C’est vraiment une drôle d’histoire. Voire une histoire drôle. L’histoire d’une idée. L’histoire de la trajectoire d’une idée dans les médias. L’histoire des hommes qui la portent. Et surtout, de ceux qui décident si, oui ou merde, elle aura le droit de cité sur leurs antennes. C’est l’histoire d’une semaine, celle où tout a basculé.
Au commencement étaient deux personnalités. Pas des gauchistes, ni même de grands rebelles. Qu’on en juge : Edouard Balladur et John Major. Nous sommes entre 1989 et 1992, soit dans l’intervalle où se prépare le projet de monnaie unique européenne. Le premier a déjà été ministre des finances et se prépare à devenir Premier ministre. L’autre succède à cette époque à Margaret Thatcher, 10 Downing street. Tous les deux proposent une alternative à la monnaie unique européenne, la monnaie commune. Les deux projets diffèrent quant aux modalités[1. Le projet de Balladur c’est un système monétaire européen renforcé, l’ECU de l’époque devenant monnaie de réserves vis à vis de l’extérieur, et les monnaies nationales persistant. Celui de Major, appellé Hard Ecu, souhaite la circulation pendant un temps indéterminé de la monnaie européenne avec les monnaies nationales, la première prenant le pas sur les secondes au rythme des utilisateurs.] mais ils se fondent sur l’erreur économique que constituerait une monnaie unique. Major sera plus conséquent que Balladur. Il décidera de ne pas associer le Royaume-Uni au projet de monnaie unique. Mais en France, tout va basculer.
Car aussitôt que le projet de Traité de Maastricht sera connu, la quasi-totalité des médias vont l’appuyer. Etre contre, c’est mal. Et, treize ans avant le référendum donnant la victoire aux pestiférés[2. Lesquels seront même insultés dès le lendemain : souvenons nous July fustigeant ses lecteurs nonistes dans un édito vengeur !], les partisans du Non à la monnaie unique n’étaient pas traités de la manière la plus élégante. Mais, un peu mieux quand même. Nous n’en étions qu’aux débuts. Philippe Séguin rappellera les projets alternatifs de Balladur et Major lors de son débat avec François Mitterrand. Or, Balladur l’a déjà oublié. Il a compris que refuser la monnaie unique, prendre le risque de passer pour un irresponsable d’anti-européen, c’est annihiler ses chances d’accéder à Matignon, en attendant mieux. Aussitôt Maastricht ratifié, tous ceux qui mettent en garde contre l’ECU, qui finalement prendra le nom d’Euro, seront confinés dans les corners extrémistes et/ou ringards. Chevènement et Séguin devront aussi, pour avoir une chance de revenir dans le jeu politique, accepter la perspective. De toute manière, eux ne sont pas comme Sarkozy et le PS en 2008, ils sont respectueux du suffrage populaire. Mais ce qu’on leur demande, c’est aussi d’abjurer leur foi eurosceptique. Ils ne doivent pas simplement s’incliner devant le vote de leurs concitoyens ; ils doivent fêter avec les autres l’avènement de cet Euro. Séguin abjurera mais il le fera avec un mélange de zèle de néophyte et de mauvaise humeur évidente qui ne contentera personne. Ni ses partisans découragés dont je fus, ni les autres qui jamais ne crurent à sa conversion. Son destin politique qui aurait dû être grand échoua sur cette contradiction. Chevènement entreprit quant à lui une politique de limitation des dégâts. Il s’associa avec Jospin sur la base d’une idée simple : la monnaie unique d’accord mais avec l’Italie dedans pour empêcher un Euro cher comme il y eut un Franc cher, accroché au seul Mark, lorsque tous les autres dévaluaient. C’était pour lui le moindre mal. De fait, les débuts de l’Euro en dessous du Dollar, lui donnèrent satisfaction. Trichet prit ensuite la place à Francfort et laissa s’envoler la monnaie européenne.
