Fin août, nous avons fêté le 2500ème anniversaire de la bataille des Thermopyles…
« Nous » ? Qui, nous ? Ceux pour qui Léonidas n’est pas seulement une marque de chocolats ? Ceux qui se souviennent que 300 Spartiates et 700 Thespiens moururent pour donner du temps aux Grecs, et sauver l’Europe d’une invasion majeure — comme Don Juan d’Autriche l’a sauvée à Lépante, comme Nicolas de Salm en 1529 et Jean III Sobieski en 1683 la sauvèrent devant Vienne des ambitions turques ? Qui s’en souvient ?
Personne, dirait Konrad Liessmann, dont l’essai argumenté paru cet automne, la Haine de la culture, explique en détail la façon dont notre civilisation entière, en dégradant l’Education, a remplacé la Culture par l’acquisition de « compétences » qui ruinent l’être même de l’Europe. Que le sacrifice de quelques hoplites (des quoi ?) ait inspiré les défenseurs d’Alamo face aux Mexicains ou les soldats britanniques qui se battirent à Rorke’s Drift (où ça ?) contre des hordes de Zoulous, peu nous chaut (du verbe défectif chaloir…). « S’il nous arrivait de croiser le chemin d’une personne cultivée au sens classique du terme, il est probable que cela provoquerait chez nous une certaine irritation, car elle incarne précisément tout ce dont le discours actuel sur l’éducation ne veut plus entendre parler », dit fort bien l’auteur.
Qu’Eric Zemmour — qui a l’un des premiers signalé le livre de Liessman — passe pour un homme cultivé auprès de ses thuriféraires (ses quoi ?) donne la mesure de la dégradation de la notion. Eric, ne m’en veux pas, mais George Steiner, disparu en février dernier, était réellement un homme cultivé. Le dernier, peut-être. Nous, nous surfons sur des bulles de savoir — et sur un océan d’ignorance.
À vrai dire, s’il en reste, les gens cultivés se cachent, et ils font bien. Ils n’ont plus aucun rôle à jouer dans une civilisation qui a réduit comme peau de chagrin (lis donc Balzac, hé, patate !) l’enseignement du latin et du grec, et remplacé les savoirs par des savoir-faire (triomphe indiscuté de l’utilitarisme à la Bentham) et désormais des « savoir-être » : « faire groupe », avoir des soucis écologiques (je mets au défi nos écolos modernes qui bêlent après un référendum de me donner l’étymologie du mot), faire le ramadan par solidarité, et passer un Bac de couch potato, voilà des compétences modernes indispensables.
« Ils vont, ils viennent, ils trottent, ils dansent »… Des vrais savoirs, nulles nouvelles, comme disait à peu près Montaigne — qui a disparu des programmes et des ambitions des enseignants : trop dur !
On se souvient (mais non, on ne s’en souvient pas !) que dans la Crise de la culture (1968) Hannah Arendt analysait déjà la façon dont la culture était éparpillée désormais en unités de consommation par notre civilisation des loisirs. Mes étudiants sont persuadés qu’à la fin de Notre-Dame de Paris, Esmeralda épouse le beau Phébus tandis que Quasimodo fait des bonds de joie. La lecture de la pendaison de la jeune femme et le rapt de son cadavre par l’illustre bossu n’ont pas suffi à les convaincre : Disney avait forcément raison sur Hugo — qui d’ailleurs n’est pas cité au générique du dessin animé. Et 1831, c’est loin. 1996, ça leur parle davantage, leurs parents envisageaient sans doute de les engendrer. L’Histoire s’est fondue dans une absence épaisse, comme dit Valéry (qui c’est, cui-là ?).
La culture littéraire, dit Liessmann, est une « provocation ». Précisons bien — à l’usage de mes collègues les plus frais — qu’« on ne peut se prétendre cultivé après avoir lu cinq romans et trois nouvelles » : en revanche, « celui qui, dans le cadre d’une analyse critique, serait en mesure d’établir un lien entre Winnetou [le héros de Karl May] et Hegel, ou entre Harry Potter et Martin Heidegger, se rapprocherait davantage de l’idée de la culture littéraire, fondée sur le principe qu’il y a des livres sans lesquels le monde et les hommes qui y vivent seraient à tous égards plus pauvres. » Beati pauperes spiritu, disent les croyants et les utilitaristes. Bienheureux les pauvres en esprit — ils ne posent pas de questions.
Les « apprenants » (sans doute faut-il désormais entendre « ceux qui apprennent quelque chose à leurs maîtres », comme le dit si bien un certain Frédéric Miquel, ex-prof de LEttres devenu — forcément — IPR) sont invités à s’exprimer, et non plus à poser des questions. Le dialogue autrefois visait à approfondir une notion, il ne rime aujourd’hui qu’à confronter des idées reçues, étant entendu que les lieux communs des élèves ont le même poids que la parole de l’enseignant. Triomphe de la pédadémagogie. Mort d’une civilisation qui fut celle du livre — cet objet de papier qui périclite. « Tous les pays qui n’ont plus de légende / Seront condamnés à mourir de froid », disait très bien Patrice de la Tour du Pin. La « légende », c’est étymologiquement ce qui doit être lu — mais qui lit encore ? Il y a tant de séries sur Netflix…
Surtout qu’il ne suffit pas de lire, c’est-à-dire de consommer des mots. Il faut s’en saisir, de façon à ce qu’ils vous transforment. « Le lion est fait de mouton assimilé », disait Valéry. Mais le fast-food « culturel » répugne aux digestions lentes. On a désappris la notion même d’effort aux élèves. Ils veulent des enseignants la même chose que ce qu’ils mangent — du pré-vomi.
Et, surtout, aucune interruption de leur sieste. Une collègue il y a quelques jours s’est fait rabrouer par une élève parce qu’elle parlait trop fort, ce qui l’empêchait de sommeiller, entre deux coups d’œil sur son portable.
Qu’il y ait eu un complot pour en arriver là, rien ne le prouve, nos dirigeants ne sont au mieux que des demi-habiles. La vérité, c’est qu’une civilisation entière pourrit, et que l’école fut l’interstice par lequel est entré le ver.
Ce qui nous manque pour lire, disent les imbéciles, c’est le temps. Pas même : c’est l’otium, explique Liessmann. L’espace de loisir, le temps libre. Nietzsche dès 1882 (dans le Gai savoir) note avec sagacité : « On a déjà honte de se reposer : passer du temps à réfléchir cause presque des remords. On pense avec la montre à la main, comme on déjeune. » Nous ne savons plus nous détacher. Or, la culture s’insère dans les failles de nos activités. Mais quand nous ne travaillons pas, nous nous divertissons : ceux qui nous gouvernent veillent bien à ne pas nous laisser un instant de vacuité. Un élève doit être sans cesse « en activité ». En vérité je vous le dis : l’école à l’ancienne produisait de grandes plages d’ennui, et c’est dans cet ennui que s’insinuait paradoxalement la culture. Les enfants aujourd’hui tannent leurs parents en demandant sans cesse « qu’est-ce qu’on fait ». Ils n’ont même pas l’idée de réfléchir, rêver, penser par eux-mêmes. Se bâtir des mondes.
Je ne vais pas vous résumer entièrement un livre passionnant, irrésistible et déprimant. L’auteur appelle à de nouvelles Lumières — ou, pour parler sa langue puisqu’il est Autrichien, une nouvelle Aufklärung. Pour l’instant, il manque deux éléments pour que se produise cette renaissance : les hommes, et la volonté. Nous avons créé notre propre soumission, nous déplorons, de loin en loin, la baisse de niveau des élèves, puis nous retombons dans les tracas du quotidien, que la télévision alimente — car les soucis diffusés sur les chaines d’information font désormais partie de la panoplie du divertissement dans lequel nous nous abrutissons. Jusqu’à ce que des Barbares nous délivrent du souci même d’exister.
Jean-Paul Brighelli
Konrad Paul Liessmann, la Haine de la culture, Armand Colin. Moins de 20€.
Bien !
Merci ….
Mon mal vient de plus loin … la haine de toute culture dans l’éducation nationale est quasi-irrationnelle ! C’est une religion du nihilisme … ou de la table rase comme l’on préfère !
https://resistancerepublicaine.com/2020/12/31/blanquer-veut-que-nos-enfants-apprennent-larabe-a-lecole-mais-refuse-quils-etudient-la-bible/
Les contes bédouins sont semblables aux contes hébreux: un ramassis de superstitions grotesques.
Je crois que pour enseigner une culture pleine et entière – satisfaisante pour le corps comme pour l’esprit – pour l’âme et la matière, il faut développer deux qualités essentiellement antinomiques :
– L’esprit d’analyse
– L’esprit de synthèse
Etre capable de décortiquer le fait culturel puis ensuite le reconstituer comme objet-en-soi ayant sa propre beauté.
La vision analytique est forcément destructrice, la vision synthétique est forcément globale – mais l’une et l’autre sont indispensables au développement de l’esprit adulte.
