Peut-être ignorez-vous ce qu’est la morbidezza, ce concept inventé par le néo-platonicien Marsile Ficin pour qualifier la délicatesse un peu affectée des figures féminines du Printemps de Botticelli… Une perfection presque affectée, et quelque peu mourante, dans sa suavité même…
Sorrentino avait fait, dans La Grande Bellezza, le portrait de Rome ; Parthenope est le portrait de Naples (et de Capri, l’escale obligatoire dans la quête de la beauté et de la mort), dont le réalisateur est originaire. Une ville envoûtante, d’une beauté ravagée, la ville au monde (avec Palerme, à mon sens) où la mort fréquente Eros à chaque baiser et où l’amour envoûte Thanatos à chaque étreinte.


Parthenope était une sirène qui tomba amoureuse d’Ulysse, et qui, désespérée de l’attitude héroïque de son bien-aimé attaché au mât de son navire, se noya — n’oubliez pas que c’étaient des femmes-oiseaux, pas des poissons nordiques — et s’échoua là où s’élèverait la ville de Naples. Si vous vous rendez dans la ville du Caravage et de Maradona, on vous fera passer place Sannazaro où s’élève la statue de la sirène tutélaire de la ville — appelée parfois la ville parthénopéenne.
C’est le sous-texte du film de Sorrentino, acclamé à Cannes en mai dernier et reparti sans récompense, sous l’effet d’une cabale menée par des journalistes aigris qui n’ont pas digéré les fabuleux costumes et bijoux dessinés par Saint-Laurent et les références du réalisateur, qui n’a pas peur d’exhiber ses modèles (parce que les films sont faits de films, comme les livres sont tissés de livres), et qui préfèrent des téléfilms français à des merveilles italiennes.
Parce que c’est une merveille. Celeste Della Porta, qui interprète le rôle-titre, est une merveille d’évanescence et de morbidezza. Silvio Orlando, le vieux professeur d’anthropologie dont le fils est une gigantesque lune de chair — et comment ne pas penser que Sorrentino a ramassé, entre autres, l’héritage de Fellini ? — est exquisément bougon. Gary Oldman, dans le rôle du romancier américain John Cheever, est méconnaissable une fois de plus — et parfait, cela va sans dire.

Si j’ajoute que la Parthenope vieille — le film raconte sa vie sur soixante ans — est jouée par Stefania Sandrelli (vous vous souvenez, Nous nous sommes tant aimés ?), vous déduirez tout seuls que ce bijou de film joue sur la fragile beauté adolescente, l’éternité napolitaine, la fragilité de la permanence, et autres concepts assis sur le bord de l’abîme. J’en suis sorti bouleversé.

Jean-Paul Brighelli

133 commentaires

  1. « Peut-être ignorez-vous ce qu’est la morbidezza… »

    Il me semble que ce n’est pas la première fois que le Maestro nous en parle.

    Je me souviens, d’avoir, un jour,dans un magasin de sport en Italie, aidé un vendeur qui ne savait pas traduire « piu morbida » pour des clients français venus acheter des chaussures de montagne.

    En effet,je connaissais le mot (« piu morbida »= plus souple) . Où et quand l’avais-je appris ?

    Apprenant ce mot,je m’étais posé la question:quel rapport avec « morbus » ? Par paresse, je n’ai pas cherché la réponse;il faudra bien qu’un jour,je résolve (ou tente de résoudre) le problème.

    Les clients français devaient aussi se demander comment des chaussures pouvaient être plus « morbides » que d’autres et en quoi cela pouvait être un avantage.

    Voilà qui est plus terre à terre que le concept néo-platonicien de « morbidezza »…mais enfin, « morbidezza » a lui aussi quelque rapport avec « morbus ».

    Si Sanseverina venait par ici elle nous l’ expliquerait sans doute;elle nous dirait aussi quel mot italien traduit « morbidité ».

    Pendant le covid on a beaucoup entendu parler de « co-morbidités ». Quand il y a co-morbidité, qu’est-ce qui est co et qu’est-ce qui est morbidité.

    Si vous avez un cancer en phase termianle + le covid et que vous mourez, de quoi mourez-vous ? Pour les autorités macronistes de santé, vous mourez du covid.

    C’est ce qui explique que pendant le covid, les morts dues au cancer ont brutalement chuté.

    Même chose pour les infarctus; le covid a protégé contre l’infarctus.

    Il a aussi protégé du suicide. Aux Etats Unis un homme atteint du covid,qui avait sauté du haut d’un immeuble de huit étages a été classé « mort du covid ».

    Ca, c’est pas piqué des hannetons.

  2. une cabale menée par des journalistes aigris

    cacochymes,éjaculant au compte-gouttes,enkhulés de leur mère-la-pute.

