Alors ? « Madame le président ? » « Madame la présidente ? » « Madame le ministre ? » « Madame… »
On ne plaisante pas avec le genre : cela peut vous coûter jusqu’à 1300 euros par mois — c’est du moins ce qui est arrivé au député du Vaucluse Julien Aubert, que Sandrine Mazetier, la (vice)présidente de séance à l’Assemblée a fustigé au portefeuille parce qu’il avait opté pour l’Académique au détriment du linguistiquement correct. 1300 euros pour avoir respecté la langue, voilà qui ferait rêver bien des profs : imaginez, si vous pouviez taxer chaque élève auteur d’une impropriété… Voilà résolu le douloureux problème des salaires notoirement insuffisants des enseignants.
Soyons clairs : « Madame le président » est absolument correct. En français, « Madame la présidente » désigne la femme du président : je travaille une fois de plus en ce moment sur les Liaisions dangereuses, et Mme de Tourvel y est constamment appelée « la divine Présidente », parce que son mari, heureusement absent, est Président à mortier, comme on disait, d’un parlement régional. Noblesse de robe. Et Baudelaire mourait d’amour pour la « présidente » Sabatier, « la très chère, la très belle, l’idole immortelle », pendant que Gautier la baisait sauvagement et lui écrivait des lettres torrides — à chacun selon ses moyens. Tout comme le « Madame le ministre » que le même Julien Aubert, dix minutes plus tard, adressa à Ségolène Royal, qui ne s’en est pas particulièrement émue.
Parce qu’enfin, comme le signale avec un vrai humour Sandrine Campese dans l’Obs, « Madame la maire », parmi tant d’ambiguïtés malsonnantes, serait particulièrement mal venu — « Je vois la maire d’ici », comme dirait un kakemphaton que j’ai beaucoup aimé… La féminisation systématique voulue par les plus crétines des féministes, et par une Gauche qui n’a vraiment rien d’autre à faire que des réformes sociétales, vu que les autres sont votées à Berlin ou à Bruxelles, est une faute contre la langue. « Professeure », « auteure », et autres monstruosités peuvent, si ça leur chante, trouver un hébergement dans les colonnes du Monde, mais pas sous la souris d’un honnête homme (mince alors, je ne peux pas écrire « honnête femme » sans verser dans le quiproquo — peut-être parce que l’homme d’« honnête homme » désigne l’être humain, hé, patate !). Sandrine Mazetier est cette députée qui proposa jadis de débaptiser les écoles maternelles, parce qu’elles trouvait que l’adjectif réduisait la femme à sa fonction reproductrice. Elle a des enfants, la madame ? Ou faut-il dire « le madame », elle qui avait précédemment interpellé Julien Aubert « monsieur la député(e) »? Comme quoi donner le « la » peut désormais être une faute d’accord… Bizarre, bizarre…
Que dit la langue ? La langue dit que seul l’usage impose, et non une sous-commission des lois. Sandrine Mazetier, qui a fait une classe prépa et même une Licence de Lettres classiques, avant de dériver vers le CELSA, aurait dû l’apprendre : c’est Vaugelas qui a formulé cela le plus nettement. « L’usage est le maître de la langue », dit-il — avant de préciser que par « usage » il faut encore entendre le « bon usage », conformément à « la façon de parler de la partie la plus saine de la Cour, conformément à la façon d’écrire de la plus saine partie des auteurs du temps » — pas les journalistes qui se croient obligés de rajouter des œufs à des mots qui ne leur ont rien fait. Pour le moment, ni l’Académie ni le Larousse n’ont encore entériné « professeure » — ni le féminin de « ministre ». Valérie Pécresse, que j’ai un peu fréquentée, préférait être « madame le ministre », parce que l’expression associe une femme à une fonction, et que la fonction est neutre, d’autant plus neutre qu’elle est prestigieuse (pas de ma faute si en français le neutre se confond, morphologiquement, avec le masculin). Amis enseignants, demandez donc dans vos académies si le recteur, quand il est une femme, exige d’être appelé « madame la recteur » ou « madame la rectrice » — beurk… À Clermont-Ferrand, par exemple, Marie-Danièle Campion est appelée « madame le recteur », et elle a bien raison.
