Ceux qui me lisent régulièrement savent combien je partage les analyses de Jean-Paul Brighelli, de Natacha Polony ou de Claire Mazeron sur l’Ecole en général et l’effondrement du niveau en particulier.
Pour ceux qui ne sont pas encore convaincus et qui, par le plus grand des hasards, s’intéresseraient à la politique, qu’ils prennent le temps d’écouter les dirigeants actuels des mouvements de jeunes des deux plus grands partis de France.
Benjamin Lancar, président des Jeunes Populaires, et Laurianne Deniaud, qui dirige le Mouvement des Jeunes Socialistes, ont eu l’occasion, ces derniers temps, d’être invités dans certains médias. Chez Demorand ou Birenbaum pour le premier, chez Hondelatte pour la seconde, nos duettistes nous ont fait mesurer où nous en sommes rendus aujourd’hui. Lancar, notamment avec ses vitupérations sur la gauchosphère, ferait presque passer Frédéric Lefebvre pour une personnalité nuancée, pondérée et cultivée. Avec Laurianne Deniaud, moins d’agressivité puisqu’il s’agissait plutôt de pleurnicheries d’adolescente découvrant la politique. Quand on pense que ces deux-là succèdent à des personnalités comme Roger Karoutchi, Benoist Apparu ou Nicolas Sarkozy pour l’un et Razzy Hammadi ou Benoît Hamon pour l’autre[1. Si j’évoquais la bande des jeunes du CERES d’il y a quarante ans, la comparaison serait d’autant plus cruelle, mais je suis trop bienveillant pour m’y livrer.], cela fait froid dans le dos.
Alors certes, il n’y a pas que la baisse de niveau général. On peut aussi supputer que la crise du Politique en détourne les éléments les plus brillants de cette génération, n’y laissant plus que des médiocres. Pas étonnant, dès lors, de retrouver au niveau national des dirigeants qui, il y a vingt ans, auraient fait de mauvais délégués départementaux à la jeunesse.
Terminés donc, les jeunes dirigeants empreints de culture politique, voici venu le temps des créateurs de lipdubs. Mais on a les Politiques qu’on mérite ; on a aussi les jeunes qu’on mérite. Nous méritons donc ces jeunes dirigeants politiques.
Bonjour,
Quand on voit ce que certain de ces brillants jeunes gens sont devenu, on se dit que ça pourra difficilement être pire…
Benjamin a quand même un sacre cursus,HEC,science po,il prepare l’ENA
,Il parle un peu fort et a rate son lip dub…ça n’en fait pas un analphabete,comme veut le faire croire votre texte
Cela ne signifie t-il pas que Sciences Po et HEC ont subi également l’effondrement du niveau ?
Oui, les jeunes qui sortent de Sc Po ou de HEC sont généralement stupides, comme l’enseignement qu’on leur y donne: Croire que la politique – ou la direction d’une entreprise -est une science est tout un programme. Plus de culture générale, mais la récitation de mots et phrases clés pour réussir dans « le monde ».
C’est exactement ce que nous resservent ces « jeunes » – qui sont déjà des vieillards pré-séniles.
Intégrer HEC demande un travail colossal et une intelligence fine – j’étais il y a de cela encore quelques années préparationnaire, j’ai pu jauger le niveau. C’est pourquoi ma philanthropie me fait penser que Lancar joue l’abruti de service pour flatter le côté bourrin de ses militants, un petit peu comme Ségolène Royal et son élocution de demeurée pendant la campagne présidentielle de 2007. Je n’ose croire qu’on laisse entrer dans ces écoles l’archétype du crétin du village.
« Cela ne signifie t-il pas que Sciences Po et HEC ont subi également l’effondrement du niveau »
Je ne crois pas,pas à ce niveau ou il y a une selection impitoyable,et HEC beneficie d’un exellent classement mondial (je ne sais plus lequel)
J’avais croisé l’année dernière à Frangy Laurianne Deniaud, pas encore Présidente du MJS mais tout comme, ce qui prouve entre parenthèse le niveau de la démocratie au MJS.
Elle avait un beau badge « I love educ pop » et était déjà perçue comme avoir été très méritante pour accéder à son poste. Niveau politique, c’était groupie d’Hamon avec un esprit critique digne d’un jeune adulte passé par les fourches caudines du pédagogisme.
Que cela soit Lancar, Deniaud ou Bessac, ces politiciens, professionnels depuis leur plus jeune âge, n’ont plus de rapport avec le réel et ce qui fait le quotidien des gens ordinaires.
tout ces guignols,vous leurs confiées une petite entreprises,il vous la coule en six mois,
tout comme leurs aînées,EUX,ils ont mit trente ans pour couler la france ,,financièrement et le reste
c »est la chienlit a tout les niveaux,et on a encore rien vu,,,,
Le niveau baisse?
