J’aurais dû ?
Il y a quelques jours, Alain Finkielkraut appelait les hommes à violer les femmes. Aujourd’hui, j’appelle les gens à taper sur les journalistes de Quotidien. Mais dans quel monde vivons-nous? Pourquoi tant de violence? C’est une honte, c’est un scandale, etc.
Moi qui voulais consacrer un papier à l’affaire Finkie, je ne pensais pas que je serais moi-même concernée par le même procédé.
Un mot donc, sur ce qui est reproché à Alain Finkielkraut. Voici ses propos, que tout le monde connaît par coeur, désormais : « Je dis aux hommes : violez les femmes. D’ailleurs, je viole la mienne tous les soirs. » D’abord, une fois la phrase remise en contexte, il est évident que Finkielkraut reformule avec véhémence et offuscation la pensée de son interlocutrice, Caroline De Haas. Reconnaissons, au passage, que Quotidien a été l’une des seules émissions à diffuser l’échange tel quel, au lieu de le réduire à la réplique d’Alain Finkielkraut.
En d’autres termes, Finkielkraut dit que Caroline De Haas dit qu’il appelle les hommes à violer les femmes. Mais même hors contexte, telle qu’elle a été diffusée partout, la citation apparaît comme un exemple évident de second degré. Quand on fait étudier aux élèves les principes de l’ironie, on leur dit toujours qu’il y a des indices montrant que l’énonciateur n’assume pas les paroles qu’il profère. Le caractère grossier de l’injonction témoigne, en soi, que l’on est dans le registre de l’hyperbole, indice classique de l’ironie. Et pour qui en douterait, l’ajout d’une autoaccusation revendiquée de viol conjugal, attitude totalement paradoxale, confirme qu’on a affaire à des propos ironiques.
Mon propos à moi n’était pas ironique, au sujet de l’émission Quotidien :
Si votre route croise la leur, l’alternative est simple. Option n°1 : vous répondez à leurs questions. Mais comme ils sont venus pour se moquer de votre allure et de vos idées, ils rigoleront bien et feront rire à vos dépens, sans que vous ayez le moindre recours. Ils pourraient bien gâcher votre existence ; mais ils s’en moquent. Pourtant, quand on fait son beurre en humiliant des gens, la moindre des choses serait sans doute de partager son salaire avec ces collaborateurs involontaires. Option n°2 (à éviter, si possible) : vous leur cognez dessus. C’est le choix contestable que font régulièrement certaines victimes non-consentantes. Toute l’équipe se drape alors dans la noble posture du vaillant journaliste agressé. Un beau cadeau à leur faire, qu’ils ne méritent pas. Mieux vaut les embêter un peu en les suivant partout, comme l’ont fait les militants de la Convention.
Ce n’était pas ironique mais suffisamment outrancier (cf. le verbe « cogner ») pour suggérer qu’il fallait recevoir ces mots avec une distance amusée, en tout cas, surtout pas comme une injonction. Au demeurant, pour qui sait lire, ma phrase n’était pas plus une injonction que celle d’Alain Finkielkraut, mais un constat.
Je pensais bien que Barthès allait aimer mon passage sur « vous leur cognez dessus ». En l’écrivant, j’entendais déjà mes mots dans sa bouche. Quelle satisfaction pour moi quand, mercredi soir :
Je le remercie, très sincèrement, d’avoir bien voulu citer le passage en entier et je reconnais qu’il m’a surprise: j’étais persuadée qu’avec la mauvaise foi habituelle qui caractérise cette émission, ils allaient tronquer ma phrase et conserver uniquement l’expression : « vous leur cognez dessus ».
BFMTV n’a pas eu cette honnêteté; ils ont juste ajouté le « à éviter si possible ». Pitoyable. On dirait que mon propos est une injonction nuancée :
Toutefois, comme BFMTV, Yann Barthès déforme ma pensée en présentant mes propos comme des « conseils » à suivre « si vous croisez nous équipes sur le terrain ». Ce ne sont pas des conseils: je dis seulement devant quelle « alternative » les gens sont placés par le concept même de l’émission. Soit on répond gentiment et on est ridiculisé, puisqu’ils nous interviewent pour nous ridiculiser. Soit on cherche à s’en sortir autrement. Et comme ils n’acceptent pas les refus, on est bien contraint de trouver d’autres solutions si l’on ne veut pas être une « victime consentante ». Et je dis, donc, qu’ils ne nous laissent pas d’autre échappatoire que la violence. La pirouette de Barthès et marrante, quand il dit que, puisque j’appelle à leur taper dessus, il va demander aux gens de « voler » le numéro de Valeurs Actuelles. Sauf que je n’ai pas demandé aux gens de leur taper dessus. J’ai dit que, considérant leurs méthodes agressives et humiliantes, il n’était pas étonnant que certaines personnes fassent le choix de réagir par la violence. That’s all folks ! D’ailleurs, soyez logiques : si « l’option 2 » était un « conseil », « l’option 1 » en serait un aussi. Or, je ne conseille à personne de répondre aux questions de Quotidien, pas plus que de leur taper dessus.