  3. Je n’ai pas vu le film dont parle le Maestro, il arrivera ici dans un éon. Mais Naples est incontestablement magnifique, et ce n’est pas l’italien que je suis aussi, qui parle. Magnifique et purulente, des montagnes d’ordures s’accumulent à ses portes, le pizzo, la drogue y font des ravages, le tourisme tout autant…Sansev vous en parlerait surement mieux que moi.
    Des fois je rêve que les Champs Phlégréens se réveillent pour balayer toute cette fange.
    Mon côté Benito sûrement, celui qui préfère le feu purificateur à l’abâtardissement actuel…

  4. Allons- y de notre référence culturelle.
    Dans La Peau de Malaparte, le premier récit est celui d’un dîner de gala offert à une puissante dame patronesse de la côte Est des USA, à l’époque où les WASP n’avaient pas honte de se dire le sel de la terre. On est à Naples après le débarquement allié, les Italiens sont à la fois des vaincus et maintenant des alliés ( le petit roi Victor Emmanuel à renversé les alliances).
    Malaparte assiste au dîner qui a lieu chez un prince ou un duc, avec un tas de gradés alliés, et compare la dame américaine resplendissante en robe dorée ou argentée à un tableau de Bronzino, ce sont bien les nouveaux aristocrates.
    Mais que donner pour le dîner qui soit assez bien pour cette haute et puissante dame qui dirige des oeuvres charitables pouvant venir au secours de la pauvre Naples en ruines ?
    Les organisateurs napolitains se sont rabattus sur un des derniers poissons de l’aquarium, un sirenien.

    Mais quand le plat arrive sur la table c’est la consternation. La sirène poisson ressemble tellement à une jeune fille avec un visage esquissé et même des seins , que personne ne peut se résoudre à la manger et le soupçon parcourt l’assistance : est – ce un poisson ou une créature semi- humaine ?
    Finalement la dame américaine fait remporter le grand plat avec la sirène. Mais qu’en faire? Elle donne l’ordre de l’enterrer et un aumônier protestant présent au dîner ira même marmonner quelques prières par précaution.

  5. « …ce bijou de film joue sur ….et autres concepts assis sur le bord de l’abîme.J’en suis sorti bouleversé. »
    Logique: Les sirènes habitent l’abîme.
    Oui…

  6. Un lointain lecteur 5 avril 2025 à 10h24

    « …je rêve que les Champs Phlégréens se réveillent pour balayer toute cette fange. »

    Tout à coup se révèle chez vous une veine poétique (et un peu mysitique) que Lormier n’avait pas su discerner.

    Vous êtes fort différent de Dugong (lui aussi de formation scientifique) -qui reste très prosaïque:napalmiser, vitrifier,burn,burn, burn…

  7. Je n’ai pas autrefois musardé à Naples (dommage).
    Je me souviens de Rome, la plus belle ville d’Europe (du Monde ?), où j’ai passé des jours et des jours, deux ans de suite, l’hiver, du matin au soir, à déambuler, observer, apprendre, m’extasier…

    Une autre fois, descendue au bout du Golfe de Naples, à Sorrente.
    Quelle merveille que de prendre un chemin au parfum d’orangers qui menait au petit train pour Pompéi.
    Nous étions les seuls (où quasi) à Herculanum et à Paestum – la tombe du plongeur est restée gravée dans ma mémoire.
    Et nul doute que les sirènes évitaient de s’approcher du Salto de Tiberio.

    Que serions-nous devenus sans ces inestimables, si précieux apports, de nos lointains ancêtres grecs et latins ?…
    « parce que les films sont faits de films, comme les livres sont tissés de livres.»

    … N’empêche qu’en 1973, il y a donc une cinquantaine d’années, Pasolini parlait « d’acculturation », et même de « génocide culturel » –
    Et bien les voilà plus fermement installés que jamais.

    • comme les livres sont tissés de livres.»

      Attention, Josip Gavrilovic risque de débarquer avec son « palimpseste ».

      • Ben oui quoi , le niveau est bien remonté.
        Qu’est-ce qu’il attend le cinéphile ukrainophile ? On s’ennuie sans lui !

  8. E pur si muove!

    Si on idéalise la femme,on se la représente comme ça ? (L’épure,c’est limite).

    stockphoto.com/fi/vektori/abstrakti-ääriviivat-seisova-kehon-nainen-symboli-ohuet-viivat-tyylihahmo-nuori-gm666743478-121604727

    • « Ne jamais oublier que ce sont des gens de gauche qui ont produit récemment une caricature d’Hanouna inspirée du Juif Süss, chef d’œuvre d’antisémitisme de l’Allemagne hitlérienne », écrit JPB.

      Ces « gens de gauche » qui ont préféré (!) une affiche, avec, au premier plan, Pétain.
      On repense à cette photo (Dugong, 7h27) :

      https://i.f1g.fr/media/cms/1194×804/2025/03/26/5baf9fec1bb9970cc716b2494ce843614e4e3adc68519c2b9dad918faea91617.jpg

    • Faut quand même pas trop dékhonner!

      Brigehelli,admirateur de Kerrero qui a travaillé à détruire Henri IV et Louis le Grand en y faisant entrer la caillera!
      ——————————————————————————————————-
      « Non, Henri-IV et Louis-le-Grand ne sont pas des usines à héritiers apatrides ! »
      Humeur
      Par Jean-Yves Chevalier
      Publié le 27/01/2022 à 16:30
      extrait

      Brighelli se surpasse ensuite dans le raisonnement : 1) les élèves d’Henri-IV et Louis-le-Grand sont issus du « ghetto bourgeois » donc 2) ils n’ont rien à apprendre donc 3) leurs professeurs n’ont rien à faire. Toujours ce curieux présupposé selon lequel les (présumés) riches n’auraient rien à apprendre tant le système ne leur demande que ce qu’ils ont déjà.