Celui de Michel va avoir du mal a remonter
Non ! Non ! les élites se ruent vers la politique ! C’est bien le niveau général qui a baissé, y compris sciences po (qui s’est effondré !), HEC et ajoutons l’X !
zen aztec 11.09.10 à 09:58
« Cela ne signifie t-il pas que Sciences Po et HEC ont subi également l’effondrement du niveau »
Je ne crois pas,pas à ce niveau ou il y a une selection impitoyable,et HEC beneficie d’un exellent classement mondial (je ne sais plus lequel)
—-> Bien sûr que oui ! Vous avez vu qui est à la tête de science-po ?! La posture politiquement correcte ou le label « banlieue » compte plus que le niveau proprement dit !
Au cours d’une émission consacrée à de jeunes militants UMP, à la question qu’attendez-vous de la politique ? Quelques uns ont répondu, et sérieusement !, qu’ils souhaiteraient le retour de Charles Pasqua. On en est là. Le lip dub de l’UMP, on essaye de faire croire que c’est sans importance parce que finalement même pour les plus indécrottables enragés umpistes le ridicule est patent. Mais si, ça a de l’importance, parce que c’est amener la politique dans le caniveau que de produire des trucs pareils. Je veux bien que les jeunes soces soient minables (mais à quoi peuvent ressembler de jeunes frontistes, ou de jeunes fans de DLR ?) mais l’UMP, des jeunes ou des vieux, avec son gouvernement actuel et son pitit pitre, est responsable de cette gabegie fait d’inculture, de médiocrité satisfaite et de cynisme.
réponse a zen pour une fois
michel n »a pas beaucoup de diplôme,si si mais a 21ans ,il monte son entreprise et oui
les grosses tète ,barder de diplômes sont dépendant de l »état,providence,sans cela,,beaucoup pointerais a pôle emploie ,
et vu,comment ces grosses tètes ont gérer les pays,se sont des NULS,,,,et incompétent
nous comme nous gérons nos entreprises avec notre argents,on ne peut faire autant de conneries,,,
de gauche ou de droite,c »est nuls ,ont ruiner le pays,,,,,
Bonjour Michel, ils n’ont pas « ruiné le Pays », ils ont ruiné les Français car ce n’est pas « le Pays » qui règlera la facture mais nous tous, enfin les Français…
Mais l’endettement de la France, c’est la dette de l’Etat, plus la dette des régions, plus la dette des départements avec en sus, la dette des municipalités…
Travaille bien car c’est ceux d’abord ceux qui travaillent qui règleront la note, et puis n’oublie pas d’acheter quelques bien avec ton argent plutôt que de le gaspiller en voyages exotiques, car là on te présentera la note tous les ans…si tu as deux salle de bain, ce luxe sera taxé et reévalué tous les ans au point qu’à la fin de ta vie tu auras payé de quoi avoir une baignoire plaqué or tout ça pour un truc en plastique acheté en promo…Mais tu dois être de la race des « fourmies », les autres les « cigalles », ils dépensent sans compter, ils ont tous les derniers gadjet à la mode, ils ne ratent aucune vacances, ils gaspillent, ils créent des association pour la misère du monde et ne voient pas celle qui est à leur porte, ils éparpillent nos précieuses devises à tous vents, ils chantent partout que le pays est riche et passent en conseil de surendettement pour recommencer de plus belle…Ils ressemblent tellement à nos dirigeants que leurs intérêts se confondent…
Bizarre que ce ne soit pas nos intérêt, à nous les obscurs, les sans grades…les cons.
George,,,,bravo et rien a ajouter,,,
des gens comme nous,il en faudrait beaucoup,les conseilleurs ne sont pas les payeurs et comme certains ont la mémoire courte,
je vais leurs rappeler,q »une grosses ,tète,barder de diplôme,qui loue ses services, et conseils a tout les président, que toute la gauche et certains de droite, le flatte,et vénaire,
c »est jacques Attali,ancien président de la BERD,,,et ses scandales,,ou comme Fréche,la folie des grandeurs,,
du marbre,1 200 000 DOLLARS,la rénovation,87 millions de dollars,il est vrais que c »était l »argent des autres,,
et bientôt,en 2011,,,Mayotte,et personne ne pipe mot,,LA gauche fait silence,,,sur ce scandale d »état,qui va grossir la dette
j »aime beaucoup,, les Cons,,,,,les Gros,,,oui?
,
,,,,
A lire la manière dont vous construisez votre analyse et établissez vos conclusions, on se dit qu’on a aussi les journalistes qu’on mérite.
La boucle est blouclée. 🙂
Monsieur Desgouilles, comment comparer des personnalités politiques de générations différentes évoluant dans des environnements différents ?
Le problème est bien plus complexe que ce que vous laissez entrevoir. Depuis 20 ans, le monde que vous regrettez tant a changé. La société d’information a évolué. Benjamin Lancar comme Laurianne Deniaud s’adaptent simplement au monde qui nous entoure. Tout va vite, tout est zappé. Je ne dis pas que c’est bien. Je dis simplement que ce sont des gens très instruits, qui ont au moins, si ce n’est plus, autant de mots à leur vocabulaire que vous n’en n’avez, et une culture générale très poussée. Le fait est qu’ils n’ont plus le temps de le montrer, tout est aujourd’hui pensé pour buzzer.