Quels seraient donc mes « conseils »…voyons, je dirais : si vous croisez Quotidien,
option 1 :
option 2 : le coup du sourire, comme Davy Crockett avec les ours et les écureuils
Bon, si vous vous rappelez bien, cela fonctionne moins avec le chef indien, qui s’énerve un peu (mais à la fin, ils se serrent la main: peu de chance que ça se finisse aussi bien quand on est poursuivi par Quotidien) :
Mais puisque mon texte n’est pas clair, disons les choses autrement. J’aurais pu écrire ceci :
Les journalistes de Quotidien n’acceptant pas les refus et ayant pour habitude de poursuivre leurs victimes avec leur gros micro rouge, certaines personnes font le choix de réagir par la violence. C’est extrêmement mal et, malgré tous les griefs que l’on peut avoir contre cette émission, il faut redire que la violence ne se justifie jamais, surtout lorsqu’elle vise la presse, qui incarne, dans notre pays, la liberté de pensée et le pluralisme des opinions.
J’aurais pu écrire cela, oui.
Mais – on est d’accord? – c’est nul, c’est mou, c’est tout pourri; on dirait un discours d’homme politique. Alors, je préfère ma phrase telle que je l’ai écrite et je vais même préciser une chose : la première version de mon article ne comportait pas la parenthèse « (à éviter, si possible) ». C’est la rédaction qui m’a conseillé d’ajouter un petit quelque chose pour parer à toute ambiguïté. Cela n’a paré à rien du tout (il suffit de lire ce qu’écrit BFMTV) et cela alourdit le style du propos. Tout bien réfléchi, je n’aurais pas dû ajouter cette parenthèse.
Je pense que Yann Barthès a très bien compris ce que je voulais dire. Mais malheureusement, parmi ses admirateurs qui sont globalement des gens très intelligents (je fais attention à tout ce que j’écris maintenant), on trouve, en très faible minorité non représentative évidemment (je fais vraiment très attention), quelques abrutis. On m’informe ainsi qu’une bande de geeks lobotomisés se déchaîne contre moi…sur Instagram! Haha! S’ils savaient ce que j’en ai à… Hum, excusez-moi. Renouons avec la plus élémentaire « courtoisie », qui s’impose quand on écrit dans la presse « d’extrême droite » (private joke spéciale fachosphère). Je ne suis pas sur Instagram, alors ils pourraient tout autant s’exciter depuis la planète Mars, cela m’est bien égal. J’ai quand même l’impression que sur Instagram, on fait comme à la mosquée, mais avec les neurones : on les laisse à l’entrée et on les rechausse en sortant.
Eh, les gars, si vous m’entendez depuis là-bas: calmez-vous et apprenez à lire. Et ça, c’est un conseil; un vrai. « Bisous », comme dit Yann Barthès.
On peut aussi et c’est ce je faisais, accélérer le pas sans les regarder et ils s’essoufflent très vite ! Et si l’un vous bloque le chemin un petit coup de genoux entre les jambes suivi d’un « Ho pardon ! Je vous ai pas vu ! Est du plus bel effet. A connard, connard et demi !
Madame, je ne suis sans doute pas de votre bord politique, je suis un homme de gauche, qui ne vote donc plus socialiste depuis 1981, mais je me permets de vous dire que dialoguer avec des gens immoraux et démagos est perdre son temps. Vos propos, quels qu’ils soient, sont prétexte à « buzz » et donc à fric. M. Finckielkraut a eu tort de dialoguer avec Mme de Haas, vous n’avais sans doute pas raison de répondre à Quotidien. Vous défendez des idées, qu’on soit ou non d’accord avec elles, ils défendent un bizness, et des positions sociales. Le politique confronté à la société marchande. Vous perdrez à tout coup.