      Alors, un bon prof « ne se contente pas d’ânonner son cours écrit depuis des lustres » ? Comme mes collègues, je me serais « mis au service et aux ordres de cette pseudo-aristocratie en autoreproduction » ? Qu’on me permette d’évoquer une expérience de vingt-six ans d’enseignement en classe préparatoire à Henri-IV. J’ai devant moi des élèves d’origines géographique et sociale extrêmement variées, et je n’ai pas remarqué que ces origines, quelles qu’elles soient, les dispensaient d’avoir à travailler, apprendre, souvent dans la difficulté (un professeur devrait savoir qu’on n’apprend vraiment que dans la difficulté).

      J’ânonne certainement, mais pas un cours écrit depuis des lustres, mes étudiants d’aujourd’hui ayant assez peu de chances de suivre celui que je donnais il y a quelques années (et pas seulement parce que les programmes ont changé ou que j’ai vieilli). Je corrige 15 000 pages de copies par an (c’est curieux tout ce que je trouve à y écrire alors que leurs auteurs sont censés avoir déjà tout compris) et trouve peu de temps pour des activités annexes. J’avoue avoir eu, pendant ces années, quelques étudiants ayant des parents « haut placés », mais ils avaient été sélectionnés comme les autres et aucune instance occulte n’était venue les imposer aux commissions de recrutement. J’ai la faiblesse d’y trouver plutôt la noblesse du service public (leur nombre en ferait un tout petit ghetto).

      « Petit à petit, ce sont les principes mêmes de l’école républicaine qui sont sacrifiés. »

      Mes élèves seraient-ils tous des « pépites apatrides » s’empressant de quitter le pays qui les a formés ? Je pense à tous mes anciens élèves travaillant dans le public, dans les entreprises en France ou ailleurs (je n’ose évoquer le prêtre, le moine ou les officiers) que rien n’empêche d’être attachés à leur pays, d’avoir autre chose en tête que l’exploitation du prochain (et de la planète). J’irai même jusqu’à penser que leur formation dans un lieu chargé d’histoire les a rendus moins sensibles que d’autres à l’air du temps, les a lestés d’un peu d’humilité.

      Il y a quand même une bonne idée dans l’article de Brighelli. On devrait « inventer, en province des pôles d’excellence », proposition que je faisais aussi, modestement. C’est-à-dire multiplier les Henri-IV, Louis-le-Grand au lieu de les détruire. Mais bizarrement, dans l’article, c’est le système parisien réformé (celui qui a pour vocation de « lisser le niveau ») qui est le modèle d’excellence proposé, on ne comprend plus.

      La prochaine étape risque fort d’être la remise en cause des concours (pas assez ceci, trop cela), c’est-à-dire du socle républicain. Croit-on que c’est en « lissant » le niveau et les notes qu’on va former les futurs ingénieurs des centrales nucléaires, les scientifiques capables (enfin) de produire de nouveaux vaccins, de réindustrialiser le pays ? N’est-il pas assez lissé comme cela, le niveau des jeunes français avant-derniers dans le classement des pays de l’OCDE pour les performances en mathématiques ?

      Pourtant, petit à petit, ce sont les principes mêmes de l’école républicaine qui sont sacrifiés. Pour la bonne cause ? Vraiment ?

      https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/non-henri-iv-et-louis-le-grand-ne-sont-pas-des-usines-a-heritiers-apatrides

  9. WTH 5 avril 2025 à 13h40
    … « N’empêche que » JPB n’a aucunement l’intention de laisser tomber son bâton de pèlerin – grâce lui soit rendue.
    °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

    Rappel qui douchera peut-être votre optimisme…

    https://blog.causeur.fr/bonnetdane/wp-content/uploads/sites/25/2021/02/Carl-Friedrich-Lessing-1808-1880-le-Dernier-Croise%CC%81-1835.jpg

    Le retour du Croisé

    Quel écho de concernement m’appelle dans ce chromo ? C’est plus que de l’identification, je suis tout à la fois le cavalier déçu, le cheval fourbu, le paysage hostile.

    Dois-je vraiment développer ? …
    Quand on n’a pas eu la chance de mourir à la fleur de l’âge, ni de succomber au combat, il reste le désespoir de s’être battu pour rien — et de chevaucher vers la mort, au dessous d’un ciel vide.

    Jean-Paul Brighelli

    •  » Tenez bon, cela ne sera pas facile  » !
      Certes, c’est signé… Trumpy (78 ans) – 😁
      Ne faut jamais lâcher la rampe !

  10. Qu’est-ce qu’il attend le cinéphile ukrainophile ? On s’ennuie sans lui !

    Qu’est-ce qu’il attend l’ ukraino-cinéphile ? On s’enFILE sans Nuit !

  11. Quelle merveille que de prendre un chemin au parfum d’orangers qui menait au petit train pour Pompéi.

    Et Bologne, vous connaissez ? Ou bien au site de Bologne, vous préférez les mines de Pompéï ?

  12. je corrige

    Et Bologne, vous connaissez ? Ou bien dites-vous, comme tant d’autres « au site de Bologne, je préfère les mines de Pompéï ? »

  13. Le dernier croisé.

    Une autre image, probablement différente dans son message crépusculaire , du peintre victorien Sir John Everett Millais ( le peintre le mieux payé de son temps je crois), preraphaelite devenu peintre à la mode ( les lecteurs du Lagarde et Michard se souviendront peut être de son Ophelie glissant sur l’eau, choisie pour illustrer un poeme de Rimbaud ).

