Peut-être parce que la nature humaine est plus complexe qu’on feint de le penser.
Dans le monde universitaire, les postes sont précieux et les carrières reposent en grande partie sur des procédés de cooptation. Alors il n’est pas rare de rencontrer, au détour d’un couloir où d’un colloque, un gentil « collègue » plus âgé qui vous explique qu’il peut « vous aider ». Et cet univers d’intellectuels n’étant pas particulièrement hétéronormé, le phénomène concerne de manière égale les jeunes chercheurs des deux sexes.
C’est aussi le cas dans le monde du cinéma, et l’info est trop peu relayée :
A quoi il faudrait ajouter le nombre considérable de vieilles cochonnes qui lorgnent sur les nouveaux doctorants et se proposent de leur donner des séances privées d’initiation aux outils informatiques de la recherche. Hashtag #balancetacochonne.
Mais en lisant et en écoutant tout ce qui se dit autour d’Harvey Weinstein, et notamment, en entendant revenir de manière récurrente cette question « pourquoi, alors que tout le monde savait, n’a-t-on jamais rien dit ? », j’ai repensé à mon Harvey Weinstein. Et moi je sais.
La plupart des HW ne sont pas stupides. Ils ont soin de ne pas se mettre en infraction vis-à-vis de la loi. Seuls les plus fous d’entre eux vous coincent contre un mur ou vous envoient de très compromettants textos. Mon HW a fait venir la jeune collègue dans son bureau et l’a invitée à s’asseoir, non point sur le fauteuil, en face de son bureau, mais à côté d’elle, dans le petit salon qui occupe la moitié de la pièce. Elle connaît la réputation du bonhomme. A une amie qui lui disait : tu vas vraiment y aller ? Elle a répondu qu’on ne refusait pas un rendez-vous de travail en alléguant la réputation de quelqu’un et que, malheureusement, elle n’avait donc trouvé aucune raison valable de refuser. « Et puis il ne va pas me sauter dessus, quand même ! » Il ne lui sautera pas dessus. Il l’a convoquée sous prétexte d’évoquer le contenu d’un cours qu’elle doit donner. Mais la jeune collègue aura toutes les peines du monde à le faire rester dans le thème: si elle a des questions, elle n’aura qu’à lui envoyer des courriels dans l’année, tranche-t-il d’emblée. Ce rendez-vous, dit-il, c’est aussi l’occasion de « faire connaissance ». Ainsi, lui, il considère qu’il ne faut pas rester borné à l’étude des lettres. Être littéraire, c’est savoir s’ouvrir à… la pornographie par exemple. « Ah bon ? » Elle lui parle de sa thèse sur les moralistes : oh, mais il y a un grand moraliste auquel elle devrait s’intéresser de près, le marquis de Sade. « Vous croyez ? » Comme il se trompe sur l’attribution d’une citation de Pascal, elle le reprend poliment. Il rétorque : « je me sens si troublé auprès de vous que je ne sais plus ce que je dis ». Elle évoque une femme, Professeur, qu’elle admire particulièrement. Il répond : « c’est moi qui l’ai faite ». Une autre ? « Elle aussi, c’est moi qui l’ai faite ». Et ainsi va la conversation, sorte de calvaire interminable mais juridiquement inattaquable. On ne porte pas plainte contre quelqu’un qui, tout en accumulant les sujets gênants, vous a, durant une demi-heure, « regardée comme un morceau de viande » pour reprendre l’expression de Léa Seydoux.
Et surtout, toute dégradante que soit cette conversation, on a eu l’occasion de dire non, ou plutôt de ne pas dire oui : on n’a pas été forcée. Parce que ce qui se dessine entre les lignes, c’est bel et bien une « tractation » (Florence Darel emploie ce mot au sujet du comportement de Weinstein avec elle). Ces femmes que tu admires, me doivent leur carrière. Si tu veux la même qu’elles, c’est Sade, le porno et sois sensible à mon « trouble ». La raison pour laquelle je ne donnerai pas le nom de cet Harvey Weinstein, que certains auront reconnu, c’est justement (outre le fait qu’on ne crache pas sur les morts) que, même si c’est un porc, il n’a rien fait de répréhensible. Il était trop malin pour cela.
Le problème est que cette « tractation » nous laisse faussement libres. Les jeux sont pipés. Cet homme n’est pas une minable petite frappe qui, au coin de la rue, vous demande si « y a moyen ». C’est quelqu’un pour qui vous êtes censée éprouver du respect, quelqu’un, surtout, qui a un pouvoir énorme sur votre carrière. Pour peu que vous accordiez beaucoup d’importance à celle-ci, plus même qu’à votre honneur, le choix qui s’impose n’est pas nécessairement celui que j’ai fait.
Pour ma part, j’ai adopté une attitude de froideur et de distance. Il reviendra à la charge au bout de quelques mois et, apprenant à ce moment que j’étais enceinte de mon premier enfant, ne me relancera pas.
Le principe étant de « faire connaissance » avec toutes les nouvelles jeunes collègues, je savais que mes camarades avaient eu droit à la même entrevue. Ce qui m’a surprise, c’est de voir comment quelques-unes se comportaient suite à cela. Je ne saurai jamais jusqu’à quel degré d’intimité elles avaient pris le parti d’aller. Mais elles avaient, pour certaines du moins, choisi d’entrer dans un jeu de séduction dangereux. Elles gloussaient de rire à chacune de ses plaisanteries, le taquinaient, lui passaient une main autour du cou, lui caressaient le bras. Lui ne les touchait jamais. Il était assez fûté pour ne pas donner, en public, l’image du consommateur de femmes qu’il était en vérité.
Elles semblaient le trouver réellement séduisant, drôle et super sympa. « C’est quelqu’un qui aime les femmes, c’est tout ! », m’entendis-je répliquer par l’une d’elles comme j’exprimais le malaise qu’il suscitait chez moi avec ses yeux dégueulasses. Un jour caniculaire, alors que nous préparions une réunion à laquelle il devait participer, une collègue entra dans la pièce et, hilare, lança « oh, toutes ces odeurs de parfums et de transpiration féminine, ça va le rendre fou ! ». Elles aimaient jouer au harem et sentir sur elles son regard concupiscent. Je suis sûre que pour Harvey Weinstein, c’est pareil. C’est un porc, mais la plupart de ses victimes sont consentantes, voire demandeuses. Ce petit jeu malsain, qui peut aller très loin, ne leur déplaît pas, et peut-être leur convient-il même assez. Par rapport à une vieille femme laide, par rapport à un homme, elles ont un argument supplémentaire qui les distingue, un atout à faire valoir auprès du grand manitou. Pourquoi n’en profiteraient-elles pas ? Il y a même quelque chose de flatteur à être convoitée par un homme puissant.
Mais il est un dernier point qu’il ne faut pas négliger. Pour beaucoup de femmes, un homme dominé par ses pulsions est un être faible. Il a beau être le grand chef, il manifeste, par cette addiction sexuelle, une faille dans son pouvoir. D’une certaine manière, la séduction inverse les rôles. Comme elles n’ont pas beaucoup d’estime d’elles-mêmes et accordent peu de prix à leur honneur, elles ne voient pas ce qu’il y a de dégradant à se donner par intérêt. S’il est prêt à leur offrir un job en or en échange d’une simple partie de jambes en l’air, c’est bien la preuve que c’est un être pitoyable, qui se satisfait de peu. On les croirait victimes, on les croirait soumises. A la vérité, elles n’iront jamais se plaindre d’un individu qu’elles estiment facile à manœuvrer et qu’elles méprisent profondément.
Cela s’apprend très tôt : c’est la jolie lycéenne qui vient au début du cours, en minaudant, le chemisier ouvert, expliquer au professeur que « monsieur, je suis vraiment désolée mais je n’ai pas eu le temps de faire ma dissertation, est-ce que je peux vous la rendre la semaine prochaine ? ». C’est sa camarade, qui se demande pourquoi elle irait débourser 1000 euros pour avoir le nouvel IPhone alors que tel mec de terminale, qui l’a chouré on ne sait où, le lui cède en échange d’une fellation.