Un conseil : ne jamais discuter avec quelqu’un qui croit que la terre et plate !
lire svp « croit que la terre est plate
Oh, vous « n’avais » sans doute pas raison de répondre… Il fallait écrire : « navet » !
Vous avez parfaitement raison ! Ces gens ont besoin de polémiques pour faire du chiffre et leur carburant est une mauvaise foi incommensurable qui doit nous conduire à les ignorer !
Pucciarellialain a tout résumé…
Pour un temps, ces batteurs d’estrade profitent de leur médiatisation grâce au fait qu’ils trustent la TV et les media. Dans cinq ans, ils seront remplacés par d’autres tout aussi nuls. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder des ‘actualités’ ou autres journaux TV remontant à dix ans. Et on se dit: ‘Tiens, qu’est devenu un tel ou une telle?’. Mourousi avait fait la pluie et le beau temps à son époque. Il est de nos jours bien oublié.
Ne gaspillez donc pas votre temps à vouloir discuter avec ces guignols.
Mourousi était d’une tout autre trempe que ces moins que rien et il ne sera jamais oublié !
Avec toute mon admiration pour Madame Riocreux.
Je lis souvent vos articles, comme vos livres. Même sans partager totalement toutes vos analyses (mais avec qui le peut on vraiment?) je vous remercie beaucoup de vos apports à la réflexion socio-linguistique (pardonnez ce vilain terme) qui éclaire si bien notre tranquille et terrible marche vers l’asservissement de la pensée. Puissiez vous malgré tous les défenseurs de l’imbécilité ambiante, continuer à nous éclairer avec science et élégance.
Je suis belge…
Notre médiacratie est d’une nullité abyssale.
Quel plaisir de lire la prose française et si pertinente,intelligente et courageuse (honte à la Belgique: petit pays,petit esprit) de gens comme vous,Ingrid Riocreux.
Et d’autres «cadorettes» si je peux me permettre et cadors !
Polony,Bastié, Jacques Julliard, Finkielkraut, Devecchio, Trémolet de Villers bien sûr et d’autres.
De vrais progressistes n’en déplaise aux fausses et aux faux.
CHRISTIAN
Il faut garder à tous les enfants du bon Dieu, y compris à monsieur Barthès le même respect. Les artifices malveillants de son émission donnent des hauts le cœur, mais beaucoup de nos jeunes aiment l’aspect drôle, et le fait qu’ils sourient à leurs vraies trouvailles d’esprit. Comme monsieur Barthès sait ce qu’il fait, je suggère de continuer à parler avec lui, en appelant à la déontologie de respect des personnes qu’il connaît bien, le priant de cesser ce procédé vicieux, incompatible avec un journaliste honnête. Il y a du bon au fond de cet homme.
Chère Madame Riocreux, suite à votre « mésaventure », je viens d’envoyer ce papier à Martin Pimentel pour une éventuelle publication sur le site de Causeur, papier intitulé : Ah ! si seulement Ingrid Riocreux travaillait pour France Inter…
Ingrid Riocreux a eu l’audace de critiquer Yann Barthès et son émission Quotidien. Cette critique relevait du mode ironique, mode qui semble bien ne plus être compris que par quelques fachos et conservateurs de choc.
Ingrid Riocreux supposait dans son article deux options possibles en cas de rencontre avec l’équipe choc de l’émission chic et progressiste de Yann Barthès : la première étant de répondre à leurs questions et donc de risquer le suicide médiatique (Alain Finkielkraut en fait régulièrement les frais, par exemple) puisque tout propos sera détourné et moqué avec le ricanement qui sied à cette équipe de « rebellocrates » ; La deuxième consistant à « cogner », option immédiatement ramenée à l’idéal fantasmé et qui doit rester tel (« à éviter, si possible »). Immédiatement toute la garde- chiourme des journaux les plus vigilants et des réseaux improprement appelés sociaux se mirent en branle pour dénoncer la brutalité d’Ingrid Riocreux…
Si Ingrid Riocreux avait tenu les mêmes propos sur France Inter, elle n’aurait pas été en but aux remarques des différentes émissions ou « journalistes » qui soulignèrent la brutalité aveugle de cette femme qui a simplement eu le tort de croire ses potentiels interlocuteurs plus intelligents qu’ils ne sont.