Pendant toutes ces années, les personnalités politiques opposées à la monnaie unique n’eurent donc plus le droit de le faire savoir. Même parmi les personnalités nonistes de 2005 figuraient des personnalités qui ne regrettaient pas d’être passés à l’Euro. En tout cas, s’il s’y aventuraient c’était simplement pour suggérer que la monnaie européenne pourrait être gérée autrement que du seul point de vue allemand. C’est là qu’il faut s’intéresser plus particulièrement à Nicolas Dupont-Aignan dont je n’ai jamais caché que je me sentais proche politiquement. Je fais partie des gens qui, lors des réunions, l’exhortaient à ne pas jouer petit bras sur ce dossier. Lui hésitait. Il n’avait pas tort. Interdit des plateaux de France Télévisions par Arlette Chabot, ou alors en duplex, jamais invité lors des grands entretiens matinaux radiophoniques de France Inter, RTL-Aphatie ou Europe-Elkabbach, il se demandait à juste titre si une radicalisation de son discours, que constituerait la contestation de l’idée même de monnaie unique européenne, ne le grillerait pas définitivement. En ce qui me concerne, je pensais que cela ne pouvait pas être pire ; alors, autant assumer.
Et puis une digue a cédé. Un économiste considéré comme ultra-européen, Christian Saint-Etienne, a publié un livre où était expliqué tout ce qui arrive aujourd’hui. Pour lui, continuer d’avoir la même monnaie que l’Allemagne était, pour la France et l’Italie, une folie compte tenu de l’attitude de Berlin, laquelle s’employait à « dépecer à vif » nos industries. L’excédent commercial allemand ne se faisait pas vers l’extérieur de la zone euro mais à l’intérieur et à notre détriment au prix d’une compression salariale sans précédent. C’est là que nous autres militants de Debout la République furent à nouveau interrogés par Nicolas Dupont-Aignan sur l’opportunité d’imprimer enfin les fameuses affiches « Sortir de l’Euro ». C’était il y a un mois. Mais nul doute qu’en prenant l’initiative de nous poser la question, alors que c’était plutôt l’inverse auparavant, il était lui-même déjà décidé à sauter le pas.
Et puis il y a eu cette semaine. Une semaine médiatique incroyable. La crise grecque a eu quelques effets : c’était attendu. Mais on n’imaginait pas qu’elle ait pu en avoir jusque dans nos rédactions parisiennes. Il s’est notamment passé un moment assez surréaliste quand, mercredi à « On refait le monde », Christophe Hondelatte vit les trois autres journalistes rejoindre la langue de vipère habituelle Elisabeth Lévy sur le constat que cette monnaie européenne n’était décidément pas une bonne idée au départ. Et , très opportunément, il se demanda si cette unanimité anti-euro aurait pu se produire ne serait-ce que sept jours plus tôt. Quant à l’attachée de presse de Nicolas Dupont-Aignan, elle n’a jamais eu autant de sollicitations. Il faudrait que je prenne mon téléphone pour lui demander mais il est fort possible que cette semaine doit correspondre aux deux ou trois dernières années. Jusqu’à ce tremblement de terre, cette après-midi ou j’appris que le président de Debout la République était convié sur le plateau de Mots croisés lundi soir. Si même Arlette Chabot a levé son veto, c’est qu’il se passe vraiment quelque chose !
La boucle est bouclée. Après tout, expliquer qu’une monnaie commune vaut mieux qu’une monnaie unique n’était à la base qu’une idée de gens raisonnables. Si Chabot s’en souvient, si la plupart des rédactions parisiennes s’en souviennent aujourd’hui, c’est sans doute à cause de ce sondage, publié aussi cette semaine, et où on s’aperçoit que 38 % des Français rejettent l’euro. Près de 60 % des ouvriers et des employés, certes, mais surtout la majorité des jeunes. Et si l’européanisme obligatoire cédait la place devant d’autres totems, les sondages, le jeunisme ? Peu importe, en fait. La digue a cédé. Nous ne ferons plus profil bas.
Plus jamais.
Bien dit.
Si les prévisions économiques « pessimistes » se réalisent effectivement, la longue agonie de l’euro (encore de longs mois, probablement une ou deux années) aura peut-être pour mérite de replacer les gaullistes sur le devant de la scène. À quel prix !
Une petite coquille :
« Pendant toutes ces années, les personnalités politiques opposéEs à la monnaie unique n’eurent donc plus le droit de le faire savoir. »
Le propre des « GRANDS » hommes politiques, c’est d’avoir vu avant les autres l’avenir de leur pays au regard du comportement irresponsable des « petits » hommes politiques de ce même pays.
