Nicolas Dupont-Aignan l’a fait. Il a proposĂ© aujourd’hui la sortie de l’Euro pour notre pays et le rĂ©tablissement d’une monnaie nationale. Et Debout la RĂ©publique lance une pĂ©tition qui pourrait bien rencontrer un grand succès si l’on en croit un sondage oĂą 38 % des Français rejettent la monnaie unique.
L’Euro est en train de crever et Nicolas Dupont-Aignan ne se propose plus de le sauver. Jusqu’Ă maintenant, il proposait simplement de menacer d’en sortir si on n’en changeait pas les règles. Il proposait de mettre le marchĂ© en main aux Allemands. Se faisant, il se comportait en dĂ©mocrate qui acceptait le vote des Français intervenu en 1992. Deux Ă©vènements sont venus, depuis, changer la donne.
En premier lieu, l’argument dĂ©mocratique ne tient plus. Alors que le PrĂ©sident de la RĂ©publique lui-mĂŞme a annulĂ© une dĂ©cision rĂ©fĂ©rendaire qui ne datait que de trois ans, on voit mal comment on pourrait reprocher Ă une personnalitĂ© politique de proposer de revenir sur une autre, vieille de dix-huit. D’autant, que dans l’esprit de NDA, seul le Peuple pourrait annuler ce qu’il a lui-mĂŞme dĂ©cidĂ©.
En second lieu, nous n’en sommes plus Ă menacer les Allemands. Les Allemands ont montrĂ© ces derniers jours que jamais ils ne cèderaient sur la gestion de la monnaie. Je ne sais pas si Dupont-Aignan ou ceux qui comme Chevènement proposaient une stratĂ©gie de conviction en direction de Berlin croyaient sincèrement que l’Allemagne serait impressionnĂ©e par une menace française de quitter l’Euro. Je ne peux rĂ©pondre que pour moi-mĂŞme. Et je dois vous avouer que je n’y ai jamais cru. Seule une montĂ©e en puissance du parti Die Linke aurait pu me faire changer d’avis. Elle fut trop modeste pour m’Ă©branler. Cette stratĂ©gie sauvait tout de mĂŞme les apparences europĂ©ennes en rejetetant l’Ă©chec de la monnaie unique sur l’intransigeance et l’orthodoxie allemandes ce qui, dans un monde oĂą la communication est reine et oĂą l’anti-europĂ©anisme n’a pas bonne presse, n’Ă©tait pas Ă dĂ©daigner d’un revers de la main.
Mais aujourd’hui, nous n’en sommes plus lĂ . L’explosion de la monnaie unique n’est plus qu’une question de mois d’après un Ă©conomiste comme Stiglitz. Les langues se dĂ©lient aussi dans la presse française. Ceux qui n’auraient jamais osĂ© formuler une critique sur la pertinence d’une monnaie unique europĂ©enne le font aujourd’hui de manière totalement dĂ©complexĂ©e.
C’est lĂ que la solution Dupont-Aignan arrive Ă point. Car -et on lui a suffisamment reprochĂ©- il est un homme raisonnable. Et il propose que cette sortie de l’Euro se fasse dans l’ordre. Qu’on y substitue ce que Philippe SĂ©guin rĂ©clama lors du fameux dĂ©bat avec François Mitterrand en septembre 1992, une monnaie commune, de rĂ©serve, autour de laquelle vivraient des monnaies nationales, lesquelles pourraient Ă nouveau s’ajuster en fonction de la conjoncture. Lorsque la flexibilitĂ© monĂ©taire est impossible, c’est l’homme qui doit courber l’Ă©chine, Ă©crivait un bon esprit dans la revue sĂ©guiniste Res Publica au milieu des annĂ©es quatre-vingt-dix. C’est prĂ©cisĂ©ment ce qui arrive aux Grecs avec ce plan d’austĂ©ritĂ© dantesque, qu’ils refusent Ă juste titre.
Contrairement aux gouvernements europĂ©ens qui tentent de sauver la monnaie unique avec l’Ă©nergie du dĂ©sespoir, Dupont-Aignan apporte une solution viable, Ă©quilibrĂ©e et efficace. Si, au lieu de l’Ă©couter, on n’organise pas cette inĂ©luctable sortie de l’Euro, le dĂ©sordre prendra possession de notre continent et il risque de ne pas ĂŞtre que monĂ©taire.
