Les obsessions de Bruno Roger-Petit ne changent pas. Nous savions déjà –Cyril Bennasar avait abordé le sujet– que la rédactrice en chef de Causeur en faisait partie. Il semble qu’il la trouve trop présente dans les médias. En fait, on a même parfois l’impression qu’il n’entend qu’elle. Qu’Elisabeth Lévy me pardonne, mais je me demande parfois si je pourrais parvenir à un tel degré d’assiduité concernant ses apparitions audiovisuelles. Et pourtant, contrairement à son fan Bruno[1. N’oublions jamais que fan constitue le diminutif de fanatique. Et Roger-Petit est littéralement fanatique d’Elisabeth Lévy, même il s’agit là d’un fanatisme négatif.], je collabore à Causeur.

Mais la rédactrice en chef de Causeur n’est pas la seule à bénéficier d’un tel « marquage à la culotte »[2. Ne voir là aucune allusion érotomane aux sous-vêtements d’Elisabeth. Il ne s’agit là que d’une expression footballistique que l’éditorialiste du Post.fr, qui tient aussi un blog footeux par ailleurs beaucoup plus prolixe, comprendra d’autant plus facilement.]. Eric Zemmour figure aussi sur la petite liste de BRP. Dans son édito d’aujourd’hui, ce dernier s’en défend d’ailleurs d’une manière assez hilarante. Jugez plutôt : »Je voudrais bien ne pas avoir à le faire, mais hélas, j’y suis contraint. Je ne voulais plus disserter ici des chroniques d’Eric Zemmour sur RTL, estimant avoir fait le tour de la question, et voilà que ce matin, je tombe sur lui en écoutant la radio. »LOL. Comme si un observateur des médias aussi avisé que Roger-Petit ignorait que Zemmour passe à cette heure là sur RTL.

Dans cet article, Roger-Petit n’a pas complètement tort lorsqu’il reproche à Zemmour de ne pas avoir précisé que DSK avait obtenu un non-lieu suite à la mise en examen que lui avait signifiée naguère Eva Joly. Il s’agit d’une approximation que j’avais moi-même relevé dans ma salle de bains. Mais là où il fait fort, c’est ensuite : « On le redit encore : en confiant cette chronique sans balancement, sans contradicteur à Eric Zemmour, le président de RTL, Christopher Baldelli a décidé que la ligne éditoriale politique de sa station serait désormais celle d’Eric Zemmour. » Ainsi, c’est donc une chronique de trois minutes à 7h15 qui fixe la ligne éditoriale de la station de la Rue Bayard. Pas 6h02, pas 8h08, pas 12h31 ni même 18h34 ! C’est 7h15 et seulement 7h15 ! Je ne suis pas spécialiste en astrologie mais c’est peut-être une heure spéciale… En tout cas, on sait aujourd’hui en quelle estime Bruno Roger Petit tient Alain Duhamel, qui chronique trente minutes après Zemmour, et Jean-Michel Aphatie qui interviouve à 7h50. Ils ne comptent pas. Peanuts !

Pourtant, il n’est pas bien difficile de se mettre dans la peau de Baldelli. Alors que Duhamel, qui n’a absolument aucune conviction commune avec Zemmour, exprimait pour une bonne part la fameuse ligne éditoriale de RTL, l’éditorialiste du Figaro a justement été appelé pour constituer ce fameux « balancement » aux chroniques de « Duduche »[3. Pour ceux qui l’ignorent encore, Alain Duhamel est ainsi surnommé dans le landernau.]. Et Baldelli a même laissé à l’ancien de la station l’horaire le plus intéressant : il arrive après celui de Eric Zemmour et précède de quelques instants l’entretien politique de JMA, moment phare de la matinale de la station.

Comme celle d’Elisabeth Lévy, la montée en puissance de Zemmour dans les médias, qu’on peut situer après le référendum européen de 2005, constitue un phénomène relativement récent. Il y a cinq ans, en effet, il n’y avait que des Duhamel, Joffrin, July ou Elkabbach. C’est à dire des gens se situant entre le centre-droit et le centre-gauche, libéraux-sociaux ou socio-libéraux et surtout très européens. Que d’autres voix se fassent entendre aujourd’hui, il faudrait plutôt s’en féliciter. Ce référendum-là avait démontré que la majorité des citoyens ne se sentait pas en phase avec le discours politiquement correct des quinze années qui avaient précédé.

