Un ancien ministre de Jacques Chirac confiait lundi à l’un des mes bons amis : « Le petit ne va plus se sentir ». On n’a pas tardé à s’en apercevoir.
S’exprimant dans un établissement scolaire de Gennevilliers mercredi, il s’est prononcé pour l’ouverture des lycées les fins de semaine et pendant les vacances. Vous avez bien lu. Il y a quelques semaines à peine, le même homme réclamait l’ardente nécessité de sanc-tua-ri-ser ces mêmes établissements. Il faut dire que nous avions assisté à des intrusions de bandes munies de battes de base-ball ou à des poignardages de professeurs. Cette sanctuarisation était déclinée en diverses propositions comme la création de brigades spécialisées dans l’éducation nationale, l’attribution du statut d’officier de police judiciaire aux proviseurs, l’autorisation donnée à ces derniers d’ordonner la fouille des élèves et l’installation de portiques détecteurs de métaux à l’entrée des établissements.
Et hop ! De trop ouverts, au crime et à la délinquance, voilà que nos lycées deviennent trop fermés. Ils sont bouclés pendant cinq mois, vacances et congés de fin de semaine compris[1. Dans un souci de modération, il n’a pas évoqué la nuit, ce qui porterait son évaluation de l’occupation des lycées à trois mois seulement sur douze]. Il ne s’agit pas d’une bonne utilisation des deniers et investissement publics, nous dit le Président de la République. On pourrait lui rétorquer que mobiliser des adultes pour encadrer les élèves dans ces moments là coûterait sans doute beaucoup plus cher au contribuable que la triste observation de bâtiment vide quand il n’y a pas école. Stop ! Monsieur le Président a la parade ! Il va confier aux lycéens les clefs du lycée ! Pour faire tourner le ciné-club, ouvrir la bibliothèque, la salle de spectacle et organiser des compétitions dans les équipements sportifs. Cela les responsabilisera, ajoute t-il. Devront-ils donc, logiquement aussi, se fouiller entre eux, gérer le portique détecteur de métaux, se former à la réception des bandes du quartier voisin[2. Il va de soi que ces propositions s’appliquent en premier lieu aux établissements situés dans les quartiers difficiles. Dans les lycées du centre-ville, les élèves ont davantage les moyens d’aller au vrai cinéma, d’aller voir des vrais spectacles et de faire du sport dans des clubs] ?
Certains esprits chagrins verront dans ce changement de discours le simple fait que, les élections européennes passées, le thème de la sécurité des établissements scolaires devient moins prioritaire. Je dois écrire que je ne suis pas certain de partager leur point de vue. Dans sa volonté de faire des « coups », de gérer l’agenda médiatique, de créer sans cesse l’évènement, Nicolas Sarkozy procède ainsi sur tous les sujets aussi bien en contexte électoral qu’en période hors-électorale. Afin d’occuper le journaliste, il dit tout et, surtout, il dit n’importe quoi.
Dans le cadre de la modification constitutionnelle, le Président de la République s’exprimera bientôt devant les deux assemblées réunies en congrès. Il s’agit, d’après l’Elysée, de « mettre son action en perspective ». Mort de rire.
Afin d’occuper le journaliste, il dit tout et, surtout, il dit n’importe quoi. C’est en vrai ça. Je crains que cela ne sera ni la 1ère mais encore moins la dernière fois.
Est-ce que cette tactique fonctionne? Ne mène-t’elle pas à croire qu’il est délirant ou manipulateur?
Ce type est potentiellement fou et qu’il ait été élu me conduit à penser que le peuple français a également perdu le nord.
Ca va mal finir, je vous le dis!!!
Déja, qu’avec toute l’équipe pédagogique ( profs, surveillants, CPE, personnels de direction et autres, …) présente dans les établissemnts durant les semaines de l’année scolaire, il y a moult(es) dégradations !!!
Faut qu’il se calme le Pinicchio !!
PS: bravo et merci pour les derniers articles; « on se sent moins seul à penser ce qu’on pense » comme dirait la Madeleine Proust, ….notre compatriote !!
Une incohérence de plus de la part du Président SARKOZY !
En même temps, il pourrait que cette idée prenne forme, car les associations d’éducation populaire sont en bien mauvaise santé financière ( je ne par le pas du contenu, hein !).
Leurs budgets sont assurés jusqu’en août, mais après ? Il faudra quand-même quelques lieux pour l’ultime greffe de nos petits sauvageons. Alors ces locaux, où on ne sait plus encore vraiment ce que l’on y fait, maximisons leur taux d’occupation et faisons y n’impote quoi et n’importe quand, ça ira très bien à notre Président !
Dites, un sanctuaire, c’est bien un édifice ancien dans lequel on fait défiler par légions les touristes… Notre Dame de Paris, par exemple, est-ce un sanctuaire ?
on va droit a la faillite,
le coût pour cela est exorbitant?
oui,c »est un malade,si,si
avec la langue,il tire plus vite que lucy-luck
messieurs les godillots de la république,
réveillez vous,