    Un rêve du passé : Sir Isumbras traverse le gué.

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/A_Dream_of_the_Past:_Sir_Isumbras_at_the_Ford#/media/File%3AJohn_Everett_Millais_-_Sir_Isumbras_at_the_Ford_(1857).jpg

  14. Jean-Paul Brighelli 5 avril 2025 à 19h06
    J’étias à Naples à l’été è3

    è3; ça doit vouloir dire 73 (si nous avons le même clavier).

  15. sur la morbidezza (et la vagghezza,la leggiadria, la venustà )

    extrait du Sandro Botticelli,de EMILE GEBHART
    DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE

    Les Italiens ont des mots de sens indécis, des mots noyés de brume, pour
    exprimer la beauté de la femme,vagghezza,la séduction qui éveille le désir; leggiadria, le
    charme; venustà, le rythme des formes pures;morbidezza, la délicatesse, même la pâleur
    exquise des chairs et de la physionomie. Tous ces traits conviennent à Primavera. Mais
    aucun d’eux ne donne le dernier mot de cette figure ensorcelante, l’amoureuse lassitude de
    ces yeux verdâtres, au regard oblique, de ces yeux rêveurs enclos en des paupières meurtries, l’énigmatique sourire de cette longue bouche dont les lèvres appellent ou promettent le baiser, la mystérieuse tristesse de ce visage effilé, l’allure auguste de cette grande voluptueuse qui plane, en sa robe de fleurs vermeilles, comme soulevée par l’extase.

  16. C’est Raymond Poincaré qui succéda à Gebhart, lorrain comme lui,à l’Académie française.
    Quelle époque ! (Gebhart surnommait le baccalauréat le Minotaure.)

    Extrait du discours de réception

    Il a aimé la Florence médicéenne avec ses tournois et ses cavalcades, avec ses rires, ses chants et ses pleurs, avec ses saturnales brusquement interrompues par le poignard des Pazzi ; avec ses diplomates, ses artistes, ses astronomes et ses clercs ; avec son académie platonicienne, ses banquets philosophiques, ses entretiens graves ou plaisants sous les sapins des Camaldules ; avec son Laurent qui, dans l’éclat des fêtes païennes et dans la gloire d’un principale magnifique, met en vers élégiaques la brièveté de la jeunesse et l’incertitude du lendemain, son Politien qui célèbre la belle Simonetta, son petit chanoine de Fiesole, Marsile Ficin, qui vénère Platon comme un prophète de Jésus et monte en chaire pour prêcher le Timée aux fidèles assemblés.
    https://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-raymond-poincare

  17. La morbidezza en peinture, Ficin n’est pas le seul à en avoir parlé

    Lodovico Dolce, la douceur ou « morbidezza », en particulier dans la représentation du nu,
    dépend de l’art de disposer les lumières et les ombres pour produire l’impression de relief :

    Questi lumi et ombre posti con giudicio et arte fanno tondeggiar le figure : e danno loro il rilevo, che si ricerca : delqual rilevo le figure, che sono prive, paiono, come ben diceste, dipinte, percioche resta la superficie piana. Chi adunque ha questa parte, ne ha una delle piu importanti. Cosi la principal difficultà del colorito è posta nella imitation delle carni, e consiste nella varietà delle tinte, e nella morbidezza.

    Placées avec jugement et art, les lumières et les ombres font ressortir l’arrondi des figures et leur donne le relief nécessaire ; et comme vous l’avez bien dit, les figures sans relief semblent peintes, puisque la superficie reste plane. Ainsi, celui qui possède cette qualité, possède l’une des qualités les plus importantes. Et la difficulté majeure des couleurs réside dans l’imitation des chairs, et consiste dans la variété des teintes et de la douceur.

    La renaissance du nu antique à Venise :
    Pietro Bembo et le Titien
    Emilie Séris (Université Paris IV-Sorbonne)

  18. Sunday bloody Sunday…

    abcmaths:
    « Qu’est-ce qu’il attend le cinéphile ukrainophile ? On s’ennuie sans lui ! »

    Une aimable intervenante m’a parfaitement fait comprendre que ma présence sur ce blog était tout juste « tolérée ».
    « Tolérée »….Ce qui, en bon français, signifie que votre serviteur n’est pas vraiment le bienvenu ici.
    N’étant pas du genre à m’imposer au forceps, j’en ai donc tiré toutes les conséquences………….

    ……..Nooooon, je déconne, c’était pour de faux ! Je ne quitte pas le navire. Il faudra bien que ce blog fachosphérique s’accommode du Croate agaçant qui sévit en ces lieux, et qui fera tout son possible pour vous éviter de mariner dans une consanguinité idéologique qui ne peut que produire à terme – et avant terme – des déficients mentaux, processus déjà en cours…et que je ne saurais « tolérer » !
    Hasta luego.

    • Rassurez-vous JG, loin de nous l’idée de « mariner » dans le « fachosphérique ».
      Surtout en ce jour, où Cahuzac, du haut de sa chaire a ainsi prêché :
      « Ça n’est pas de la part des dirigeants du RN la preuve ni de leurs capacités à exercer des responsabilités, ni de leur sens de l’État. »

  19. Jean-Paul Brighelli 6 avril 2025 à 6h13
    Je pense que Ficin fut le premier.

    Dans laquelle de ses oeuvres le terme apparaît-il ?