S’il y a des Harvey Weinstein, si « personne n’a rien dit », c’est aussi parce qu’il y a des femmes qui s’en accommodent très bien.
Chère Ingrid,
Je trouve intéressant, alors que vous travailliez dans un domaine où l’intelligence est sensée régner, que vous décriviez une situation qui, en fait, illustre bien les tristes conséquences de l’égalitarisme forcené que l’on impose dans notre société.
Pour autant, vous faites preuve d’une qualité que je trouve plutôt rare, le trait d’esprit. D’ailleurs, en parlant de ça, pensez-vous qu’il y aura un hashtag #balancetonescargot pour tout ce qui est harcèlement par les hermaphrodite ?
Je vous souhaite une bien belle journée.
Vous êtes très exactement l’équivalent côté « politiquement correct » des railleurs côté « parti des violeurs ». Le propos essentiel de cet article consiste à souligner la connivence active des bénéficiaires de promotion canapé et, au lieu de l’attaquer de front, vous tentez de caricaturer un détail. Pitoyable Démosthène !
Kersaint,
Ayant été violé dans ma jeunesse (et oui, ça arrive aux hommes aussi), je n’ai aucune leçon à recevoir sur ce qui a besoin (ou non) d’être dénoncé en la matière.
De la même façon que je suis capable de démonter en logique booléenne 90 à 95% de l’argumentaire féministe et autres égalitaristes (les femmes sont tellement de misérables victimes de la société – et du paternalisme, qu’elles sont 6 fois moins souvent SDF dans Paris), je n’éprouvais évidemment aucun besoin de développer plus avant sur ce sujet.
Mais puisque vous voulez mon avis sur l’article, il souffre d’un postulat à mon sens imprécis, à savoir qu’une jeune collègue (ou qu’un jeune collègue, dans le cas de la cochonne) puisse être placé sur un quelconque pied d’égalité avec un membre plus âgé de la communauté (quelle que soit la communauté dont on parle).
Car la responsabilité morale, elle, va croissant avec l’âge.
Le seuil arbitraire fixé pour la majorité (qui sert les politiques, entre 18 et 30 ans on est facilement manipulable), complètement débile au regard du taux de suicide de la première tranche d’âge concernée, illustre d’ailleurs très bien que la « connivence active » dont vous parlez n’existe en réalité pas, ou qu’elle doit être très largement pondérée.
En définitive, on doit évidemment considérer les gens comme inégaux (en force, en intelligence, en responsabilité, bref, comme la nature, et non les hommes, a conçu les rapports entre humains).
Et accessoirement, je suis assez d’accord avec l’avis émis plus bas par GaétanB, sur le fait qu’on devrait surtout s’intéresser aux vrais couillons de la farce (d’escargot).
Je vous trouve courageuse de publier ce genre de propos par les temps qui courent.
J’imagine que les exemples cités , notamment en fin de texte, participent de votre expérience.
Cela pourra peut être contribuer à rétablir une sorte d’équilibre.
Je me sens sali par l’avalanche des témoignages féminins de harcèlement qui inondent actuellement les ondes sans qu’on parvienne à en mesurer le degré objectif de gravité.
Je ne sais pas si une identité féminine peut s’épanouir dans ces épanchements victimaires.
Bravo, Ingrid! Vous brisez net l’hypocrisie actuelle des néo féministes qui voudraient faire croire qu’elles sont les victimes permanentes et innocentes des horribles machos. Il est évident que le silence des victimes et de leur entourage n’est pas lié qu’à la peur et à la honte. Nombre de femmes carriéristes et disposant d’atouts physiques en jouent sans scrupules pour approcher, séduire et manipuler les puissants. Un homme riche, célèbre, disposant de pouvoirs économiques ou politiques, n’a jamais eu besoin d’un physique agréable pour voir de jolies femmes papillonner autour de lui. Gainsbourg, Hollande, DSK, Weinstein, Ribery, Debbouzze et tant d’autres people n’ont pas besoin d’un corps d’Apollon, ni sur de menaces, pour faire tomber des beautés. Et par ailleurs, on sait aussi qu’une femme disposant de pouvoirs ne se gêne pas plus qu’un homme pour en jouer et en abuser. Alors stop à l’hystérie victimaire féministe!
Yvet
complétement d’accord
je ne sais ce que veulent les féministes extremes mais bientôt on se plaindra « qu’il n’y a plus d’hommes
bien sur il y a des gens qui abusent de leur pouvoir de leur argent pour séduire voire vous contraindre mais assez de faire Haro sur les hommes
merci Ingrid de votre article toujours si bien dit
Même s’il y a une perversion évidente dans le comportement de votre HW, vous ne pouvez pas placer au même niveau de déviance l’attitude d’un type se présentant nu sous un peignoir en érection à un premier rdv, suivi d’une tentative de viol à celui de cet homme qui maîtrise justement ses pulsions. Un pervers n’est pas forcément un violeur. Du reste, votre HW ne s’est pas acharné à briser les carrières de celles qui s’étaient refusées à lui comme HW. Vous décrivez un redoutable séducteur à déviance pas un HW.
Je rejoins votre analyse sur les comportements féminins à l’égard de ce profil, mais il y a tout de même le cas de femmes que vous ne citez pas : celles qui n’ont pas connaissance des « travers » (de porc…) de votre HW, parce que n’étant pas du sérail. Je pense que l’on peut en parler comme victimes en devenir…
Merci à vous, Chère Ingrid, pour ce témoignage
Par définition, quand on appartient à un milieu professionnel, on est « du sérail ».
Oui
Qui est le maître, qui est l’esclave ? Jolie ouverture sur une réflexion plus profonde sur les rapports de séduction, toujours ambigus.
Je partage également le diagnostic sur la très grande élasticité de la notion d’honneur.
Je n’ai pas souvenir, en histoire, d’une période ou les péripatéticien(ne)s aient été admirés ou estimés (de manière institutionnelle, j’entends).
La notion d’honneur ne me semble donc pas si élastique que cela…
Texte brillant et lucide. J’ai connu lorsque j’étais étudiant à l’université bien des assistantes qui devaient leur poste à un professeur laid comme un cochon mais qui leur ouvrait la carrière. Et, pour elles, c’était même chasse gardée en éloignant toutes celles qui risquaient d’entrer dans le harem.
‘Flo’ a tort et raison. Weinstein pouvait briser la carrière de pauvres actrices en profitant de sa puissance dans le milieu du cinéma, son impact dans le monde politique (il avait ‘acheté’ Obama et Clinton) et la veulerie des artistes (Meryl Streep le taxant de ‘Dieu’!). Ce qui lui a donné un égo surdimensionné et l’idée qu’il était intouchable (cf. Omar Sy). Le minable HW de Mme Riocreux n’avait bien sûr pas cette dimension. D’où ses approches feutrées et doucereuses. Lui aurait-on donné les ‘atouts’ de HW qu’il aurait agi tout aussi brutalement.
Procès d’intention pur et simple.
Vous le dites vous même, vous connaissiez un professeur laid comme un cochon. Or, l’avis des femmes au sujet du dit monsieur est tout autre, comme en témoigne madame Riocreux : « Elles semblaient le trouver réellement séduisant, drôle et super sympa. « C’est quelqu’un qui aime les femmes, c’est tout ! ». Je pose le problème à l’envers pour signifier la différence de personnage avec HW et ce professeur :
Est-ce qu’Harvey pouvait prétendre bénéficier du même avis que celui donné par ces femmes s’il avait été à un niveau de pouvoir professionnel moins important ?