Ainsi, les nouvelles élégances de l’ironie décapante consistent à souligner lourdement les allusions culturelles les plus élémentaires, crainte qu’elles ne soient pas reconnues — ou manière de flatter le public ayant encore un peu de mémoire (Gautier avait exposé le procédé, cher à Scribe).
Apparemment, « The Closing of the American Mind » (« L’âme désarmée ») n’a plus le moindre lecteur, qui a rejoint, sur les étagères de pourpre où dorment les bons livres morts, « La grande implosion » de Thuillier ou encore les textes de Mandosio, Bodinat, Semprun (Jaime, pas Jorge)…
(Dans ce cimetière des meilleurs, aucune production de Jeando ou d’un Steiner blessé de n’être au mieux qu’un relais — un prof’ — et non un Kojève, alors que moins envieux et surtout plus lucide sur ses capacités, il aurait plutôt regretté de n’avoir écrit ni « The Sleepwalkers » ni « The Gladiators ».)
Chez les intellectuels comme chez les commerçants, on aime les nouveautés ; il faut bien vendre, puisqu’il faut bien que tout le monde vive — on peut toutefois n’en voir pas la nécessité.
La très haute culture sera bien défendue et illustrée par des « étudiants » qui en sont encore à découvrir le pire Hugo (ou à écrire d’admirables et émouvantes lettres de reconnaissance à leurs enseignangnants), et par des journalistes jouant les érudits avec le bagage d’un élève d’hypokhâgne touristique ou d’un pigiste du Figagaro des maudites années 80 : « […] les thèmes de son ouvrage évoquent des auteurs français bien connus : le Finkielkraut de « La Défaite de la pensée » ou le Régis Debray de « L’Éloge des frontières ». »
Heureux Grousset, qu’on mentionne parce qu’on vient seulement de le découvrir à la faveur d’une réédition — et parce qu’on doit renvoyer l’ascenseur du service de presse gratuit (le grand Bainville a un peu trop servi). Heureux Cerise qui passe pour un grand subversif parce que plus personne ne lit Censor — quant à écrire avec la même hauteur… L’image dans le tapis se verra immédiatement. Fin du bonheur de l’allusion subtile.
Seule consolation dans le grand désastre : on ne fera plus renaître des Spartiates, des Sudistes, des Athéniens, des Romains. Très bientôt, tous unis dans l’abjecte soumission à la barbarie, qu’elle soit technicienne (je n’ai pas dit : savante) ou inculte. « A Néanderthal, on ne lit pas » (voir infra) ; sous certaine domination théocratique primaire, non plus. « Et on se venge du luxe ; ceux qui ne savent pas lire déchirent les livres ; d’autres cassent, abîment les statues, les peintures, les meubles, les coffrets, mille délicatesses dont ils ignorent l’usage et qui, à cause de cela, les exaspèrent. »
Judicieux rappel que celui-ci :
« Tous les pays qui n’ont plus de légende
Seront condamnés à mourir de froid… »
Récemment, M’sieur JPB révélait une brève passion pour la science-fiction ; il se souviendra peut-être d’une nouvelle de Robert Silverberg intitulée « After the myths went home » (a.k.a. « Quand les mythes sont repartis »), qu’on trouve ici :
https://www.baen.com/Chapters/9781618249210/9781618249210___3.htm
La présentation de Baen Books est honnête, qui dispense d’en rédiger une autre :
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In spite of our modern pretense of cooled-out logical pragmatism and think-tank rationality, we still need myths. In fact, in a world where most of the age-old props — religion, morality, tradition, culture, family — have been knocked out from under us we may need them more urgently than ever. Denied the traditional gods and heroes and demons of the past, we instinctively endeavor to replace them with a pantheon of our own devising, rough-hewing our myths out of whatever archetypical material comes most readily to hand : JFK, Evel Knievel, Jaws, Marilyn Monroe, the Beatles, James Bond, and the Godfather.
Here Hugo- and Nebula-winner Robert Silverberg — SF’s most acidulous and elegant satirist — examines an effete future society that has forgotten the value of myth, although they are able to crank out gods and heroes to order in any desired quantity, a society that has made the possibly fatal mistake of confusing the substance with the show. »
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La fin est terrible, qui sonne le glas de l’Occi… du genre humain nouveau, fait de médiocres et de domestiqués, face aux envahisseurs, aux barbares et à leurs complices (oligarques et autres curés de la bienpensance) :
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« You should have kept us, » Cassandra said. « People who have no myths of their own would do well to borrow those of others, and not just as sport. Who will comfort your souls in the dark times ahead ? Who will guide your spirits when the suffering begins ? Who will explain the woe that will befall you ? Woe ! Woe ! »
« The woes of Earth, » I said gently, « lie in Earth’s past. We need no myths. »
Cassandra smiled and stepped into the machine. And was gone.
And then the age of fire and turmoil opened, for when the myths went home, the invaders came, bursting from the sky. And our towers toppled and our moons fell. And the cold-eyed strangers went among us, doing as they wished.
And those of us who survived cried out to the old gods, the vanished heroes.
Loki, come !
Achilles, defend us !
Shiva, release us !
Heracles ! Thor ! Gawain !
But the gods are silent, and the heroes do not come. The machine that glittered in the Hall of Man is broken. Leor its maker is gone from this world. Jackals run through our gardens, and our masters stride in our streets, and we are made slaves. And we are alone beneath the frightful sky. And we are alone.
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Toute ressemblance… etc.
Qu’invoqueront les derniers Occidentaux avant de disparaître sous le nombre, triste bétail anéanti par les équarisseurs masqués ou par les infra-humains leucodermophobes ? Les « droidlom » ? Les « valeurs » de la république ? La CEDH ? Ursula ? Finkie ? Les super-crétins diversitaires de chez Marvel ou DC ?
Note sur l’immense érudition contemporaine : M’sieur JPB avait écrit un honnête billet intitulé « Enseigner masqué », disant son opposition à la mascarade imposée par l’édunat. Constat arrêté après plus de 100 commentaires sur le site du canard (qui ajoutait un point d’interrogation au titre, sans doute pour faire subtil) et plus de 300 commentaires sur « Bonnet d’âne » : un seul pour mentionner la devise de Descartes (et encore, peut-être grâce à Google). Personne pour faire ce mot facile, évident, approprié : « Larvatus doceo », « J’enseigne masqué ».
De mon vivant, un élève de troisième y aurait pensé.
Un des plus brillants essais de Wilde s’intitule « Le déclin du mensonge » (« The Decay of Lying ») ; notre grande époque aura vu, elle, le déclin des humanités — chez les littéraires comme chez les savants. Fin de la finesse, fin de la géométrie.
Le désert de la pensée et de la culture est prêt pour accueillir les pensée et culture du désert.
« Personne pour faire ce mot facile, évident, approprié : « Larvatus doceo », « J’enseigne masqué ».
Je crois que vous vous trompez, que le jeu de mots a été fait par un commentateur.
Exact.
C’est ici:
https://blog.causeur.fr/bonnetdane/enseigner-masque-003142#comment-374979
Un plaisir de vous lire !
Je tiens à féliciter M. Jean-Pierre Brighelli qui nous livre des chroniques décapantes, gratuitement et bénévolement.
Continuez en 2021, jeune homme !
Il y a une métrique que j’aimerais bien connaitre :
La fréquentation du site Bonnet d’âne, France et étranger, et sa comparaison avec la fréquentation du Café pédagogique.
Et salut à la mère de la sorcière-bien-aimée qui toujours fidèle au poste malgré son grand-âge peste toujours contre son gendre le mortel béotien !
Salut à toi Endora Moriarty et mauvais balai comme pour tous les ans ! Ouste ..
Jean-Paul !
C’était pour voir si vous dormiez
Il vaut mieux s’appeler Jean-Paul que Jean-Jacques et faire des Confessions de tous ses échecs, ratages, et déconvenues sentimentales.
Toujours en forme, Jean-Paul, ça fait plaisir.