Interviewé par Atlantico sur le sujet, j’ai juste rappelé que « le vrai féminisme, celui que je pourrais revendiquer, consiste à former des hommes et des femmes, indifféremment, pour les amener au plus haut de leurs capacités afin qu’ils occupent les postes les plus éminents pour lesquels ils sont faits » et que « la politique des quotas est une absurdité sans nom : je n’ai aucune objection à avoir un gouvernement essentiellement ou totalement féminin, dès lorsque les femmes choisis seront plus compétentes que les hommes. Le vrai féminisme consiste à avoir des femmes compétentes à de vrais postes de présidents (et elles se ficheront pas mal, alors, d’être appelées présidentes), et non des guignols de sexe féminin à des postes pour lesquels elles ne sont pas faits » — vice-présidente de l’Assemblée, par exemple. Parce qu’enfin, soit le genre des mots (qui n’est pas un sexe des mots, comme je l’entends parfois) est devenu indifférent, et nous allons vers des temps troublés, soit il a été sanctifié par l’usage, même quand l’usage est arbitraire : demandez ce qu’ils en pensent à amour, délice et orgue, auxquels le même Vaugelas a imposé un changement de genre selon qu’ils sont singulier ou pluriel. Au lieu de se focaliser sur des appellations incontrôlées, les féministes feraient mieux de s’occuper des jeunes Maghrébines forcées de porter un voile. Elles feraient mieux de se battre pour que les ouvrières illettrées de Gad et d’ailleurs apprennent correctement à lire et à écrire (j’ai participé dans les années 1970 à des formations d’immigrés auxquels nous apprenions à décrypter le français, assez pour qu’ils évitent les pièges tendus dans les contrats que leur faisaient signer les patrons et les marchands de sommeil de l’époque — apparemment, ça ne se fait plus). Elles feraient mieux de se battre pour que le slogan « à travail égal, salaire égal » ne soit pas un vain mot. Bref, elles feraient mieux de se battre, au lieu de sodomiser les diptères et les lexicographes avec un olisbos législatif. Mais pour cela, il aurait fallu qu’elles soient féministes avant d’être hollandistes, et qu’elles sussent parler français. Et ça…
Jean-Paul Brighelli
Comment convient-il de nommer mââme Najat, madame la storytelleuse, madame la storytelleure ou madame le storytelleur ?
Je m’interroge.
Mââme Najat parle beaucoup d’égalité, fait du très bon storytelling mais laisse nommer à 1000 kms de chez lui un prof travailleur handicapé, ancien contractuel durant douze ans, au mépris de son handicap, moi à savoir
C’est la bataille du savoir et du pouvoir qui se donne pitoyablement en spectacle en plus des confrontations partisanes: savoir des académiciens contre pouvoir d’une assemblée qui a son propre réglement linguistique!
Encore une baisse de productivité pour la réflexion, avec ce qu’ils gagnent et tous leurs privilèges, ces députés.. pas étonnant qu’on entend parler de France qu’on abat ou de la France qui se suicide..;
Flop pour les socialistes: retenue de salaire pour ce genre de motif, ça n’est pas exemplaire pour le peuple qui vit sous la domination de chefs.
On doit se moquer allègrement de nous dans les chancelleries étrangères
et sans doute pas seulement dans les chancelleries…
Dans l’Athènes parisienne
En plein cœur de l’ecclésia
Mazetier nous fait des siennes
En changeant le le en la.
Comme au temps d’Aristophane,
Nouvelle Praxagora,
Ces messieurs elle condamne
A parler le charabia.
Bien campée sur son perchoir,
L’implacable Présidente,
Aux coquelets fait savoir
Comme il faut enfin qu’on chante.
Mes amis, levons nos verres
Aux Présidentes d’antan,
Sabatier que Baudelaire
N’appelait pas : « Président »,
De Tourvel à qui Valmont
N’enseignait pas la grammaire :
Dangereuses, leurs liaisons,
Du « le, la » n’avaient que faire.
Au temps du libertinage
On n’aurait jamais pensé
Qu’ainsi fût le bon usage
De Madame Mazetier.
Bonjour !!
On ne saurait le dire avec autant de clarté….?!!