Le personnage que décrit I. Riocreux relève du séducteur au penchant pervers et non du criminel. Etes-vous certain que ce monsieur n’ait jamais parlé positivement des femmes qu’il n’a pas avoir ?
qu’il n’a pas pu avoir *
Et moi, m’étant retrouvé étudiant à la cinquantaine passée, je me rappelle du 1er cours d’un prof de mon âge, en licence de Lettres (traduisez quasi que de toutes jeunes filles caucasiennes dans la salle), prof pas mal pataphysicien sur les bords, par ailleurs, dont le contenu avait été surtout de parler de son été dans les pays baltes où des étudiantes, peut-être bien lettonnes, l’avaient manifestement impressionné, dans la chaleur de juillet, par des compétences qui, sous une jupette de misère, un léger corsage ou un frêle tee-shirt, avaient certainement rimé avec leur nationalité…
Mais pourquoi en sommes-nous arrivés à devoir écrire ce qui est évident et connu depuis que le monde est monde ? Certes notre époque se caractérise, grâce aux nouvelles technologies de communication, par la transparence, ou plutôt par la diffusion à grande échelle de la « transparence », dès lors qu’elle est vendeuse, mais aussi, par la généralisation du discours hypocrite.
En tout cas merci à Ingrid R. de diriger son projecteur sur un milieu intellectuel qui donne volontiers les leçons, nimbé par la vertu inattaquable de son éloignement du milieu de l’argent.
L’éthologie désigne l’étude scientifique du comportement des espèces animales, incluant l’humain, dans leur milieu naturel ou dans un environnement expérimental, à travers des méthodes biologiques précises d’observation et de quantification des comportements animaux.
La disjonction entre chimpanzés et bonobo s’est produite il y a à peu près 4 millions d’années.La vie sociale des chimpanzés est organisée autour d’un mâle dominant, qui a pour conséquences de provoquer des rixes et conflits au sein du groupe, celle du Bonobo est plutôt de type matriarcale et pacifique.
Donc l’éthologie du milieu universitaire ou du cinéma est plus proche de celle du chimpanzé!! Et dire que notre rêve de 68 et des hippies était de se rapprocher du bonobo. Caramba, encore loupé.
Pertinent et drôlement impertinent! Bravo pyfeart
Meme si cela n’a rien de sexuel et donc hors sujet, il n’est pas rare ou ,(optimiste), il n’était pas rare qu’un jeune chercheur se voit proposer des augmentations de revenus substantielles contre l’abandon de la paternité de son travail au profit de son supérieur .En cas de refus, des menaces physiques pouvaient intervenir.
Une intelligente transposition de la dialectique du maître et de l’esclave.
j’aime assez bien la taxinomie « galanterie, grivoiserie, goujaterie », car elle met le doigt sur le rapport entre la galanterie , rapport de séduction, et la goujaterie, qui est sa conséquence ultime
c’est le code amoureux lui même qui conduit à la goujaterie, en ce qu’il implique l’hypocrisie vicelarde; or comme il n’est pas donné à tous d’être suffisamment finauds pour utiliser l’hypocrisie vicelarde du code amoureux de la séduction , il ne leur reste que le comportement lourdaud du goujat: mais il faut penser ceci: la galanterie est déjà une goujaterie hypocrite!
pour renverser le code amoureux et son hypocrisie, il n’y aurait en vérité qu’un moyen: que les femmes cessent d’attendre qu’on les sollicite,mais qu’elles assument leurs désirs ou même leur absence de désir: qu’elles n’attendent plus d’un homme de « la séduction galante », à leur faire croire que ce sont elles qui désirent alors que c’est d’une hypocrisie convenue: qu’elles cessent d’espérer de la galanterie et il y aura moins de goujaterie et ainsi ce sont les hommes qui pourront enfin leur dire « non » en ne prenant plus des habitudes de coqs conquérants, galants ou goujats,mais en respectant leurs propres désirs, ou non désirs.
Pour mieux parler de la galanterie et la comprendre, je vous recommande chaleureusement la lecture des 400 pages de l’ouvrage de Claude Habib intitulé « Galanterie française ». Après cette lecture, vous ne pourrez plus écrire un commentaire comme celui-ci.
Ou même en lisant l’article ci-dessous:
https://lavoiedelepee.blogspot.fr/2016/05/les-jolies-manieres.html
Cordialement.
Le harcèlement est un système de corruption, qui peut en effet être consenti, comme la corruption active et passive (qui sont toutes les deux répréhensibles).
Les vrais couillonnés dans une promotion canapé, c’est l’institution aux dépens de laquelle l’abus de pouvoir est commis, et surtout les collègues compétents (les purs, les hommes, les moches…) qui se sont fait discriminer à chaque fois que le chef véreux rétribuait sa protégée en avantages qui ne devaient rien au mérite professionnel.
C’est pour ça que tout adepte connu du cuissage devrait se faire virer illico presto de son organisation, et que la démarche de dénonciation de ces arrangements devrait être vue comme salutaire, au même titre (et probablement davantage d’ailleurs, car on touche à l’honneur) que quand on dénonce des détournements de fonds.
« Les vrais couillonnés dans une promotion canapé… »
Bien vu.
Article intéressant qui nous change du manichéisme ambiant. Après tout qui est le pire ? celle/celui qui profite de son pouvoir hiérarchique pour « séduire », ou celle/celui qui profite de ses atouts physiques pour obtenir une promotion ?
Par contre il faut distinguer le cas d’une relation consentie, de l’échange consenti entre une partie de sport en chambre et un poste, du viol pur et simple.
Belle leçon de morale, en vérité, et vous n’avez peut-être pas tort.
On regrettera seulement que vous en restiez à la critique, et ne vous posiez pas une seule fois la question de savoir comment changer la situation dans l’université ou ailleurs…
…à moins que vous ne considériez que simplement en parler et l’analyser soit un premier pas. Pourquoi pas ? Mais dénoncer, c’est tellement facile.
On voudrait des exemples à suivre ; ne soyez pas trop sévère avec vos semblables, lorsqu’ils ou elles usent de la séduction !
Analyser quoi ?
Le fait que des femmes, autres que madame Riocreux, puissent apprécier le regard d’un homme qu’elles jugent séduisant, très sympa et qui aime les femmes ?
Analyse d’un jeu malsain ?
Eh bien, je dirais qu’à partir du moment où il y a des insinuations sur les avantages matériels à attendre de la relation, on n’est plus dans un simple rapport de séduction, mais dans une sorte de contrat tacite, une instrumentalisation de la position institutionnelle d’un côté, des attraits séduisants de l’autre. Il me semble que c’est le cas dans la situation décrite par Mme Riocreux, puisque l’universitaire en question a insisté sur le pouvoir qu’il détenait de « faire » quelqu’un, c’est-à-dire de lui offrir une carrière.
C’est différent d’une situation où les deux personnes s’apprécient pour ce qu’elles sont – et je ne vois pas pourquoi cela ne pourrait pas arriver entre deux personnes dont l’une a un pouvoir sur l’autre, s’il n’y a pas d’abus de ce pouvoir.
Je ne partage pas votre avis sur l’interprétation de l’apport matériel que fournit cet universitaire. L’expression peut être interprétée comme étant un apport intellectuel. « Avoir fait » quelqu’un est une expression couramment utilisée dans divers milieux professionnels.
Que ce monsieur ait une vie libidinale omniprésente versant dans des moeurs qui-ne-regarde-que-lui, et tentant sa chance régulièrement, ne font pas nécessairement de lui un dangereux prédateur de la trempe d’un H W. Parce qu’en l’état, je n’ai l’avis que de 2 femmes contre une majorité qui le trouve « charmant ». J’insiste sur le fait qu’un prédateur a rarement la sympathie ou l’affection des femmes.
Pour finir, et j’insiste aussi sur ce point : un jugement de valeur pareil à celui qui nous est présenté, peut être erroné, et peut avoir des conséquences dramatiques sur l’individu dont il est question.
un souvenir très ancien refait surface… jeune médecin, interne en CHU, j’ai été frappé par la réflexion d’une infirmière de mon âge en salle de soins : « ah! au moins, quand on a Mr B. derrière soi dans ce service, on ne se retrouve pas avec une main aux fesses »… cette personne venait d’une unité de chirurgie. et j’étais le Mr B en question. sur le coup, je n’ai pas bien compris… aujourd’hui avec 35 ans de recul et la mousse H.W., ne pas comprendre serait…
ceci dit, en matière de séduction, tant qu’il n’y a pas de violence physique ou verbale, l’ambiguité a hélas! toute sa place…
Une pipe pour un IPhone. Ah, les chiennes, elles sont prêtes à tout!