Si elle avait travaillé pour France Inter, par exemple, elle se serait alors appelée Sophia Aram et aurait pu faire l’éloge de la fessée, lors de sa chronique « humoristique » de lundi dernier, 18 no- vembre 2019. Pas de n’importe quelle fessée ! Non, de celle qu’on administre à « l’impétrant gou- gnafier répondant au nom de Julien Odoul ».
Elle aurait pu alors manier la verdeur du propos et l’ironie. Raconter de quelle manière un conseiller régional (Bourgogne Franche-Comté) mit « une rouste » à ce conseiller RN, une « vraie, pure, colossale raclée ». Bien sûr cette « raclée »-là aurait eu valeur « éducative » et « en plus le mérite d’être exemplaire » ; et cette fessée-là aurait « claqué avec la justesse et la violence qui convient au séant de celui qui restera à jamais comme le plus illustre empaffé d’une extrême-droite qui en compte déjà un certain nombre, pour ne pas dire un nombre certain ».
Eh oui, Ingrid Riocreux aurait pu insulter et claquer grossièrement les fesses d’un tel ou d’une telle sur une chaine radiophonique de très grande audience sans craindre grand-chose… mais il au- rait fallu pour cela qu’elle s’appelât Sophia Aram et qu’elle distribuât ses ironiques injures et ses appels à « la branlée magistrale » sur une radio progressiste, au nom du Bien, contre le Mal (élu frontiste, Zemmour, Camus ou Finkielkraut)… et qu’elle crût en l’intelligence des auditeurs de cette radio, lesquels n’auraient pas manqué de relever l’ironie de sa chronique et de noter au passage toute la saveur de cette dernière.
Cher Monsieur,
Initialement, je voulais aussi écrire un message de soutien à Ingrid Riocreux. Comme vous, je lis assidument ses billets et ses livres.
Mais, vous avez rédigé un texte qui résume toute ma pensée, toute ma réflexion au sujet de sa déconvenue provoquée par la garde-chiourme de Yann Barthès.
Je vais donc faire l’économie d’une rédaction qui n’égalera pas la vôtre.
Je souscris à l’ensemble de vos propos. Belle plume !
Je vous remercie d’avoir aussi bien démontré la bassesse de l’esprit de France Inter et du Quotidien.
Ingrid, soyez sereine ! Nous avons tous compris votre message !
Chère Claudia,
merci pour votre message et pour le soutien appuyé à Ingrid Riocreux.
J’ajoute ci-dessous le même article que celui que j’ai déjà mis sur le blog en y ajoutant quelques lignes et en y corrigeant quelques fautes (dont une concordance des temps qui ne concordait pas du tout) :
Ah ! si seulement Ingrid Riocreux travaillait pour France Inter…
Ingrid Riocreux a eu l’audace de critiquer Yann Barthès et son émission Quotidien. Cette cri- tique relevait du mode ironique, mode qui semble bien ne plus être compris que par quelques fachos et conservateurs de choc.
Ingrid Riocreux supposait dans son article deux options possibles en cas de rencontre avec l’équipe choc de l’émission chic et progressiste de Yann Barthès : la première étant de répondre à leurs questions et donc de risquer le suicide médiatique puisque tout propos sera détourné et moqué avec le ricanement qui sied à cette équipe de « rebellocrates » ; La deuxième consistant à « cogner », option immédiatement ramenée à l’idéal fantasmé et qui doit rester tel (« à éviter, si possible »). Immédiatement toute la garde-chiourme des journaux les plus vigilants et des réseaux improprement appelés sociaux se mirent en branle pour dénoncer la brutalité de la sanguinaire Ingrid…
Si Ingrid Riocreux avait tenu les mêmes propos sur France Inter, elle n’aurait pas été en butte aux remarques des différents « journalistes » ou « instagrameurs lobotomisés » qui dénoncèrent la brutalité aveugle de cette femme qui a simplement eu le tort de croire ses potentiels interlocuteurs plus intelligents qu’ils ne sont.
Si elle avait travaillé pour France Inter, par exemple, elle se serait alors appelée Sophia Aram et aurait pu faire l’éloge de la fessée, lors de sa chronique « humoristique » de lundi dernier, 18 novembre 2019. Pas de n’importe quelle fessée ! Non, de celle qu’on administre à « l’impétrant gougnafier répondant au nom de Julien Odoul ».