Voilà un député qui aurait eu l’honneur de faire parler de lui dans les chaumière parce qu’il n’avait pas eu la galanterie de faire plaisir à la dame en l’appelant madame la présidente ; moi à sa place j’en eusse rajouté avec des « ma très chère présidente » par ci par là en suggérant une intimité des plus étroites …
Imaginez un Edgar Faure de la belle époque à la place du jeune député il aurait étalé toute une tirade à la louange du beau sexe … ce qui frappe surtout c’est l’indigence verbale de notre corps politique ! Leur culture se limitant à Canal plus il leur est difficile de placer quelque citation latine de bon aloi dura lex sed sex …
On peut être un excellent latiniste comme Edgar Faure et ne pas être un anti-moderne … comme vous le savez c’est lui qui en 68 dans sa fameuse loi d’orientation a reporté l’étude du latin de la 6ème à la 4ème !
Ceci dit cette dérive des études en collège n’a pas eu que des côtés positifs ; les heures libérées ont-elles vraiment été mises à profit pour enrichir les jeunes esprits ?
JPB : » Mais pour cela, il aurait fallu qu’elles soient féministes avant d’être hollandistes, et qu’elles sussent parler. »
Ce n’est pas que je veuille jouer au puriste mais il y a comme un soient qui me gênent surtout quand on le fait suivre d’un sussent!!
pareil
…un « soient « …qui me gênent…, ah bon ?
Ne serait-ce pas plutôt :
… un « soient » … qui me gêne …?! … puisqu’il n’y en a qu’un !
Quand on « ne » veut « pas » jouer au puriste …hem hem … concernant le remarquable Jean-Paul Brighelli, on prend la peine de se relire …
Voilà qui fait mal là où il se doit de l’être….?!!
Tout est dit et bien dit !
Encore une fois merci !
André Compain
Votre soient me gêne tellement que je l’ai écrit au pluriel -) !!
Un peu facile ….
Merle, le « soient » exprime un irréel du présent (j’aurais d’ailleurs dû utiliser « fussent » — mais alors, le décalage avec « sussent », plus bas, ne se sentait plus — on est déjà dans l’improbabilité : m’étonnerait qu’elles soient féministes, ces greluches !), et le « sussent » (qui est, j’en conviens, un artifice rhétorique ici, et sa présence doit beaucoup avec son homophonie avec l’indicatif présent d’un certain verbe…) est un irréel du passé : aucune chance qu’elles aient su un jour parler français.
Suis-je clair ?
Je suis peut-être bête, voire bouché à l’émeri: pour moi ce n’est pas clair. Je ne comprends pas que le » soient » puisse exprimer un irréel du présent. Et je ne vois pas du tout le sens du décalage que vous voulez introduire.
En outre, me semble-t-il, l’irréel du passé est rendu par le plus-que-parfait, et non l’imparfait, du subjonctif.
Mais vous êtes excusable. Car, tout agrégé de lettres classiques qu’il fût, Monsieur Xavier Darcos, en son temps, n’avait pas su conjuguer un verbe au passé antérieur ni, d’ailleurs, effectuer une simple règle de trois.
Pierre D. (curieuses initiales, hein…), « Dura lex sed sex » est délicieux…
Intéressant, mais comme le dit l’auteur, proche de la sodomie de diptère cet articulet…
La lecture ( épisodique) du Monde, c’est comme une préparation à la coloscopie ( les moins de 45 ans ne peuvent comprendre): ça fait chier mais ça peut être utile; lire:
http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2014/09/15/nos-6e-ne-sont-plus-evalues-par-notes-mais-par-competences_4486739_1473688.html
Vomitif: ça purge.
Et, bon appétit!
Les doigts doivent être occupés ou occuper.
Le Monde ne fait que plaider pour le deuxième terme de l’alternative où élèves et enseignants peuvent trouver des axes de convergence et une culture commune.
Au Monde, on comprend très bien ce que « dactylopygisme » * veut dire.
* y a-t-il un meilleur terme pour désigner l’exploration des fondements avec doigté ?
quel doigté? Les compétences, pour que je m’y mette c’est comme me faire lobotomiser ou accepter quelques rites de coprophagie..
JPB : Suis-je clair ?
Comme un Italien qui sait qu’il aura de l’amour et du vin.
Vous irradiez!
J’irradie rose ou j’irradie noir ?