Au prix moyen des « filles de l’Est », c’est moitié-prix pour un Iphone
Vous n’y êtes pas du tout … pour le prix d’un iPhone vous pouvez en avoir 50
Madame,
Je suis tout à faire d’accord avec votre réflexion. Je vous rejoins tout particulièrement sur le fait que ces schémas se créent regrettablement tôt. Sorti du lycée il n’y a pas si longtemps, je me rappelle très bien certains camarades de mon âge ayant un comportement envers la gent féminine que la galanterie jugerait déplacé. Je me rappelle particulièrement L, un garçon charmant, très drôle et apprécié de tous qui, lorsqu’il passait derrière une fille, l’enlaçait avant de lui mettre un coup de rein, déclenchant le fou rire de celle-ci, le trouvant très taquin. L ne faisait pas cela à toutes les filles : uniquement les plus belles et pas nécessairement les plus sottes… Car, se faire « prendre par-derrière » par L, c’était presque un honneur, la reconnaissance qu’on n’était pas n’importe quelle fille du lycée. Combien de fois mon esprit, mêlant sentiments de dégoût et un brin de jalousie, s’est-il demandé ce qui arriverait si un autre que lui fît de même : cris de la « victime », renvoi de « l’agresseur » ? Les filles avaient choisi L comme « porc », certaines j’en suis convaincu le subissaient, mais L avait d’abord été « élu » par d’autres filles de petite vertu. En acceptant un jour son comportement, elles l’imposèrent aux autres. Ainsi, je pense (et cela n’est que mon opinion) que toutes ces « victimes », qui après des années « de terreur » se réveillent, sont « complices » (terme à nuancer). En effet, en laissant s’instaurer ce schéma, en laissant le « porc » pensait qu’il était le maître de la porcherie, elles ont condamné le reste de leur compère au silence et à l’humiliation, car « comment vouliez-vous dénoncer ce dont tout le monde savait ? ».
Bref, malheureusement, on pourrait disserter sur le sujet en plusieurs volumes…
Je conclurai donc en disant que votre travail est remarquable, sachez que votre livre est lu dans les plus obscures salles des plus obscures institutions de ce pays
« S’il est prêt à leur offrir un job en or en échange d’une simple partie de jambes en l’air, c’est bien la preuve que c’est un être pitoyable, qui se satisfait de peu. »
Ca c’est la meilleure!
L' »être pitoyable » est l’opportuniste qui propose un boulot contre une partie de jambe en l’air mais pas l’arriviste qui dit oui,donc la p*te pour résumer?
Elle est très bonne,il faudra que je la ressorte.
Ce qui vous citez n’est pas ma pensée ! Je reformulais l’opinion des femmes en question, voyons !
bon mon commentaire ne va pas forcéement plaire mais je vais y aller les pieds en avant. le hashtag « balancetonporc » dit une réalité certains mecs sont des « porcs », Confucius parlait de rectitude des noms qui dans un contexte francais peut etre traduit par « il faut appeler un chat un chat, un porc un porc » donc le balancetonporc est bien choisi. Sachant que l’on a le droit d’appeler des mecs des porcs, car ils le sont, on doit pouvoir appeler des filles des salopes dans le sens utilisé par Beauvoir (fille aux moeurs légères) et d autres sont des putes (dans les sens « acceptant » de subir, de perdre en verticalité pour y arriver); nier que le porc existe serait une connerie, nier que ce type de filles existe serait une annerie. Je ne méprise pas une seconde les filles qui sont des victimes des porcs, je prie, j’espère que justice sera rendue (même si aux USA, avoir un bon avocat et beaucoup d’argent permet hélas de se sortir de pareilles situations où il y a des choses répréhensibles par la morale et le droit). Je reconnais (bon mon avis on s’en fout de toute facon) tout à fait le droit à des filles d’être de moeurs légères se comportant comme des terroristes sexuels qui ne cherchent qu’à se faire sauter par des tombeurs, des fils de, etc . et qui sapent de facto le travail féministe (car oui aller être féministe en face d’un type qui est un con fini et un salaud qui enchaine les conquêtes et qui méprisent les filles en les baisant au sens propre et figuré quand ils peuvent vous soutenir que même des filles qui les méprisent viennent chercher au bout de leur verge une validation de leur charme; ces filles font du mal au combat féministe au moins autant que ces types, en plus dans une logique purement de marché elles niquent le business des prostituées en leur faisant une concurrence déloyale et sont des briseuses de couples non solidaires, je précise être personnellement abolionniste mais vous voyez l’idée). Par contre j’aimerais ouvrir un débat et évoquer la Boetie qui parlait de servitude volontaire. Je connais une « Dame » qui était femme de ménage et avait trois enfants à charges et qui a sur dire « merde » à sa « patrone » qui se permettait de lui manquer d’égard, je le redis elle était femme de ménage et avait trois enfants à nourir. Cette femme n’aura jamais de médaille, jamais de dédomagenment, jamais de considération pour avoir su rester digne. Alors si on doit respecter la condition de victime de ces actrices de Hollywood, comment peut-on passer sous silence et ne pas questionner le fait qu’alors elles étaient en situation de puissance (car oui quand onest une actrice de Hollywood, qu’on a des millions sur son compte en banque et qu’on ferme sa gueule alors qu’un producteur vous met des mains au cul voire plus, c’est que vous faites un calcul de « pute » qui consiste à donner un prix (les millions que vous voulez continuer à accumuler) à votre dignité et à votre verticalité; si des femmes aussi puissantes et riches ferment leur gueule, qui pour l’ouvrir sérieux? je veux dire soit on prie pour que ce genre de mecs changent soit on espère que des femmes avec autant de pouvoir d’argent arretement de privilégier les millions leur carière et se comporteront comme cette femme de ménage. Car plaindre ces femmes aujourd’hui sans oser dire qu’elles ont supporté par leur indiference et leur silence ce système, c’est insultant toutes celles qui voulaient être elle aussi des stars, des actrices, des directrices marketing, des partner de fonds d’invetsissement, etc mais qui n’ont pas transigé avec leur verticalité, ont gifflé lesporcs et ne sônt jamais parvenues à ces sommets et n’ont gardé que leur verticalité et un salaire parfois à peine décent. ne les oublions pas et respectons!
Jeune homme (je vous sens jeune), j’approuve ce que vous dites. Pour ma part, je suis un vieux mâle blanc occidental et hétérosexuel. Porc comme tout le monde, qui plus est, ni plus, ni moins.
Que dire donc de toutes ces filles qui vous mettent sous le nez, à longueur de temps, dans la rue, dans le métro et ailleurs, leurs cuisses qu’elles savent appétissantes ou leurs seins qu’elles mettent en présentoir avec un décolleté plongeant ? Que l’homme doive maîtriser ses pulsions, d’accord, mais que la femme s’amuse à le pousser à bout en en rajoutant chaque jour un peu plus, c’est un jeu pervers et dégradant pour tout le monde : cela ramène l’homme et la femme à la condition des animaux. Il y a donc de porcs, mais il y a des truies qui les provoquent.
Je suis pour ma part favorable à l’éducation des garçons. Depuis quelques décennies, ils n’en ont plus. La permissivité est généralisée, la tolérance atteint des sommets de laxisme et plus personne ne s’oblige à rien, ne respecte rien : pourquoi, dès lors, respecter les femmes ? Aussi, ne nous étonnons pas que certains soixante-huitards de ma génération se laissent aller : cela fait 50 ans qu’on leur recommande de se lâcher ! Revenons vite à l’éducation des garçons, peut être en les séparant des filles, pour éviter quoi ? Eh bien c’est simple : pour éviter que la religion musulmane ne se charge de le faire. On y va tout droit, avec des histoires comme celle de Weinstein. Et s’agissant de la religion musulmane, il ne me semble pas que ce soit les hommes qui aient le plus à perdre, si j’en crois …Houellebecq, par exemple !