Je pense que Nicolas Dupont Aignan est de la veine des « GRANDS ».
Mon cher David Desgouilles, citer la levée du veto de chabot comme signe d’un changement, c’est presque faire affront à NDA.
Tu aurais pu trouver quelque chose de plus valorisant, non ?
Un très beau texte sur les girouettes qui ne sont que des petites éoliennes sans jus.
Qui l’eut cru, patates crus !
Tout arrive à qui sait attendre !
Au prix, certes, d’une stigmatisation systématique depuis 18 ans, voire l’exclusion des instances de certains partis…
Ci-après un éditorial que j’avais commis en octobre 2001 …
Et qui n’a pas pris une ride …
CONTRE L’ABANDON DU FRANC.
Il ne suffit pas de bétonner une monnaie pour cimenter une unité….
Quand en 1992, la quasi-majorité de la classe politique française s’est ruée pour ratifier le traité de Maastricht, ceux qui refusaient cette discipline ont été promus dans les médias au rang de gourous malfaisants, de citoyens de seconde zone, j’en passe et des meilleurs….
Le référendum fut gagné de justesse…
Non sur la véritable question : « OUI ou NON, acceptez-vous l’union économique et monétaire », mais sur la peur que suscitait l’affirmation martelée, de Mitterand à Chirac, de Balladur à Bérégovoy : « Maastricht ou le CHAOS » !
Quid de la proposition de référendum du candidat Jacques Chirac sur le passage à la monnaie unique depuis qu’il a investi le pouvoir?
Depuis janvier 1999, nous vivons sous l’empire de l’euro pour les échanges commerciaux d’Etats-membres à Etats-membres et une infime partie des transactions internationales. Un volume de 50 millions de dollars, soit 30 fois moins que celui du dollar lui-même. Aucune banque étrangère ne stocke d’euros…
Ce n’est que début 2002 que disparaîtront les monnaies nationales.
Présenté comme la valeur-refuge face au dollar américain, le comble du comble fut atteint en juillet 2000 lorsque le G7 réunit à Prague dû demander l’intervention de la Banque Fédérale Américaine pour réapprécier l’euro !
70% des Allemands sont réticents à abandonner le deutsch-mark, symbole de leur puissance et de leur renaissance.
Le Danemark, petit pays mais pays souverain ! a démocratiquement refusé qu’on lui impose l' »Euroland ».
Depuis il paie moins cher sa dette !
Plus de 70% des Britanniques sont favorables au maintien de leur monnaie, la livre sterling !
75% des Italiens et des Grecs craignent les effets de l’euro.
66% des Polonais, pays candidat privilégié de l’Euroland, sont hostiles à le rejoindre.
« Nous voulions la liberté. On nous a donné le marché des valeurs » peut-on lire sur ce graffiti à Varsovie…
Quel Français accepterait de voir sa monnaie dévaluée de 30% en 24mois ?
C’est pourtant la triste réalité de l’euro qui a perdu ce que le Franc a perdu en 20 ans ( 1979-1999 ) !
En France, en mars 2001, seulement 8% des PME-PMI ont préparé leur comptabilité à l’usage de la monnaie unique….
Force est de constater que l’euro ne fait pas l’unanimité et que la résistance s’organise…
La résistance s’organise contre cette « irréversibilité » qu’à grands coups de propagande on tente de nous « fourger ».
Et cette propagande, elle coûte cher, très cher ! 121 millions d’euros !
Sauf à être un kamikaze ou à avoir son avenir derrière soi… aucune force politique n’ose exprimer une opinion de refus.
Parce qu’ en France, disait Chamford, on laisse la liberté à ceux qui mettent le feu, et on emprisonne ceux qui sonnent le tocsin.
Alors naturellement le silence des élites est assourdissant !
Oui, c’est une nécessité que de sortir de cette machine à sens unique de la monnaie unique et qui aux dires « de source sûre » , pourrait relancer le chômage; faire que les acteurs économiques fragiles ne survivront pas à la généralisation de la concurrence; faire que les grands prédateurs du nouveau capitalisme et les champions de la délocalisation vont profiter seuls des hyper-profits. Moulinex, dans le Calvados, Marks et Spencer, Danone…
Oui, une nécessité parce que la résidence de l’euro est hors de la portée des citoyens et quand ils constateront au hasard d’un choc visant leur pays que l’Etat est devenu sans pouvoir et que les élites n’ont pas envisagé le risque de crises, que l’union économique et monétaire coûte cher, que l’euro profite surtout aux multinationales et que la rue n’impressionne pas la Banque Centrale Européenne, alors qu’arrivera-t-il ?…..