Je m’inspirerai de Coluche pour vous répondre :
Demandez à Madame!!
» dès lorsque les femmes choisis seront plus compétentes que les hommes. »
Pourquoi » plus compétentes » et non » aussi compétentes « ?
les femmes choisis: qui ne fait pas de fautes d’émotion mais autant aller jusqu’au bout des choses puisqu’il y a citation..;
Oui, j’ai fait un copié-collé sans corriger. Mais cela peut passer pour une faute de frappe. J’en commets aussi…
Tant qu’à faire, autant prendre les meilleur(e)s. À « aussi compétentes », on compose un gouvernement à parité — c’est ce que l’on fait en ce moment, ou c’est ce que l’on veut nous faire croire.
Puisque forcément on prend les meilleurs…, autant dire qu’on prendrait des femmes aussi compétentes que les hommes. Ou alors se pourrait-il qu’elles soient meilleures que les meilleurs?
Enfer et damnation, ce serait alors la fin de notre civilisation!
Mais il n’y a que des hommes ici, pour s’offusquer ?
L’usage décide. En effet, même au XXème siècle, la femme n’existait que par son mari et la présidente était la femme du président, la pharmacienne était la femme du pharmacien, etc.
Les choses changent et que l’Assemblée veuille marquer ce fait m’apparaît comme une façon de modifier les mentalités du mâle blanc imbu de sa virilité.
Vous savez, le genre de celui qui s’était permis d’apostropher une députée avec condescendance : « Parlez pour vous, jeune fille » et s’était ainsi attiré la réponse « Dois-je vous appeler vieil homme ? ».
« la mentalité », pardon, j’ai manqué la relecture…
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/10/09/31001-20141009ARTFIG00393-madame-le-president-l-ultimatum-de-139-deputes-de-l-opposition-a-claude-bartolone.php
Fondamental débat, il est vrai, dans un pays où tout va bien.
Le malade se meurt lentement: hâtons-nous de lui enduire la face de fards pour tromper le spectateur de cette agonie.
Ce jeune député est un crétin ignorant des bons usages qui a dû grandir aux côtés de jeunes musulmans encore plus ignares mais tout aussi fiers de leur virilité qui pousse entre leurs jambes … mais chut ! ne l’ébuitez pas cela pourrait venir aux oreilles de ses électeurs les plus raffinés.
Il faut tout de même reconnaître que Julien Aubert a fait de la provocation, en bon troll, parce que ce n’est pas la première fois qu’il s’oppose à Sandrine Mazetier sur une telle question.
Un peu facile d’ » empoisonner le puits » en disant que la réaction de cette dernière est futile .
Ensuite l’argument qui consiste à dire qu’il y a toujours plus important à faire commence sérieusement à m’agacer. Dans ce cas, les quatre cinquièmes au moins de ce qui nous préoccupe en France peuvent être considérés comme oiseux au regard des conditions de vie que subissent des dizaines de millions de pauvres en Asie ou en Afrique sans parler du réchauffement climatique et d’autres problèmes écologiques. On n’entend que ça en ce moment: « Vous feriez mieux de vous occuper du chômage, du déficit budgétaire, des impôts qui augmentent, de l’insécurité, des fautes d’orthographe, etc… au lieu d’enseigner le genre, l’égalité entre les hommes et les femmes, etc… » Y en a un peu marre de toute cette sophistique réactionnaire qui essaie de censurer différentes formes de pensée.
Moi, Judith Butler et la notion de genre, si je les avais découverts il y a vingt ans, cela m’aurait peut-être permis de sauver un de mes élèves (c’était le plus intelligent de la classe) qui s’est suicidé parce qu’il se sentait femme donc monstrueux et qu’il n’avait trouvé personne à qui en parler. Depuis, je présente systématiquement à mes élèves cette fameuse théorie du genre issue de la pensée féministe pour leur montrer qu’ils peuvent éventuellement aborder ce sujet avec moi. Non, je ne suis pas sorti du sujet: j’explique pourquoi les attaques misogynes me touchent particulièrement!
Judith Butler ? La femme de Rhett ? La scarlette du genre ?
Cette histoire entre Mazetier et Aubert, c’est celle d’un couple qui se déchire.
