que tout continue » (Murray)

      « La bête contient tous les moi de l’homme », « la pierre contient tous les moi de la bête… » – ainsi parlait V. Hugo.

      Murray reprend : « l’idée s’est dérangée pour donner des conseils de morale diététique ; la gourmandise est un crime, un pâté de foie gras est une infamie, il faut éviter de tuer les animaux ; quant aux pierres elles souffrent elles-aussi… »

      Hugo encore :
      « Dans ce siècle, je suis le premier qui ait parlé, non seulement de l’âme des animaux, mais encore de l’âme des choses (…) (les) animaux, non seulement je n’ai jamais nié leur âme, mais j’y ai toujours cru. »

      Muray again : « On le voit à Jersey délivrer religieusement un homard qui vient d’être pêché. Religieusement, c’est le seul mot juste. »

      « Nerval et son crustacé en laisse » ;« la SPA fondée en 1846 » ; « ces gens là aiment nos frères inférieurs » ; « Wagner est végétarien » ;
      Etc…

      « On n’arrête pas une croisade »
      Jusqu’à l’homme-qui-aimait-les-moustiques et les « surmulots »…

        • « Suffit » ! un seul « r », oui…
          Et juste lu sur wikiBible, que « Head » avait « entre 1995 et 1998, effectué des recherches sur l’histoire d’amour entre George Sand et Alfred de Musset » !
          Les pages consacrées (!) par MuRay à la « guérisseuse » G. Sand valent vraiment la lecture !

  33. Quand je vois ces cons d’oiseaux se précipiter sur les baies vitrées, je crois que quelque chose a merdé dans leur carte locale…

  34. Palestine / ENS

    Selon l’Express (je sais,pas forcément digne de confiance) il n’y avait que 7 élèves de l’école sous les tentes; le reste:des gens étrangers à cette école;l’expulsion a été rapide,sans incident.

    Il me semble fallacieux de prétendre que toute cette école est pro-palestinienne et pro-Hamas.

    Avant d’avancer une thèse,assurons nous des faits.

  35. Jean-Paul Brighelli 4 juin 2024 At 1h01
    Quelqu’un est à Marseille ce soir ?

    Lormier,hélas, n’y sera pas;trop loin…et encore si j’avais su plus tôt…

    Il ne devrait cependant pas y avoir trop de petits cons à cette réunion; (et s’ily en avait,ils n’oseraient pas…)

  36. Dugong 4 juin 2024 At 8h37
    On se rappelle que IAL ne comprenait pas l’expérience de la baignoire résonante.
    ———————————————————————————————————

    Plus exactement,il n’a pas réussi à reproduire l’expérience.

  37. La Direction de l’ENS ne fait pas du Bellamy !

    Message de la Direction de l’ENS-PSL – 23 mai 2024, 17h
    extraits:

    C’est avec regret, mais dans le souci de préserver la sécurité des personnes et des lieux, et avec l’objectif d’aboutir à un règlement pacifique de la situation, que nous avons pris la décision de fermer le bâtiment du 45 rue d’Ulm, à compter de ce jour, et ce jusqu’à la levée de l’occupation. Seuls les élèves qui y logent sont autorisés à y entrer et des solutions concrètes pour les activités habituelles sont en passe d’être proposées.

    L’ENS-PSL, qui a toujours souligné sa solidarité avec toutes les victimes et condamné les crimes de guerre, rappelle son vœu d’une solution pacifique qui comprenne un cessez-le-feu à Gaza et une libération des otages. Elle tient à souligner le cadre de son action et de ses missions universitaires et académiques qui permet en particulier l’expression de pensées contradictoires, dans des conditions d’écoute et de dialogue. Des séminaires et conférences ont été créés, pour certains à l’initiative d’étudiants, sur la Palestine et l’antisémitisme. L’école souhaite que ceux-ci puissent se poursuivre dans cet esprit. L’École y veillera, de même qu’elle condamnera tout propos contraire à la loi. C’est ce cadre académique également qui la fait s’engager, aux côtés de PSL, à mettre en œuvre les moyens permettant l’accueil d’universitaires palestiniens ou israéliens – tel le programme Pause. De même, l’ENS encouragera l’accueil d’étudiants palestiniens et israéliens en leur assurant une aide au logement et un soutien financier.

    https://www.ens.psl.eu/actualites/message-de-la-direction-de-l-ens-psl

  38. Dugong 4 juin 2024 At 12h41
    Quand je vois ces cons d’oiseaux se précipiter sur les baies vitrées, je crois que quelque chose a merdé dans leur carte locale…
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    Chat dans une maison quand il pleut;il se poste devant la porte d’entrée et miaule pour sortir;constatant qu’il pleut assez fort,il rentre. Il traverse alors la maison et demande à sortir par l’arrière de la maison.
    Ce n’est pas très malin, n’est-ce pas ?

  39. Quelle différence entre un cloutard et un ulmite ? L’un n’était pas capable de devenir l’autre…

    Brighelli pue le seum !

  40. Brighelli, c’est l’histoire d’une disgrâce professionnelle et d’une déroute politique : il n’y a plus aucun prof en activité qui écoute l’ancien maoïste désormais vide-couilles de Blanquer.

    • Mon prochain livre s’appellera « Soleil noir », sous-titré « Itinéraire d’une boomerisation » !

  41. Tout le monde n’en a rien à carrer de ce que Brighelli raconte ! Pour preuve, l’autre jour il a recyclé une chronique qu’il avait publié six mois auparavant (Closerie des Lilas et rue Daguerre) et personne (ou presque) ne l’a remarqué… Tout le monde vient pour les commentaires et fait semblant de s’intéresser à la chronique en cours par politesse.

    • Je suis peut-être le plus désagréable de ce blog mais j’en suis le moins hypocrite ! Regardez ce pauvre Dufion qui se met à détester (silencieusement) son ancien pote parce qu’il lui a tacitement avoué qu’il le prenait pour une grosse merde… Ou abc que le commentariat bien intentionné encourage dans son naufrage romanesque, trop heureux d’assister au spectacle d’un massacre que pour ma part je trouve affligeant !

    • Tous le monde (heu… le monde, est un bien grand mot) a remarqué.
      Et cette chronique fut également déjà publiée.

      Tu n’es pas fatigué d’être en perpétuelle toupie sur Brighelli et/ou Dugong ? Que tu aies des coups de chauffe à leur endroit, personne ne te le reprocherait mais les sujets de tes commentaires sont invariablement les mêmes. Les mêmes. Les mêmes. Les mêmes. Les mêmes. Les mêm… Les m…..

      Cosy fan tutte en Juin jusqu’en Juillet à Garnier. J’dis ça…

  42. Miró à Grenoble.
    Indispensable à ceux qui ne connaissent que ses « Bleus ».

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