Elle aurait pu alors manier la verdeur du propos et l’ironie. Raconter de quelle manière un conseiller régional (Bourgogne Franche-Comté) mit « une rouste » à ce conseiller RN, une « vraie, pure, colossale raclée ». Bien sûr cette « raclée »-là aurait eu valeur « éducative » et « en plus le mérite d’être exemplaire » ; et cette fessée-là aurait « claqué avec la justesse et la violence qui convient au séant de celui qui restera à jamais comme le plus illustre empaffé d’une extrême-droite qui en compte déjà un certain nombre, pour ne pas dire un nombre certain ».
Eh oui, Ingrid Riocreux aurait pu insulter et claquer grossièrement les fesses d’un tel ou d’une telle sur une chaine radiophonique de très grande audience sans craindre grand-chose… Il aurait suffi pour cela qu’elle s’appelle Sophia Aram et qu’elle distribue ses ironiques injures et ses appels ironiques à « la branlée magistrale » sur une radio progressiste, au nom du Bien, contre le Mal (élu frontiste, Zemmour, Camus ou Finkielkraut)… et qu’elle croie en la sagacité des auditeurs de cette radio, lesquels, d’une intelligence supérieure à la moyenne, n’auraient certainement pas manqué de noter l’ironie de sa chronique et de relever au passage toute la saveur épicée de cette dernière.
Les mêmes vigilants auditeurs france intéristes, défenseurs de la cause des femmes depuis presque toujours, font d’ailleurs régulièrement la preuve de leur perspicacité. L’auditeur france intériste sait partager le bon grain de l’ivraie et l’humour nauséabond de la fausse goujaterie drolatique et ironique. C’est pourquoi lorsque Daniel Morin, humoriste excité, fit ironiquement « beugler » et « convulser » sous ses farouches assauts une journaliste qui avait pour seul tort d’écrire dans le journal Valeurs actuelles, aucune plainte ne fût déposée auprès du CSA, aucune réclamation faite auprès de la médiatrice de France Inter, aucun renvoi demandé.
Décidément ! si seulement tout le monde pouvait travailler pour France Inter…
Qui est Yann Barthès?
inconnu au bataillon !
Madame,
Je pense que vous perdez votre temps et gaspillez votre intelligence.
Quoi que vous disiez et quelle que soit la façon de l’exprimer, pour ces gens là (Barthes et autres pseudo humoristes sur France Inter ou ailleurs), vous faites partie du camp du mal, du camp à abattre.
Quoi que vous disiez, ils se gausseront de vous, même s’il s’agit d’une banalité de bon sens qui devrait emporter l’adhésion universelle, ils trouveront un biais pour vous disqualifier.
La meilleure attitude à adopter est l’indifférence totale.
Il faut enjamber leurs saillies comme on enjambe les déjections canines sur les trottoirs.
Parlez-nous plutôt de la merveilleuse langue Française en la décortiquant comme vous le faites avec talent et intelligence.
Chère Ingrid,
Comme le disent un certain nombre de commentateurs de votre article, ne perdez pas votre temps avec ces gens comme les Yann Barthès qui font du « business » en surfant sur le politiquement correct qu’ils ont institué ? Je n’ai pas à vous donner de conseils mais gardez votre énergie et votre intelligence à dévoiler leurs procédés manipulateurs et leur mauvaise foi. Vous nous rendrez beaucoup plus service. Autrement dit : parlez d’eux ; mais ne parlez pas avec eux ! Il vaut mieux se battre pour soustraire l’audio-visuel public financé par nos impôts – les privés font ce qu’ils veulent – à cette chape de plomb du politiquement correct partisan qui détient un énorme pouvoir qui met en cause la démocratie. Car si on reconnaît une démocratie à l’existence de contre-pouvoirs qui s’équilibrent, le pouvoir médiatique n’en ayant aucun, on peut se poser la question ! Et ce n’est pas le risible CSA qui peut en tenir lieu. Là est le combat politique le plus urgent ! C’est pourquoi vos travaux sur la langue des médias sont autrement plus importants qu’apporter la contradiction à YB ! La meilleure arme en l’espèce me semble être le mépris !
Non, le silence peu toujours être mal utilisé. Valeurs Actuelles a très bien fait de montrer les méthodes de tricheurs de ces tyranneaux narcissiques qui se veulent détenteurs exclusifs de l’humour (à sens unique bien sur ) . On voit très bien qu’ils ne savent même pas ce qu’est le second degrés…ou plutôt que leur croisade est ailleurs !Alors , si ça peut éclairer certains qui rient bêtement devant ces farces malhonnêtes , sans réfléchir , comme à guignol ,il faut répondre et avec cette intelligence c’est encore mieux !