@David
Le pire c’est que ceux qui soutiennent le maintient de l’euro dans sa forme actuelle jouent le jeu des anglo-saxons. Je suis persuadĂ© que les USA attendent avec impatience un Ă©clatement de l’euro, car voilĂ de quoi donner une bouffĂ©e d’oxygène au dollars au moment oĂą le dĂ©ficit commercial US recommence Ă plonger. Alors que les pays asiatiques ne financeront plus ces dĂ©ficits il faut impĂ©rativement attirer des capitaux vers la zone dollars. L’Ă©clatement en dĂ©sordre de l’euro et sa disparition pure et simple en tant que devise de rĂ©serve, serait un formidable moyen d’attirer l’Ă©pargne europĂ©enne vers les USA et le dollars. Comme il est impossible de maintenir la monnaie unique en l’Ă©tat ce sera soit l’euro comme monnaie commune de rĂ©serve, soit la dollarisation de notre continent au grand bĂ©nĂ©fice de l’oncle Sam qui pourra encore maintenir son impĂ©rium quelque temps. On peut donc affirmer que les grands dĂ©fenseurs de l’euro sont des ennemis de l’Europe.
Le juste prix !
Si l’on abandonne l’euro et que le franc fait son retour, imagine notre Ă©bahissement collectif au supermarchĂ© : les consommateurs se rendraient compte que le lot de 16 yaourts coĂ»te plus de 40 balles….
Cela provoquera t-il la colère des consommateurs qui rĂŞveront alors de pendre M-E Leclerc avec les tripes du PDG de Carouf ? Je suis curieux de voir cela…
@Aurobindae
A mon humble avis si l’on revient au franc se sera dans un premier temps un franc= un euro, il n’y aura pas de valse des Ă©tiquettes cette fois-ci. Une fois le changement fait on laissera le Franc se dĂ©pressier, mais je ne crois pas que l’on revienne au taux originel ce serait des emmerdements comptables pour rien.
En gros, il faut en revenir au S.M.E. avec un euro limitĂ© Ă une unitĂ© de compte, le feu E.C.U. Au moins ça nous rajeunit de trente ans ! Chic ! NDA a raison, comme d’hab !
LĂ oĂą il ne faut pas se tromper, c’est que les spĂ©culateurs, via les « agences de notation » (de quel droit ?) en attaquant la Grèce, veulent faire plier l’union europĂ©enne (sans majuscule, S.V.P.) pour conserver leur pouvoir sur les Etats. Le message est en rĂ©alitĂ© destinĂ© Ă M. Obama pour qu’il Ă©vite de leur chercher des poux dans la tĂŞte, s’il ne veut pas que la note des Etats-Unis soit Ă son tour dĂ©gradĂ©e. N’oublions pas que l’endettement des Etats-Unis est pire que celui de l’Europe et mĂŞme que celui de la Grèce toutes proportions gardĂ©es. Ne croyez pas que l’Etat fĂ©dĂ©ral amĂ©ricain soit mieux logĂ© que nous ! La lutte est bein entre les banques et autres voleurs internationaux et les nations, y compris la nation amĂ©ricaine !
@Le Rouméliote
Je crois Ă©galement que le retour au monopole par la banque centrale du financement de la dette publique doit aussi accompagner cette dĂ©cision de retour Ă la monnaie nationale. Une dĂ©cision qui date de 1973. Giscard avait commencĂ© les conneries avant mĂŞme d’ĂŞtre prĂ©sident.
inviter de RMC,,,,,il a tres bien expliquer la situations,,,,
il n »est pas question de se passer de l »euro,,,,??
Les agences de notation dĂ©graderont la note de l’Engletrerre et des US après celles des pays d’Europe du Sud.
Qu’est ce qui vous fait penser que l’€ est en train de crever?
Il remontera la semaine prochaine après les Ă©lections en Allemagne, en attendant sa baisse donne de l’air aux exportations.
Les dettes de tout les Etats seront prochainement renĂ©gociĂ©es et les souscripteurs d’assurance vie s’assoiront sur une partie de leur capital placĂ© en obligation.