    Et comment cela se rattache-t-il à sa théorie des humeurs ?

    Quant à l’étymologie (et au fait que la morbidezza ait à voir avec la maladie l’énigme est bien là.

    morbidézza s. f. [der. di morbido]. – 1. a. Qualità di ciò che è morbido: la m. di un tessuto; fig., m. del carattere, dell’indole. b. Con particolare sign. nelle arti figurative: in pittura, e per estens. in immagini fotografiche, la fusione dei toni ottenuta con passaggi delicati che ne addolciscano il contrasto; nel disegno e nell’incisione, effetto ottenuto dal giusto governo della linea condotta senza rigidità e con delicatezza di tracciato; nella scultura, effetto dato da un gioco di piani i cui dislivelli e inserzioni siano piuttosto attenuati che accentuati. 2. fig., ant. Mollezza, raffinatezza di costumi (più spesso al plur.): non erano le m. d’Egitto … trapassate in Toscana (Boccaccio); altri sostengono che il lusso sia uno studio di vivere con soverchia m. e delicatezza, o raffinamento di piaceri (Genovesi).

    Nella sua evidenza, l’etimo è sconvolgente. La morbidezza si vede sempre con un’accezione pienamente positiva. Invece originariamente era associata alla mollezza della malattia, ai muscoli flaccidi e corrotti del male o della convalescenza.

    È uno degli esempi più splendidi di parola che si sia emancipata totalmente dalla sua origine scura e spiacevole, diventando una luce sensoriale potente, gradevole e gradita.

    Fermo che usare morbido per morboso o malato è di eleganza inaudita!

    Testo originale pubblicato su: https://unaparolaalgiorno.it/significato/morbido

  20. Quiconque s’est rendu en Italie et y a visité des musées se souvient de ces guides (un peu braillards) qui devant des chefs-d’oeuvre commentaient avec passion: « bellissima! Ma che belleza, ma che morbidezza! »

    Que voulez-vous donc qu’ils fissent ?

    Mac Mahon à Sébastopol:que d’eau, que d’eau !

    Et devant des toiles représentant des femmes magnifiques à poil, nous nous liquéfions et ne pouvons rien faire d’autre que de lancer comme des suppliques ces mots qui ne veulent rien dire.

    La beauté féminine n’appelle que deux choses:silence et bandaison.

    épicétou.

  21. Morbidezza
    Je ne sais pas si la morbidezza caractérisait les nus géants qui figuraient sur le Fondaco dei Tedeschi à Venise, œuvre de Giorgione et de son élève Titien.
    Ces fresques qui présentaient des nus en plein air ne furent pas ensuite détruites ou recouvertes, la mode et les mentalites ayant changé, mais disparurent soud l’effet du temps ( il en reste quelques débris détachés des murs vers 1910 et transférés au musée de l’Accademia: à cette date le Fondaco dei Tedeschi n’était plus depuis longtemps l’entrepôt des commerçants allemands, mais était devenu la poste centrale de Venise.
    D’autres nus ont orné des façades de palais et ont disparu avec le temps ou peut être le changement de goût. Le pont du Rialto devait aussi avoir des figures nues selon la consigne du gouvernement vénitien, ont – elles été réalisées?
    Il y a eu dans l’histoire des gouvernements qui détruisaient les nus et d’autres qui prescrivaient d’en placer aux endroits les plus visibles…

  22. Epicépatou

    IAL au musée des nombres premiers devant un étalage débit(li)tant des décimales de pi :

    Queue de chiffres ! Queue de chiffres !

  23. tou ‘suit) 6 avril 2025 à 11h19
    Epicépatou

    IAL au musée des nombres premiers devant un étalage débit(li)tant des décimales de pi :
    ——————————————————————————————————-
    Je ne vois pas très bien pourquoi on exposerait les décimales de pi dans un musée des nombres premiers.

    Dugong nous expliquera (ou non).

  24. Bien sûr les canons (de la beauté féminine ) sont en perpétuel devenir.

    Aujourd’hui, nous tenons toujours à la sinuosité, à la béziabilité ( beziabilitezza, en italien) qui font partie de lamorbidezza, mais nous souhaitons aussi une charpente musculaire sub-cutanée.

    Le pincha mayurasana -que nous reommandons aux meufs- est une psoture qui exige souplesse ET force;

    Quand aux nibards,je pense qu’on en n’est plus aux oreillers de chair fraîche.

    Du mou,oui, du glutamineux,oui mais l’érectibilité tétonique (ta-mère-la pute) est indispenasble.

    • Tandis qu’ ECHO nous distille quelques intéressantes leçons à propos de la morbidezza,
      Lormier ne peut s’empêcher d’en rajouter – ce qui est tout à son honneur.

      A son habitude – et entre seulement 2h et10 am – il ne peut s’empêcher de dévier :
      « bandaison », « queue de chiffres », « dur dard », « érectibilité tétonique » – locutions néanmoins difficilement compréhensibles, même pour un bac+2.

      Mais il fait encore plus fort, en nous donnant (10h53) les références de :
      « « Splendeurs & misères de la mollesse : renégocier l’idéal viril au XVIe siècle » !