@Elodie
Je ne fais pas dans l’anachronisme. Les émissions auxquelles je fais allusion dans l’article, en particulier celles de Birenbaum et de Hondelatte, sont justement des émissions de longue durée (1 heure pour la première, une quarantaine de minutes pour la seconde). Lancar aurait pu en profiter pour montrer un autre visage, s’il est aussi cultivé que vous le dites. Et l’interview de Hondelatte aurait également pu permettre à Laurianne Deniaud d’en faire de même. Le rythme de l’émission est lent ; le caractère de l’entretien, assez intimiste. Tout sauf des émissions où il faut faire vite et mal.
Dès lors, il est plus aisé que vous ne le croyez de se faire une idée sur le niveau de ces deux personnages.
David,
je vais de ce pas chercher ces vidéos pour juger de moi même de leurs prestations.
Pour avoir eu l’occasion d’échanger personnellement avec ces deux personnalités politique (à l’occasion de colloque ou rencontres politiques), je les ai au contraire trouvés empreints de culture politique (surtout Benjamin Lancar).
Peut être finalement ne suis-je qu’à leur niveau ou pas très brillante si j’en crois vos dires (j’ai la prétention de penser que ce n’est pas vrai).
Bravo en tout cas pour vos articles et pour votre blog (on ne peut pas être d’accord sur tout).
Bonjour,
je vous invite à lire l’enquête parue dans l’Express (le dernier), sur les jeunes en politique en Suède: très intéressant sur le renouvellement du « personnel » politique là-bas (là-haut?), inexistant chez nous.
La conclusion de cet article: « Nous vivons depuis 30 ans avec le même personnel politique, à peu près inamovible depuis les années 80. (…) Et la génération au pouvoir ne fait rien pour faire une place aux suivantes. En pratique, la réforme des retraites est décidée par des gens qui n’assumeront pas les conséquences de leurs actes ». Louis Chauvel, prof à Sciences Po Paris, ajoute: « Un schéma dévastateur inimiginable dans les démocraties modernes de l’Europe du Nord.
@Gaston : Croire qu’à Sciences-Po, il ne nous est délivré que des concepts et des phrases prêts à l’usage, c’est se tromper lourdement sur les IEP en question. Quant aux lacunes de culture générale, je me gausse, parce que c’est précisément là-dessus que se base le cursus : celui qui pense qu’il pourra réussir avec ses seules prises de notes risque de bien vite déchanter. La lecture (ouvrages divers et actualités), au même titre que tout ce qui peut nous apporter une plus-value culturelle est largement conseillée par tout les professeurs. Après, rien n’empêche de passer cinq ans en ne lisant que Twilight ou en suivant avidement les aventures de Fatal Bazooka au cinéma, mais l’intérêt est très vite limité, d’autant que les personnes se laissant aller à ce genre de dérive « culturelle » (les guillemets sont de rigueur pour les exemples utilisés) se retrouveront sur la corde raide plus de fois qu’il ne le faudrait.
Cela dit, je vous accorde qu’avec la politique mise en place à Sciences Po Paris par Richard Descoings a tendance à faire baisser le niveau d’enseignement de l’institut. Non pas que les élèves issus de ZEP soient mauvais, mais toutes ces procédures parallèles d’admission augmentent de manière considérable le nombre d’élèves par promotion (1100 cette année si je me souviens bien) et compliquent sensiblement la manière de délivrer les enseignements (amphithéâtre surchargés, cours vidéos sur Internet…). Et surtout, l’IEP de Paris est devenu le temple de la bien-pensance en invitant des figures déjà omniprésentes médiatiquement à donner des cours et à délivrer la bonne parole à des élèves qui boivent goulûment leurs paroles. À l’inverse, à Sciences-Po Lille (où j’étudie donc), l’esprit critique est présent en permanence, sur le principe de la disputation chère à Robert de Sorbon : confrontation verbale sur des sujets tels que « Faut-il déclarer le Front National ? », les deux élèves devant absolument défendre chacun des points de vue (à Paris, la question est déjà pliée avant même d’avoir été posée, évidemment : le FN, c’est mal), échanges virils sur les exposés produits par nos camarades, etc.
Je pense que le point de vue sur les Sciences Po est donc à nuancer. Par contre, HEC, c’est différent, il forme au commerce, à la finance et au management. La culture générale est en option kà-bas 😉
La culture de nos jours, est conditionnée, sous influence, pacsée avec les politiques, les financiers (banqsters) et le monde industriel. Elle est devenue tellement vide d’humanisme, qu’elle se résume avec une seule question, peu importe les méthodes et les conséquences, la question est : Comment faire du cash très rapidement ?
Les résultats sont déplorables…Mais bon…
Les financiers tiennent les politiques par « les couilles » depuis que les politiques ont decidé une gestion de l’état par la dette. Quand on doit de l’argent à quelqu’un, c’est fini. Vraiement merci M. Mitterrand!