Chère Ingrid, ou bien cela m’a échappé ou bien vous n’abordez jamais le problème principal, le plus difficile celui de la dénonciation.
Adversaire absolu de toute délation le seul vrai problème est pourtant celui-là quand on sait que le silence peut être la cause d’autres victimes.
Votre abord : du côté des consentantes ou au moins acquiescentes (?) élimine un peu ce problème ainsi que peut-être, supposition méchante, quelques remords perso de n’avoir pas su ou pas pu le résoudre dans votre cas? Le cas des ok-àlinsudeleurpleingré du vrai HW ressemble à celui que vous décrivez et complique la question de la dénonciation, la rendant plus subtile à analyser et plus délicate à résoudre.
C’est pourtant là qu’une sage réflexion pourrait aider à découvrir, peut-être, une solution plus subtile que cette infecte délation qui semble le seul – triste – moyen actuellement à disposition.
Encore un constat très bien écrit, concret et réaliste…, mais qui oublie l’essentiel. Les hommes qui profitent de leur position hiérarchique ou les femmes qui mettent en avant leurs charmes pour obtenir des faveurs, sont certes critiquables, mais pas plus qu’un enfant qui met les doigts dans le pot de confiture qu’un adulte a laissé à portée de sa main. Imaginez une société sans argent, sans profits monétaires, sans valeurs marchandes et placez-y tous ceux qui sont décrits dans ce texte, toutes les situations qui y sont narrées, et demandez-vous si cela serait encore possible…
« Dans le monde universitaire, les postes sont précieux et les carrières reposent en grande partie sur des procédés de cooptation. » Dans un monde sans argent, les “postes” sont choisis et ne sont plus une condition de survie ou de réussite sociale. Le terme même de “carrière” ne ferait plus référence qu’à l’extraction des pierres ! La cooptation existerait toujours puisque chacun pourra choisir celui avec qui il veut partager son activité mais on voit mal comment cela pourrait devenir un moyen de pression si cette activité n’est plus vitale. C’est pareil pour « le nombre considérable de vieilles cochonnes qui lorgnent sur les nouveaux doctorants ». Si ce jeu de séduction peut devenir du harcèlement, c’est uniquement parce que les avantages qui sont proposés en échange se matérialisent très vite en équivalent “sonnant et trébuchant”. Sans intérêt matériel, le jeu reste dans le strict domaine de la séduction qu’il est facile d’accepter ou de refuser.
« On ne porte pas plainte contre quelqu’un qui, tout en accumulant les sujets gênants, vous a, durant une demi-heure, “regardée comme un morceau de viande” pour reprendre l’expression de Léa Seydoux. » Comment expliquer qu’une femme subisse une heure durant les allusions et les regards lourds d’un supérieur sinon par la crainte de se voir exclure d’un cursus universitaire par “le professeur” ? Dans un monde sans profit monétaire, sans salaires, l’instruction n’aurait plus les contraintes de temps, de budget, de programmes. Un enseignant qui ne serait pas passionné par la pédagogie n’aurait aucun intérêt à exercer cette activité. Un étudiant insatisfait par un enseignant pourrait aller voir ailleurs, rien n’empêcherait d’entrer dans une formation ou d’en sortir sans problème et quel que soit son âge ou ses antécédents… Il n’y aurait plus de « tractation » comme condition nécessaire pour accéder à la formation de son choix.
« Quelqu’un, surtout, qui a un pouvoir énorme sur votre carrière… », cela n’est même pas pensable sans le vecteur argent. L’argent est indissociable du pouvoir. On ne réalise plus à quel point le riche a un droit de vie ou de mort sur le pauvre… Le droit et le pouvoir de refuser ou de concéder à un autre le moyen de manger, de se loger, de se vêtir, est inique. De là à considérer qu’il n’y a pas grande différence qualitative entre esclavage, servage et salariat, il n’y a qu’un pas que je vous invite à franchir.
« C’est quelqu’un qui aime les femmes, c’est tout ! » Et en effet, je ne vois pas où est le problème si cet “homme à femmes” tire sa réputation d’un réel talent, si ses “victimes consentantes” en sont satisfaites, s’il ne s’agit pas d’un pseudo talent qui cache une relation marchande comme dans la prostitution. A ce propos, la prostitution pourrait-elle exister s’il n’y avait plus aucun échange marchand nulle part ? Le plus vieux métier du monde et son plus vieux corollaire (le proxénétisme) disparaîtrait au profit du partage libre et sans conditions d’une sexualité !
« S’il y a des Harvey Weinstein, si “personne n’a rien dit”, c’est aussi parce qu’il y a des femmes qui s’en accommodent très bien. » Mis en conclusion de l’article, cette phrase laisse un goût amer qui pourrait se résumer au fameux “toutes des salopes” ! C’est ce qui se passe au commissariat quand une femme vient déposer une plainte, au tribunal quand le bourreau fait allusion au plaisir que sa victime y a pris, aux voisins qui pensent “qu’elle l’a bien cherché”, etc. Comment démontrer qui est la victime et qui est l’agresseur dans ce contexte ? Hors de tout système monétaire, sans profits ni vente de quoi que ce soit, le problème serait bien plus simple à résoudre car la seule question serait “la victime a-t-elle dit oui ou a-t-elle dit non”.
Comme pour l’écologie, les inégalités sociales, les fraudes, les corruptions, la prostitution, le trafic de drogue, l’obsolescence programmée, et autres joyeusetés impossibles à résoudre, les abus sexuels seraient grandement réduits et plus faciles à contrôler dans un monde sans argent que dans un monde “argentique”. Cela vaut peut-être le coup d’y réfléchir…
Pour ça, on peut se renseigner sur http://www.desargence.org/ ou http://www.voter-a-m.fr/ ou http://mocica.org/fr/Project car une « société sans argent » n’est plus une utopie mais une voie techniquement possible…
La relation hommes/femmes n’est pas unique. Il y a sans doute des millions de cas différents car chaque être est unique dans sa globalité et chacun a avec le sexe opposé un comportement bien à lui qui va entraîner de chacune un autre comportement différent et à toutes ces différence, à toutes ces particularités il convient d’ajouter les circonstances, le moment, le lieu, l’environnement etc. Il n’y a pas deux WC, il n’y en qu’un et chacune de ses conquêtes/victimes/acceptantes/dominantes est Une.
Et chacun va vivre différemment les moments où les rapports de proximité se tendent pour faire ressortir, chez l’un ou l’autre ou chez les deux, une vague sensation sexuelle, diffuse, inconsistante et un peu enivrante. Une sorte d’attraction qui part du plus profond de soi et va déboucher sur des réactions parfois incontrôlables. Je pense par exemple à cet instant fantastique où devant la femme de chambre entrant à midi dans la chambre d’un grand hôtel pour passer l’aspirateur un homme comblé d’honneur, sortant nu de sa douche, va, dans un sentiment d’invulnérabilité et poussé par le démon du sexe, accomplir un geste qui va ruiner sa vie personnelle et sa carrière. Ces cas se sont produits des millions de fois un peu partout sur la planète et si la Bible nous décrit l’oeuvre du serpent et du fruit défendu, ce n’est pas pour rien. La sexualité est faite ainsi pour la continuation de la vie et l’on peut en voir la poussée fébrile jusque dans les agneaux mâles qui commencent à tenter de se chevaucher entre eux, indifféremment et sans résultat car le chevauché se dérobe aussitôt, dès les premières montées de fièvre.
Et puis le temps fait son oeuvre et tel ou telle qui chevauchait gaillardement le matin s’en repend au soir de sa vie, comme notre chère BB qui, dans son livre « initiale BB » après s’être étendue sur tous les lits dont elle ne mettait jamais le drap du dessus décrit sa « lassitude » de cette gymnastique effrénée. Alors une autre voix se fait entendre « Mais comment ai-je pu faire ça? ». Et le dieu cochon tombe de son socle, les langues jadis si délicieuses se délient et les cochons/nes font le buzz du PAF. Un bon moment de franche rigolade qui me rappelle ma jeunesse où l’on chantait en chœur toutes les chansons paillardes du « Père Dupanloup » à « En revenant de Nantes ».
