Washington DC, Etats-Unis d’Amérique
Vingt délégations des Etats aux économies les plus puissantes se sont réunies pour discuter des mesures à prendre suite à la crise financière. Nicolas Sarkozy, qui avait fortement réclamé ce sommet, est-il conscient qu’il est n’est pas très judicieux de tenir une telle réunion alors que le pays le plus important est dirigé par un homme qui liquide actuellement les affaires courantes ? Ainsi, demander à George Bush d’expier tous ses péchés en public n’est pas très raisonnable. Outre le fait que la folie des subprimes, que le Président français se proposait même d’importer, provient du même souci européen d’augmenter la consommation sans augmenter les salaires, on voit mal le Président américain remettre en cause toute sa politique pour satisfaire le narcissisme de Nicolas Sarkozy, lequel devra bientôt s’effacer derrière le prochain président américain. C’est pourquoi, avant le 20 janvier, et sans doute après quand on découvre la vieille garde clintonienne dans l’ombre d’Obama, ce genre de tentative de réformer le capitalisme financier ne peut déboucher que sur le vide.
Reims (51), France
Quatre motions s’affrontent au congrès socialiste de Reims. Si Ségolène Royal propose une mutation vers un social-libéralisme partenaire du MoDem et s’opposant à Nicolas Sarkozy sur les sujets de société et sur le style de gouvernement, Benoît Hamon propose de rompre avec le libre-échange ce qui permettrait de pratiquer à nouveau une politique salariale ambitieuse. A ce titre, Royal et Hamon démontrent une véritable volonté d’alternance nationale. Bertrand Delanoë et Martine Aubry, eux, ne proposent rien. Idéologiquement, ils sont davantage d’accord avec Royal même s’ils s’en défendent. Pour appâter Hamon, qui n’est pas dupe et devrait maintenir sa candidature, ils disent refuser l’alliance avec le MoDem. Alors que lorqu’on écoute Moscovici et Cambadélis, strauss-kahniens frénétiques, on trouve parfois des accents gauchistes à François Bayrou. Pourquoi refusent-ils l’alliance alors ? Parce qu’ils sont bien trop heureux d’être dans l’opposition nationale pour continuer de gagner les élections locales (parfois avec le MoDem ! N’est-ce pas Martine ?)toujours défavorables aux gouvernements successifs. Et conserver leurs prébendes. Il semble bien que Delanoë et Aubry scellent leur alliance sur ce compromis alimentaire. Et emportent la direction du PS. Un triomphe du vide avec des motivations pas très ragoûtantes.