» En aucun cas on n’échange sa souveraineté – c’est-à-dire sa liberté – contre des prétendus avantages économiques « . Jean-Pierre GERARD, chef d’entreprise et président du Club des numéros un français à l’exportation.
Propos qui résument mieux qu’un grand discours les dangers de l’Euroland.
Excellent, mon cher David !!!
A continuer !!!
on e reviens toujours au même point
l »europe des banques et des multinationale dont la patrie est le pognons
personne n »ose parler du rôle des politiciens de tout bords,
pourtant leurs faute est indéniable,,dépenser plus que l »on gagne et financer en empruntant a tours de bras,,,,
cela s »appelle,de la cavalerie et oui
que risque t »il? RIEN
regarder en arrière,cela ne vaut pas la peine,
trop d »erreurs de nos irresponsables et du grand patronat,et oui
pour la plupart d »entre eux,vous leurs donner a diriger une petite entreprise,,il vous la coule en six mois
la situations est tres grave,,,dans tout les domaines,,
qui va avoir le courage de faire la vrais rupture ,,,,
Rien à ajouter, sinon que faute d’avoir pris les bonnes mesures à temps, l’alternative pour nos « dirigeants » (sic !) consiste à ruiner les nations pour sauver l’euro, donc aller dans le mur, ou bien sortir de l’euro et faire s’effondrer la deuxième monnaie d’échange du monde, donc plonger dans le gouffre.
NDA avait bien sûr raison, mais aujourd’hui, sortir de l’euro signifie plus que des turbulences, mais un grand cyclone, car les « forces obscures du marché » et leurs alliés libéralo-gauchistes ne se laisseront pas faire. Le tout c’est de la savoir et de se préparer à entrer dans le dur, avec une période de récession « à la russe » des années 1991-2000. personnellement, ça ne me fait pas peur, étant habitué à vivre simplement et à me passer des gadgets du monde moderne… mais on est combien ?
Une des difficultés du discours de NDA était de faire comprendre ce système de « monnaie commune » opposée à celle de la « monnaie unique ». Parler de sortir de l’euro et de retour au franc est un message beaucoup plus compréhensible (même si ce n’est pas incompatible) tant par les journalistes que par les Français lambdas.
En effet quand tout le monde confond les deux termes quand on parle de l’euro (ben oui ! l’euro est bien une monnaie commune à plusieurs pays !), difficile de comprendre alors qu’on suggère de revenir à un euro ressemblant au défunt « écu », monnaie de réserve à partir duquel les monnaies nationales pourraient flucter.
PS: quitte à revenir à une monnaie nationale, je suggère, après avoir eu droit aux anciens francs, nouveaux francs, francs ou francs lourds, de passer aux néofrancs … :o)
PPS: et surtout permettons à nouveau à la Banque de France de prêter à l’Etat sans intérêt en abolissant le fameux article 104 de Maasctricht (ou 123 de Lisbonne).
Pompidou et Giscard d’Estaing, ont vendu le peuple Français aux banquiers banksters par l’article 25 de la loi du 3 janvier 1973 ! Qui interdisait désormais, dans un langage propre à ne pas être compris par le commun des mortels, à l’État français, de s’avancer à lui-même les fonds nécessaires pour combler son déficit budgétaire éventuel (lequel serait réduit d’autant en fin d’exercice par l’inflation) mais d’avoir recours pour ses besoins de crédit, comme un particulier, aux banques privées qui lui feraient payer bien sûr des intérêts!!!
Article repris dans les traités de Maastricht et Lisbonne pour continuer à
alimenter les « forces obscures du marché et leurs alliés libéralo-gauchistes »…
Voici ce qui a été décidé lundi 10 mai 2010 :
– 1- Première étape : les Etats d’Europe du sud doivent emprunter sur les marchés internationaux des centaines de milliards d’euros.
– 2- Deuxième étape : les banques privées achètent ces obligations des Etats d’Europe du sud. C’est le marché primaire.