Le problème, c’est que Bruno Roger-Petit croit que Zemmour est sarkozyste. Besoin d’un sonotone ? Possible. A en croire Emmanuel Beretta du Point.fr, ce n’est visiblement pas le cas du Président de la République qui avait fait du chroniqueur de RTL un des membres de la fameuse liste noire, prioritaires à virer par la direction de France Télévisions. Plutôt que de voir Zemmour en sarkozyste, ne faut-il pas voir plutôt en Sarkozy un Roger-Petiste ?

J’ai beaucoup de mal à croire que Bruno Roger-Petit soit aveuglé à ce point. De toute évidence, il ne méconnaît ni le reste de la grille de RTL ni le caractère post-référendaire de l’apparition médiatique des « nouveaux rebelles » ainsi que les surnomme Valeurs actuelles[4. Alors que les Inrockuptibles désignent « faux rebelles ».]. Dès lors, je me demande si on ne pourrait pas lui appliquer ses propres écrits du jour lorsqu’il évoque Zemmour :« Et cela se fait aujourd’hui au prix de l’approximation ou du mensonge et/ou de la manipulation, donc de la désinformation la plus totale[…] ».

Comme aurait dit ma grand-mère : « Faites ce que je dis, pas ce que je fais » !


8 commentaires

  1. BRP il suffit de l’ecouter parler sur la TNT invité dans certaines chroniques sportives pour comprendre que ce monsieur je sais tout a un avis sur tout et surtout sur lui meme
    au fait lui même est-il sponsorisé par establishment au pouvoir ?

  2. Un type aussi insignifiant que BRP mérite-t-il qu’on parle autant de lui? Pourquoi ne pas le laisser en paix dans sa médiocrité?

  3. Bravo Zemmour et tiens bon
    E. Zemmour est un homme cvourageux et qui met le doigt là où ça fait mal.
    D’où la haine que lui vouent les « artistocrates » ( le mot est de P. Muray) « de gôôche » du type Weber et autres « théâtreux » donneurs de leçon, bouffis de prétention et intolérants par gros péché d’orgueil, comme le sont tous ces gens dits de « Gôôche », le côté du coeur et portefeuille.
    Doù aussi la teigne des journalistes eurolâtres (et eurolâtriques vis à vis des réfractaires, Duhamel et autres médfiateux cossus, acculés dans la nasse qu’ils ont eux mêmes tissée par leur propagande et leurs trahisons (qui deviennent évidentes au quidam lorsque maintenant la population est à même de constater que l’Europe de Bruxelles et des petits choux est une imposture bourgeoise du fric transnational qui a dammé le pion aux socialo-angéliques de l’internationalisme, conduits à boire le calice jusqu »à la lie)..

    Oui, E. Zemmour est un mec bien, et pas méchant.

    Tant il pourait l’être en raison des injures dont il est l’objet de la part des « connaissants » qui méprisent le peuple et l’insultent (les nazillons de Rostock, les veaux du non, etc) losqu’il n’est pas sensible à leurs prêches., et vote avec son bon sens.
    S’ils que Zemmour écrive dans le « Figarôô magazine », ils n’ont qu’a lui céder de leur copieux temps df’antenne ( politico- mercantile, car ils y vendent leur oeuvres sans droit de publicité à payer).
    Vive Zemmour !

  4. Oui Cabriphobe, il faut aligner le long d’un mur tous ces artistocrates de gôche et ratatata, à la mitrailleuse. N’épargnons pas les enfants de ces salauds. Après, on dressera une statue à Murray, nous nous prosternerons. Avant d’aller acclamer le grand, l’immense Zemmour au Stade de France. Quels beaux jours nous avons devant nous.

  5. Dandy de Granchemin est lourd.
    A-t-il humé le moindre parfum totalitaire ou facho dans mon éloge de E.Zermmour ?
    Je suis pour la vérité, et soucieux de parer à toutes les fumées. Ce qui compte, c’est surtout de comprendre l’autre. C’est à dire de « prendre avec soi » .
    Il réagit avec son « équation personnelle » à tout propos qui le contrarie au premier oeil..
    Au collège , dans quelle classe est-il ?
    A le lire, il semble se situer dans la classe de perfectionnement à la « militance militanteuse ».
    Quant à Muray, son nom ne s’écrit pas avec deux r , à l’américaine. C’est insulter sa mémoire.

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