« et l’a invitée à s’asseoir, non point sur le fauteuil, en face de son bureau, mais à côté d’elle » — Vous vouliez dire « à côté de lui », j’imagine.
Perspective intéressante, cependant il me semble que les phrases « La plupart des HW ne sont pas stupides. Ils ont soin de ne pas se mettre en infraction vis-à-vis de la loi. Seuls les plus fous d’entre eux vous coincent contre un mur ou vous envoient de très compromettants textos. » soient incorrectes par rapport à la situation décrite par la suite. En effet, si le collègue cité n’a pas commis d’agression sexuelle dans votre article, ses propos et le cas présenté constituent une forme de harcèlement sexuel et l’employeur a une responsabilité légale de prendre des mesures afin de mettre fin à son comportement et d’empêcher ce genre de situation dans le futur. Comme vous le mentionnez, il est difficile pour une victime de harcèlement sexuel de se faire entendre, d’autant plus quand une entreprise ou institution a laissé se développer une culture facilitant les cas de harcèlement. C’est pourquoi il est important pour tout employeur de mettre en place des processus solides et des règles claires sur le sujet, afin de protéger tous les employés, quelque soit leur genre. Je pense que pour ce genre de situation, dans lesquels on demande aux institutions de policer ce que vous décrivez comme la complexité de la nature humaine, l’approche la plus efficace tient dans une mise en pratique du voile d’ignorance si bien développé par John Rawls dans sa Théorie de la Justice.
Discours d intellectuelle nantie et hautaine qui analyse une situation selon son propre vécu en faisant abstraction des témoignages qui mettent en évidence les effets de SIDERATION, L AGRESSION PHYSIQUE VIOLENTE ,la relation au pouvoir.
N ‘en déplaise à ces messieurs qui éclairent ainsi votre parti pris par leurs jugements antifeministes ou leur moquerie , il existe des cas d’ impuissance parfois liée à un passé d’ enfant martyrisé, des êtres forgés dans la violence,des êtres faibles et peureux, féminin et masculin .
Des individus, aussi, qui subissent l exploitation et la misère qui, pour survivre, plonge aussi dans ce désespérant schéma de soumission.
Vous avez raison sur un point. Ingrid Riocreux, dans son article, juge le comportement de ses collègues par rapport à sa conception de son honneur, mais aussi, par rapport à son intelligence (et puisqu’elle a réussi en dépit de son refus, on ne peut que supposer qu’elle soit plus intelligente que la moyenne). D’ailleurs, il suffit de lire son livre pour bien comprendre qu’elle navigue largement au dessus du lot commun.
Mais d’un autre côté, vous avez vraiment tort sur un autre point… Pardon, mais cet argument « on m’a martyrisé donc je martyrise les autres »… J’ai été violé jeune, je n’en suis pas devenu violeur ni pédophile pour autant. Je trouve cette ligne de défense quand elle est employée en procès, et cet argument de façon générale particulièrement insultant à l’égard de ceux qui sont dans ma situation. Soit on est tous égaux et donc responsables de ses actes, soit on ne l’est pas…
Ah mais non, j’oubliais… pour les féministes et la chimérique égalité des sexes qu’ils défendent, on est responsable de ses actes seulement quand on est un homme.
Je pense quand même qu’avec cette histoire d’universitaire pervers, Ingrid Riocreux mélange des choses qui n’ont pas grand chose à voir, et du coup perd en crédibilité. Après tout « son HW » n’a apparemment pas obtenu ce qu’il voulait par force ou mensonge ; il n’y a aucune manipulation dans les actions décrites.
On n’a parfois pas le choix de préserver son honneur, et il est assez honteux de la part d’une femme, dans une telle situation, de refuser sa solidarité. C’est ce que fait Mme Riocreux, raison pour laquelle elle suscite une réaction comme celle de Rastoll.
Elle s’est peut-être honorée par son refus à l’amateur de Sade, mais pas par son article.
Par ailleurs, vous n’avez absolument pas compris l’argument, qui n’est pas « j’ai été violé(e) jeune, j’agresse à mon tour », mais « j’ai été violé(e) jeune, je n’ai pas la force nécessaire pour sortir d’une attitude de soumission ». Ca n’a rien à voir, et ça n’a rien à voir surtout avec la recherche d’un profit. C’est un mécanisme psychologique dont il est effectivement difficile de sortir, même si ce n’est pas impossible. En tant que victime vous-même, peut-être sentez-vous que retrouver un équilibre qui n’implique ni faiblesse ni agressivité après des faits de ce genre n’est pas évident. C’est pour cette raison que les victimes ont besoin de soutien. Encore faut-il suffisamment de générosité au coeur pour l’entendre.
Au temps pour moi, le message de Rastoll doit effectivement être compris dans le sens que vous indiquez, j’avais tort, et vous remercie pour la correction. Et évidemment qu’une victime a droit au soutien, je serais bien mal venu de vous affirmer le contraire.
Ceci étant dit, encore faut-il que la personne ne choisisse pas son état, ce qui me semble être l’objet de la critique d’Ingrid. Or, ne vous en déplaise, la plupart des gens qui pratiquent la promotion canapé le font de manière délibérée, et ne sont pas, et de très loin, des victimes.
Ainsi, si je comprends bien, vous semblez partir du principe que la majorité des femmes seraient victime d’un phénomène de soumission, et qu’elles devraient à ce titre bénéficier d’une forme de présomption d’innocence dans ce qui leur arrive.
Ce principe souffre déjà de l’exemple qui veut que dans une société de facto patriarcale, une femme pourra trouver en face d’elle un agresseur potentiel, mais dans l’immense majorité des cas, elle trouvera surtout un protecteur (cf supra, mon exemple sur les SDF dans Paris).
Et, au delà du fait qu’Outreau nous démontre qu’en matière de présomption, en toutes choses l’excès est mauvais, je me contenterai d’en revenir au déclencheur de ces discussions. Et sans défendre aucunement HW, il y a quand même une part de vérité dans l’article d’Ingrid, même sur le cas d’espèce.
Car une actrice est déjà un être qui vit d’activités satisfaisant au seul critère (quel que soit le nom qu’on leur donne et le niveau de compromissions physiques qu’elles demandent) par lequel la prostitution a de tout temps été définie : l’utilisation publique de ses charme contre de l’argent.
Et, en passant, encore plus nombreuses y sont toutes celles qui rêveraient de faire de même, la seule raison qui les en empêche étant que personne ne le leur propose !
Démosthène : Je ne crois pas qu’une majorité de femmes soient agressées, et heureusement. Mais en tant que sœur, frère, parent… nous avons tous intérêt à ce que cela arrive le moins possible, et ce n’est pas en culpabilisant les victimes qu’on peut y parvenir. Encore une fois, on ne peut pas du tout assimiler des viols (si c’est bien de cela qu’il s’agit) avec le dévoiement qui a cours dans l’université, et qui consiste à ne pas récompenser les gens en fonction de leur mérite, mais selon des affinités qui ne doivent que très peu à la qualité des travaux et la compétence professionnelle. Les femmes sont responsables dans ce dernier cas (tout comme les hommes), mais pas dans le premier.
Ingrid introduit son article avec le questionnement suivant: « Peut-être parce que la nature humaine est plus complexe qu’on feint de le penser. »
Le problème est que justement, avec HW il y a déjà de tout…
Du viol (Anthony, Argento, Evans), au harcèlement (Arquette, Campbell, Dunning, Headey, Kendall, Nestor, Paltrow), en passant par l’agression sexuelle et/ou de l’exhibitionnisme (Barth, Beckinsale, Brock, De Caunes, Delevingne, Dix, Geiss, Garal, Godrèche, Judd, MacGowan, Madden, Roberts, Seydoux, Sivan, Sorvino).