– 3- Troisième étape : la Banque Centrale Européenne va racheter aux banques privées ces obligations des Etats d’Europe du sud. C’est le marché secondaire.
– 4- Bilan de l’opération :
– Les banques privées vont gagner des milliards d’euros.
– La Banque Centrale Européenne va devenir une gigantesque fosse à merde.
– Dans le bilan de la Banque Centrale Européenne, les obligations pourries des Etats d’Europe du sud seront stockées pendant des années.
– Les CONtribuables paieront la facture.
– CONtribuables, préparez vos chéquiers.
A 09H52 (07H52 GMT), le CAC 40 gagnait 238,09 points (+ 7,02 %) à 3.630,88 points dans un volume d’échanges déjà fourni de 2,551 milliards d’euros.
Le marché parisien était tiré par les valeurs bancaires qui gagnaient plus de 15 % et effaçaient leurs fortes pertes de la semaine passée.
Crédit Agricole gagnait ainsi 20,54 % à 39,49 euros, et Société Générale gagnait 19,37 % à 10,81 euros.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=7e95ebd137191e5d996f6b0e9081d1ea
Bravo. Excellent article. C’est exactement ça, « 18 ans de bâillon et tout bascule en une semaine ». J’ai moi-même écrit il y a quelques jours un article sur le tabou de l’euro après avoir écouté Nicolas Dupont-Aignan dénoncer le « plan de sabordage » de la Grèce.
http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2010/05/07/en-finir-avec-le-tabou-de-leuro/
Les digues de l’économiquement correct sautent les unes après les autres, le bon sens et la raison reprennent leurs droits. On entre dans une période extrêmement périlleuse, mais qui va être passionnante.
Excellent. La référence à Saint-Etienne montre à quel point même les plus européistes n’y croient plus. On nous dit que l’euro c’est génial, que c’est une énorme réalisation etc.
Toutefois, il faut se rendre à l’évidence, l’euro protège les rentiers, asphyxie les pays, et est créateur de chômage. Le tout, géré par un sinistre Mr Trichet, bon disciple de Friedman.
Et puis, puisque l’euro et l’Europe sont des idées parfaites et intouchables, à quoi bon le matraquer à coup de propagande ?
Pfff, ce fatras de discours anti-européen est vraiment pathétique. Avant l’Euro c’était impossible à faire, après il devait immanquablement se planter et maintenant qu’il y a une sortie de crise, crise qu’on a toujours connu dans la construction européenne avec ou sans l’Euro, il ne reste plus qu’aux souverainistes le fiel de leurs prévisions apocalyptiques. Souverainistes qui, n’ont, d’ailleurs, de cesse de dénoncer le manque de démocratie au niveau européen mais qui font tout pour en empêcher l’émergence comme on l’a vu en 2005 en votant non au TCE de concert avec les pires gauchistes et le FN. On attend toujours leur super plan B.
Vous avez raison, revenons aux Francs et à une France hors de l’Europe ce qui nous permettra de négocier d’égal à égal avec des pays comme la Chine, l’Inde ou les pays d’Amériques pour nos matières premières et autres intérêts fondamentaux.
Et puis on devrait encore renforcer cette idée régionaliste géniale en allant encore plus loin pour revenir à l’indépendance des cités comme au temps de l’Antiquité. Après tout je ne vois pas pourquoi la région parisienne continuerait de payer pour les feignasses du sud de la France dont la culture m’est totalement étrangère.
Bravo pour cet historique.
Il ne nous reste plus qu’à signer et faire signer la petition pour sortir de l’euro unique afin de mettre en place les monnaies nationales, avec possibilité de dévaluer, monnaies nationales convertibles uniquement avec l’euro commun, par des taux de change fixes réalistes, décidés en commun, supprimant la concurrence déloyale à l’intérieur de l’Europe et restaurant notre compétitivité avec les Pays Tiers.:
http://www.debout-la-republique.fr/Sortons-de-l-euro.html
@Lou
« Souverainistes qui, n’ont, d’ailleurs, de cesse de dénoncer le manque de démocratie au niveau européen mais qui font tout pour en empêcher l’émergence comme on l’a vu en 2005 en votant non au TCE de concert avec les pires gauchistes et le FN. »
Nous fîmes une majorité, rappelez vous ? Du coup, il ne devait pas y avoir que des gauchistes et des fachos.