Nietzsche, oui, bien sûr… Mais le mal est identifié bien avant lui… La Bruyère note bien, dans le chapitre « Du mérite personnel » : « Il faut en France beaucoup de fermeté et une grande étendue d’esprit pour se passer des charges et des emplois, et consentir ainsi à demeurer chez soi, et à ne rien faire. Personne presque n’a assez de mérite pour jouer ce rôle avec dignité, ni assez de fonds pour remplir le vide du temps, sans ce que le vulgaire appelle des affaires. Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom, et que méditer, parler, lire, et être tranquille s’appelât travailler. » Et Cicéron parlait déjà de la nécessité d’un _otium cum dignitate_ pour la formation du philosophe, d’un « loisir sans opprobre »…
Et voici une phrase de l’IPR que vous citez dans l’article : « En classe préparatoire, les élèves peuvent contribuer à ce que le professeur acquiert un surcroit de formation. »
On voit par cette phrase admirable qu’il n’y a pas qu’en prépa qu’un professeur gagnerait à savoir écrire…
Content de vous lire…
Vous voulez savoir à quoi ressemble Endora Moriarty ?
https://www.google.fr/search?q=endora&sxsrf=ALeKk03MjAJRwtrmm__OrFWJ2VeH0rk8Uw:1609434546276&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwjV0a3z2vjtAhUJJBoKHeGeCEwQ_AUoAXoECA0QAw&biw=911&bih=438
très funeste fut cette année 2020… et de tout coeur avec vous, JPB, qui avez vu partir des figures qui vous étaient chères ;
beaucoup d’appréhension pour 2021 ; mais avec vos excellentes chroniques, et l’ensemble des bonnets d’âne, je ferai face ! – du moins, j’essaierai ;
dernière magnifique formule retenue – qui m’était évidemment inconnue – : « le lion est fait de mouton assimilé » ;
« plus j’ai lu, plus je comprends et je prends conscience qu’il y a beaucoup de choses que je n’ai pas lues et que je n’aurai peut être jamais l’occasion de lire » (K P Liessman) –
j’en suis à peu près à la moitié des textes ; un véritable artiste du langage, cet essayiste ;
j’ai particulièrement apprécié « connais ton selfie ! » et « mille mains » : un véritable et superbe hymne à la main, à la « patte » ! il est impératif que les « habiletés manuelles de tout type » repartent à la conquête du monde…
deux dernières remarques (triviales) :
. infamie que d’avoir baptisé Léonidas des chocolats aussi gras (et mauvais) – Belgitude
. et in fine : « jusqu’à ce que les Barbares…»… – en tout cas pas les Ta(r)tares et leurs steaks à cheval, forcément inconnus de la majorité des apprenants.
see you all in 2021 !
ou plutôt read you all !
Ma vision de la France, demain matin, tiendra à deux chiffres :
– Combien de voitures brûlées — mais officiellement, il n’y en aura pas, comme chaque année.
– Combien de dénonciations pour soirées à plus de six…
Ou si vous préférez :
Sommes-nous proches du chaos ? Sommes-nous proches de la barbarie ?
Les Nantais, prévoyants, ont anticipé.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-a-malakoff-plusieurs-voitures-brulees-avant-meme-la-saint-sylvestre-dfccf5c6-4b5e-11eb-a111-da0aecdc1238
Abcmaths est dans mon viseur, et ça va le décoiffer, bientôt …..
Pfff… Ça s’appelle l’assimilation ! Les feux de la Saint Jean, tout ça…
Et comme d’habitude, aucun journaliste ne s’interrogera sur la dimension djihadiste de ces incendies de voitures.
Il faut admettre que tout n’est pas exactement de la faute de l’enseignement !
Je connais assez bien la musique classique qu’on appelle aussi musique savante ou encore, traditionnellement, grande musique pour la différencier de la musique de variété ou populaire (la pop, le rock, le jazz etc).
Citez-moi une seule oeuvre de musique savante des trente dernières années qui soit devenue un classique du genre ? Pas dix, non, une seule !
On continue certes à produire de la musique de conservatoire mais elle n’a plus de public ! Elle s’est isolée dans une magnifique tour d’ivoire à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes je suppose !
Si le cinéma ne récupérait pas les musiciens issus des conservatoires pour agrémenter les films, on n’aurait même pas le plaisir d’écouter de la musique écoutable – et pas seulement belle sur le papier !
Le divertissement a des exigences qu’il ne faut pas non plus noyer sous le flot des belles intentions !
» En vérité je vous le dis : l’école à l’ancienne produisait de grandes plages d’ennui, et c’est dans cet ennui que s’insinuait paradoxalement la culture. Les enfants aujourd’hui tannent leurs parents en demandant sans cesse « qu’est-ce qu’on fait ». Ils n’ont même pas l’idée de réfléchir, rêver, penser par eux-mêmes. Se bâtir des mondes. »
Oui, oh combien oui.
Pas très joyeux joyeux.
En tout cas, merci Brighelli pour votre blog et l’espace de liberté que vous nous donnez.
Bises à vous et à tous les brighellistes du blog.
Les corbeaux auront beau croasser, nous créerons par nos efforts communs l’ordre nécessaire.
Bonne année à vous Sanseverina et bonne année à tous.
Merci Méditerranée, au beau nom !
Et il parle, parle, parle… Pour quoi ? Enfiler les perles creuses sur le fil de coton.
Overdose.
Eh bien ! voici ce que Donald Trump a évité aux familles américaines pendant quatre ans :
https://www.youtube.com/watch?v=UUZHTE1jMXg
J’hésite entre nous en souhaiter une meilleure, et envisager, de façon réaliste et égoïste, qu’elle soit pire, parce que ça nous donnera l’espoir supplémentaire d’arriver enfin au bord du gouffre — autant d’occasions d’écrire des chroniques enlevées. Le bonheur est un peu stérile, littérairement parlant.
En tout cas, allez tous aussi bien que possible — pour le reste, les dieux guettent nos souhaits en ricanant.
Comme disait le président Mao :
En 2020, nous étions au bord du gouffre.
En 2021, nous allons faire un grand bond en avant.
Oui enfin il y en a eu tellement, des présidents qui ont mené leur pays au bord du gouffre…
Plus que le bonheur, l’illusion du bonheur a été mortelle durant tant d’années. On a cru au Père Noel tous les jours ! Le réveil sera dur, long, et difficile, le virus COVID n’est que l’un des virus à combattre….
« Sommes-nous proches du chaos ? Sommes-nous proches de la barbarie ? »
Notre époque est-elle pré-révolutionnaire ?
Avant le chaos, le tohu-bohu, qu’y avait-il ? La civilisation a-t-elle fait suite à la barbarie ? Avons-nous jamais connu la civilsisation ?
Que disent au Maestro ses narines ?
Voici ce que ses narines disaient au Maestro en novembre 2019:
« Cela m’a pris fin août, en rentrant à Marseille après deux mois d’absence et de rase campagne. En descendant les escaliers de la gare Saint-Charles. Une sensation diffuse, et qui ne ressemblait à rien de connu, au fur et à mesure que j’allais vers la ville… Une odeur… — l’odeur sans parfum de l’adrénaline, et de la peur, l’odeur que les chiens ou les chevaux reniflent à plein nez…
Une odeur de violence plane désormais sur la France. Nous sommes absolument mûrs pour une guerre civile … »
« La métrique est l’étude des objets métriques, autrement dit des unités qui se répètent régulièrement dans le temps à travers des formes prosodiques ou musicales. Réduite à l’étude des formes régulières d’origine prosodiques (mètres, vers, rimes, strophes, etc.), la métrique est à peu près synonyme de la notion de versification. »
Dans le paragraphe suivant, le mot « métrique » est impropre;c’est un anglicisme:
« Il y a une métrique que j’aimerais bien connaitre :
La fréquentation du site Bonnet d’âne, France et étranger, et sa comparaison avec la fréquentation du Café pédagogique. »
Curieux que Moriarty,qui pourfend souvent l’américanisation de la France, pollue la langue française avec un anglicisme .
Un traître peut-être, un robot implanté dans Bonnet d’Ane par la NSA ?
Tout est faux, tout est bidon chez Madame Figaro, qui donne de mauvais conseils concernant les méfaits de l’éthanol sur l’organisme dans un article gratuit, et qui ne vaut rien :
https://madame.lefigaro.fr/bien-etre/cuillere-dhuile-dolive-paracetamol-verre-deau-ce-qui-marche-vraiment-contre-gueule-de-bois-281218-162798
Les bons remèdes ne sont pas cités, et cela permettra une élimination darwinienne des femmes stupides.
Le 30 décembre 2020 à 12 h 51 min,Pierre Driout a dit :
Un mot sur cet instituteur Matthieu Faucher qui a eu maille à partir avec sa hiérarchie pour avoir fait étudier la « Bible » à ses élèves.
Le voici (enfin ) tiré d’affaire, grâce à une décision de la cour administrative d’appel de Bordeaux .
Elle a ordonné, le 17 décembre 2020, la levée des sanctions prises à l’encontre de l’instituteur Matthieu Faucher qui, en 2017, avait été fait l’objet d’une mutation disciplinaire pour avoir fait travailler ses élèves sur des textes de la Bible.
Il faut dire que Blanquer (justement surnommé « l’Attila de l’école ») s’était acharné contre lui.
En 2019, le Ministre avait déposé un recours après une décision du tribunal administratif de Limoges disculpant l’instituteur.
Commentaire de Matthieu Faucher:il est rassurant de savoir qu’on peut compter sur la Justice française.
Ca n’empêche pas les cacardeurs panurgiques de déplorer la “judiciarisation de la politique” et le “gouvernement des juges”.
Ils préfèrent l’arbitraire administratif, l’administrationnisation de la vie collective.
Si vous saviez…
J’ai plaidé sa cause au ministère, qui s’est reposé sur des infos venant de la rectrice – apparemment très remontée — et a préféré poursuivre la procédure. C’était d’une bêtise obstinée aberrante.