      « vir effeminatus » !
      « Il s’agit d’« étudier comment toutes
      ces masculinités
      disqualifiées ou déviantes interagissent avec l’idéal dominant de virilité pour confirmer cet idéal, ou, à l’inverse, pour le transformer en l’assouplissant. »

      L’intérêt de l’ouvrage, au‑delà de réaffirmer le caractère fantasmagorique de l’idéal viril, est de démontrer, par plusieurs études de cas,
      combien le concept de « mollesse » est « nécessaire à la fabrique d’un discours physiologique, moral et culturel sur la virilité »  puisqu’elle possède une réalité « dynamique et un pouvoir subversif de négociation […] amollissant le modèle viril… »
      A lire ! (fabula.org).

      Paragraphe consacré à la « mollesse en peinture » :
      la morbidezza »… « notion, émergeant dans les théories esthétiques italiennes au xvie siècle… »
      « s’applique aussi bien à des réalités concrètes et malléables (glaise, peinture à l’huile, chevelure, aspect de la chair) qu’abstraites (le vaporeux, la souplesse, le délicat).

      En résumé, il s’agit de toute chose qui s’éloigne de la dureté virile… »
      « elle met en évidence, en distinguant deux moments, l’un florentin l’autre vénitien,
      une nouvelle manière de peindre les corps
      et l’émergence d’un intérêt esthétique pour les représentations adolescentes et enfantines (à l’image du David de Donatello)
      qui participent à amollir la frontière existante
      entre la dureté des modèles masculins et la douceur des modèles féminins… »

      • « queue de chiffres » non, ce n’est pas de moi mais de Dugong;

        « bandaison » « dur dard », « érectibilité tétonique » – locutions néanmoins difficilement compréhensibles, même pour un bac+2.

        alors j’explique

        « bandaison » le fait de bander (argotique) autrement dit érection du pénis (en cas d’excitation, le pénis de l’homme durcit,ce qui permet la pénétration;

        dur dard:argotique dard= pénis

        « érectibilité tétonique » capacité pour les tétons (extrémités des seins) de durcir et se dresser (quelque peu) sous l’effet de l’excitation sexuelle.

        • Et tout l’amphi (des bac+2) de ne surtout pas se lever pour Lormier, Lormier !
          et ses explications terrifiantes de masculinisme !

        • Lormier et WTH

          De nouveaux sujets d’études savantes :
          Peut-on parler de la « Tétonique des plaques » ?

          Le « vir effeminatus » du 16 ème siècle est-il l’ancêtre de l’homme-soja du 21 ème siècle ?

          • Quand le « vir effeminatus » est poussé à son extrême, avec les pousses de soja, grand risque d’arriver au « soy boy ».

            Le soja étant (wiki) :
            « la principale source d’isoflavones, perturbateurs endocriniens.
            Avec donc des effet nocifs pour la santé, notamment pour le système reproducteur.
            Les isoflavones perturbent la sécrétion de l’hormone folliculo-stimulante et de l’hormone lutéinisante. *
            L’impact des isoflavones sur l’activité hormonale est avérée depuis les années 1940 en Australie.

            Manger régulièrement du soja ferait baisser le taux de concentration du sperme et jouerait un rôle dans l’infertilité masculine. »

            * les gros mangeurs de soja sont-ils aussi à la peine pour lutiner ?

  25. Bravo WTH !
    De toutes façons l’homme soja ne souhaite pas se reproduire parce que ce monde est terrifiant- du moins tant que les écologistes n’auront pas vraiment pris le pouvoir (tendance basique)
    Il y a aussi une tendance radicale ( GINKS) – peut-être etre représentée surtout chez les femmes ? qui refuse la procréation comme facteur de détérioration de la planète
    https://www.psychologies.com/actualites/enfant-ecologique-GINKS

    Autrefois on parlait du méchant docteur Malthus…

  26. ECHO 6 avril 2025 à 14h31
    Lormier et WTH

    De nouveaux sujets d’études savantes
    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    Pour sa part, Lormier,avant d’aborder de nouveaux sujets tient à progresser sur ceux auxquels il s’est intéressé (sans grand succès)-au prmeir rang desquels il situe l’étymologie.

    Le latin morbus a donné deux mots (bifurcation ?) morboso (malade) et morbido (souple).

    Vous qui êtes classiciste (et,notamment, latiniste) pourriez-vous nous en dire plus ?

    Ficin ,auteur prolifique, s’est intéressé à la maladie.

    Consiglio contro la pestilenza
    Marsile Ficin (1433-1499)

    https://data.bnf.fr/fr/ark:/12148/cb15987462d

  27. Ficin, auteur prolifique, s’est intéressé à la maladie, à l’mour et à la maladie d’amour:

    « Figura hominis sepenumero propter bonitatem interiorem feliciter a deo concessam aspectu pulcherima splendoris sui radium per oculos intuentium transfundit in animum. […] Quoniam vero [amor] in animo est per radii illius pulchri presentiam iam accenso, affectum inter pulchrum et non pulchrum medium cogimur nominare », Marsile Ficin, Commentaire sur le banquet de Platon

    https://revues.droz.org/ITA/article/download/ITA_5_53-75/html

  28. Jean-Paul Brighelli 6 avril 2025 à 6h13
    Je pense que Ficin fut le premier.
    ——————————————————————————————————-

    Ficin, inventeur du mot « morbidezza » ?