Mais ce n’est pas grave… C’était pour du beurre… Vos amis ont refait passer le traité par le parlement après.
Et on aurait tort de se plaindre d’un manque de démocratie ?
Ca vient de sortir un petit sondage tout chaud les français sont contre l’euro!
Y a deux semaines ils etaient contre les volcans.
C’est bien connu l’opinion publique n’est pas une girouette. D’ailleurs, il semble evident que le non a la constitution n’etait pas un vote de protestation du tout.
« Y a deux semaines ils etaient contre les volcans. »
Dans le genre « je méprise mes contemporains », je crois que le record est battu.
L’origine du probleme n’est pas l’euro. Il est dans la forte augmentation des déficits publics qui a resulté d’une part de la mauvaise gestion continue de nombreux états européens, dont la France, et d’autre part des interventions urgentes que ces états ont du mener pour stabiliser la crise actuelle depuis deux ans. Ces trop forts déficits publics pèsent sur les comptes des états (Grece…etc) et mettent en danger les grandes banques qui ont souscrit les emprunts des états les plus endettés.
Les solutions de fonds ne concernent donc pas l’Euro, mais devraient se concentrer sur:
. D’une part, les pays en difficulté doivent renégocier une partie de leurs dettes avec les banques.
De ce point de vue, ceux qui disent que le plan actuel aboutit concretement et pour la seconde fois en deux ans a sauver les grandes banques (dont BNP, CACL et SG) avec des fonds publics ont tout a fait raison (gageons que les dites grandes banques continueront a distribuer des primes et autres « bonus » obscènes a leurs dirigeants et cadres, au frais des états et du public).
. D’autre part, tous les pays européens doivent commencer, ou continuer, des plans d’assainissement de leurs finances.
Cela devrait consister a réduire progressivement leur déficit annuel a environ seulement 4% de leur PNB, au lieu des 8% et plus actuels pour bon nombre de pays dont la France.
Quant a abandonner l’Euro, on imagine la pagaille que cela constituerait, avec sans doute une tres forte inflation appliquée sur l’ensemble des matières premières et des produits manufacturés importés, puis sur les productions nationales…les salariés et retraités appeleraient vite « au secours »!.
C’est dingue. J’ai beau tenter de me souvenir, je n’arrive pas à me remémorer qu’au temps pas si éloigné des monnaies nationales, nous nous déplacions en peau de bête et sous le règne d’une pagaille totale. Quelque chose a dû m’échapper…
N’importe quoi cette histoire. « Le nationalisme c’est la guerre! » (François Mitterrand).
Face à la crise, nous avons besoin d’un gouvernement économique européen, de rapprocher nos politiques et d’accélérer l’intégration européenne.
Vive les Etats-Unis d’Europe, seule solution pour éviter le déclassement!
Vos options nationalistes, on vous les laisse! Fort heureusement, vous êtes minoritaires. Si vos idées étaient majoritaires, il est probable que la situation économique serait bien pire… Vous ne pensez pas avoir déjà fait assez de mal, avec Dupont-Aignan, Mélenchon et Besancenot, en empêchant l’adoption de la Constitution européenne en 2005?
http://europanova.eu/pdf/100503_Rapport_FR_final.pdf
Et puis tu ne regardes pas suffisamment la télé. Ton Dupont-Aignan, je l’ai déjà vu plein de fois dans des émissions politiques ces dernières années. Ce soir dans Mots croisés sur la deux ne constitue pas une première.
Nous étions minoritaires en 2005 ? Et nous avons gagné en étant minoritaires ?
C’est pour ça que vos amis ont fait repasser le même traité par le parlement ensuite ?
C’était pour ça…
Surtout reprendre une phrase de ce cher François Mitterrand, c’est pathétique.
Je préfère largement me référer à l’idée de souveraineté d’un de Gaulle (et oui c’est de l’égoïsme-nationaliste) que des leçons d’un François Mitterrand (ça c’est sûr, tonton, il avait une certaine vision de l’Europe pendant la guerre et puis on peut pas lui reprocher un nationalisme trop débordant, c’est certain).