En fait, la chaîne verticale d’information est aberrante, dans ce ministère (et sans doute dans les autres). Ils ne sont positivement au courant de rien. Ce qui ne les excuse pas, mais aide à comprendre des comportements inexplicables.
Ca s’explique très bien: c’est par haine de la culture, du savoir et de ceux qui veulent les transmettre que blanquer s’est acharné sur cet instituteur.
Il est responsable ET coupable.
Quand on dit qu’ils planent à 5000… Leurs petites affaires suffisent à leur bonheur. Bien placés, indéboulonnables, hyperbien rétribués, pourquoi voulez-vous qu’ils s’intéressent au menu fretin ?
La technostructure est une plaie quand elle ne fait que pondre des circulaires et autres joyeusetés mettant des bâtons dans les roues des gens sur le terrain, elle devient un cauchemar quand elle se met à sévir à tort et à travers pour complaire à l’une ou l’autre de ses composantes.
Un type intelligent et qui a un sens élevé de ses reponsabilités, ce Matthieu Faucher:
« Si dans 20 ans plus personne n’est capable de comprendre une ligne de Victor Hugo, en tant qu’enseignant je m’en sentirai responsable. »
Impossible de comprendre Victor Hugo (et bien d’autres) si on ne connaît rien à la Bible; c’est pourquoi, conformément au programme officiel, Matthieu Faucher avait fait étudier des passages de l’Ancien et du Nouveau Testament-d’ailleurs cités pour la plupart dans des manuels scolaires.
Et Blanquer, par haine de la culture et du savoir l’avait sanctionné pour ces faits !
Le 31 décembre 2020 à 19 h 16 min, fib a dit :
les Ta(r)tares et leurs steaks à cheval, forcément inconnus de la majorité des apprenants.
On connît des recettes de hamburger à cheval.
Hamburgers à cheval à la mexicaine:
https://wwaw.femmesdaujourdhui.be/cuisine/voir-la-recette/17522/hamburgers-a-cheval-a-la-mexicaine
Vous je ne sais pas mais moi Pascal Dusapin m’écorche les oreilles ! Que faire aurait dit Trotski ? Le fusiller … immédiatement.
https://www.youtube.com/watch?v=wLY-gcRypLk&t=110s
Brighelli:
« J’ai plaidé sa cause au ministère… »
Manifestement, sans succès.
Brighelli aurait-il perdu de son influence ?
Enfin, quand on s’adresse à un monstre froid, on n’a pas beaucoup d’espoir.
Cette fois, le monstre froid l’a dans le khul.
Le 31 décembre 2020 à 19 h 51 min,
abcmaths
a dit :
Les Nantais, prévoyants, ont anticipé.
particulièerement les curés nantais:
https://www.curenantais.com/fr
Le 1 janvier 2021 à 1 h 20 min, Pierre Driout a dit :
Eh bien ! voici ce que Donald Trump a évité aux familles américaines pendant quatre ans :
https://www.youtube.com/watch?v=UUZHTE1jMXg
Pas beaucoup de Noirs parmi les proches des soldats « qui ont donné leur vie pour l’Amérique ».
Ca prouve bien que ce sont surtout les Blancs qui meurent au front, n’est-ce pas ?
Vous pourriez dire aussi que parmi les engagés de l’armée américaine on ne trouve pas beaucoup d’enfants des bonnes familles ! Oui … ce sont les pauvres qui s’engagent en priorité ! D’ailleurs au moment du plus fort de la guerre en Irak et en Afghanistan l’armée américaine avait le plus grand mal à trouver des engagés ! En général on installe les roulottes des sergents-recruteurs dans les quartiers défavorisés par sur le campus d’Harvard !
Les Noirs américains forment environ 12% de la population américaine – ça n’a pas varié depuis l’après-guerre. Donc logiquement il ne sont pas beaucoup plus nombreux que cela dans les rangs de l’armée américaine.
Dans le petit film que vous avez signalé à notre attention,je n’ai vu aucun Noir;d’où ma « déduction »:rares sont les soldats noirs américains qui meurent au front.
Vous avez mal regardé alors !
Pas besoin d’envoyer les Noirs se faire tuer au front, ils le font très bien chez eux.
Cf. Black lives matter.
Ben oui, quand même.
De Gaulle disait en privé, « quand la 2è DB a traversé la région parisienne en août 44 elle n’a reçu en tout et pour tout que mille engagements ». En clair les enfants de la bourgeoisie parisienne ne se sont pas vraiment mobilisés pour libérer la France des Nazis … ma grand-mère écrivait à mon père : « C’est triste de voir tous ces jeunes qui ne sont pas partis ! »
C’est la vérité cruelle de la France pendant la seconde guerre mondiale ! De Gaulle préférait qu’on souligne les belles choses plutôt que les choses tristes .. il disait au sujet du film de Marcel Ophuls « Chagrin et de la pitié », « les Français n’ont pas besoin de vérités, ils ont besoin d’espoir ».
Ni Donald Trump, ni George Bush Jr ne sont partis au Vietnam – pas plus qu’un Rothschild ne se fait tuer au service de la France. On appelle cela aussi les privilèges de la fortune … j’ai bon là, Lormier ?
Note pour Monsieur Brighelli :
Il faudrait mettre à la bonne heure l’horloge de votre blog.
En effet, l’horodatage des commentaires est décalé d’une heure par rapport à l’heure légale, ou heure de Paris.
Cela finit par indisposer vos fidèles lecteurs.
Ça ne dépend pas de moi ! C’est Causeur ! Des réacs !
Les croix sont toutes blanches, c’est ça qui trompe énormément, surtout sous la neige !
https://www.youtube.com/watch?v=Bfe4TxvUOiw
Vous pensez, Lormier, qu’il faudrait mettre des croix noires sur les tombes des soldats noirs américains, histoire d’être dans l’esprit de Black Lives Matter ?
Habitude discriminatoire : que des croix blanches dans les cimetières militaires américains !
https://www.youtube.com/watch?v=Omd9_FJnerY
Les croix de feu, tant que vous y êtes !
Oui.
Ça, c’est drôle…
Sur le sujet, le remarquable comics de Max Brooks: « Les Harlem Hellfighters », un bd historique qui retrace l’épopée des combattants afro-américains du 369ème régiment d’infanterie. Parmi eux, l’immense musicien et le bien nommé James Reese Europe, qui donna le premier concert de Jazz sur le continent européen; ou encore le sergent Henry Johnson qui a repoussé seul une attaque de 24 soldats allemands en finissant le combat au corps-à-corps avec son « bolo knife » alors qu’il souffrait de plus de 20 blessures! Johnson fut le premier soldat américain à obtenir la Croix de Guerre pour son héroïsme. Un peu plus tard, le 369ème fut le premier régiment allié à franchir le Rhin.
Le 1 janvier 2021 à 16 h 21 min,
Pierre Driout
a dit :
Vous avez mal regardé alors !
Mon cher compatriote,
J’ai regardé le film une seconde fois;je n’ai vu que deux dames noires (de même famille) venues honorer un proche.
Le 1 janvier 2021 à 14 h 46 min, Méditerranée a dit :
“La technostructure est une plaie quand elle ne fait que pondre des circulaires et autres joyeusetés mettant des bâtons dans les roues des gens sur le terrain, elle devient un cauchemar quand elle se met à sévir à tort et à travers pour complaire à l’une ou l’autre de ses composantes. “
La “technostructure” est aux ordres du ministre;il est responsable ET coupable.
Agnès Buzyn avait sorti l’argument…il a été taillé en pièces par Maître Di Vizio.
Blanquer est l’ennemi de l’école, de la culture et des professeurs;c’est pourquoi il s’en prend à ceux qui enseignent vraiment.
Sur la Bataille de Rorke’s Drift:
-le film « Zoulou » de Cy Endfield avec un grand Michaël Caine
– en BD le volume 4 de la formidable saga « Zoulouland » de Ramaïoli
Sinon, parmi les grandes batailles épiques, manque la Bataille de Camerone: 30 avril 1863, 62 paires de cojones (énormes!) de légionnaires face à 2000 soldats mexicains. A la fin, après avoir repoussé de nombreux assauts mexicains, les 6 derniers légionnaires tenant debout chargent la baïonnette au canon! C’est le Alamo/Thermopyles français.
On pourrait également citer la bataille de Dunkerque, ou même Dien Bien Phu. Ce sont certes des défaites, mais elles n’en ont pas moins été le théâtre d’actions glorieuses et proprement épiques. Ou encore celles du champ des Merles, ou de Masada, qui ont alimenté pendant des siècles les nationalismes serbe et juif. Il est d’ailleurs intéressant de noter que ce sont, pour les petites nations, les défaites, plus que les victoires, qui forgent la légende nationale et le patriotisme. Serait-ce une particularité de l’esprit revanchard, ou la conscience que la souffrance nous grandit?