    Peut-être n’est-ce qu’un mythe, dû à iune romancière…

    « Pour le mariage de Lorenzo et Semiramide, le Printemps est dévoilé. Admiration générale. Verrocchio demande s’il peut en faire réaliser une copie par Piero di Cosimo. Pipo aussi veut en faire une copie. Ficin décrit le tableau et invente le terme de « morbidezza » qui s’applique à « ce qui est beau, sublime, profond et affecté d’une peine légère ». »

    Le Rêve Botticelli ,roman historique de Sophie Chauveau,

  29. Entre les « GINKS » et le « repassage des seins » (hallucinant !l’article a dix ans, mais quand même),
    nul doute que les petits hommes verts de la planète Mars – qui se cachent aux yeux de tous les observateurs, et pour cause – deviendront extrêmement méchants si la main du Terrien ose un jour poser le pied chez eux !

  30. Une piste dans le Littré
    Émile Littré: Dictionnaire de la langue française (1872-1877)
    Morbidesse
    Terme de peinture et de sculpture. Mollesse et délicatesse des chairs dans une figure. Dans le langage général, souplesse dans les attitudes, la démarche, les manières, mêlée d’une sorte de mollesse aimable.
    Fig.
    SCUDO, Revue des Deux – Mondes, 1er févr. 1863, p. 757 Cette mélodie [une barcarolle de la Muette de Portici], limpide et doucement émue, a couru le monde depuis trente ans qu’elle est éclose, et n’a rien perdu de sa fraîcheur et de sa morbidesse printanière
    Ital. morbidezza, de morbido, de morbus ; il y a transition du sens de maladie à celui de grâce molle, comme d’un convalescent. Au XVIIe siècle, le mot ne s’employait encore que sous la forme italienne.
    RETZ, I, 7 En se regardant dans un miroir qui était dans la ruelle, elle [Mlle de Retz] montra tout ce que la morbidezza des Italiens a de plus tendre, de plus animé, de plus touchant

    • Cette mélodie …n’a rien perdu …de sa morbidesse …

      Oui ,il y a une morbidezza du son,aussi; certains établissent une filiation entre la « suavitas »

      d’Horace et la morbidezza italienne.

  31. La République parthénopéenne dura six mois environ

    Adresse aux Napolitains par le Général Championnet:

    « Napolitains !

    » Soyez libres et sachez user de votre liberté. La république française trouvera dans votre bonheur une large compensation de ses fatigues et de ses combats. S’il en est encore parmi vous qui restent partisans du gouvernement tombé, ils sont libres de quitter cette terre de liberté. Qu’ils fuient un pays où il n’y a plus que des citoyens, et, esclaves, retournent avec les esclaves. à partir de ce moment, l’armée française prend le nom d’armée napolitaine et s’engage, par un serment solennel, à maintenir vos droits et à prendre pour vous les armes toutes les fois que l’exigeront les intérêts de votre liberté. Les Français respecteront le culte, les droits sacrés de la propriété et des personnes. De nouveaux magistrats, nommés par vous, par une sage et paternelle administration, veilleront au repos et au bonheur des citoyens, feront évanouir les terreurs de l’ignorance, calmeront les fureurs du fanatisme, et vous montreront enfin autant d’affection que vous montrait de perfidie le gouvernement tombé. »

    https://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=r55&cid=100

    • La république parthenopeenne dura quelques mois et s’acheva en désastre. Tous les notables ( aristocrates et grands bourgeois) qui avaient soutenu la république furent condamnés et exécutés. Le petit peuple, au contraire, etait partisan du retour des Bourbons et participa en nombre aux troupes legitimistes, surnommées sanfedistes. Un curieux exemple de conflit à front renversé

       » Le cardinal Ruffo, qui avait organisé les troupes insurgées sanfédistes, proposa un armistice généreux garantissant la vie sauve aux chefs républicains et les royalistes reprirent possession de la ville » , mais l’ armistice ne fut pas respecté par le roi, encouragé semble t il par l’amiral Nelson qui avait aidé les sanfedistes.

    •  » Grand-mères, mères, tantes : toutes s’accordent à dire que cette technique est le seul moyen d’éloigner les hommes de ces fillettes. Elles justifient cet acte de mutilation physique en invoquant la protection de leur enfant. «
      L’article indique que la coutume est faiblement représentée en zone musulmane. Parce que les musulmans préfèrent voiler les fillettes, je suppose ?

  32. Manu appelle à « des actions fortes », du moins à l’Est.
    Mais, ici… « Immaturité» des engagés, sanctions trop faibles : un rapport (parlementaire) pointe les causes des désertions en hausse dans l’Armée de terre… ».
    On est mal.

    Au Sud, ça s’arrange : Barrot annonce « une nouvelle phase dans une relation d’égal à égal « entre la France et l’Algérie ».
    Ouf ! 😁
    (lefigaro)

  33. « …une merveille d’évanescence et de morbidezza.  »

    Les deux sont liées.

    On pourrait peut-être y ajouter le « diaphane » ,cher au lointain lecteur, qu rêve encore des lobes des oreilles de sa prof de maths,rendus quasi transparents par un rayon de soleil.

    La chair de la convalESCENTE est molle, flaccide, d’où le lien entre maladie et morbidezza.

    Mais,nous, de nos sexes tumeSCENTS sort un fluide qui n’a rien d’efferveSCENT.