« Nous fîmes une majorité, rappelez vous ? »
Comme nous fîmes une majorité pour Maastrich. Quand le peuple vote oui à Maastrich il est manipulé mais pas quand il vote non au TCE. CQFD.
Ohé ! Mon petit Lou (en peau de bête)… il faut te réveiller !!
Maastricht, c’est fini !!
Les 3% et les 60%, tu te souviens ?
Maastricht se désespère, il appelle tous les Etats à revenir à lui… mais eux sont déjà loin, ils luttent pour leur survie, étouffés par un euro de plomb…
La corrélation direct entre crise économique et discourt nationaliste ne faillira donc jamais… heureusement que c’est toujours la faute aux autres… immigration, monnaie commune/unique (selon la mode), religion… ajoutez à cela une dose de petit village gaulois récalcitrant, laissez macérer pendant 18 ans dans un fut de chêne au fin fond de la Corrèze et voilà, votre potion est prête mon cher monsieur. Elle vous permettra de crier fort et fierement « Je vous l’avais dit ! nah ! » Michel de Nostredame serait fier.
Heureusement que toutes les idées ne se transforment pas en réalité … la roue carrée serait encore d’usage autrement.
Pourquoi prêcher l’isolement en temps de crise quand au contraire il y a un grand besoin de rapprochement et de solidarité… ahhh Socialisme sélectif quand tu nous tiens.
Certes, les Français ont voté « oui » à Maastricht, séduits par les discours sur l’Europe qui protège, donne la paix et la prospérité. A l’époque, l’Europe était constituée de 12 états, relativement cohérents.
Les politiques « pour », majoritaires, ont trouvé que les Français avaient bien voté, les ont remerciés et ont mis en place le traité. Les « contre », minoritaires, se sont tus, s’inclinant devant la volonté du peuple.
Douze ans plus tard, les Français ont dit « non » au TCE, inquiets de l’accroissement trop rapide de l’UE (on venait de passer à 25), de l’euro qui avait gonflé les prix (notamment l’alimentation, le logement – pas le hi-tech, mais ce n’est pas un produit de première nécessité), des délocalisations qui provoquaient du chômage, des directives européennes qui attaquaient les services publics etc.
Les politiques « pour », majoritaires encore, ont trouvé que les Français avaient mal voté, les ont méprisés, ont mis en place le traité quand même via l’imposture du Traité de Lisbonne (et intégré 2 pays de plus dans la foulée). Les « contre », bien que minoritaires, refusent désormais de se taire, respectueux de la volonté populaire (d’autant que les événements actuels leur donnent raison).
Cher David,
Qu’avez -vous pensé de l’émission d’hier soir ?
C’était un peu dur pour NDA de faire face tout seul à un si bel unanimisme. En même temps on a pu vraiment constater qu’il n’y a aucune différence entre les 2 partis majoritaires sur les vraies questions. Ensuite, les deux oui-ouistes ont eu beau jeu de faire semblant de se chipoter sur des broutilles pour faire croire à l’existence d’une divergence de vues. Mais tant qu’on parlait d’Europe, quelle cordialité !
Calvi a posé de bonnes questions, mais j’ai détesté le mépris de Lellouche et Moscovici, qui ont accumulé les points Godwin. Ca leur évitait de développer un argulentaire sur le fond.
à Lou : j’ai voté oui à Maastricht, mais en toute ignorance de cause, car les véritables effets ne se sont pas fait sentir tout de suite. Depuis que je vois ce que l’Europe est devenue, je me maudis de l’avoir fait, mais on n’est pas raisonnable quand on a 22 ans. En plus, j’avais été sondée par l’Ifop pour savoir si l’annonce de la maladie de Tonton influencerait mon choix. C’est bien la preuve qu’il y avait matière à manipulation : faut être un(e) dégueulasse pour dire non à son Tonton malade ?
J’ai trouvé que NDA s’était bien débrouillé. Les deux points qu’il a marqués sont à mon avis le moment où il a montré le schéma qui démontrait que l’Euro était une monnaie gérée pour les Allemands, et sa conclusion où il a mis les deux autres dans le même sac sur le dossier des retraites en disant que sans croissance, on se répartirait la misère.