Par ailleurs, vos références cinématographiques sont éclairantes (et bienvenues): dans notre siècle, c’est désormais et presque uniquement par la fiction cinématographique ou télévisuelle que se transmet l’histoire. Il suffit d’aller faire un tour sur un site américain comme Imdb pour comprendre que le public juge des faits passés seulement par le biais des représentations qu’en offrent Hollywood ou Netflix. L’école, sur ce point, semble dépassée. C’est ainsi que l’histoire, comme dans les illustrés pour enfants d’il y a un siècle, se réduit à des images mythifiées, caricaturales et manichéennes. Là où les mots permettaient de restituer la complexité du monde, les images en livrent une version appauvrie, souvent absurde et chaotique, où seules les passions humaines et l’émotion des spectateurs semblent donner du sens aux événements.
Je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’opposer le film historique et le livre d’histoire.
Le premier est juste un spectacle à but de divertissement et les images sont sans égales pour retranscrire la dimension épique d’une bataille (par ex « Braveheart » de et avec Mel Gibson). Le second est bien sûr indispensable pour retracer la chonologie, les causes et les conséquences des évènements guerriers. Et puis un bon film peut donner envie au spectateur de creuser un peu et par conséquent de lire des bouquins sur le sujet visionné.
Camerone pour la Légion, Bazeilles pour la Coloniale…La France a aussi ses Léonidas.
Après la tentative de démantèlement des prépas en 2014 par Peillon (je me souviens de vos articles sur Le Point), place à l’attaque contre les Instituts Universitaires de Technologie (IUT) avec une modification du diplôme : fini le DUT (« Diplôme Universtaire de Technologie) en 2ans pour un BUT « Bachelor Universitaire de Technologie) en 3 ans ou comment modifier une formation en 2 ans pour la calquer sur les Licences Universitaires…
Article ici :
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/la-fin-du-diplome-universitaire-de-technologie-est-une-erreur-qui-risque-de-penaliser-les-classes-moyennes-20201204?fbclid=IwAR1d-6_vk_nSNdBREimJMikCJvsaKOdfnLfUgUkPUPB1KE3STFo0fzd52uA&utm_source=Auditeurs+de+l%27IFP&utm_campaign=60160e5fad-EMAIL_CAMPAIGN_2019_09_27_01_23_COPY_03&utm_medium=email&utm_term=0_fd3815a91f-60160e5fad-103700645
« Après la tentative de démantèlement des prépas en 2014 par Peillon… »
Le sournois Blanquer continue, très sournoisement.
Par exemple, prenant prtétexte du Covid,il a fait interrompre les colles (y compris à distance) au Lycée Louis le Grand en première et deuxième année à partir de début avril.
petite chose, mais qui s’inscrit dans un ensemble plus vaste.
https://peepllg.fr/2020/04/interruption-des-colles-la-lettre-au-ministre-de-la-peep-llg/
On l’appelle le Sidi Vicieux … mais il arrive même à bluffer Lormier tellement il est détourné et contourné ! C’est l’esprit à l’envers par excellence …
« il arrive même à bluffer Lormier »… ça non !
Ce qui m’étonne, c’est que sa propagande marche sur des gens réputés intelligents et informés.
« Il a fait interrompre les colles (y compris à distance) au Lycée Louis le Grand »
Remarques:
i)Pas seulement à LLG.
ii)Une prépa sans colles n’est plus vraiment une prépa.
(mais les colles coûtent cher.)
iii) Avec cette histoire,TDN est definitivement repéré, mouillé, toutes les occasions son bonnes pour réduire les coûts.
La colle mouille TDN.
Oui.
sonT
la couille molle TDN
toutes les occasions sont bonnes pour réduire les coûts.
toutes les occasions sont Connes pour réduire les Bouts. ??
Celle là n’était pas volontaire, mais il m’arrive de contrepéter contre mon gré.
Rien d’inquiètant.
« VaccinS »
Le gouvernement et ses propagandistes (dont Villani) font comme s’il n’y avait qu’un type de vaccin, celui de Pfizer (qui n’est pas à proprement parler un vaccin et qui est susceptible de provoquer des cancers chez ceux qui le recevront).
Or il existe plusieurs vaccins, comme le précise le professeur Cohen:
« J-M W : Y-a-t-il d’autres options vaccinales plus sûres selon vous ?
J.C : Le vaccin chinois est sans doute plus sûr car le plus éprouvé : c’est la copie du vaccin antipolio des années 50. Il est diffusé largement en Chine par deux firmes et commence à être exporté. Ils nous en vendraient pour peu qu’on le leur demande…. La vaccination doit commencer, par exemple, pas loin de chez nous au Maroc ces jours-ci.
En France, une PME Valneva fabrique également un vaccin à virus entier inactivé mais ce sont les Anglais qui ont précommandé 60M de doses, et je n’ai pas entendu dans les annonces gouvernementales, que l’on prévoyait une part de marché en France pour ce vaccin qui, à tout prendre, me paraît plus sûr que les deux autres Moderna et Pfizer retenus par le gouvernement français. »
https://infodujour.fr/societe/43681-vaccin-anti-covid-la-mise-en-garde-du-professeur-jacques-cohen
Merci pour cet article passionnant.
Il faudra bien qu’un jour des enquêteurs se penchent sur la profonde corruption qui sous-tend cette crise sanitaire et a déterminé le choix ou le non-choix des traitements.
La haine de la culture,suite; l’acharnement de Blanquer contre Matthieu Faucher;rappel: l’Attila de l’école l’a dans le cul, la cour d’appel adminsitrative a fait annuler la sanction infligée par Blanquer et a fait condamner le Ministère à dédommager Matthieu Faucher.
A l’origine de l’affaire, une créture,Gachet Pierre-Francois, qui était à l’époque “DASEN” ;extrait de la biographie du personnage
Directeur académique de l’Indre chez Education nationale
Il est parvenu à décrocher une maîtrise d’essevétiste après six ans d’études assidues; aucune mention d’un quelconque concours d’enseignement
Université Paris VI Jussieu
Nom du diplômeMaitrise de Sciences de la Vie et de la Terre
Années de fréquentation ou date prévue d’obtention du diplôme1980 – 1986
Ecole supérieure de l’Education (Poitiers)
Domaine d’étudesFormation au métier d’inspecteur de l’éducation nationale
Années de fréquentation ou date prévue d’obtention du diplôme1998 – 2000
Qu’a -t-il fait entre 1986 et 1998 ? Enseigné ? Sans CAPES ni agrégation ? Avant d’être nommé inspecteur a-t-il jamais enseigné ?
a fait annuler la sanction infligée par Blanquer et a condamné le Ministère à dédommager Matthieu Faucher.
Tant mieux si Faucher est dédommagé…
3000 euros, c’est pas énorme; l’important est que le tribunal indique qu’il y a eu faute et préjudice.
J’espère que l’affaire ne s’arrêtera pas là.
Par ailleurs Audrey Fouillard a porté plainte pour harcèlement (par courriels, messages téléphoniques, réseaux sociaux); des gens l’asccusent de n’avoir pas protégé Samuel Paty.
Tête de Noeud va sûtrement l’assurer de son soutien.
A la place du principal, je n’en voudrais pas :quand on voit que le « soutien » du ministre a abouti à l’assassinat du professeur…
Blanquer a soutenu Paty comme la corde soutient un pendu.
En cela il s’est montré semblable à l’immense majorité de la classe politique française, munichoise face à l’islamonazisme, avec à sa tête Emmanuel Macron-Daladier.
Lisez l’enquête commandée par Blanquer;elle est infâme; Roger Vrand et Élisabeth Carrara, les auteurs, asssassinent Samuel Paty une seconde fois
https://www.education.gouv.fr/enquete-sur-les-evenements-survenus-au-college-du-bois-d-aulne-conflans-sainte-honorine-307615
C’est plus Blanquer le pendu dans l’histoire, non ?
S. Paty a été décollé et pas par la veuve que des furieux veulent ressusciter, pas pendu.
Je ne crois pas qu’il y ait d’exemple d’IPR nommé sans avoir enseigné au moins 5 ans.
C’est délirant !
L’Attila de l’école l’a encore dans le khul:
Enseignante mutée pour avoir manifesté : le tribunal administratif désavoue le rectorat de Poitiers
Le tribunal administratif de Poitiers demande à la rectrice de Poitiers de réintégrer l’enseignante du lycée Desfontaines de Melle.
Publié le 23/12/2020 à 14h22 • Mis à jour le 25/12/2020 à 09h14
C’est un soulagement, c’est vraiment le cri du coeur, enfin justice est faite, on ne sanctionne pas des gens parce qu’ils font grève, parce qu’ils s’opposent à une réforme.
Sylvie Contini, enseignante
Evidemment la gent cacardante préfère l’arbitraire administratif au “gouvernement des juges”
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/enseignante-mutee-avoir-manifeste-tribunal-administratif-desavoue-rectorat-1908366.html
Une rectrice qui fait muter son agent, c’est courant; mais faire muter les profs qui fuient les oraux ?