Mme, Dans notre société de la médiatisation toutes les mémoires sont faussées.
Emmanuel Macron, a rencontré d’anciens salariés de l’usine Whirlpool à Amiens qui lui reprochent « Vous aviez promis des emplois sur le site ! Il devait y avoir des centaines d’emplois. Il y a 200 personnes qui sont au chômage ». Macron rappelle « Je viens au printemps 2017. Il y en a d’autres qui vous disent : ‘Whirlpool ne fermera pas avec moi’. Est-ce que moi, je vous ai tenu ce langage ? Non, j’ai dit que ça fermerait, je vous l’ai dit les yeux dans les yeux. Mon engagement, c’est que l’ensemble des salariés de Whirlpool retrouvent des perspectives et des emplois, et on va se battre pour ça ». Mais les pauvres gens ne se souviennent plus de rien et ne voient que la perte de leur emploi.
France Info publie en titre « « Femme enceinte tuée par des chiens dans l’Aisne : le commandant de gendarmerie faisait-il partie de l’équipage de chasse à courre ? » Qu’en concluez-vous, sinon que les chiens de chasse à courre ont dévoré cette dame, alors que les test ADN ne sont pas encore connus?
Souvenez-vous de l’attaque contre l’administration pour le pont écroulé sur lequel le silence est devenu total depuis que l’on sait que le camion dépassait très largement le poids autorisé.
Barthés et son équipe veulent toujours du sensationnel pour attirer le téléspectateur et gagner toujours plus de publicité et plus de fric. A n’importe quelles conditions dans les limites d’un procès. Mission accomplie.
Ne vous laissez pas abattre, mais ne jouez pas leur jeu: ils ont des années d’expérience, c’est leur métier au quotidien. vous ne pouvez lutter sur leur terrain du non-dit, du sous-entendu, du bidonnage d’interview. de la phrase qui tue. Et ils ont leur public d’aficionados qui en redemande et rigole à tout propos, comme sur le France Inter de 8/9h quand sévit la mitrailleuse vocale et qu’on entend les rires approuver.
J’ai regardé deux ou trois fois l’émission pour ne pas mourir idiot, j’ai rapidement arrêté pour exactement la même raison.
Ce gentil garçon apparaît comme un chef de gang dans une cours d’école. Toute analyse, tout reportage (si on peut qualifier ainsi les brèves nouvelles façon clips qui se glissent entre deux pages de publicité) se résument à de la provocation infantile dont il fait son beurre bien gras certainement.
Mme Riocreux vous avez toute ma considération.
Je partage la plupart des commentaires qui ont été faits et je trouve avec beaucoup de talent.
C’est le meilleur compliment que nous pouvions faire à Ingrid Riocreux dont j’ai lu un certain de livres avec un grand plaisir .
C’est difficile car l’intérêt va malgré tout dans les deux sens mais ignorer ce Mr Barthès c’est à dire ne pas répondre à ses invitations est la pire chose qui puisse l’arriver…c’est quand il y a de la bagarre que ces émissions voient leur fréquentation augmenter ; je ne ferais pas la liste mais tout le monde a compris , au hasard la télévision publique tard le samedi soir .
D’un autre côté je veux entendre mm Riocreux qui a des choses à dire et à nous transmettre .
Le mépris est bien sûr la meilleure arme mais le courage est en ce domaine la plus grande vertu.
Merci mm Riocreux .
Tout cela est bien franco-français. Que dis-je ? Parigo-parisien. Et sans intérêt aucun. Mme Riocreux nous avait habitué à beaucoup mieux. Et, dans son fonds de commerce, ce ne sont pas les sujets qui manquent.
Parigot avec «t»…
Pourquoi ?
Des gens regardent la télévision dans la France entière.
Ne pas parler de «fonds de commerce», expression un peu péjorative, pour une analyste et chroniqueuse aussi fine et pertinente qu’Ingrid Riocreux, que toujours les médias dominants boycotteront.
C’est à nous de la suivre et de la soutenir.
CHRISTIAN
On parle beaucoup d’un Yann Barthes alors comme je ne le connais pas j’ai fait un wiki et j’ai trouvé « Roland Barthes » philosophe. D’après ce que vous écrivez sur le premier, il ne doit pas être philosophe et je ne perds donc pas grand’chose (rien du tout ?) en continuant à l’ignorer.