Voir quelques cas de « simple » proposition assimilable à de la prostitution (Darel, Graham) ou imprécis (Forlani, Green, Jolie). Avec en doublon quelques cas qui pourraient en plus s’assimiler pénalement à une séquestration.
Mais si viol il y a eu… Ces actrices se sont bien gardé, pendant des années, de parler (i.e. Argento qui avoue des relations « consenties mais pas désirées », après un premier viol). Pour quelle raison?
Quelle est la part de la chape de plomb que le « milieu » impose, et quelle est celle qui vient de la volonté par les concernées de tirer les bénéfices des « récompenses » octroyées par HW?
C’est en cela que l’article d’Ingrid est très pertinent.
Car quelle part de responsabilité ont ces femmes au comportement ambigu (surtout Argento, qui a tout de même le mérite d’avouer les détails qui permettent d’analyser la situation) quant aux victimes suivantes de HW?
Vous remarquerez, au demeurant, que la majorité des victimes de HW n’auront pas subi un viol (et, compte-tenu du fait que les victimes de viol n’en parlent généralement pas, contrairement à ce qui a été dit plus haut, il est tout à fait possible que le HW d’Ingrid soit bel et bien un HW).
Le but n’est pas de culpabiliser les victimes, loin de là (sachant que dans le lot de celles qui ont subit HW, pour moi, les deux qui méritent indiscutablement le statut de victime sont Nestor et Madden). Mais au final, les faits sont beaucoup plus souvent gris, que noirs ou blancs.
Cela se passe également dans les obscurs lycées de province où les profs pas farouches avec le proviseur, obtiennent les meilleurs classes, les meilleurs horaires !…
Comme dans de nombreus cas où les médias s’emparent d’une situation connue et dévoilée dans le but de faire le ménage, la question qui est suggérée est « comment empêcher » le phénomène.
Jamais il n’est envisagé de s’intéresser aux causes et non aux conséquences.
Comprendre l’origine des motivations donnerait les clés pour un changement qui ne soit pas de simples pansements.
Mais, je vous l’accorde, sans doute cela remettrait-il en cause notre mode de vie, notre société et là, très peu accepteraient.
Car des solutions aux conséquences ont été trouvées par le passé. Par les instances religieuses, morales (voyez la pruderie victorienne). Cependant, ce qui est enterré resurgit toujours sous d’autres formes. Seul la (re)connaissance de l’insatisfaction et la découverte (qui s’ensuit) de quelque chose de plus enrichissant pour soi-même et les autres peut venir à bout de ce marasme.
Mais, comme d’habitude (racisme, homophobie), les médias et les politiques, manipulateurs, savent tirer parti de telles situations. Le risques c’est l’inversion des tendances, ce qui n’est pas l’annulation et crée d’autres conflits.
Bonsoir madame,
J’ai beaucoup apprécié votre excellent article. J’ai admiré à la fois votre courage et votre probité. je voudrais vous dire :
Que votre expérience n’est pas spécifique au milieu universitaire et peut être inversée. Oui la séduction est un outil, voire plus, une arme par destination. Une femme ambitieuse et n’ayant pas froid aux yeux peut parfaitement courtiser habilement (ou pas…) un supérieur pour prendre l’ascendant dans le domaine professionnel…eh oui l’étudiante au décolleté a grandi…une fois le piège refermé, elle pourra toujours hurler au harcèlement si les choses tournent mal, l’inconscient collectif considérant qu’une femme dit forcément la vérité. Pour un homme placé dans cette situation, résister est…très dur…surtout si il est célibataire…et succomber est, comme vous le décrivez, à la fois humiliant et provoquant instantanément le mépris de la part de l’instigatrice…
Que, effectivement pour la « cible » masculine, se « faire draguer » par une collaboratrice est flatteur surtout si cette dernière est jeune et jolie…c’est humain et c’est dans le monde du travail que l’on connait le mieux les gens, que c’est là souvent que le vernis craque…les patrons « fleur bleue » ou « coeur d’artichaut » ça existe…peut être plus qu’on ne le croit. Je pense personnellement que la majorité des hommes du XXIe siècle sont plus sentimentaux que les femmes….
Que qui dit victime dit dommage et qui dit dommage dit réparation. Le vrai enjeu, c’est le pouvoir. La nouveauté, c’est l’arrivée massive des femmes aux postes de responsabilités…ne nous trompons pas, certaines veulent tout : le public, le privé, l’intime. Seuls les hommes « sympathisants » seront épargnés, les autre seront détruits. Juste retour des choses ? je ne sais pas…mais je me défendrai, je ne suis pas responsable de siècles de « domination » masculine…Vous résistez aussi…je vous en remercie.
Que, avec beaucoup de réduction, on peut dire que la violence physique est plutôt l’apanage des hommes (au moins de façon statistique) et la manipulation celle des femmes. Si l’une vise le corps et l’autre l’âme, les deux sont également destructrices. Un coup d’oeil sur les études relatives au suicide des hommes en France permet de contrebalancer les chiffres des violences conjugales…
Que infantilisation et culpabilisation sont les deux mamelles des relations toxiques. A agir ainsi envers les hommes, les féministes « hard » détruisent aussi les relations hommes/femmes… les hommes seront-ils réduits un jour à lever les yeux au ciel lorsqu’ils croiseront une collègue féminine, comme aujourd’hui dans l’armée américaine, pour éviter que les regard puissent se croiser et qu’ils soient dénoncés pour « familiarisation excessive » ou « comportement inapproprié »? …je ne le souhaite pas…
Que cette affaire qui déboule à la fin « d’ octobre rose » et d’un mois de battage médiatique, alors que le cancer mortel touche beaucoup plus d’hommes que de femmes (je n’ai rien contre, on n’a qu’à s’organiser et monter des assoc’ mais bon #cancerdelaprostate c’est pas porteur médiatiquement…), n’est surement qu’une coïncidence…
Je vous souhaite une bonne soirée, j’espère avoir l’occasion de vous connaître,
Bonjour M. Guillaumin,
Votre message, bien que sensé notamment dans sa conclusion sur les rapports hommes/femmes, comporte quelques poncifs féministes.
« Le vrai enjeu, c’est le pouvoir. La nouveauté, c’est l’arrivée massive des femmes aux postes de responsabilités… »
Pas partout. Toutes les carrières, au moins en Occident, sont aujourd’hui ouvertes aux deux sexes, comme si les deux pouvaient indifféremment entreprendre n’importe laquelle. Mais la réalité est fort différente. Comme par le passé, les activités professionnelles les plus pénibles, comme celle de mineur de fond, boulanger, couvreur, ou pêcheur au long cours, sont presque exclusivement remplies par des hommes, et l’on n’a jamais entendu les féministes, en vertu de leur prétendu droit à égalité de traitement, revendiquer d’y accéder.
Quant aux métiers intellectuellement plus pointus, comme la programmation informatique, ils ont beau leur être tout aussi largement ouverts, les femmes ne s’y bousculent pas davantage : ce n’est pas alors l’envie d’y accéder qui leur manque, mais les capacités (pas plus tard qu’hier j’ai vu une bande de journalistes français s’ébahir je crois dans « C’est à vous » du fait que, sur des images d’archives relatives à l’arrivée de la sonde Curiosity sur Mars – en 2012, on ne voyait presqu’aucune femme…).
En revanche, les féministes ne cessent d’exiger l’imposition de quotas dans le personnel de représentation politique, parce qu’on n’a besoin d’aucune aptitude particulière pour faire de la politique, et l’on voit effectivement aujourd’hui un peu partout des femmes présider un gouvernement.