…découvertes il y a vingt ans…
Plusieurs articles aujourd’hui sur Boulevard Voltaire consacrés à l’éducation nationale ; je me suis permis quelques commentaires !
« Pendant le plus clair de l’histoire des hommes et de la civilisation ce sont les parents qui ont exploité les enfants ; aller dans des endroits sous développés en Inde ou encore en Amérique du Sud sans parler de l’Afrique et vous verrez la force brute des enfants exploitée dans le travail forcé par leurs parents.
C’est un phénomène très récent qui permet aux parents occidentaux de surprotéger leurs enfants jusqu’à 25 voire 30 ans !
Donc ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain si je puis dire ni l’adolescent sur l’autel des fantasmes régressifs ! »
Peut-on savoir si on pouvait sauver un élève du suicide??? C’est une question qui regarde l’équipe pédagogique, l’établissement, l’institution mais à mon sens, pas l’individu. Si on a des enfants issus des grossesses et éducations en tous genres- on peut imaginer que ça se fera un jour- aura-t-on les connaissances psychologiques pour leur faire cours?
J’ai écrit « peut-être permis de sauver… ». En tout cas, dans la lettre qu’il a laissée à ses parents, il disait bien qu’il ne savait vers qui se tourner.
Aucun signe ne laissait présager qu’il allait commettre cet acte. Je ne vois pas en quoi l’institution aurait pu y faire quelque chose. Les directives ministérielles sur l’éducation sexuelle ne sont déjà pas respectées dans la plupart des établissements…
Aujourd’hui, je fais de la prévention, pour ainsi dire, en montrant que je suis ouvert sur le sujet.
Les délires langagiers de ces « féministes » (SIC) rappellent les excès des jacobins pendant la révolution française : changeons le nom des mois, des saisons, des villes, car quand Bourg-la-Reine sera devenu Bourg-l’Egalité on aura vaincu les monarchies ( même si les armées prussiennes marchent sur Paris…)
Ces querelles byzantines sont affligeantes et desservent grandement la cause qu’elle prétendent défendre. Quant au voile, le discours officiel est désormais que c’est l’expression de la liberté de la femme. (cf l’affaire d’Aix) La messe est dite…
Ce message ayant été censuré par le Point je me permets de vous l’envoyer via votre blog :
C’est votre droit de penser que le voile est une aliénation.
En revanche j’ai le droit de ne pas croire à vos inepties !
J’ai bien peur que cette étudiante voilée de science po ne vous mouche comme M. Bianco vous a mouché dans sa réponse, et
vous montre qu’elle a tout son libre arbitre !
Que pensez-vous du voile des bonnes soeurs ?
diriez-vous de la même manière qu’elles portent « les signes extérieurs de soumission aux diktats de l’intégrisme » ?
Votre discours n’est qu’amalgame, tout y passe le tchador, la burka, les kurdes, le jihad en Syrie.
M. Bianco vous a mouché dans sa réponse.
Il a pris de le temps de répondre à un inculte doublé d’un intolérant.
Je crois qu’il avait meilleur chose à faire que de vous répondre !
Vous êtes dites-vous « l’un des échos de la vraie France » ? Rien que ça !
La où vous avez raison c’est que vous faites bien partie des Finkielkraut, Onfray, Badinter, Zemmour, Lévy (Élisabeth)
tous connus pour leur islamophobie.
Je comprends mieux !
Le voile est le symbole de la pudeur et de la pureté de l’âme !
Effectivement il ne peut que faire horreur aux amateurs du libertinage tels que vous.
Seuls les êtres les plus pervers et les plus vils se livrent à ce genre de pratiques.
Bonsoir,
« Soyons clairs : « Madame le président » est absolument correct. En français, « Madame la présidente » désigne la femme du président : je travaille une fois de plus en ce moment sur les Liaisions dangereuses, et Mme de Tourvel y est constamment appelée « la divine Présidente », parce que son mari, heureusement absent, est Président à mortier, comme on disait, d’un parlement régional. Noblesse de robe. »
===> Sachant que nous sommes au XXIème siècle, que les mœurs ont changé, […], comme l’a élégamment fait remarquer RoadRunner, ces appellations masculinistes sont obsolètes.