  34. « La chair de la convalESCENTE est molle, flaccide, d’où le lien entre maladie et morbidezza. »
    Classique :
    Les peaux molles font pâle, depuis la nuit des temps.
    Oui…

  35. Gary Oldman, dans le rôle du romancier américain John Cheever, est méconnaissable une fois de plus — et parfait, cela va sans dire.
    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    A un moment (voir la bande-annonce) il dit à Parthenope:

    « Lei puo prendere tutto senza neanche chiedere »

    « You can have it all without even asking »

    Voilà,il est suffisamment vieux pour avoir compris.

    Selon la théorie de Ficin,l’impression visuelle agite les esprits animaux.

  36. Dmitry Medvedev (@MedvedevRussiaE) March 31, 2025
    « Après la décision de justice rendue aujourd’hui, il semble que, comme le 31 mars 1814, seuls les cosaques russes puissent ramener la liberté en France. Rest à savoir s’il ne sera pas trop tard pour Marine Le Pen… »

    Et alors,une adressse aux Français ?

    « Français!

    » Soyez libres et sachez user de votre liberté. La Fédération de Russie trouvera dans votre bonheur une large compensation de ses fatigues et de ses combats. S’il en est encore parmi vous qui restent partisans du gouvernement tombé, ils sont libres de quitter cette terre de liberté. Qu’ils fuient un pays où il n’y a plus que des citoyens, et, esclaves, retournent avec les esclaves.

  37. Une ville envoûtante, d’une beauté ravagée, la ville au monde (avec Palerme, à mon sens) où la mort fréquente Eros à chaque baiser et où l’amour envoûte Thanatos à chaque étreinte.
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    A Naples, à Palerme point n’est besoin de copuler sur une tombe pour éprouver l’étreinte de Thanatos. Un bon lit (ou la moquette) fait aussi bien l’affaire.
    Et au moins,il n’y a pas de ronces.

  38. Jean-Paul Brighelli 7 avril 2025 à 4h21
    Vous y êtes allé ?

    Oui,il y a bien longtemps. Palerme,un jour (et peut-être une nuit), Naples, deux ou trois jours.

    Pas suffisamment pour recueillir des impressions fortes. Je me souviens,à Naples, d’avoir parcouru à pied, en compagnie d’une nymphomane, un très long tunnel routier;l’enfer, les gaz,nous cotoyâmes l’asphyxie.

    Et puis un musée avec des peintures romaines de ménades (ça oui, je me souviens).

    J’ai dû faire plus ou moins l’itinéraire de Chateaubriand, d’ailleurs répété par tous les guides, dont le Guide bleu; ( personne ne trace sa route).

    Les remarques que j’ai faites sur Naples et Palerme ne sont que la mise en rapport du présent billet avec celui racontant une copulation délirante, sur une tombe, en Corse.

    Je ne fais pas dans la lançonerie, je mets vos textes en rapport les uns avec les autres,je ne centrifuge pas.

  39. ECHO 6 avril 2025 à 20h11
    La république parthenopeenne dura quelques mois et s’acheva en désastre.
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    Ce précédent ne m’emp^che pas d’attendre sereinement les Cosaques;ils nous délivreront des néo-nazis et établiront la république pour mille ans. Macron, Jomier, Glucksman et bien d’autres finiront en Sibérie,ils seront soumis à douze heures de travail par 24 heures. et nourris une fois tous les trois jours; en un an de ce régime,ils disparaîtront.
    Ce fut le sort des soldats allemands capturés à Stalingrad.

  40. Affiche du film;je n’ai pu zoomer;je ne vois pas si les nibards sont encapsules dans un haut.

    C’est sylisé;l’oblique est bien choisie, la chevelure suit les bras; la cambrure des reins est proncée et la protubérance arrondie du fessier (prometteur) contraste joliment avec les parties droites.

    De morbidezza, point.

  41. Celeste Della Porta… est une merveille…
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    Elle a les ompoplates (bandent) légètement décollées;c’est dommage;

    Peut-être cela eût-il suffi à débecter Rousseau (en tout cas,s’il avait envisagé une levrette).

  42. Général Championnet.
    Il avait promis que les Français protégeraient les Napolitains ralliés à la république parhenopeenne.
    On sait ce qu’il en a été.
    Championnet lui même eut quelques ennuis en France . Arrêté pour une sombre histoire de dispute avec un administrateur, puis libéré après un coup d’état qui remet en selle les neo – Jacobins , il est chargé défendre la frontière du sud- est fin 1799 mais épuisé il démissionne et meurt au début 1800 du typhus à Antibes.
    Il survit dans le folklore des habitants de la région de Naples:
     » La figure du général Championnet est liée au Carnaval de Frosinone : le Mardi gras, au cours de la « fête de la Radeca », un mannequin représentant le général est promené sur un char dans les rues du centre historique de la ville avant d’être livré aux flammes à la fin de la journée. »

  43. Quelques nouvelles de la bellezza et de la morbidezza du monde à l’intention des mal-comprenants :
    – on sait désormais ce que signifie pour le fanatique religieux Netanyahu, qui continue à bombarder Gaza tous les jours, l’idée de « respecter une trêve ».
    – on sait désormais ce que signifie pour Poutine, qui fait la sourde oreille aux appels d’Ubu-Roi, l’idée de « rechercher les conditions d’une paix durable ».
    – on sait désormais ce que signifie pour Marine Le Pen, qui continue contre toute évidence à nier les délits dont elle a été reconnue coupable en première instance, l’idée d’une « responsable politique aux mains propres et la tête haute ».

    Dormez bonnes gens, la marche du monde est en de bonnes mains et tout va bien.

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