A la question « Approuvez-vous le projet de loi soumis au peuple français par le Président de la République autorisant la ratification du traité sur l’Union européenne ? »
49% ont répondu NON, 51% ont répondu OUI, on ne voit pas bien l’écrasante majorité décrite par certains …
D’autant qu’il faut tout de même se souvenir quelle pression fut exercée pour otenir ce petit oui …Outre savoir si cela ferait de la peine à « Tonton », Balladur et son « Maastricht ou le chaos » n’était pas mal non plus dans la manipulation.
Aujourd’hui on a et Maastricht plus les autres et le chaos.
Quelques-uns ici ou sont trop jeunes et soyons magnanimes, ils ne connaissent rien que la pensée unique et le politiquement correct, ou bien nous avons à faire avec des héritiers du vote des pleins pouvoir à Pétain et c’est inquiétant …
Bruxelles veut contrôler en amont les budgets nationaux.
La Commission de Bruxelles a jeté un pavé dans la mare, mercredi 12 mai. Dès 2011, elle propose que les grandes lignes des projets de budgets nationaux lui soient communiquées au printemps, et examinées par les ministres européens des Finances, avant même que les parlements nationaux se prononcent.
(Dépêche d’agence)
Citoyens français !
Citoyens français, laissez-moi vous présenter vos nouveaux maîtres :
José Manuel Durão Barroso
Catherine Ashton
Viviane Reding
Joaquín Almunia
Siim Kallas
Neelie Kroes
Antonio Tajani
Maroš Šefčovič
Janez Potočnik
Olli Rehn
Andris Piebalgs
Michel Barnier
Androulla Vassiliou
Algirdas Šemeta
Karel De Gucht
John Dalli
Máire Geoghegan-Quinn
Janusz Lewandowski
María Damanáki
Kristalina Georgieva
Günther Oettinger
Johannes Hahn
Connie Hedegaard
Štefan Füle
László Andor
Cecilia Malmström
Dacian Cioloş
http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_Barroso_II
Maintenant, si vous n’êtes pas contents, vous devrez vous adresser aux oligarques cités ci-dessus.
Fin de la démocratie française.
Début de l’oligarchie européenne.
Simplederaison nous dit : « Pourquoi prêcher l’isolement en temps de crise quand au contraire il y a un grand besoin de rapprochement et de solidarité… »
Simplederaison devrait s’appeler Simplet…
@ LaBarbe: Digne de notre president adoré, il serait fier.
Lou, les Français du sud disent « Parisien tête de chien, Parigot tête de veau ! »
A propos de la commission, la commissaire Daminanaki est l’ancien maire d’Athènes qui a organisé les J.O. d’Athènes… Avec les déficits que l’on sait !
Connaissez vous la loi Giscard Pompidou et le Traité de Maastrich ?
Alors que les bourses chutent, que l’Euro est à l agonie, que les plans d’austérités se multiplie à travers l’Europe, il serait sage de connaître les vrais raisons de l’augmentation de la dette !
Le bon sens commun voudrait que la dette soit du à trop de sociale, trop de santé, trop de services publiques, trop de fonctionnaires, trop de retraites. Nos responsables politique se font l’écho d’un tel message et mettent en œuvre des plans sensés répondre aux problèmes de la dette !
Mais tout ceci est une arnaque : L’arnaque de la dette !
Jusqu’au 3 janvier 1973, la Banque de France avait le droit d’émettre du crédit à très bas taux d’intérêt afin de financer les besoins de l’état et d’investir dans les projets d’avenir !
Mais sous prétexte d’inflation, le gouvernent Giscard Pompidou a cru bon empêcher la Banque de France de faire son travail en transférant de fait le pouvoir aux banques privés. Et oui depuis cette époque la France s’endette auprès des marchés financiers avec des taux d’intérêts élevés et c’est obligatoire pour tous les pays membres depuis Maastrich et les traités suivants!
En claire, ce sont les taux d’intérêts imposés sur la dette qui créer l’augmentation folle des dette publique !
L’alternative
Un retour au crédit publique productive, redonner le pouvoir au nation de battre monnaie afin de l’investir non dans les bulles spéculatives ou dans les jeux des casinos financiers mais bien dans l’économie physique au service de la population et du travail humain.
Nous devons dire Non au chantage de l’empire de la finance de la City de Londre et de Wall Street à New York
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David CABAS
david.cabas.over-blog.fr