Oui, deux.
i) qui fait juter son amant
Vous avez raison ; un seul.
Eh bien, quelques bonnes nouvelles, Lormier !
On ne l’entend plus TdeN . Il s’est pris de bonnes vacances, l’affreux.
Dommage que les régionales soient reportées. On va se le coller jusqu’à la quasi fin de l’année.
Quand je vois de bonnes nouvelles,j’en fais part.
Bonne année.
PS Quand vous en aurez le temps, vous nous raconterez peut-être votre cuisine du 24 décembre.
La bataille des thermopyles, à 300 ; c’est crédible.
Par contre ca sous entend toujours pour moi une espèce de goulot d’étranglement, genre un défilé, qui fait que l’on ne puisse être plus nombreux que tant en même temps comme disait l’autre
Concrètement ; vous ne pouvez tenir à plus de 100 en même temps ; ca fait 3 lignes
Les autres qui sont 6000, ne peuvent envoer que 100 combattants, comme nous. (inutile de compter les lignes qu’ils peuvent aligner ; c’est mauvais pour le moral.
Ils peuvent être 6000 -chiffre choisit un peu au hasard et au petit bonheur la chance, ils ne pourront arriver que par centaine )
On ne se rend pas compte aujourd’hui — la plage a gagné, ou la mer a reculé, comme vous voulez, et c’est bcp plus large que dans l’Antiquité.
Le 1 janvier 2021 à 1 h 20 min, Pierre Driout a dit :
Eh bien ! voici ce que Donald Trump a évité aux familles américaines pendant quatre ans :
https://www.youtube.com/watch?v=UUZHTE1jMXg
Ce petit film est une compilation montrant des proches de soldats américains morts au combat;ces proches participent aux célébrations et expriment leur douleur.
Parmi eux, on ne voit que deux femmes noires, de la même famille.
(Et au moins une vingtaine de Blancs).
Si l’on raisonne à la manière de Pierre Driout, on va dire: “voyez, ce sont principalement des Blancs qui donnent leur vie pour l’Amérique; les Noirs, qu’on dit victimes, sont en réalité des planqués; ils reviennent indemnes de la guerre.”
Il se pourrait que P. Driout ait été gauleiter dans une réalité parallèle ; vous devriez vous même modérer vos propos. C’est à dire vous auto-censurer (on a trop souvent sous-estimé le … silence des chaussons, … qui diffère du bruit des bottes)
On vient de me commander « Le royaume d’Otto » de Raymond Tournoux ; c’est vous Thierry ou Lormier l’heureux bénéficiaire ?
PS Je ne sais pas comment Lormier fait pour aussi bien distinguer les races – il y a un spectromètre de précision sans doute …
Il pèse les races avec une rare acuité visuelle !
Salutations monsieur Driout (prénommé Pierre, pas monsieur ;je sais)
Pas Otto Rank j’espère (ca me dit rien qui vaille ces histoires là en ce moment.
Ramond tournoux ca ne m’évoque rien ; vu mon maigre bagage il n’y a rien de signifiant ou de stigmatisant (vu que j’ai évoqué mon maigre bagage)
Peut-être que ses frasques pseudo-officielles avec le bel Otto ne servaient qu’à amuser la galerie.
D’ailleurs il a omis des détails sur les aventures de son illustre famille en Afrique.
(je n’ai pas envie de répondre des conneries de l’ascendance des autres)
Il pèse les races avec une rare acuité sexuelle ?
Combien ?
Test d’acuité sexuelle pour Lormier : et là vous voyez quelque chose de baisable ?
https://www.youtube.com/watch?v=2O0daPfqSV0
Funérailles quasi-royales pour Chris Kyle, meilleur sniper toutes races confondues de l’armée américaine : 255 irakiens dégommés dans son viseur ! Lui-même dégommé par un ancien marine américaine à son retour au Texas …
https://www.youtube.com/watch?v=mJZP-uejaBA
De la difficulté d’établir un fait historique même récent.
On sait que Pierre François Gachet ,à l’époque DASEN de l’Indre, a interdit que les écoliers de Saint Laurent de Tournon chantent la Chanson de Craonne lors de la cérémonie du 11 novembre 2018; on lit ici et là que le maire de la commune, Dominique Hervo, avait décidé qu’ils la chanteraient quand même; qu’en est-il exactement ?
Les récits divergent.
Rappel: Pierre François Gachet, sbire de l’Attila des écoles, est l’homme qui s’est attaqué en premier à Matthieu Faucher.
C’est un brillant universitaire qui a mis six ans à décrocher une maîtrise de SVT, n’a passé aucun concours, est devenu Inspecteur on ne sait comment et a fait auprès de Blanquer une carrière rapide.
Quelques paroles de la chanson de Craonne:
C’est malheureux d’voir sur les grands boulevards
Tous ces gros qui font la foire
Si pour eux la vie est rose
Pour nous c’est pas la même chose
Au lieu d’se cacher tous ces embusqués
F’raient mieux d’monter aux tranchées
Pour défendre leur bien, car nous n’avons rien
Nous autres les pauv’ purotins
Tous les camarades sont enterrés là
Pour défendr’ les biens de ces messieurs là
… « n’a passé aucun concours, est devenu Inspecteur on ne sait comment et a fait auprès de Blanquer une carrière rapide. »
Réponse :
« Titulaire d’une maîtrise de sciences de la vie et de la terre (SVT), Pierre-François Gachet a exercé pendant quinze ans dans le premier degré, notamment en tant que directeur d’école puis comme formateur en éducation physique et sportive.
En 1998, il devient inspecteur de l’Éducation nationale … »
https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/pierre-francois-gachet-nomme-directeur-academique
Le 1 janvier 2021 à 14 h 11 min, Pierre Driout a dit :
De Gaulle préférait qu’on souligne les belles choses plutôt que les choses tristes .. il disait au sujet du film de Marcel Ophuls « Chagrin et de la pitié », « les Français n’ont pas besoin de vérités, ils ont besoin d’espoir ».
Où et quand De Gaulle a-t-il passé sa nuit de noces ?
“Among the distinguished visitors were …Charles de Gaulle, a young officer and assistant professor of military history at the time, and the future president of the republic, who spent his wedding night at the Lutetia with his wife, Yvonne, April 7, 1921 and…”
[…qui a passé sa nuit de noces avec sa femme Yvonne,au Lutétia, le 7 avril 1921…]
Les déportés de retour des camps, ont d’abord été accueillis à la gare d’Orsay, lieu qui s’est vite avéré inadéquat .
C’est De Gaulle lui-même qui a choisi alors le Lutétia pour eux.
Il avait gardé un excellent souvenir de cet hôtel.
“When the Gare d’Orsay proved unsuitable for the deportees, de Gaulle took one look at a photograph from Auschwitz and knew the perfect place to receive them: a hotel. Not the Crillon or the Ritz, with their over-the-top luxury and walls of gold, but a hotel that was close to his heart, “his hotel,” wrote Assouline, quoting de Gaulle, “Vast and comfortable. Luxury is not noisy but sober,” and then adding, “For them, the general wanted the best.”
Je ne me rappelle plus si c’est le Meurice ou le Lutétia qui avait accueilli les amours du bel Otto et de Pierre Driout.
https://www.smithsonianmag.com/travel/paris-hotel-lutetia-haunted-history-180971629/
Je vous ai raconté que mes grands-parents au dernier dîner de la Sainte-Barbe avant-guerre avaient écouté le RP Henri du Passage à l’hôtel Lutetia parlant du capitalisme et de la morale – titre de son dernier ouvrage ?