« Pour le moment, ni l’Académie ni le Larousse n’ont encore entériné « professeure » — ni le féminin de « ministre ». Valérie Pécresse, que j’ai un peu fréquentée, préférait être « madame le ministre », parce que l’expression associe une femme à une fonction, et que la fonction est neutre, d’autant plus neutre qu’elle est prestigieuse (pas de ma faute si en français le neutre se confond, morphologiquement, avec le masculin). »
===> L’allemand a son neutre, véritable.
Le français en est totalement démuni.
Donc, le masculin ne peut pas remplacer le féminin.
Et libre à vous de suivre (ou non!) à la lettre les recommandations des fossiles siégeant à l’académie.
« Le vrai féminisme consiste […] »
===> Il n’existe ni « vrai féminisme » ni « faux féminisme ».
Vous nous servez là du machisme tout droit sorti des temps obscurantistes.
« les féministes feraient mieux de s’occuper des jeunes Maghrébines forcées de porter un voile. Elles feraient mieux de se battre pour que les ouvrières illettrées de Gad et d’ailleurs apprennent correctement à lire et à écrire (j’ai participé dans les années 1970 à des formations d’immigrés auxquels nous apprenions à décrypter le français, assez pour qu’ils évitent les pièges tendus dans les contrats que leur faisaient signer les patrons et les marchands de sommeil de l’époque — apparemment, ça ne se fait plus). Elles feraient mieux de se battre pour que le slogan « à travail égal, salaire égal » ne soit pas un vain mot. Bref, elles feraient mieux de se battre, au lieu de sodomiser les diptères et les lexicographes avec un olisbos législatif. »
===> Elles font tout cela à la fois.
Pour s’en rendre compte, il suffit de s’y intéresser de plus près.
La langue évoluant, la société suivra (aux dépens de l’académie, à mon grand plaisir!).
Très respectueusement.
« La langue évoluant, la société suivra ». Oui, en 1984, sans doute…
Non, à chaque instant de l’existence.
Ah, ça sort du bois…
1. à RD Thom : le féminisme a régressé pratiquement depuis la fin du XVIIIème. Il y a mille fois plus de liberté dans l’attitude de Merteuil (ou de la Juliette de Sade) que dans tous les discours stéréotypés des féministes modernes.
2. A Othmane 92 : « Le voile, symbole de pudeur…
Manque de culture : je vous ferai un cours un de ces quatre sur l’érotologie arabe classique. En attendant, relisez les 1001 nuits. Parce que pour le moment, vous n’êtes pas au niveau.
» … tous les discours stéréotypés des féministes modernes. »
Il y a féminisme et féminisme. Il ne faut pas les mettre tous dans le même sac. Le féminisme pro-sexe rejoint celui que, sans doute , vous prêtez à Sade.
Quant à celui de Merteuil, il me semble quand même proche du féminisme revanchard, celui des discours stéréotypés et hystériques.
Quant au voile musulman, avant-hier, sur Arte, dans l’émission Metropolis, une artiste finlandaise qui peignait des femmes en burka, expliquait que pour elle, le voile ou la burka expriment un rejet de la marchandisation du corps de la femme donc le désir d’une libération..
Ce qu’il y a de bien dans le voile, c’est qu’il a de multiples fonctions…
C’est oublier un peu vite les Suffragettes et la libération des mœurs post-soixante-huitarde…
et la fonction du voile dans le film de Leos Carax, Holy Motors, film dérangeant certes, c’est quoi?: dans une scène, un vaurien moustachu Mr. Merde, enlève un mannequin ( joué par Eva Mendes) , l’emmène dans les égoûts, transforme sa robe en une sorte de Niqad, et finit par s’endormir près d’elle, sexe érigé.
erratum: niqab
Ah ah ! les panzers du calcif sont de sortie et Maîtresse Merteuil la Grenadier Frau va exploser les blindages ! Tous aux abris … je veux dire tous aux voiles !
L’amour c’est la continuation de la guerre par tous les moyens dont les civils disposent ! A l’assaut les péquins du sexe …
« Quant au voile musulman, avant-hier, sur Arte, dans l’émission Metropolis, une artiste finlandaise qui peignait des femmes en burka, expliquait que pour elle, le voile ou la burka expriment un rejet de la marchandisation du corps de la femme donc le désir d’une libération.. »
La Finlande, combien de burkas ?