Les Français Ă©pongeront la casse avec cette Ă©pargne contrairement aux AmĂ©ricains qui n’ont que de la dette.
Mon constat de l’Ă©tat moribond de l’euro n’est pas liĂ© Ă sa dĂ©gringolade par rapport au dollar. Comme vous, je pense plutĂ´t que cette dĂ©gringolade est une bonne nouvelle en attendant.
En revanche, les pays du sud, ainsi d’ailleurs que la France, ne pourront pas accepter la pilule qu’on veut leur faire avaler en terme d’austĂ©ritĂ© ; les spĂ©culateurs le savent et continueront de jouer avec leur dette. L’Espagne est la prochaine sur la liste. L’Espagne Ă qui on ne pourra pas faire le coup des « Grecs qui vivaient au dessus de leurs moyens ». Leur taux d’endettement public est l’un des meilleurs d’Europe. Mais ils ont bâti toute leur croissance sur l’immobilier. GrĂ©au, qui n’a rien d’un gauchiste, a pointĂ© le problème la semaine dernière. Tous ces pays ont besoin d’une dĂ©valuation de 30 % par rapport Ă l’euro -j’allais Ă©crire le Mark ! On aurait pu sauver l’euro si les Allemands n’avaient pas dĂ©cidĂ© de faire rendre gorge aux autres industries europĂ©ennes que la leur en pratiquant une politique de dĂ©sinflation compĂ©titive. Si on avait au moins essayĂ© de leur dire qu’ils sciaient la branche sur laquelle ils Ă©taient assis. Maintenant c’est trop tard, et il se produit exactement ce que Todd Ă©crivait en 1997.
oui,la faute principale,,,,et oui
les politiciens,,,voila la vérité et eux ne risque RIEN
en gréce c »est en prison qu »il devrait étre et personne n »ose le dire,
pas mĂŞme les communistes ,,,,,
mon espagne,tout le monde le sait depuis plus de dix ans
tout les oeufs dans le mĂŞme panier,la construction,,,,
on a construit partout,et n »importe ou,,,
sarko prépare un plan d »économie,,,,va t »il y inclure la niche copé et imposer les oeuvres d »arts;;;;;
a tout moment le couvercle peut sauter,,,,,hélas
Quelle bonne nouvelle !
NDA rejoint enfin nos positions… depuis si longtemps que nous disons qu’il faut sortir de l’€, sans compter la camagne active que nous avons faite pour ne pas y entrer !
Nous nous sommes fait traitĂ©s de fous, d’irresponsables, et mĂŞme d’extrèmistes, mais aujourd’hui je vois que nous sommes tous des « extrèmistes anti monnaie unique »…
Mais il est bien connu que l’on a toujours tort d’avoir raison trop tĂ´t ! Si il en a un qui a connu cela, c’est bien Charles de Gaulle… et il n’est pas encore arrivĂ© le temps oĂą nous allons constater que sur bien d’autres points, il avait encore raison…
Geneviève Blache – RĂ©sistance et Renouveau Gaulliste,
adhĂ©rent de l’Arc RĂ©publicain de Progès
@David Desgouilles
On a pas le choix que d’accepter une politique d’austĂ©ritĂ©.
Je travaille dans un EPIC et je suis bien placĂ© pour constater le gaspillage d’argent publique. Les derniers 68tards rĂ©gnent encore en seigneur et maĂ®tre du gaspillage et transmettent leur culture. On pourrait travailler tout aussi bien avec 1/3 de budget en moins si les gens Ă©taient plus sĂ©rieux. Cela fait longtemps que l’on aurait du geler les budgets de l’Ă©tat et celui de la com de M.Bruni, au passage.
Les Allemands font gaffe Ă leur dĂ©pense depuis longtemps, ils n’ont pas envie que cela servent Ă payer la casse des « branleurs » d’Ă cotĂ©… Il faut un peu les comprendre. Ils ont encore un très mauvais souvenir des consĂ©quences de la situation sociale d’avant 39. Cela les stress encore suffisament pour garder les mains sur le volant dans la hantise des dĂ©rapages budgetaires.