Voilà je vous mets le texte pour votre entière édification :
ESQUISSE DE L’HOMME D’AFFAIRES PRIMAUTÉ DES VALEURS MORALES
Extrait du discours prononcé au Banquet de Sainte-Barbe du 10 Décembre 1938 par le R. P. du PASSAGE (promo 1897) Rédacteur à la Revue Etudes »
On nous dit que la psychologie de l’homme d’affaires résulte de l’accord entre deux éléments principaux qui sont, à première vue, opposés. Ce serait d’abord l’esprit plutôt statique d’ordre, de prudence, de mesure. Ce serait, d’autre part, le dynamique esprit d’aventure stimulé par l’espoir du gain. La rencontre et l’alliance de ces deux éléments n’ont pu se faire qu’à une époque relativement récente. Longtemps le second a vu ses ambitions mises et maintenues en lisière. Il était entendu, au Moyen Age, que le métier devait nourrir son homme. Toute une série de règlements professionnels protégeait le travailleur et garantissait au public la qualité de la marchandise. Mais le réseau protecteur apportait aussi des entraves. L’artisan n’avait qu’une clientèle locale, le commerçant limitait son horizon aux alentours de sa boutique. Les routes étaient peu sûres, les métaux précieux étaient trop rares pour fournir d’abondants moyens d’échange. En sorte que les gens pressés de faire fortune étaient, par les conditions mêmes du temps, en marge de la société. Légers de scrupules, acceptant des risques exceptionnels, ou rêveurs obstinés, c’étaient les bandits des grands chemins, les flibustiers de l’Océan, ou les alchimistes de mystérieux laboratoires. Tout a changé à mesure que l’or et l’argent, importés en quantité massive, doublés d’une monnaie fiduciaire, ont trouvé des procédés nouveaux pour s’affranchir. Le système bancaire moderne (lettres de change, traites, actions…) a émancipé la finance, lui a ouvert des voies nouvelles, des facilités inédites de circulation, de concentration. Il n’y avait là qu’une évolution en soi normale. Le métal précieux, qui paie, doit se mettre à l’allure du métal qui travaille. L’or et l’argent de la monnaie avaient donc à suivre le rythme toujours accéléré de l’acier dans le mouvement de ses pistons et de ses bielles. Mais vous voyez déjà se profiler, dès les âges anciens, les risques moraux de cette vitesse. Nous les retrouverons dans un restant. Visitons d’abord ce régime à son berceau. L’un de ces berceaux, tout au moins, se trouve à Florence, vers le 14e siècle. Là, vivait une race de marchands capables d’allier les deux éléments, statique et dynamique, dont nous avons parlé. Ces marchands se montraient soucieux — et c’était grande nouveauté — de comptabilité exacte, de bilans en règle. Ils observaient d’ailleurs une mesure loyale. Mais déjà leur commerce s’était étendu largement, jusqu’aux Echelles du Levant. L’homme d’affaires équilibré, dont ils fournissaient aussi le type, serait donc né et aurait d’abord vécu sous le doux ciel de Toscane. Mais l’équilibre est instable. Stimulé par des inventions nouvelles, l’amour du risque, du gain, a décidément prévalu. Nous en sommes venus, à travers des étapes impossibles à détailler ici, au « capitalisme avancé » de notre âge. Et voici comment il se caractérise : « L’homme vivant, avec ses joies et ses souffrances, ses besoins et ses exigences, a cessé d’être le point de convergence de toutes les sollicitudes., sa place a été prise par quelques abstractions telles que le gain, l’enrichissement, les affaires. L’homme a cessé d’être., la mesure de toutes choses ». Et la fièvre s’est généralisée au point de devenir endémique; elle affecte ou du moins menace, ceux-là mêmes qui en seraient les victimes résignées plutôt que volontaires. A la limite, qui, heureusement, n’est pas toujours atteinte, elle a des exigences exclusives. « Toutes les valeurs inhérentes à la vie sont sacrifiées au Moloch du travail, toutes les aspirations du cœur et de l’esprit doivent céder la place à un seul intérêt, à une seule préoccupation : les affaires ». Certes, mes chers camarades, en dehors même des autres garanties morales qui vous protègent, votre profession a une vertu préservatrice. Sur le tas ou dans vos bureaux, vous êtes les serviteurs d’un travail probe qui s’appuie sur des méthodes heureuses et sait ainsi « raison garder » comme on disait jadis. Par ailleurs, ce n’est point chez vous que se recrutent les courtisans trop empressés de la finance. Mais vous êtes assez souvent témoins de la fièvre signalée pour savoir et dire que ses accès sont bien réels et graves. Alors vous savez aussi qu’un redressement s’impose, vous savez qu’une hiérarchie des valeurs est à retrouver et à rétablir. Le gain est légitime s’il répond, pour les récompenser, et s’il se proportionne à l’effort accompli, à la responsabilité encourue. Mais cette préoccupation d’un profit même normal ne doit pas repousser dans l’ombre le souci des valeurs humaines. Primauté donc du travail — quelle qu’en soit la forme — sur l’argent, primauté de la morale et des règles qu’elle promulgue, sur le jeu des concurrences et la loi de la Jungle. Cela revient à remettre en honneur des vertus : modération, loyauté, dont les exigences et les réclamations ont été souvent dominées par l’hymne à un progrès qui se révèle décevant dès qu’il n’est plus discipliné. S’il est un pays où les étapes de cette économie envahissante ont été doublées, brûlées, c’est sans doute l’Amérique des Etats-Unis. C’est pourquoi les témoignages, venus d’outre-Mer, sont parmi les plus probants. Il y a quelques années, dans un discours quasi prophétique, le président Coolidge s’exprimait en ces termes : « Nous n’avons pas besoin d’un plus grand développement matériel, nous avons besoin d’un plus grand développement moral. Nous n’avons pas besoin de plus de savoir, nous avons besoin de plus de caractère. Nous n’avons pas besoin de plus de lois, nous avons besoin de plus de religion. Nous n’avons pas besoin de choses visibles, nous avons besoin de choses invisibles ». Certes ce Président ne parlait pas si mal, même si ses formules étaient un peu abruptes. Son successeur, le Roosevelt du New Deal, en raison même des difficultés économiques où il se débat avec son pays, contresignerait sans doute ces paroles. Vous me permettrez, mes chers camarades, de rappeler ici simplement qu’une autre autorité qui, pour les catholiques, est plus haute, que la voix des Papes de Rome a dit, depuis cinquante ans surtout, et avec plus de pertinence, les vérités morales essentielles dont le monde a besoin en ce domaine. Ces vérités signifient finalement que l’homme risque d’être asservi par les forces qu’il se flatte un peu vite d’avoir soumises à ses ordres et à son agrément, si, par ailleurs, il n’a pas grandi sa taille morale. A mesure que son génie maîtrise extérieurement la matière, il court le danger que cette matière ne prenne sur son âme de sournoises revanches. Et ces vérités enfin s’imposent doublement à ceux qui sont aujourd’hui, qui seront demain, des conducteurs et des chefs. Avouons que des retards décalent les sciences appliquées et l’art de traiter avec les hommes. Les premières sont arrivées, disait récemment encore un américain, au point de perfection qui les classe dans l’enseignement supérieur des Universités. Mais la technique humaine, ajoutait-il, en est demeurée au stade du jardin d’enfants. Mettons que cet homme exagère, qu’il oublie ou calomnie nombre d’efforts méritoires et de résultats acquis. Reste que le retard est réel, expliqué d’ailleurs par les difficultés dont au moment même où je les évoque, chacune de vos mémoires précise sans doute quelque fâcheux ou douloureux souvenir. L’avenir devra s’appliquer, avec un soin nouveau, à ces problèmes. Puissent, dans cette montée, pour cette force ascensionnelle de l’esprit, de grands corps, comme celui que vous représentez, apporter leur aide efficace. Puissent les ingénieurs joindre de plus en plus à leurs mérites anciens celui de cette sagesse désintéressée qui qualifie leurs conseils ! Puisse notre vieille Ecole former beaucoup de ces maîtres ès arts humains ! Messieurs et mes chers camarades, pour ma part modeste et puisque vous m’en avez donné l’occasion dont je vous remercie encore, c’est le vœu qu’au soir de ma vie, je forme pour la gloire de la maison qui abrita notre jeunesse.
PS Il y a des corrections à faire par exemple restant en instant !
Un complément, l’introduction du discours :
Il est à peine besoin de vous présenter notre camarade. La plupart d’entre nous ont lu ses livres et ses articles. Après sa sortie de l’Ecole des Mines, il entra dans les Ordres. Il fit des études théologiques et philosophiques très approfondies en Angleterre et fut aumônier militaire pendant la guerre à l’armée d’Orient où s’ajoutaient aux dangers du front les dangers du climat. Il dut subir deux fois les souffrances morales et physiques de la captivité en Allemagne. Après la guerre il dirigea pendant 16 ans la Revue « Etudes » bien connue et dont il est encore un des principaux rédacteurs. Si, attiré par une vocation irrésistible, il abandonna la carrière d’ingénieur, les études qu’il fit à notre Ecole pour s’y préparer ne furent pas étrangères à l’orientation de sa vie. C’est au cours de notre professeur regretté M. Cheysson qu’il prit le goût des questions sociales. Elles n’ont jamais cessé de le passionner. Deux de ses ouvrages ont pour titres : Notions de sociologie, Morale et capitalisme ; et la rubrique qui lui est réservée dans « Etudes » est celle des questions sociales. Mon cher Camarade, nous fêtons aujourd’hui deux des grands saints de l’église catholique : Sainte Barbe et Saint Eloi. Ils seront cette année particulièrement favorables aux Mineurs et aux Métallurgistes, puisqu’en acceptant la présidence de notre banquet, vous êtes en quelque sorte notre interprète, et un interprète particulièrement qualifié auprès d’eux. Au nom de tous nos camarades, je vous remercie d’avoir répondu si simplement et si aimablement à mon appel. Enfin, je bois à la prospérité de l’Ecole, de notre Association et au succès des Elèves dans la réalisation d’une belle carrière à leur sortie de l’Ecole ».