Il y a deux ans, une classe de seconde, majoritairement féminine est confiée à mes bons soins. Une fois passé l’effet rock and roll des premières semaines, ( je ne suis pas dans ce qu’on appelle un bon lycée ), je finis par dompter ces demoiselles bien bruyantes et on se met à faire un vrai travail sur la littérature. Et ça marche, ça marche même plutôt bien. Elles se mettent à lire, elles me demandent de leur prêter des romans, des mises en scène de pièces classiques.
Et lorsque je leur projette Le Cid dans une belle version qui laisse une grande part au flamenco, je vois la petite S…la larme à l’oeil qui en redemande tant et plus. Elle écrit de mieux en mieux. Elle lit beaucoup plus, entre le ménage de la maison et les petits frères et soeurs dont il faut s’occuper.
L’année se passe. La petite S évite de justesse le mariage précoce et forcé dans un de ces beaux pays ensoleillés.
Elle résiste malgré la peur du père, des frères et le ressentiment maternel. Les petites copines serrent les rangs, la soutiennent.
Ouf ! La littérature et le reste semblent avoir gagné.
Eclatement des classes à l’issue de la seconde. La petite S…se retrouve un peu seulette. Brusquement, changement de lycée. Plus de nouvelles.
Puis, un faire part de mariage me parvient via les copines à la sortie d’un cours. Je regarde, je lis et ne comprends pas. Cette fois, ce sont mes élèves qui me font l’explication de texte : il y a un mariage pour les femmes et un pour les hommes. Ah, bon? Ah, bon ! Tiens !
Rentrée.
Et vous avez des nouvelles de la petite S ?
Non, plus rien. Plus moyen de lui téléphoner,plus de numéro de portable, disparue des réseaux sociaux, plus de trace d’elle sur internet. Elle ne va plus au lycée. En fait, on l’a juste aperçue dans le bus, mais, il faut qu’on vous dise, Madame, elle était …
Elles n’ont même pas osé prononcer le mot, elles ont juste esquissé un geste pour me faire comprendre qu’elle était voilée des pieds à la tête.
Elle n’avait pas 18 ans, la petite S et elle aimait bien montrer à ses copines ses petits tee-shirts neufs.
Elle n’aura jamais son bac, elle n’aura pas de boulot, elle a perdu ses copines, sa vie de lycéenne, ses joies de gamine.
Lui aura-t-on laissé le bouquin que je lui avais offert ?
Sanseverina, que voulez-vous montrer par cette histoire? Feriez-vous partie de ces féministes qui veulent remettre en cause l’ordre patriarcal?
Vous ne comprenez pas, Ava?
La littérature peut changer le monde, en délivrant les esprits de l’obscurantisme religieux (surtout quand ce dernier devient, malheureusement, politique).
Je vous conseille de lire (de nouveau) « Le Cercle des Poètes disparus », de N.H. KLEINBAUM.
Sanseverina, un lien pour vous: http://www.marianne.net/Lettre-ouverte-au-monde-musulman_a241765.html?preaction=nl&id=5930976&idnl=27207& .
Très respectueusement.
Je plaisantais…
Au contraire, j’approuve tout ce qui peut affaiblir la domination masculine et en particulier la lutte contre l’obscurantisme religieux, qu’il soit d’origine musulmane ou d’origine chrétienne.
Même si l’un est beaucoup plus barbare que l’autre, ils ont de nombreux points communs.
Ecrasons l’infâme!
Othmane_92:
merci de souffler sur nos braises: vous ravivez un feu ancestral. Qui s’y frotte s’y brûle.
La nudité n’est pas toujours ce que l’on pense … plutôt que que de faire une fixette sur vos vêtements, changez vos arrières-pensées !
Dans la Royale, on a les grades de « premier maître » et « maître principal » qu’il conviendrait de féminiser au plus vite…
Ma préférence va cependant à « Sapeuse pompière » car pour les « Prud’femmes » je suis sceptique et ce alors même que les « sages-hommes » doivent se soumettre à une réserve de circonstance… Bientôt ils exigeront le féminin de “con”…
La désislamisation c’est la désincarcération des esprits ! Cela passe notamment par l’abandon d’un machisme vain et insipide qui sépare les hommes des femmes.
J’ai trouvé une solution pour la querelle sémantique au perchoir de l’Assemblée !