J’ai entendu N.D.A. ce matin sur Europe 1. je comprends bien son Ă©quation.
Monnaie nationale faible = plus d’export = plus de travail
Cela dit, elle est peut-être un plus complexe car il faut retrancher le côut des matiéres premières importées qui va devenir exorbitant avec une monnaie faible contre le dollar, en tout premier lieu et pour tout le monde le carburant.
J’aurais beaucoup de mal personellement Ă avoir un avis politique tranchĂ© sur le sujet.
J’ai lu  » Le temps des turbulences » *d’Alan Greenspan ou il raconte toute sa carrière notamment Ă la tĂŞte de la Fed. On comprends combien qu’il est impossible de prĂ©voir les consĂ©quences d’une dĂ©cision politique en Ă©conomie mĂŞme pour un type qui a son expĂ©rience.
* en français format poche chez Pluriel
Je suis pour Nicolas DUPONT-AIGNAN depuis des annĂ©es. Je ne sais plus comment j’ai dĂ©couvert cet homme politique, qui m’a fait adhĂ©rer, pour la première fois Ă un parti : DLR.
Mais je sais pourquoi ; c’est le seul homme politique dont j’ai compris le langage.
J’ai Ă©coutĂ© son interview de quelques minutes Ă l’assemblĂ©e Nationale, le lendemain du vote pour l’aide Ă la Grèce. J’ai tout compris !
C’est vrai que je ne suis surement pas assez intelligente pour comprendre ces politiques qui dĂ©clarent vouloir « rassurer » les français ? Mais, ne vous en dĂ©plaise Messieurs, j’ai le droit de vote, et j’aime savoir, pourquoi, et pour qui !
Je comprends son langage, et j’approuve ses idĂ©es, mĂŞme si certaines sont contraires Ă mes propres intĂ©rĂŞts.
Mais il faut voir plus loin que le bout de la lorgnette. C’est la FRANCE qu’il faut sauver ; c’est l’avenir des mes enfants, de mes petits enfants !
La plupart des politiques, qui pour l’instant « pistonnent » leurs rejetons, croient que ça va durer. Mais quand il n’y aura plus d’ouvriers, car plus d’usine, ils dirigeront qui, les fils Ă Papa ?
Et quand ils n’auront plus personne Ă diriger, ils n’auront plus de contrats d’assurance Ă faire signer, ni de comptes en banque Ă ouvrir ! Ils feront quoi ?
Ils loueront des avions , A qui ?
Ils dirigeront des partis, des conseils rĂ©gionaux, gĂ©nĂ©raux, payĂ©s par qui , Plus personne d’imposable !
Et quand les chinois n’auront plus besoin des patrons dĂ©localiseurs, ils les renverront dans leur pays, (en gardant les machines).
De toute façon, quand il n’y aura plus de pĂ©trole, il faudra fabriquer les vĂ©los près de chez nous !
Messieurs, Mesdames, lisez le programme de Nicolas DUPONT AIGNAN, vous dĂ©couvrirez, très facilement, ce qu’est un GRAND HOMME, lucide, honnĂŞte et qui aime son pays. Il y en a sĂ»rement d’autres, mais qui n’ont pas son courage !
Un très grand bravo à toi David, super billet.
Je voudrais dire 2 choses: ce qui s’est passĂ© sur Mots croisĂ©s montre que PS UMP s’allie pour discrĂ©diter le mĂ©chant « xĂ©nophobe » « nationaliste » « imbĂ©cile » « populiste » de NDA . C’Ă©tait honteux, Ă 3 contre 1, difficile de rester calme et pourtant c’Ă©tait une très bonne prestation de NDA.
Deuxièmement et lĂ cela s’adresse Ă toi David, tu dis que l’€ s’apprĂ©cie mais que c’est pas la faute Ă la chute du dollar. « Mon constat de l’état moribond de l’euro n’est pas liĂ© Ă sa dĂ©gringolade par rapport au dollar. » Je suis Ă peu près d’accord, mais il faut surtout rappeler que l’€ est pour l’instant la seule monnaie « crĂ©dible » aux yeux des marchĂ©s en attendant l’Ă©mergence de la puissance du Yuan et d’autres paniers de monnaies asiatiques.