Le R. P. du Passage, Rédacteur à la Revue « Etudes », prend alors la parole : « Messieurs et mes chers Camarades. Lorsque notre Président accompagné d’un amical assesseur, est venu m’apporter l’invitation qui me vaut d’être à cette place, ce soir, j’ai eu un moment de surprise et d’hésitation. Car il me semblait que ma personnalité, d’ailleurs modeste, était, pour la fonction proposée, trop marquée d’une part, trop peu qualifiée de l’autre. Trop marquée, par le costume même que je porte et par tout ce qu’il représente dans un ensemble dont je ne puis ni ne veux rien désavouer, nul de vous d’ailleurs ne songe à le demander. Trop peu qualifiée, puisque mon diplôme, vieux de quarante ans, s’est recouvert d’une poussière qui symbolise l’oubli et la négligence à l’égard des disciplines dont vous êtes restés, au contraire, les fidèles. J’ai fait valoir ces objections : mes visiteurs m’ont répondu qu’elles n’étaient pas décisives. Je n’aurai pas l’outrecuidance de vous en féliciter. Mais j’ai plus que le droit, j’ai le devoir de m’en féliciter moi-même. Car votre large camaraderie me permet ainsi de me rattacher par un lien de plus à un passé toujours cher. Mineur je le fus par l’orientation première de ma vie, mineur je le reste par l’affection et le souvenir. Et ce m’est une joie que vous mettiez par votre accueil, comme un cachet nouveau, une estampille fraîche, sur un titre ainsi rajeuni puisque, depuis bien longtemps honoraire, il se trouve très honoré ce soir ». Le R. P. du Passage évoque le passé qui a « la vie dure et douce tout à la fois ». « Constatons la, cette survie d’autrefois. Pour avoir eu jadis, en un jadis plus ou moins lointain, mêmes ambitions, ou mêmes rêves, pour avoir reçu même formation intellectuelle, avoir participé aux mêmes travaux, parfois aux mêmes effervescences scolaires, nous regardons l’Ecole comme une seconde maison de famille. Les liens, qui s’y sont insensiblement formés, résistent aux secousses comme à l’usure. Une sorte d’harmonie préétablie accorde ceux qui, même sans toujours se connaître, ont entonné, au seuil de leur jeunesse, le même chant du départ, du départ pour la vie ». Passant ensuite à l’avenir, notre éminent camarade se refuse à augmenter le nombre des prophètes en mal de pronostics et il se défend de « nous proposer, entre la poire et le fromage, un plan infaillible pour ranimer l’économie défaillante, revigorer la production ou élargir le pouvoir d’achat ». « Tout de même ces questions se ramènent, pour une part, à un équilibre des forces. Forces dont il s’agit de composer harmonieusement le parallélogramme pour obtenir une heureuse résultante. Vous êtes de ceux qui savent que ces forces ne sont point toutes matérielles. Et, si j’ai trop oublié les notions de mécanique, puisées jadis au cours de l’Ecole, peut-être serai-je plus à l’aise pour vous entretenir brièvement des énergies morales qui ont droit de figurer au bilan. En traitant de leur nécessité ou de leur nature, nous sommes d’ailleurs dans l’actualité. L’appel, qui les sollicite à paraître, vient parfois des régions, se trouve sur des lèvres où il était assez inattendu. Il éveille des échos qui se croisent et se répercutent au point de dominer, au moins par intervalles, le tumulte du monde moderne. Accueillons l’un de ces échos, ce soir, dans cette salle, l’un de ceux dont la note est la plus juste et la plus pure. Ecoutez-le, comme un accompagnement discret qui jouera en sourdine pendant que nous regarderons, sur un écran imaginaire ou verbal, une silhouette que je voudrais évoquer devant vous ». Cette silhouette est l’esquisse de l’homme d’affaires, et non le portrait du technicien. La différence est grande entre ces deux catégories, mais pour le technicien « il peut y avoir intérêt à voir, fut-ce dans un miroir grossissant, ou même un peu déformant, les traits que la vie risque d’imprimer aujourd’hui sur tous ceux qu’elle prend dans son engrenage ».
C’est alors que le R. P. du Passage en arrive à cette esquisse que l’on trouvera au début de ce bulletin. Il l’a relevée dans l’étude d’un professeur de Berlin auquel il empruntera des citations, pensant que « si elle nous vient d’Outre-Rhin, le problème est assez cosmopolite pour se poser aussi sur les rives de la Seine ». Ces paroles, qui ont été très applaudies, furent prononcées avec netteté et simplicité, avec facilité et sans notes. Nous remercions vivement le R. P. du Passage qui a bien voulu ensuite rédiger pour notre Bulletin une allocution qui a dépassé amplement le cadre d’un banquet amical.
https://www.20minutes.fr/sante/2942711-20201231-covid-19-fichier-personnes-refusant-vaccin-assure-gabriel-attal
« ll n’y aura pas de fichier des personnes refusant le vaccin, assure Gabriel Attal. En revanche, il y aura bien un registre des personnes vaccinées qui entrera en vigueur dès le 4 janvier »
Ce qui revient donc au même.
Ce n’est pas la même chose : vous pourrez toujours prétendre avoir été vacciné à l’étranger !
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/covid-19-la-france-choisit-dadministrer-deux-doses-du-vaccin-pfizer-biontech-contrairement-au-royaume-uni/ar-BB1cpg78?ocid=mailsignout&li=AAaCKnE
La stratégie de nos élites politiques: engraisser deux fois bigpharma, leur employeur.
https://fr.yahoo.com/news/information-europe-1-861-voitures-070100028.html
Pour répondre à JPB qui s’interrogeait.
Nombre d’interpellations et de condamnations? On ne le saura pas.
Dimension djihadiste de ces actes? La question est taboue.
Le 2 janvier 2021 à 1 h 09 min, Pierre Driout a dit : Je vous ai raconté que mes grands-parents au dernier dîner de la Sainte-Barbe…
Merci Monsieur Driout. Je me permets d’envoyer votre contribution à un mien neveu de terminale. En espérant lui faire oublier son “idéal d’aiguilleur du ciel”.
Je n’ai pas jadis renouvelé mon abonnement à Etudes, dépassé que j’étais par le niveau de la plupart des articles.
En tout cas, merci à nouveau à vous pour vos contributions ainsi qu’au maître des lieux qui les rend possibles. Merci aux autres chantres de ce chœur qui me semble parfois, au delà des mots d’esprit, atteindre, à son corps défendant peut-être, à la simple amitié et… au cœur.
Bonne Année 2021. Buone Feste Natale. Pace è Salute a tutti.
Soyez poli, ici, par décence et pour diverses autres raisons, tout le monde s’abstient de nommer Driout « Monsieur ».
Nous sommes sans doute d’accord
puisque vous voyez un hic là où je n’ai jamais soupçonné ni un haec ni un hoc.
Quant au livre, objet de cet article,
https://livres-mystiques.com/partieTEXTES/sedir/Lesamiti1/levangil.html
Sinon, sachez que vous m’avez vraiment touché:
Le 27 novembre 2020 à 22 h 01 min, Zorglub a dit : « Ah ! JPB … Vous nous réservez votre discours d’adieu et j’en suis flatté.
Comme beaucoup, je vous ai connu par la Fabrique. Cet ouvrage m’a rassuré, non, je ne suis pas fou, ou alors, d’autres partagent la même pathologie.
Depuis près de quinze ans, je lis BdA… »
et ensuite vous devenez vraiment touchant.
A cause de vous, je vais être obligé de m’informer quelque jour sur le “peynir baigné d’huile d’olive extra verte et saupoudré de pul biber”.
Alors, merci de pardonner à quelqu’un qui lit en mois et non en années.
On étudie pas les batailles dans les cours d’histoires, cela ne date d’hier cette histoire.
« En vérité je vous le dis : l’école à l’ancienne produisait de grandes plages d’ennui, et c’est dans cet ennui que s’insinuait paradoxalement la culture. »
A quelle époque, sous Napoléon 3 ?
En 1980, on n’avait pas besoin de smartphones pour s’emmerder en classe. Dans le milieu populaire que je fréquentais, entre les cours, les filles s’échangaient des magazines de maquillage et nous, nos « bouquins », c’était Lui et l’Equipe. Quant à la culture qui nous unissait c’était Johnny et Sardou. Brighelli a un peu la mémoire courte.
Quand je m’emmerdais en classe, je lisais en douce Baudelaire ou Rimbaud. Et quand je les ai sus par cœur, j’ai commencé à écrire.
Ça ne m’empêchait pas d’aimer le Pink Floyd et les Stones…
« Ne m’en veux pas » : J’aurais écrit « veuilles »…
À ceci près, rien à rajouter … ou à retirer à ce texte si percutant ! (comme souvent)
Monsieur Brighelli,
Quel ouvrage de George Steiner recommanderiez-vous pour commencer à découvrir son œuvre? Éloge de la transmission ? Le silence des livres? J’avais écouté une interview menée par Laure Adler,qui donnait déjà envie d’en savoir plus.