Le député aurait dû l’appeler « Mon Chou » genre tout à fait neutre et indéterminé.
L’Académie française a remis les pendules et le genre des mots à l’heure :
http://www.lefigaro.fr/livres/2014/10/15/03005-20141015ARTFIG00163-feminisation-des-noms-la-mise-au-point-de-l-academie-francaise.php
Renée-Pélagie nous est racontée par Jean Lebrun et Michel Delon.
On en reste médusé.
http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-lhistoire-madame-la-marquise-de-sade
J’ai aussi trouvé du plus parfait ridicule les proportions gargantuesques données à l’incident en un lieu où, ou tout au moins, on devrait plus se préoccuper du fond que de la forme…
Du plus parfait ridicule aussi parce que ce n’est évidemment pas en « féminisant » le genre des mots à marche forcée que l’on fera avancer les choses en matières d’égalité entre les un(e)s et les autres…
Ceci dit, les contempteurs de Mme Mazetier qui en appellent à nos bien aimés académiciens, ne doivent pas oublier que, selon ses propres statuts, l’Académie Française a pour fonction de « […] Travailler avec tout le soin et toute la diligence possible à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences. »…
Fonction qui, par extension naturelle, se décline en missions, parmi lesquelles l’établissement du fameux Dictionnaire de l’Académie Française dont d’aucuns se gaussent de ne le voir jamais achevé, les cons, prouvant ainsi que justement ils n’ont rien compris du principe même de ce dictionnaire.
Et pourtant, ce n’est pas faute d’entendre l’Académie elle-même répéter à l’envie que son rôle est uniquement de « constater, de recueillir et de normaliser les usages… »
Le travail de l’Académie est donc sans fin et ce n’est pas pour rien que ce sont des immortels qui se voient confier cette inlassable tâche… Parce que les hommes en vert ne créent pas la langue ex-nihilo et selon leur bon vouloir… Ils n’érigent pas tout de go et pour de bon un ensemble de règles immuables. Ils ne se comportent pas comme ces lexicographes qu’Ambrose Bierce brocardaient comme de douteux personnages qui, sous prétexte d’enregistrer un certain niveau dans l’évolution d’une langue, faisaient ce qu’ils pouvaient pour en stopper la croissance, en corseter la souplesse…
A contrario, nos Académiciens ne font que suivre les évolutions tourmentées des usages en matière de langage, constatant que ledit langage est un fleuve au cours tumultueux qui, pour avoir une source lointaine, n’en a pas moins aucun estuaire connu, point d’océan dans lequel il se jette, point de fin en somme… Juste quelques canaux, écluses, barrages et autres ouvrages d’art pour essayer de le domestiquer… Vaille que vaille et tant mal que bien…
Ainsi, dans le choix du genre de l’article dont je souhaite faire précéder une fonction, je peux vouloir avoir… le choix justement…
Je peux opter pour le strict respect des normes actuelles, d’aucun diront des dogmes, en vigueur, je peux aussi vouloir être, en quelque sorte, en avance sur de futures normes qui, un jour ou l’autre, se conformeront aux usages si d’aventure ces tendances à la féminisation venaient à se confirmer…
Bonjour,
« J’ai aussi trouvé du plus parfait ridicule les proportions gargantuesques données à l’incident en un lieu où, ou tout au moins, on devrait plus se préoccuper du fond que de la forme… »
===> Les deux vont de paire…
« Du plus parfait ridicule aussi parce que ce n’est évidemment pas en « féminisant » le genre des mots à marche forcée que l’on fera avancer les choses en matières d’égalité entre les un(e)s et les autres… »
===> Justement, si (cela constituera un énième pas en avant).
« Fonction qui, par extension naturelle, »
===> « culturelle » serait plus juste…
« Je peux opter pour le strict respect des normes actuelles, d’aucun diront des dogmes, en vigueur, je peux aussi vouloir être, en quelque sorte, en avance sur de futures normes qui, un jour ou l’autre, se conformeront aux usages si d’aventure ces tendances à la féminisation venaient à se confirmer… »
===> Nos ami-e-s québecoises-e-s sont bel et bien « en avance ».
Cf. http://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/officialisation/linguistique/feminisation.html
Très respectueusement.
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