« Seuls les hommes sympathisants seront épargnés, les autre seront détruits. »
Pour la même raison que les éléphants adultes restent isolés des troupeaux, les hommes libres auront de plus en plus tendance à s’isoler, d’une façon ou d’une autre, du vulgum pecus, lequel, par voie de conséquence, tout comme les troupeaux d’éléphants, trouvera tout naturel d’être dirigé par une matriarche. Mais à terme, personne ne sera détruit, si ce n’est le féminisme (cf infra)…
« Que, avec beaucoup de réduction, on peut dire que la violence physique est plutôt l’apanage des hommes (au moins de façon statistique) »
Les violences sont pas exclusives de l’homme sur la femme dans les relations humaines, mais bien la conséquence du fait d’une relation de dominant à dominé. Et… deux enfants meurent chaque jour sous les coups de leurs parents (cf Parents criminels, l’omerta française, reportage France 2)
Or, un mineur, même mâle, est soumis à l’autorité de la mère. Et à ses violences, qui sont statistiquement, plus nombreuses. De l’ordre de 10% environ, 55% des auteurs de violence étant des femmes (contre 45% pour les hommes). Car si l’INSEE ne publie pas de statistiques à ce sujet, les USA, eux, le font au travers de leur Children’s Bureau (document child maltreatment de 2014, perpetrators, page 85 du PDF).
Dans le tableau 4-4 de cette étude, le ratio est de 62,9% de présence de la mère, contre 40,4% du père. Et lorsqu’on parle d’un parent seul, le père est responsable dans 15%, la mère dans 28%. Si on rajoute les partenaires et tiers, on remplace alors ces chiffres par 45,8% pour des hommes, contre 67,1% pour les femmes (considérant que les « nounous » étaient à 100% des femmes, en vil misogyne que je suis).
Bref, en français : il y a chaque année environ deux fois plus d’enfants qui meurent sous les coups de leurs mères que de femmes sous ceux de leurs conjoint. Et encore, ces chiffres ne prennent pas en compte les avortements… Allez donc faire parler un fœtus pour la défense de ses droits.
« et la manipulation celle des femmes. »
C’est pour cela peut-être que la majorité du personnel politique est constitué naturellement de femmes… et qu’il faut donc en conséquence faire des lois pour y accroître leur nombre ?
» Que infantilisation et culpabilisation sont les deux mamelles des relations toxiques. A agir ainsi envers les hommes, les féministes hard détruisent aussi les relations hommes/femmes… »
Je partage votre point de vue à ce sujet. Le féminisme ne fera pas disparaître la lutte pour la vie, il fera simplement disparaître le mariage.
Déjà, en Occident, les couples sont de plus en plus éphémère, et le mariage lui-même de plus en plus rare. Mais si le chacun pour soi, au lieu d’être familial, devient individuel, inévitablement, les hommes écraseront les femmes. Et si les féministes étaient moins aveuglées par leur amour-propre, elles comprendraient que l’injustice ne tardera pas à pencher dans l’autre sens.
En réclamant l’égalité en droits entre l’homme et la femme, elles croient en effet avoir l’avenir pour elles. Mais c’est tout le contraire qui se passera. Elles croient devenir aujourd’hui des « femmes libres », sans se rendre compte que cette expression est un non-sens : les femmes sont, par nature, parfaitement incapables de vivre libres, c’est-à-dire seules et sans protection.
Si elles peuvent aujourd’hui nager dans l’illusion de l’égalité des sexes, c’est seulement parce qu’elles ont échangé l’autorité et la protection d’un époux contre celles d’un Etat! Or les Etats étant eux-mêmes fragilisés, le vernis social qui va avec tombera aussi rapidement.
Un seul exemple, sans remonter à la fin de l’Empire romain ou celle du premier Empire Egyptien, mais seulement à une quarantaine d’années. Regardez le temps qu’il aura fallu aux « femmes libres » iraniennes pour se mettre à porter le voile à l’arrivée des barbus. Et sur les vidéos d’avant la révolution, on y voit pourtant des femmes vivant exactement comme des Européennes de la même époque!
« alors que le cancer mortel touche beaucoup plus d’hommes que de femmes »
Indirectement, vous soulevez là un autre problème.
Pour commencer, si on accepte le principe d’un revenu identique entre hommes et femmes… La notion de pension alimentaire devrait mécaniquement disparaître. Curieusement, je n’ai jamais vu aucune féministe en parler? Ni d’ailleurs du fait que la possibilité qu’a une femme d’abandonner son enfant (accouchement sous X), est un choix que la société refuse aux hommes.
Mais il est un sujet encore plus tabou, qui est celui du social.
Comme je le disais plus haut, parmi les SDF de Paris, 17% seulement sont des femmes. Pourrait-on prouver plus clairement que quand elles rencontrent des difficultés économiques, les femmes trouvent à peu près six fois plus de soutien que les hommes de la part de la société ?
Poussons plus loin. Certains vous diront, il est normal que les femmes vivent plus longtemps, c’est une question d’hormones, de système immunitaire, ou que sais-je encore… On en arrive à la santé.
Concrètement, pour vieillir plus vieux, il faut prendre soin de soi, médicalement parlant. Et cette espérance de vie, dans un système comme l’est la France, est financée par les cotisations sociales qui payent les soins permettant l’augmentation de l’espérance de vie. Cotisations qui sont payées par tous, au prorata de ce qu’ils gagnent respectivement. Donc beaucoup plus financées par les hommes.
Bref, pour en revenir au salaire. Les femmes et les hommes ont bien un salaire mensuel différent (en 2013, 1934 euros pour les femmes contre 2389 pour les hommes, chiffres de l’INSEE). On a donc bien un écart de 23,2% car si on s’arrête à la seule valeur mensuelle, ce que font évidemment tous les féministes. En arrondissant à 24.
Seulement, si on prend une vie de travailleur complète, débutée à 19 ans, on a donc la société qui verse pour chacun (étant entendu qu’on ajoute au salaire la retraite, en fonction des espérances de vie respectives – 85 contre 78,7):
Femme: (1934x12x43)+(967x12x23)= 1 264 836 euros.
Homme: (2389x12x43)+(1194,5x12x16,7)= 1 472 101 euros.
N’oublions pas qu’aux 1,26 million d’euros susvisé peut venir s’ajouter un « petit complément ». En effet, une femme dans cette situation touche annuellement 969,5×12=11634 euros, soit moins que le seuil de la pension de réversion.
Et si on prend donc un homme moyen, marié à la femme moyenne visée ci-avant, à partir du décès de l’homme moyen, la femme moyenne se verra verser par la société 1194,5×0,54x12x6,7=51 860 euros de plus (1 316 696 euros).
On se retrouve donc un écart de 155 405 euros entre hommes et femmes, sur une vie, soit 11,8%. Ce qui n’est pas les 24% mensuels auxquels la plupart des féministes vont se référer, en oubliant notamment les remarques que j’ai souligné sur la prise en charge des dépenses sociales. Et la notion de communauté réduite aux acquets, qui fait qu’en réalité la différence tombera probablement en dessous de 10%.
Tout ceci, à supposer que la productivité d’un homme et d’une femme soit la même, ce dont mon expérience personnelle me permet de douter fortement. Toutes les femmes n’ont pas la passion d’une Ingrid pour son domaine.
On pourra me rétorquer sur ce dernier point que les femmes s’occupent plus largement des enfants. Je considère pour ma part que vu la quantité d’associations, en France, qui s’occupent d’enfants entre autres, et qui tournent avec des bureaux composés à 80% d’hommes, on est encore là encore dans une vision à sens unique des choses.
Je n’oublie pas non plus qu’il y a d’autres inégalités, qui vont dans l’autre sens (le travail à temps partiel, par exemple, mais qui est souvent un choix pour les surdiplômées). Mais tout doit être ouvert à la discussion. Et quand on parle de moyenne salariale mensuelle, c’est un raccourci malhonnête.
Toute femme est plus ou moins intelligente, mais son intelligence ne confine que très rarement au véritable génie, parce que, comme disait Corneille, « il lui en manque les organes ». Tout homme est plus ou moins capable d’amour, mais cet amour n’est pas, comme il doit l’être chez la femme, le principal fondement de son être.
Bref, dès que l’on observe les faits de manière rationnelle et chiffrée, le masque déformant du féminisme tombe de lui-même, car il n’est rien de plus qu’une idéologie, et les idéologies se sont toujours mal accommodées des faits. Et, comme on dit, les faits sont têtus… il ne suffit pas de les nier pour les anéantir.
Je vous souhaite une belle journée.